Je vous livre ici ma nouvelle fic, sur laquelle j'ai travaillé pendant de longues semaines avec grand plaisir. Effectivement, pour moi qui n'écris quasiment que des OS c'est plaisant parfois de développer des choses sur la longueur, même si parfois cela a été plutôt difficile à gérer ;)

J'aborde le passé de Watson (ah, ah, je vous vois venir, mais pas de Moran cette fois XD ) et... enfin disons que je me suis lâchée et ne me suis pas privée pour torturer notre bon docteur. J'aborderai donc de la torture mentale, physique très légèrement, des rapports non (ou semi c'est selon^^) consentis et autres joyeusetés de ce genre. Mais au final ça sera pas si méchant que ça, promis :)

Les prochains chapitres étant fin prêts, ils arriveront rapidement selon votre bon vouloir. Et pour celui-ci, on commence par un lemon, et totalement consenti celui-là^^

Bonne lecture.

ooOoo

Ma bouche flattait son périnée, ce morceau de chair si sensible qui lui faisait à chaque fois tellement d'effet. Une main caressante passa de ses bourses à son membre dont j'appréciai la chaleur, la lourdeur. Il ne pouvait être plus excité que maintenant et pourtant j'étais bien loin d'en avoir fini avec lui.

« John… »

Mon prénom dans sa bouche n'était rien de plus qu'un murmure, comme si simplement parler lui demandait un effort trop important à fournir. J'aimais ce contrôle que j'avais sur sa personne, l'avoir voir ainsi à ma merci, c'était si rare. Dans la vie quotidienne il avait toujours le dessus, décidant de tout à ma place, sans que je ne trouve d'ailleurs à y redire. Mais une fois au lit il me laissait systématiquement les rênes, au départ parce que j'étais plus expérimenté que lui mais ensuite parce qu'il y avait pris goût et avait surtout compris combien cela me tenait à cœur. Depuis lors je faisais tout pour qu'il n'ait pas à regretter son choix, lui donnant plus de plaisir qu'il n'osait en réclamer. Parce que comme dans tous les autres aspects de ma vie, de notre vie, je lui étais tout dévoué.

Mon pouce pressa son gland rougi et humide d'anticipation tandis que ma langue entrait en lui, titillant son intimité avec hardiesse. Caresse particulièrement intime que celle-ci, mais qui nous convenait à tous les deux. Encore et toujours pour moi la façon d'asseoir ma domination sur lui et de le rassurer quant à mon amour inconditionnel. Lui y prenait un plaisir évident, lâchant prise dans ces seuls moments. Alors j'y allais de bon cœur, taquinant cet endroit de sa personne dont je pouvais me vanter être seul à avoir jamais eu accès. Et lui pendant ce temps ne pouvait rester en place, ses jambes remuant sa cesse, tout son corps frissonnant.

« John… »

Cette fois, plus qu'un murmure c'était un simple halètement. Sans le voir je pouvais par habitude imaginer son expression, cette expression si particulière qu'il n'arborait que pour moi, que grâce à moi. Une attitude d'abandon absolu, comme si rien n'existait en dehors de ce que je lui faisais subir. Je devinais ses yeux clos, la rougeur de son visage, ses lèvres entrouvertes… Pour sa respiration saccadée, nul mérite de ma part, elle flattait agréablement mes oreilles depuis un moment déjà… Je le savais dans cet état tout particulier, proche, tellement proche, de la rupture. A deux doigts de craquer, de se laisser aller tout à fait.

Bien des fois il lui était arrivé de jouir dans cette position particulière qui était la nôtre à cet instant, ma langue en lui, ma main serrant presque douloureusement son membre raide. J'aimais cela, parce que c'était la plus belle démonstration de sa perte totale de contrôle, l'emmener à la jouissance à l'exact moment que je décidais, et non pas lui. Or cette fois je ne voulais pas qu'il vienne ainsi. Non, je désirais le faire mien et que nous atteignions l'extase ensemble.

J'écartais donc mon visage et remplaçai ma langue par un doigt coquin. Cela eut l'effet escompté. Immédiatement mon amant lâcha un petit cri qui n'était que l'illustration de son plaisir.

« John, il suffit. Je n'ai guère besoin de préparation », articula-t-il difficilement d'une voix rauque en redressant légèrement la tête.

Je souris de satisfaction en entendant cela. J'avais le plus souvent le rôle de dominant lors nos fréquents ébats, aussi était-il rapidement prêt à m'accueillir, comme si son corps s'était peu à peu façonné au mien, tout en restant suffisamment étroit pour que nos sensation respectives n'en soient guère affectées.

Je remontai à sa hauteur, prenant possession de sa bouche comme je ne tarderai à prendre possession de son corps tout entier. Et durant notre baiser, nos deux érections douloureuses de désir se domptaient, ma main les caressant de concert. Le gémissement qui suivit fut de mon fait tandis que les doigts de mon cher amour se perdaient sur mon flanc, ses ongles se plantant dans ma peau.

Je le désirais si fort que je brûlais comme de l'intérieur. Je devais me fondre en lui, le prendre brutalement, sauvagement sans lui laisser, sans nous laisser, le moindre répit. Je voulais le faire crier si fort qu'il aurait été capable de rameuter tout le quartier.

Je quittais ses lèvres, redessinant sa mâchoire de ma bouche jusqu'à mordiller le lobe de son oreille.

« Retournez-vous, murmurai-je d'un ton plus empressé que je n'aurais voulu. Mettez-vous à quatre pattes. »

Seul un rapide hochement de tête me répondit. Il aimait tellement à me voir tout contrôler qu'il ne me contredisait jamais, se pliant volontiers à mes quatre volontés. Il obtempéra donc le plus vite possible tandis que je l'admirais avec le même intérêt qu'à chaque fois, ne pouvant me lasser de la vision de son corps si désirable ainsi exposé. Mon désir augmenta encore tandis que mon membre tendu se faisait plus sensible.

Enfin je m'installai derrière lui, m'agenouillant entre ses jambes, un frisson d'anticipation me secouant l'échine. Ma main se glissa entre ses cuisses, caressant sa hampe turgescente, m'amusant à le faire osciller entre longs gémissements et petits cris selon le rythme de ma caresse. Il aimait que je le touche de cette façon, l'emmenant si près du point de non retour avant de me fondre en lui. C'était un exercice difficile que de trouver l'exacte limite, mais des années de pratique m'avaient rendu expert dans l'art de le combler. Lui étudiait diverses sciences, se prêtant à une foule d'expériences dans bien des domaines pour ma part en dehors de la médecine je ne m'intéressais qu'à lui et étudiais son corps, chacune de ses réactions, avec une rigueur qui payait une peu plus à chaque fois que nous faisions l'amour.

Me caressant moi-même un bref instant, n'en ayant guère besoin mais appréciant cette brève torture, je me positionnais finalement, l'extrémité de mon membre se pressant contre son intimité, le pénétrant à peine pour le frustrer, qu'il ne puisse plus se passer de moi. Et cela fonctionnait, il gémissait sans interruption, tout son corps tremblant comme s'il eut été en transe. Enfin, d'une poussée plus forte j'entrais tout entier en lui en grognant. Je ne m'arrêtai pas avant que toute ma longueur soit en lui, ne lui laissant guère de répit. Je fermai les yeux, savourant sa chaleur, sa douceur, tandis que son fourreau de chair se contractait tout autour de moi.

Mes premiers coups de reins me coupèrent le souffle, comme si je devais me réhabituer à chaque fois à ce flot de sensations qui grondait en moi, menaçant à tout moment me faire perdre la tête. Holmes accompagnait chacun de mes mouvements comme pour s'assurer de ne pas en perdre une miette. Mon plaisir n'avait d'égal que le sien, nos deux corps en osmose.

Glissant mes mains autour de sa taille, je l'aidai à se redresser, l'envahissant du même coup plus profondément encore tandis que je me délectais de sentir la peau moite de son dos frotter contre ma poitrine. Il arriva au prix d'un effort que je devinais surhumain à tourner la tête vers moi. Son regard était si voilé que je n'étais pas sûr qu'il parvienne à me voir vraiment, mais je le gratifiai tout de même d'un sourire profond tandis que mes hanches s'immobilisaient. Nous échangeâmes un baiser langoureux puis je me remis en mouvement, lui arrachant un cri.

Je n'étais plus que sensations, allant et venant entre ses reins à une telle cadence que je savais déjà ne pas pouvoir tenir longtemps. Nulle importance désormais, nous étions si proches… Ma main reprit sa place sur sa virilité, mon geste n'ayant plus rien de tendre. Je ne songeais plus qu'à notre soulagement imminent, rien d'autre ne comptait plus.

Soudain le temps se figea, je n'entendais plus les manifestations vocales du plaisir de mon homme, pas plus que les miennes alors même que j'avais la bouche grande ouverte, ma vision se faisait floue… La petite mort, elle portait bien son nom assurément… Les muscles intimes de mon amant se contractaient autour de moi, sa semence barbouillaient mes doigts tandis que je me répandais en longs jets tout au fond de lui, et je me pris à penser que si je n'étais pas en train de mourir, j'atteignais néanmoins bel et bien le paradis.

Nous restâmes longtemps ainsi, blottis l'un contre l'autre, à genoux, moi toujours profondément enfoui en lui parce que c'était bien là qu'était ma place. Mon cœur avait du mal à retrouver une cadence normale tandis que ma respiration se faisait lentement moins anarchique. Contre moi Holmes frissonnait encore, un gémissement intense de bien-être lui échappant régulièrement. Et finalement je me retirai en douceur de sa personne, nous arrachant le même grognement de frustration. Comme j'aurais souhaité ne jamais avoir besoin de me séparer de lui…

Nous nous allongeâmes l'un contre l'autre, nous caressant tranquillement en échangeant un baiser cette fois parfaitement tendre. Nous n'étions plus à cet instant ces deux amants fougueux qui s'étaient aimés avec rage et bestialité, mais simplement deux êtres fragiles en quête de tendresse. J'aimais particulièrement ces instants-là, peut-être même davantage que ceux qui précédaient parce que j'avais à nouveau toute maîtrise de moi-même et ne pouvais que davantage savourer chaque seconde.

« John, John, John… Quelle fougue dites-moi, sourit Holmes tandis que je plongeais mon visage dans son cou, inspirant profondément l'odeur si particulière qui émanait de lui après l'orgasme. Qui pourrait imaginer que sous vos apparences de gendre idéal se cachent de tels talents ? J'en suis moi-même surpris à chaque fois et pourtant dieu sais si je vous connais.

- Vous êtes mon inspiration, dis-je modestement.

- Peut-être que oui, peut-être que non, répliqua-t-il mystérieusement. Peu importe ! D'aucun tuerait pour être à ma place. Mais nulle inquiétude, je sais mesurer ma chance.

- Et moi la mienne. »

Je me redressai légèrement, fixant ses yeux pétillants puis l'embrassai doucement.

« Je vous aime, conclu-je en reprenant finalement ma place entre ses bras. »

Je n'attendais aucune réponse à ma déclaration et n'en obtins pas. Sans importance, ses actes comptaient plus que des mots. Il m'aimait, je le savais et soupçonnais même qu'au fond de lui il le savait également. Il était simplement incapable de l'exprimer. Frustré au début de notre relation, j'en avais finalement pris mon parti. J'étais bien trop heureux à ses côtés pour me plaindre d'ailleurs.

Ses doigts perdus dans mes cheveux, je me laissais aller vers une torpeur agréable quand plusieurs coups de carillon me firent sursauter. Déjà Holmes s'était redressé, à l'affût.

« Un client ? marmonnai-je en étouffant un bâillement.

- Quatre coups nerveux… Je ne vois qu'une personne, Lestrade ! Les affaires reprennent John ! », jubila-t-il.

Il déposa un baiser sur mon épaule et se leva d'un mouvement souple et gracieux. Il n'y avait plus chez lui le moindre indice laissant soupçonner la passion qui venait de l'emporter alors que moi-même je me sentais épuisé au-delà de toute limite. Je soupirai d'exaspération en le regardant se vêtir.

« Allons John ! Debout ! »

J'obéis donc de bien mauvaise grâce tandis que raisonnaient déjà dans les escaliers les pas lourds de notre visiteur. Voilà ce que c'était que pratiquer le sexe en plein après-midi, pensai-je avec dépit en réceptionnant les vêtements que me lançait mon compagnon.

Comme prévu Holmes avait vu juste, c'était bien l'inspecteur Lestrade qui nous attendait au salon. Je le saluai poliment tandis que Holmes bourrait sa pipe tout en arpentant la pièce. Si pour ma part je n'avais pu me laisser aller à dormir comme j'aspirais généralement à le faire après pareille activité, lui pouvait au moins se prêter à son habitude post-coïtale favorite songeai-je avec nostalgie tandis qu'il commençait à fumer. Je décidai donc plutôt de l'imiter et d'allumer une cigarette, en proposant une au policier, qui la refusa poliment avant de prendre enfin la parole, nous expliquant ce qui l'avait amené ici.

« J'ai quelque chose qui devrait vous intéresser Holmes.

- J'écoute, répondit celui-ci avec dans la voix la preuve d'un ennui qu'il ne se donna pas la peine de dissimuler.

- Nous venons de trouver un corps au bord de la Tamise, à une centaine de mètres du London Bridge.

- Et ? Je suppose que ce n'est pas le seul intérêt à l'affaire où vous ne vous seriez pas donné la peine de me consulter.

- Il s'agit d'un homme d'une trentaine d'années, qui a été étranglé à l'aide d'une ceinture. »

Voyant qu'il n'avait toujours pas toute l'attention de mon compagnon, l'inspecteur esquissa un petit sourire qui, à moi qui l'observais à l'inverse de Holmes, me donna l'impression qu'il avait volontairement gardé le meilleur pour la fin.

« Ce n'est pas le premier », reprit-il tranquillement, fier de son petit effet.

Effectivement cette fois le regard du détective s'éclaira et Lestrade n'eut plus guère à lutter pour être le centre d'intérêt, nous savions tous deux que pour la conversation à venir mon compagnon serait suspendu à ses lèvres.

« Il y a trois jours un corps a été découvert au même endroit, tué avec le même mode opératoire.

- Une autopsie a été pratiquée ?

- Evidemment. Par le docteur Bell.

- Il me faudra le rapport.

- Vous pourrez le consulter à votre guise, confirma Lestrade.

- Et concernant ce corps-ci ?

- Je savais que vous me poseriez la question. J'ai donné l'ordre qu'on ne le touche pas jusqu'à mon retour afin que vous pussiez y avoir accès.

- Parfait ! conclut Holmes. Nous y allons de ce pas. Watson, vous venez ? »

Il s'agissait davantage d'une question pour la forme, jusqu'à présent je n'avais effectivement jamais refusé de l'accompagner. J'attrapai donc mon manteau et ma canne puis quittai la pièce à sa suite en compagnie de Lestrade.

TBC…