Bonjours les gens!
Voilà, je vous présente ma première fiction à chapitres sérieuse. J'ai choisi d'écrire sur Jean et Armin, parce qu'ils m'inspirent pas mal et parce qu'on trouve très (trop) peu de fics sur eux, je trouve (en fait, je n'en ai trouvée aucune, mais si jamais vous en connaissez une bonne qui m'aurait échappée, alors ce serait trèèèèèèèèèèèèès gentil de m'en laisser le titre en commentaire, parce que j'aimerais beaucoup en lire ^^)
Bref, c'est une AU, et pour le reste je vous laisse découvrir. Pour le rythme de parution, j'essaierait de tenir à 1 chapitre par semaine, mais ça dépendra de ma motivation et (toujours) de mon inspiration.
J'aimerais vraiment beaucoup avoir vos avis sur ce premier chapitre, parce qu'il y a des moments ou j'avait vraiment l'impression d'écrire de la merde ^^ Bref, bonne lecture et on se retrouve en bas!
7:00.
Les premiers accords d'un morceau de hard rock vrillèrent les oreilles de Jean. Celui-ci se recroquevilla sous sa couette, hasardant seulement un pied au-dehors pour envoyer son portable, source du bruit, valdinguer à l'autre bout de la pièce.
Entendant la musique s'arrêter, il sortit tout de même de son nid douillet pour aller récupérer son téléphone. Pas cassé. Il laissa échapper un petit soupir de soulagement.
Le jeune homme se redressa pour s'étirer, balayant du regard l'appartement en bordel. Ses yeux s'arrêtèrent sur les vêtements sales jetés à même le sol, les cartons de pizzas empilés sur la table basse à coté du cendrier qui débordait, la vaisselle qui s'accumulait dans l'évier et le lit -simple matelas posé à même le sol- défait. Il haussa les épaules. Il rangerait ce soir. Peut-être.
Après une douche aussi rapide que glaciale -il devait encore y avoir un problème avec le ballon d'eau chaude- il extirpa de son armoire quelques vêtements pas trop froissés qu'il enfila en quatrième vitesse.
Passant rapidement une main dans ses cheveux pour tenter de chasser -en vain- d'éventuels épis, il attrapa son manteau, ses clefs, glissa son portable dans sa poche et sortit.
Dans l'escalier, il salua d'un signe de tête Hanji, sa voisine de palier -une fille bizarre qui répandait toujours dans son sillage une odeur de souffre-. Celle-ci, plongée dans la lecture d'un énorme livre de chimie, le croisa sans lui accorder un regard et trébucha sur le chat de Mmelle Ral, la jeune étudiante en fac d'histoire qui habitait juste au dessus.
Il leva les yeux au ciel en l'entendant jurer par il-ne-savait quel nom de composant chimique. Vraiment tarée.
Il pressa le pas en voyant l'heure dans le hall de l'immeuble. Le froid le frappa de plein fouet lorsqu'il ouvrit la porte. Il releva le col de son manteau -il fallait vraiment qu'il retrouve son écharpe- et s'engagea dans la rue encore sombre.
Malgré le fait qu'il était beaucoup, beaucoup trop tôt, la boulangerie du coin était bondée. Jean renonça donc à s'acheter un croissant en guise de petit déj' et finit le trajet en courant, histoire de se réchauffer, et d'arriver à l'heure aussi.
Jean travaillait depuis presque un an comme serveur dans le café Shiganshina. Et ça lui allait très bien. Du moins, c'est ce qu'il essayait de se faire croire.
Après son bac, il avait postulé pour une école de journalisme, ou il rêvait d'entrer depuis la seconde. Cependant, son père avait perdu son emploi à peine un mois plus tard et s'était révélé incapable de payer les études de son fils. Jean n'étant pas suffisamment brillant pour obtenir une bourse, son rêve avait pris fin avant même d'avoir commencé à prendre forme.
S'était ensuivi une période difficile à l'issue de laquelle le jeune homme avait désiré prendre son indépendance. Il avait pris un appartement en ville, loin de ses parents, de ses anciens rêves et de ses foutus espoirs. Après quelques petits boulots, il avait finit, à l'age de 21 ans, par atterrir dans le singulier café Shiganshina. Et, faute de mieux, ça lui allait très bien.
L'ouverture de la porte de service lui apporta une bouffée de chaleur dans laquelle il se réfugia de bon cœur. Saluant ses collègues d'un geste de la main -il fallait éviter de trop causer lorsqu'ils n'étaient pas encore tout à fait réveillés- il quitta son manteau, le remplaça par son tablier, éteignit son téléphone et prit place derrière le bar.
Le café Shiganshina était coincé entre un vieil immeuble et une boutique de chaussures. Petit en apparence, il s'avérait en fait assez spacieux. L'atmosphère sombre mais chaude, les meubles en bois verni bon marché, l'éclairage discret et la décoration rétro lui donnait l'air d'être perdu entre deux époques, entre hier et demain, entre ailleurs et là-bas, entre ici et maintenant. Et Jean avait la sensation, depuis qu'il travaillait ici, d'avoir échoué sur un étrange archipel, dans une autre vie que celle ou il n'était qu'un étudiant rêveur dépendant de ses parents.
L'un des points forts de ce café était l'ambiance qui y régnait. Le jeune homme n'était pas vraiment du genre à s'entendre avec tout le monde, mais malgré son caractère de cochon, il entretenait une relation cordiale avec tout les membres du personnel.
Le patron, Mr Gin, était un homme à la fois discret et sûr de lui. Calme et juste, Jean n'avait jamais eu à s'en plaindre. Il s'occupait de la partie restaurant du café, aidé en cela par Sasha, une brune goinfre et écervelée du même âge que Jean, qui bossait à mi-temps tout en poursuivant ses études de cuisine.
Ensuite venait Connie, un gnome aux cheveux presque ras, grâce à qui Jean avait pu entrer au café. Un type simple, mais drôle et sympa, qui avait étonnamment réussi à créer une amitié avec lui, malgré leurs caractères diamétralement opposés.
Il y avait aussi Reiner et Berthold, amis d'enfances aussi différents que le jour et la nuit. Le premier, un colosse blond, était de nature sociable et enjouée, bien que pas très subtil. Le deuxième, grand, brun et dégingandé, était la gentillesse et la timidité incarnée, son physique tranchant avec son caractère. Les deux travaillaient également à mi-temps, mais Jean ignorait tout de leurs occupations en-dehors du travail. Il n'était pas vraiment du genre à poser des question.
Le café devait également son ambiance aux nombreux habitués qui presque chaque jour envahissaient ses chaises. Un rassemblement de types bizarres, d'après Jean. Même s'il devait bien avouer que ça ne lui déplaisait pas.
D'abord, il y avait sa voisine du dessus, Petra Ral, un modèle de gaieté et de fraîcheur, toujours accompagnée d'un camarade de fac, un type bizarre, blasé, renfermé, avec une tête de déterré, un certain Rivaille. Ils s'installaient toujours dans l'entrée pour prendre un café et travailler, et la nature de leur relation restait obscure pour tout le monde.
Dans la famille des couples bizarres, on pouvait également noter Christa et Ymir, deux lycéennes toujours fourrées ensembles. La première, une petite blonde adorable qui rendait Reiner complètement fou par son sourire, semblait incapable de faire du mal à une mouche. En revanche, la deuxième, trimbalant toujours un sac de sport et dotée d'un sale caractère qui n'avait rien à envier à celui de Jean, était un véritable garçon manqué dont le seul regard suffisait à décourager ceux qui s'approchaient un peu trop prés de Christa.
Souvent installé à la table du fond, un client dont Jean se serait volontiers passé: Eren Jaeger. Malgré leur relation client-serveur, ils ne se gênaient pas pour s'envoyer de temps à autre des répliques acerbes dont personne ne se formalisait. Il était toujours accompagné de Mikasa, une fille qui impressionnait autant Jean par sa beauté que par sa froideur presque inhumaine. Suivant Eren comme son ombre -c'est limite si elle ne l'accompagnait pas jusqu'aux toilettes- elle semblait ne se soucier que de lui. Personne au café n'avait jamais réussi à deviner s'il s'agissait de sa sœur ou non. Et étrangement, malgré la langue bien pendue de certains, personne n'avait jamais osé demander.
Enfin, toujours assise au bar et murée dans un silence aussi glacial que son regard, se tenait Annie, une blonde qui, de la même manière que Rivaille, arrivait malgré sa petite taille à imposer le respect sans même ouvrir la bouche. Jean l'avait vue un jour sortir d'une fac de sport, et c'était tout ce qu'il savait d'elle. Il surprenait souvent Berthold en train de la regarder, un sourire timide aux lèvres. Pauvre gars. Comment pouvait-on espérer tirer un jour quelque chose d'une fille aussi fermée?
Voilà, c'était tout. Le quotidien de Jean se limitait désormais à ces personnes. Il avait rompu tout contact avec ses parents, et mis à part Marco, son meilleur ami de lycée, étudiant en art dans une autre ville, qui lui rendait visite environs une fois par mois, il ne fréquentait personne d'autre. Il n'avait jamais cherché à fréquenter d'autres gens de toute façon. L'ambiance qui régnait au café lui convenait, et il finirait sans doute par s'en accommoder. Sans doute.
J'espère que ça vous a plu!
Ouais, je sais, c'était court. Les autres chapitres seront plus longs, ne vous inquiétez pas ^^
Merci à tous et à la semaine prochaine!
