De retour !

Cinq chapitres pour mener l'enquête.

Merci à Nourann et Jade181184 pour leur fidélité à mes histoires.

Merci à Paige0703, (auteure spécialisée dans les fics géniales, intéressantes, inventives, et pleines d'humour !) pour ses encouragements.

Bonne lecture !

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Les bruits de l'altercation résonnaient dans le téléphone. Finch attendait, stoïque, la fin de la bagarre.

Leur dernier numéro était un cuisinier thaïlandais décidé à faire disparaitre la concurrence, en l'occurrence son cousin, de façon plus radicale que par des moyens traditionnels dans ce métier : plutôt que de préparer de meilleurs plats, il préférait être le seul à le faire.

Finch capta une exclamation de triomphe de leur numéro, aussitôt suivi d'un cri de désespoir puis d'une volée d'injure en thaïlandais, qu'il fut heureux de ne pouvoir traduire.

L'informaticien en déduisit successivement que le cuisinier avait du atteindre sa cible, avant d'en être la victime, puis de se voir maîtrisé en attendant le passage par la case prison, ce qui ne devrait demander qu'une vingtaine de minutes de plus.

Il se leva avec un soupir et alla préparer la trousse de secours.

Ladite trousse fut la première chose que Reese remarqua à son retour à la bibliothèque. Posée bien en évidence sur la table, elle semblait le narguer et John grimaça contre la perspicacité de son associé. Ce dernier n'était pas à sa place habituelle.

-« Je suis de retour Finch » appela t-il tout en saluant Bear venu à sa rencontre.

Finch sorti d'une allée, un dossier en main.

-« Nouveau numéro ? » demanda l'ex agent en le voyant. Il aurait apprécié de souffler un peu, ayant résolu trois affaires en trois jours.

-« Non, un peu de rangement »

Il s'arrêta devant son ordinateur pour effectuer une manipulation tout en annonçant :

-« Prenez place M Reese, je suis à vous dans une minute »

John l'observa un instant « Si seulement c'était vrai » songea t-il. Pensée qui le fit spontanément sourire. Au vu des sentiments qu'il éprouvait envers son patron depuis quelques mois, cette simple remarque prenait pour lui un double sens qu'il aurait aimé mettre en pratique.

Finch ferma le programme, se tourna vers lui et fronça les sourcils en le voyant toujours debout près de la table le regardant avec un sourire…. béat ?

-« Eh bien qu'y a-t-il ? » demanda t-il étonné.

John sorti de sa rêverie.

-« Heu… non rien » bredouilla t-il « je me demandais comment vous aviez deviné ? ... pour la blessure je veux dire »

Finch s'avança, nerveux.

-« A force, je sais interpréter ce que j'entends » grogna t-il. » Ou es ce cette fois ? » Ajouta t-il sèchement.

-« C'est juste une éraflure sur le bras, rien d'important » commenta Reese, un peu désarçonné par le ton agressif de son associé.

-« Oter votre veste et votre chemise que je puisse désinfecter la blessure » intima Finch en ouvrant la trousse pour en sortir de quoi faire un pansement.

John obéit sans répondre, perplexe. Le couteau avait creusé une longue entaille, peu profonde, mais qui avait beaucoup saignée. Finch commença à désinfecter la blessure.

-« C'est la deuxième fois cette semaine que vous êtes blessé M Reese, et la troisième ce mois ci »

-« Troisième ? Vous êtes sur Finch ? »

-« Certain. Et nous ne sommes que le 11 du mois M Reese »

-« Hum… oui, mais ce n'est jamais très grave, juste quelques coupures » argua Reese. « Et puis c'est simple d'éviter les coups d'un agresseur qui sait se battre mais il est plus difficile d'anticiper quand l'adversaire est brouillon comme ce cuisinier »

-« Vous ne pouvez pas croiser que des combattants aguerris M Reese. Peut être pourriez vous faire un effort d'adaptation ou essayer d'éviter que la situation dégénère en bagarre ? » Suggéra Finch.

-« Croyez vous que j'apprécie d'être blessé Finch ? » grinça l'ex agent, un peu agacé par la sécheresse des remarques de son patron.

-« Je n'ai pas dit cela. Seulement j'apprécierai que ce soit moins fréquent » répondit l'informaticien d'un ton sérieux, tout en finissant le bandage.

John eu l'impression que Finch lui reprochait son attitude et se sentit vaguement rejeté.

-« Je prends note » répondit-il en remettant sa chemise « Je pourrais toujours demander à mes adversaires de retenir leurs coups juste pour vous faire plaisir et vous éviter d'avoir à jouer les infirmiers » ajouta t-il cassant.

-« Vous soignez ne me dérange pas M Reese » émit Finch hésitant, troublé par la réaction de son agent.

-« Si vous le dites. Mais dans le doute, la prochaine fois, je me débrouillerai seul » ajouta Reese en saisissant sa veste. Il siffla Bear et sortit sans se retourner. Il avait besoin de prendre l'air.

Officiellement vexé par les réflexions de son patron. Officieusement blessé dans les sentiments qu'il éprouvait pour lui. « Mais ça il ne peut pas le deviner » songea t-il.

Finch resta figé par la sortie brutale de son partenaire. « J'ai manqué de tact » soupira t-il. Mais il ne pensait pas que John réagirait ainsi. D'ordinaire il faisait preuve d'humour. Là c'était comme s'il avait touché un point sensible.

Il reprit sa place devant l'ordinateur d'un geste las. Il n'avait jamais eu l'intention de reprocher à John d'être maladroit ou quoi que ce soit de ce genre. Cela faisait partie des risques inhérents à chaque affaire.

La vérité, c'est qu'il souffrait de le voir sans cesse exposé, blessé, inquiet à l'idée qu'un jour la blessure soit trop grave pour ses soins, ou pire, trop grave pour être soignée, même par un médecin. Et il se sentait coupable car c'était lui qui l'envoyait effectuer ces missions qui le mettaient en danger. Bien sur John était consentant, mais cela ne changeait rien au résultat.

En fait, il en avait été ainsi dès le début de leur collaboration. Sauf qu'à l'époque il s'était inquiété pour l'agent. Avec le temps, il s'était inquiété pour l'homme, puis pour l'ami, et maintenant, il devait bien se l'avouer, ses sentiments avaient évolués dans un sens quelque peu inattendu, et lorsqu'il envoyait John en mission c'était pour l'homme qu'il aimait qu'il tremblait.

S'il avait pu avouer la vérité à son partenaire celui-ci aurait alors pu comprendre pourquoi il avait réagit aussi excessivement un peu plus tôt en le voyant blessé encore une fois. Mais c'était hors de propos. Et dans ces conditions il lui était difficile de démentir la mauvaise interprétation de son associé.

Finch soupira à nouveau. Il n'était vraiment pas doué pour les relations humaines. La preuve, il avait commis la pire erreur qu'il puisse commettre : tomber amoureux de son agent…

De son côté, John réfléchissait à la meilleure attitude à adopter à son retour. Il regrettait de s'être laissé emporter. Mais il n'aurait pas réagit aussi vivement s'il n'attachait pas autant d'intérêt à l'opinion de son partenaire. Il aurait alors pris ses remarques comme de simples constatations au lieu d'en faire une affaire personnelle. Il restait à espérer que Finch ne se demanderait pas pourquoi il s'était montré aussi véhément. Il n'avait pas envie qu'il découvre la vérité sur ses sentiments pour lui, certain qu'ils ne lui plairaient pas. Peut être pourrait-il mettre cela sur le compte de la fatigue ? Il allait devoir faire profil bas…

Il revint une heure plus tard et pénétra prudemment dans leur repère. Finch se leva à son approche et se dirigea vers le porte manteau. John ne put retenir la question qui lui vint spontanément :

-« Vous partez déjà Finch ? »

-« M Reese, je crains….. » commença ce dernier hésitant « je crains que nous nous soyons tout deux emportés tout à l'heure. Je pense que l'accumulation des numéros nous a, disons, rendu un peu nerveux ? »

-« Peut être » émit John un peu inquiet, ne sachant pas où son associé voulait en venir.

-« Ainsi je propose que nous allions dîner, cela pourrait nous distraire un peu ? » proposa t-il incertain. « A moins que vous n'en ayez définitivement assez de ma compagnie pour aujourd'hui ? » ajouta t-il.

« Ni aujourd'hui, ni jamais » songea immédiatement Reese. Il sourit.

-« Excellente idée Harold. Vous avez raison, nous avons besoin de nous détendre un peu. Allons-y » ajouta t-il, sa bonne humeur retrouvée à la perspective de passer la soirée avec son associé. Ils se dirigeaient vers la sortie lorsqu'il ajouta, taquin :

-« En revanche si nous pouvions éviter la cuisine thaïlandaise, au moins ce soir »

-« Bien entendu M Reese. Cela s'impose »

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Le lendemain Reese revint à la bibliothèque encore tout joyeux de la soirée de la veille. « Une excellente soirée » songea t-il. Mais il ne lui fallait pas grand-chose pour avoir une soirée réussie, juste Sa présence.

-« Bonjour Finch, petit déjeuner! » annonça-t-il.

-« Bonjour M Reese » répondit celui-ci, se réjouissant de le sentir d'aussi bonne humeur.

-« Nous avons un numéro? »

-« Oui depuis quelques minutes »

-« Alors je vous écoute pour la biographie. Parce qu'elle est déjà prête n'es ce pas? » Demanda l'ex agent d'un ton taquin.

L'informaticien se contenta d'un demi-sourire et commença la lecture des informations.

-« James Svenson, 30 ans, acteur de théâtre, divorcé depuis trois ans, pas d'autre liaison connu, pas d'enfant. Il poursuit une carrière assez réussie. Il vient d'être engagé par l'"Access Theatre" . Il tiendra le rôle principal de leur prochaine pièce. Il doit avoir des fans et des détracteurs comme toute personne exerçant ce métier, mais les critiques à son égard sont plutôt positives. Officiellement je ne lui trouve pas d'"ennemis" valable »

-« Bon, nous verrons cela » commenta Reese

-« Je vous transmets son adresse. En ce moment il assure une séance de promotion, puis il ira au théâtre pour répéter. Vous devriez pouvoir accéder à son appartement sans être dérangé »

-« Vous avez accès à son emploi du temps? »

-« Son agent gère tout avec un agenda électronique auquel j'ai facilement pu accéder en piratant son ordinateur »

-« Et vous avez accédé à son ordinateur ... »

-« Par l'intermédiaire de sa page sur les réseaux sociaux » répondit Finch comme si c'était la chose la plus naturelle du monde.

-« Evidemment rien de plus simple » Ironisa l'ex agent.

-« Oui en effet » affirma l'informaticien absorbé dans une nouvelle recherche. Puis il réalisa ses propos et se tourna vers son agent qu'il ne fut pas surpris de trouver arborant un large sourire amusé.

-« Chacun ses petits travers M Reese » commenta t-il mi sérieux mi moqueur.

-« Les vôtres nous arrange bien Finch » affirma Reese tout en se dirigeant vers la sortie.

« Il ne cessera jamais ses taquineries » songea Finch Mais au moins ce matin cela le rassurait sur leur bonne entente retrouvée.

OoooooooooO

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-« Finch, l'appartement se trouve dans une résidence sécurisée. J'aurais besoin d'un peu de soutien technique pour l'alarme »

-« Entendu M Reese, je cherche les plans »

John l'entendait pianoter sur les touches avec rapidité. Il capta quelques commentaires que l'informaticien, concentré, émit à voix haute, sans se rendre compte qu'il n'avait pas coupé l'émetteur.

-« Ce n'est pas un pare feu aussi obsolète qui sécurisera leur site, c'est simpliste! »

John sourit amusé par son ton désapprobateur.

-« Même pas de troisième niveau » grogna Finch.

Reese observait distraitement les alentours en attendant le feu vert de son partenaire.

-« Pas de vigile, pas de gardien, seulement l'alarme. Au moins il n'y aura personne pour lui faire du mal, il me reviendra intact cette fois » commenta Finch avec un soupir de soulagement.

John se figea en entendant ces mots

« Personne pour lui faire du mal? Il s'inquiète pour moi? » Songea t-il. Mais plus encore c'était la deuxième partie de la phrase qui l'interpellait « Il me reviendra » se répéta t-il. Il y avait une notion de possessivité dans ces quelques mots, une marque d'attachement. Mais une marque d'intérêt différente de celles qui relie un patron et son employé en tous cas, plutôt de celles qui relie deux amis, voir plus….?

John secoua la tête « Je me fais des idées » songea t-il. Mais il n'en demeura pas moins perplexe.

Lorsque Finch reprit la conversation, il fit comme s'il n'avait rien entendu

-« C'est fait M Reese, l'alarme est désactivée » annonça Finch en enclenchant l'émetteur. Il réalisa alors que son geste avait eu pour effet de le couper. Il n'avait donc pas coupé la communication? Inquiet il s'interrogea : qu'avait-il dit déjà? Il repensa à ses paroles et se figea, pourvu que John n'ai pas entendu son accès d'inquiétude!

Il ralluma l'émetteur et questionna prudemment.

-« M Reese? »

-« Oui Finch? »

-« C'est fait j'ai désactivé l'alarme »

-« D'accord j'y vais. Tiens quatre minutes Harold? Ca ne vous ressemble pas d'être aussi long! » Le taquina Reese.

-« Oh c'était… ce site était un peu long à charger. Je crois d'ailleurs avoir protesté à ce sujet… »

John ne fut pas dupe. Il y avait une autre question sous-entendu derrière ses mots « Alors Harold, vous avez peur que je découvre vos inquiétudes? » songea t-il. Il ne pouvait s'empêcher d'être heureux de se sentir l'objet de ses préoccupations.

-« Vraiment ? » demanda l'ex agent « Je ne vous ai pas entendu »

-« Ah tant mieux » répondit spontanément l'informaticien, soulagé.

-« Auriez-vous perdu votre self control Harold? Dans ce cas je regrette de ne pas avoir écouté! »

-« Rassurez-vous M Reese, vous n'avez rien perdu. Juste quelques considérations informatiques » répondit-il d'une voix plus assurée.

-« Oh dommage » répondit John en faisant mine d'être frustré « Bon je vais procéder à l'inspection »

-« Soyez prudent M Reese »

« Il ne peut pas s'en empêcher même en l'absence de gardien, il faudra quand même que je trouve le moyen de le convaincre d'être moins stressé! » songea Reese en quittant le véhicule.

Il inspecta soigneusement l'appartement.

-« La déco est plutôt sobre, rien de spécial à signaler. Il aime les auteurs classiques apparemment, il a une bibliothèque intéressante Finch. Et il a obtenu quelques distinctions semble t-il »

-« En effet, il a collecté une demi-douzaine de récompense tout au long de sa carrière qui n'est pas encore très longue pourtant »

-« Il doit être bon alors » commenta Reese « Vous avez accès à la web cam? »

-« Oui c'est fait, le micro fonctionne également »

-« Bon dans ce cas je n'ai plus qu'à me rendre au théâtre pour le rencontrer. Vous avez ses horaires Finch? »

-« J'ai mieux que cela M Reese, nous avons rendez vous avec lui. Je vous attends à la bibliothèque »

-« Rendez vous? » s'interrogea Reese perplexe tandis qu'il regagnait sa voiture. Il regagna la bibliothèque où son associé l'attendait pour la suite de l'enquête

-« Vous avez un plan Finch? »

-« En effet M Reese. Il se trouve que le théâtre cherche des investisseurs »

-« Je vois. Vous vous sentez l'âme d'un mécène Finch? »

-« Ce sera surtout un bon moyen de l'approcher pendant la journée sans attirer l'attention »

-« Mais j'aurai pu y aller seul comme votre représentant? »

-« Sans doute. Mais ainsi j'occuperai le directeur pendant que vous surveillerez notre numéro et puis j'ai toujours voulu visiter l'envers du décor » ajouta t-il amusé.

-« D'accord. Mais vous resterez à proximité » consentit l'ex agent, soudain plus nerveux, « C'est moi qui doit prendre les coups, pas vous » affirma t-il

-« C'est encore mieux si personne n'en prends M Reese » s'exclama Finch offusqué.

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Le directeur les accueillit avec enthousiasme. « Les mécènes sont rares et le théâtre en a visiblement bien besoin. » songea Reese pour lui-même en examinant les lieux.

« Les comptes sont sains » lui avait expliqué Finch pendant le trajet, « Mais trop justes pour entamer les travaux que les années rendent nécessaires. A termes si le théâtre se délabre trop il devra fermer. Les finances ne permettent pas sa mise aux normes. C'est toujours dommage de fermer un lieu de culture » avait affirmé l'informaticien d'un ton convaincu. John avait sourit, reconnaissant bien là son associé.

Le directeur leur offrit une visite guidée puis revint vers la scène et leur présenta James Svenson. Celui-ci, revêtu de son costume, avait commencé les répétitions et il s'interrompit de mauvaise grâce pour saluer les visiteurs d'un air indifférent.

« Prétentieux » songea Reese. Attentif, il surveillait chaque coin de la salle, son instinct en éveil.

Le directeur discutait avec Finch au bord de la scène. James avait rejoint le centre de l'espace et recommençait à réciter son texte, cherchant le meilleur placement. Un assistant veillait de l'autre côté, notant ses instructions.

Un craquement fit lever la tête de l'ex agent. Il lui sembla deviner une ombre parmi les éclairages. Il plissa les yeux pour mieux voir et réalisa brusquement le danger. Repoussant Finch vers les coulisses, il s'élança vers la scène et se jeta sur James pour le plaquer au sol quelques mètres plus loin au moment précis où l'un des projecteurs se détachait et venait s'écraser sur la scène dans une gerbe d'étincelles, à l'endroit exact où se trouvait le comédien trente secondes plus tôt.

Le directeur poussa un cri horrifié, tandis que Finch effrayé se précipitait vers John.

L'ex agent se redressa et aida James à faire de même.

-« John vous allez bien? »

-« Je n'ai rien Finch »

L'informaticien se tourna vers le comédien.

-« Et vous M Svenson? »

Celui-ci réalisait seulement ce qui venait de se produire et accusait le choc.

-« Ca va, enfin je crois » Il se tourna vers Reese « sans votre intervention… » Commença t-il

-« Disons que j'étais là au bon moment »

L'assistant s'avança.

-« Emmenez-le dans sa loge » suggéra t-il

-« J'ai besoin d'un remontant » commenta James.

Deux techniciens avaient fait irruption sur la scène et le directeur passait sa colère sur eux.

L'ex agent leva la tête.

-« Ce n'était pas un accident Finch, il y avait quelqu'un là haut » Il se tourna vers son associé et constata qu'il le regardait fixement, comme s'il cherchait à s'assurer qu'il était bien entier.

-« Harold? » demanda Reese « je vais bien, vous pouvez vous détendre »

-« Hum oui » bredouilla l'informaticien.

John posa une main sur son épaule « Et cessez de penser à votre trousse. La quatrième séance de ce mois est reportée » le taquina t-il pour détendre l'atmosphère.

Finch se reprit.

-« Quelle chance M Reese, j'avais justement oublié de l'emporter »

Ils échangèrent un sourire complice que chacun estima à sa juste valeur.

-« Maintenant au travail Finch, nous avons un saboteur à neutraliser »

Le directeur fondit sur eux comme ils se dirigeaient vers les coulisses et se répandit en excuses.

-« C'était un accident M Pasterman » déclara Finch, songeant qu'il était inutile d'attirer l'attention « cela prouve que votre théâtre a besoin de réparations »

-« Oui effectivement. Je suis heureux que ce constat ne vous fasse pas fuir M Wren »

-« Au contraire. Ce lieu m'intéresse et j'aimerai pouvoir continuer à y accéder avec mon associé »

-« Bien entendu » approuva aussitôt le directeur « Je vais donner des ordres, vous êtes ici chez vous. Vous pourrez le visiter comme bon vous semble »

-« Merci M Pasterman. J'apprécie votre geste ».

-« C'est tout naturel M Wren, si notre théâtre vous plaît… » Il fut interrompu par l'assistant qui l'informa que James le réclamait.

Finch s'empressa d'affirmer :

-« Allez y M Pasterman, nous vous appellerons si besoin »

Le directeur s'inclina et suivit son employé.

-« Bien joué Finch. Je pourrais continuer à surveiller James de l'intérieur et inspecter les lieux librement. Par contre vous ne comptez pas vraiment investir ? Cela risque de vous couter cher »

-« Disons que ce sera un geste en faveur de la culture M Reese »

-« Comme vous voudrez, cela vous voudra des entrées gratuites » approuva l'ex agent.

-« Intéressé M Reese ? » demanda Finch, espérant secrètement une réponse positive.

Reese songea que le théâtre classique l'intéressait moyennement mais qu'il était prêt à y aller tout les soirs si c'était avec lui.

-« Pourquoi pas ? C'est une bonne idée» répondit-il. Et Finch s'en réjouit à l'avance.

- « Bien, je vais vous ramener à la bibliothèque et je reviendrais prendre la garde »

-« Inutile M Reese, je compte bien rester un peu »

John se tendit.

-« Vous êtes sérieux Harold? Vous ne pouvez pas rester ici; S'il y a…. des recherches à faire ? »

-« J'ai mon ordinateur portable et, chose extraordinaire dans un si vieux bâtiment, le réseau wi fi est excellent dans ce lieu »

-« Finch, je préférerai vous savoir à la bibliothèque, ça peut être dangereux et je ne peux pas veiller sur deux personnes en même temps »

-« Mais je ne suis pas visé M Reese. C'est M Svenson qui est la cible »

-« Vous pourriez être atteint en étant à proximité »

Finch eu un sourire moqueur.

-« Hé bien si je suis blessé ce sera à vous d'utiliser la trousse »

-« Je ne veux pas avoir à vous soigner Finch, je ne veux pas vous voir souffrir » répondit spontanément l'ex agent.

Leurs regards se croisèrent.

« Moi aussi je déteste vous voir souffrir John, c'est pourquoi j'aimerai tellement que vous vous ménagiez ! » songea Finch.

-« Votre sollicitude me touche M Reese, mais j'ai décidé de rester » il fit un pas et se pencha vers son agent.

-« Et avec vous je ne crains rien ni personne » lui affirma t-il.

Puis il fit demi-tour et se dirigea tranquillement vers les bureaux.

John le regarda s'éloigner.

-« Non, je ne laisserai personne vous faire du mal Harold » murmura t-il.