Cela faisait maintenant 2 ans que je restais avec Jashin, dans son monde paradisiaque. Il ne m'entraînait pas vraiment, je faisais des missions ça et là mais ce n'était que passer le message. Je ne sortais donc pas souvent de ce «trou» comme je l'appelais.
Swift était avec moi ce jour-là. Il me mordillait et tirait les oreilles pour que je me lève et que j'aille jouer avec lui mais la bonne humeur et l'entrain me manquait sérieusement. Je crois que j'étais comme ca depuis que j'étais revenu de ma dernière véritable mission. J'avais tellement été débordé pendant cette fameuse aventures que à peine quelques jours de repos et la vie me paraissait plus terne. Cela faisait plusieurs mois que je n'avais pas parler a mes parents ou à ma famille et tous me manquaient terriblement. Seul Swift se déplaçait et était autorisé à venir me voir.
- Allez Zul ! Lève- toi, un peu d'entrain la journée est magnifique non ? Allez viens jouer !
-Cette journée est aussi magnifique que toutes celles qui passent ici Swift, répliquais-je d'un ton las, il n'y a pas de température ici, pas de climat, pas de soleil.
-Là tu fais exprès ! Tu vois le verre à moitié vide ma petite Zulette, vois-le à moitié plein et tout ira mieux ! D'habitude, les bonbons ça aide... tu en veux j'en ai emmener pleins et...
-Non merci Swift...
-Alors lève-toi au moins...
-Zulyanna, debout.
D'un bond, j'étais sur mes pattes. Swift s'était tût et Jashin me regardait d'un regard perçant qui s'adouçit.
- De ce que je viens d'entendre et j'ai pu le constater pendant ces derniers mois, tu t'ennnuis?, me dit-t-il.
Puis il mit sa main sous ma gueule pour me remonter un peu le museau. Il me regardait dans les yeux, lui et ses yeux rouges ennivrant... qui me rappelaient un amer souvenir de quelqu'un dont je n'avais pas vraiment apprécié la présence durant mon dernier vrai voyage.
- Eh bien je vais te faire regretter de t'être ennuyer ma jolie.
Mes oreilles se baissèrent d'un coup, je ne savais pas ce qu'il manigançait et je ne le sentais pas du tout. D'une main -celle sur ma mâchoire inférieur- il m'ouvrit la gueule et de l'autre il se mordit. J'étais à ce point fasciner de voir le sang d'un rouge rubis que je le vis pas m'écorcher la langue avec un mince filet de chakra bleu. Je me mise à saigné, pas beaucoup mais ça ne restait tout de même pas des plus plaisants. Il fît ensuite tomber une goutte de son sang sur ma plaie , puis une deuxième, et une troisième avant de me refermer la gueule. Quelques peu dégouté j'avalais avec peine cette étrange mixture qui me donna des grandes vagues de chaleurs soit dit en passant.
Ensuite il me lâcha comme si rien était et me tappa une cuisse.
- Allez Zulyanna qu'est-ce que tu attends ? L'aventure continue. Va et tu comprendras, me dit-t-il en me désignant le grand halo de lumière qu'était la porte.
J'avançais incertaine au début puis plus résigné quand je vis Swift me faire des grands signes pour m'insiter à y aller. Le carrelage devenait de plus en plus lumineux puis il n'y en eut plus. Une patte dans le vide et l'autre se plaçant pour la suivre, je tombai tête première dans la lumière...
L'atterissage ne se fit pas des plus doux. Quatres pattes sur le sol et 5 secondes de grands frissons tout le long des pattes et de l'échine pour finalement me retrouver... en forêt. Je frissonais de partout. L'odeur de l'herbe, la sensation de la terre sous mes pattes, le vent m'ébouriffant la fourrure. C'était un vrai délice. Prise d'un petit vent de folie, je me mise à courir dans cette magnifique forêt puis je stoppai nette. Devant moi s'offrait une prairie. Cette vue aurait du m'enchanter mais non, je restais de marbre et d'un silence de mort, c'était le cas de le dire.
Devant moi s'étendais des dizaines de cadavres. L'herbe dru était teinté d'un rouge sombre qui était la preuve de toutes les atrocités passées ici. Je ne sais pas pourquoi je fis ça mais je descendis doucement dans la plaine, enjambant cadavres après cadavres, vérifiant les morts pour voir s'ils l'étaient bel et bien. Juste quand j'allais abandonné, je me sentie attiré vers quelqu'un, un des corps jonché sur le sol.
C'était un jeune garçon, je lui donnais 15 ou 16 ans pas plus. Ses cheveux bruns étaient teinté du même rouge sang que l'on retouvait sur l'herbe. Il avait les yeux mi-clos et me regardait normalement, comme s'il acceptait la mort. Il me sourit et me dis d'une voix rauque mais pleine de douceur;
- Salut toi... tu t'es perdu ? Ne reste pas ici, c'est dangereux tu sais...
Je ressentie de la pitité pour ce jeune homme. La raison pour laquelle il me voyait devait être simple, je devais être transformer en husky comme à mon habitude. Puis je me dis que je devais faire quelque chose. Cependant, je ne pouvais pas faire grands chose avec cette forme. Je jurai intérieurement de ne pas être humaine puis me dis que je ne demanderais pas à Jashin pour m'aider comme je l'avais fait 2 ans plus tôt. Je ne savais pas quoi faire par exemple, malheureusement.
«Pense très fort à ce que tu veux et il se réalisera peut-être», fit une voix dans ma tête.
Sans poser de question je le fis. Je devais prendre forme humaine. Comme par magie, je me retrouvai à quatre patte par-terre. Bon oui, je l'était déjà mais cette fois-ci c'était à genoux et les 2 bras soutenant le reste de mon poids, j'avais réussit. Le jeune garçon me parut d'abord surpris puis il me sourit doucement.
- Ca alors..., murmura-t-il.
Sans permission, je le pris doucement dans mes bras, il fit plusieurs grimace de douleur mais sans se plaindre. Il était du village de Kiri, celui du brouillard. Je me doutais cependant que notre position n'était pas dans les parages de Kiri, et je ne savais pas où aller de toute manière.
- Tu sais où se trouve le village le plus proche ?
- Oui, me répondit-t-il dans un murmure, Konoha, c'est par-là...
Il pointa une certaine direction puis rabaissa doucement son bras. Il gardait ses forces. Je me dirigeai donc vers Konoha -ça craint-. Malheureusement pour moi je crois que j'avais réouverte une de ses blessures car je sentie à peine 15 minutes plus tard un liquide chaud s'écouler le long de mon bras. Pourvu que j'y arrive à temps...
À sUiVrE !
