Elle n'a pas le choix, il faut bien qu'elle rembourse les faveurs qu'elle lui doit, même le fortune cookie le lui a dit. Lorsqu'elle lui a demandé ce qu'il voulait, elle s'est douté qu'il y aurait une partie perverse dans sa requête...mais pas à ce point là. Ils avaient convenu d'un jour durant les vacances de Noël (les plus proches) où elle viendrait dans son appartement.

Le samedi en question, Misaki bien décidée à être la meilleure possible (même si c'était en tant que maid personnelle ) amena avec elle son uniforme de travail dans un sac et sonna à 9h du matin chez Usui. Elle portait un jean peu seyant et un chemisier qu'Aoi aurait immédiatement brulé. Lui, ouvrit la porte en peignoir bleu marine et chaussons, la contempla, puis déclara :

Une journée dure 24h donc tu est à moi jusqu'au matin Ayuzawa.

Elle sera les dents et rougit mais, lorsqu'il toussa violemment, décontracta sa mâchoire et se demanda s'il allait bien. Sans avoir besoin qu'elle l'énonce clairement, Usui comprit le regard de Misaki et lui dit :

Je suis malade, un rhume sans doute. Mais si je te l'avais dit tu en aurais profité pour décaler cette date et ça m'aurait été insupportable de passer plus de temps sans te voir.

Enfin,...heu...si tu est malade,...il faut mieux que je te laisse, tu sais...je...heu

Non reste, comme ça tu sera une maid infirmière, dit il avec un regard lubrique qui lui était familier

Même si les paroles d'Usui la faisait plutôt fuir, une violente quinte de toux de Takumi et l'opportunité de régler ses dettes la firent rester.

Elle entra pour la première fois dans l'appartement d'Usui et fut surprise par le peu de meubles qu'y si trouvait : un canapé-lit, une table basse et une télévision.

Tu as ton uniforme de maid Ayuzawa ?

Oui mais, heu...si tu préfère que je reste comme ça, enfin, ça ne me dérange pas Usui

Appelle moi maitre aujourd'hui ( ou tout les jours si tu veux ) et tu peut te changer devant moi...

Misaki rougit, repoussa Usui qui s'était rapprocher d'elle et dit :

Je vais dans la salle de bain pour me changer

Si tu préfère, souffla Usui déçu.

Misaki se dirigea donc vers la salle de bain qu'elle trouva sans trop de peine puisqu'il y avait très peu de salles différentes dans ce loft. La pièce était, comme le salon/chambre/cuisine ( une seule pièce ) très épuré : tout était blanc ou gris clair, le minimum de meubles et aucun objet de « personnel ». Elle mit donc cette tenue de maid qui lui était si familière mais sans ses chaussures, qu'elle avait enlevée dans l'entrée, ni ses chaussettes car il faisait vraiment chaud dans cet appartement. Elle sortit au bout de quelques minutes et Takumi l'attendait juste à coté de la porte, histoire de la voir le plus rapidement possible en maid.

J'avais espéré que tu sorte nue... dit-il

Au moment où elle aillait le frapper, il toussa brutalement et son corps tangua avant de s'écrouler à moitié sur elle. Affolé, elle cria comme un réflexe :

Usui !

Il se réveilla sur son canapé, allongé et ouvra les paupières très lentement. Pour son plus grand bonheur, Ayuzawa fut la première chose qu'il vit.

Tu vas bien ? Comment es-ce que tu te sens ?

Ca va très bien puisque tu es là.

C'est pas drôle, tu m'a fait peur, et en plus tu es lourd à porter...

Tu t'inquiète vraiment pour moi alors.

Elle ne répondit pas mais lui tendit le thermomètre et il ouvrit la bouche.

39,2 ! Pas étonnant que tu soit en si mauvais état

Il lui fit un sourire timide.

Tu as mangé ce matin ? Il répondit non de la tête, Je vais aller te préparer quelque chose alors, reste là et repose toi.

Tant que tu es ici je resterais

Elle rougit à ces mots mais étant dos à Usui il ne put le voir. Il s'endormit au bout de quelques minutes. Ayuzawa se mit en quête de quelque chose qu'elle saurait cuisiner. Elle se dit qu'une soupe déshydratée serait ce qu'il y a de plus simple à faire. Finalement elle eu des difficultés à trouver une casserole, à allumer le gaz, à ouvrir le sachet de soupe et mit beaucoup trop d'eau. Elle voulut se rattraper et mit du riz dans la soupe pour qu'il y ait plus de consistance. Voyant qu'elle ressemblait à quelque chose de comestible mais qu'il fallait la laisser un petit moment sur le feu, elle entreprit de visiter l'appartement.

Celui-ci était donc composé d'un couloir donnant sur la salle où elle se trouvait, sur la salle de bain, un bureau mais qui faisait aussi office de buanderie et sur une dernière pièce mais elle fermée à clef. Très intriguée, elle essaya, en forçant, de la déverrouiller mais rien n'y fit. Elle donna ensuite un grand coup de pied et jura à cause de la douleur mais la porte était indestructible. Elle retourna dans le bureau en pensant que la clef se trouvait dans les tiroirs du meuble. Ils était tous vides à l'exception du dernier, contenant un album photo.

Toujours aussi curieuse, elle le feuilleta espérant en savoir un peu plus sur Usui. Sur toutes les photos, on voyait Takumi seul, devant un monument célèbre dans le monde ( Big Ben, la tour Eiffel, la statue de la Liberté, le Taj Mahal, la Maison blanche, la Cité interdite, l'opéra de Sydney,...). Le plus étonnant était que jamais l'on ne voyait d'autre personne qu'Usui et que peut importait son âge, il avait toujours la même tête ( de temps en temps il était un peu plus joufflu ). Déçue de ne pas avoir pu ouvrir la porte de la pièce secrète, elle retourna dans le salon/chambre/cuisine. Un odeur étrange régnait dans le couloir. Ce n'est qu'en se penchant au dessus de la casserole qu'elle comprit d'où elle venait. Une partie du riz s'était déposé au fond du récipient et avait brulé taudis que l'autre s'était dissoute dans la soupe ce qui formait un liquide blanchâtre épais pas vraiment appétissant. Elle racla le brulé de manière très énergique (en allant jusqu'à s'éclabousser avec) pour que celui-ci ne colle pas et le mélangea donc à la « soupe ». C'est ce moment que choisi Usui pour se réveiller.

Ca va ? Demanda-t-il

Ayuzawa qui ne l'avait pas entendue se réveiller sursauta, se retourna et lui dit d'un air faussement assuré

Oui, oui, il n'y a AUCUN problème

Il esquissa un sourire en coin en la voyant paniquée, et pleine de soupe de riz.

C'est prêt, lui demanda Usui

Euh, oui, hesita-t-elle

Elle posa la casserole sur la petite table devant le canapé où était Takumi, mit une cuillère dedans et dit

Voilà, euh, maintenant je vais te laisser pour que, euh tu mange alors euh,...

Je suis vraiment épuisé, je vais avoir du mal à me nourrir tous seul, déclara Usui en coupant la tirade de Misaki et en prenant un air de chien battu pour l'amadouer, Il va falloir que tu m'aides...

Hahaha, bien sur, plutôt mourir

Mais tu est ma maid infirmière et je te punirais si tu ne m'obéis pas, dit Takumi avec un air naïf n'allant pas du tout avec la tournure perverse de ce qu'il disait.

Restée sans voix après cela et ayant « peur » des représailles en question ( comme par exemple révéler le fait qu'elle travaille au maid latte ), elle s'agenouilla entre le canapé-lit et la table, pris la cuillère et la tendis à Usui. Mais juste avant qu'il avale le liquide, elle dit un peu honteuse :

Je ne suis pas TRES bonne cuisinière, donc si tu n'aimes pas, on jette tout ça et j'achète une pizza, OK ?

Il ne répondit pas et avala, cuillère après cuillère, toute la soupe. Ayuzawa, étonné demanda :

Tu as vraiment aimé ?

C'est le premier plat que tu fais pour moi alors je n'en laisserais pas une goutte.

A ces mots il se pencha vers le visage de Misaki et lécha une grosse goutte de la soupe blanchâtre qui s'était posée sur sa joue. Elle devint rouge écarlate, le repoussa mais bien plus doucement qu'au matin, pris la casserole dans ses mains et la reposa dans l'évier pour la nettoyer. Troublée par Usui, elle ouvrit le robinet à fond d'un geste brusque et fit jaillir l'eau au point d'être entièrement trempée. Elle poussa un cri de surprise et Usui se retint de rire.

Je vais aller remettre mes vêtements, dit-elle

Mais si tu te mouille encore, tu devras rentrer avec des vêtements à moi et subir les questions de ta mère et ta sœur... Je vais plutôt te prêter des vêtements maintenant et tu repartiras avec tes propres vêtements.

Elle réfléchit quelques secondes et accepta.