Disclamer: Si j'étais George R.R Martin, Theon n'aurait jamais trahi Robb, il ne serait pas aux mains de Ramsay et les noces pourpres n'auraient jamais eu lieu. Oh, et Lancel n'aurait pas eu son coeur et son épaule brisés par Cersei, je l'aurais sauvé avant! Lancel, mon bébé chevalier, Maman Marina arrive!
Résumé: L'amour était un poison, une faiblesse, cela n'en valait pas la peine. Il n'aimerait plus jamais.
Plus jamais
Il n'aimerait plus jamais.
C'était dit.
C'était pensé.
Du fond de son lit, la fièvre lui offrant des perles d'eau pour agrémenter son front pâle, Lancel se fit cette promesse.
L'amour avait été un poison, une drogue qui l'avait poussé à commettre des actes affreux. Il ne niait pas sa part de responsabilité dans cette affaire. Il avait un cerveau. Même amoureux, il pouvait réfléchir, ce qu'il n'avait pas fait, pour sa plus grande honte.
Parce qu'il avait sincèrement aimé Cersei.
Cela avait eu des airs de rêves ! La reine, la plus belle femme des Sept Royaumes, qui s'intéressait à lui, le petit écuyer timide, seul, qui avait besoin d'un allié, d'affection. La différence d'âge ne l'avait pas dérangé, tout comme le lien qui les unissait. Après tout, Tywin et Joanna étaient cousins, il s'étaient aimés et mariés. Elle avait eu des gestes tendres, des mots doux, il s'était senti en sécurité et accepté. Des « Je t'aime », elle lui en avait servi à foison. Bien sûr, il se souvenait aussi de ses froideurs, de ses piques cassantes. Mais il s'était dit qu'il avait peut-être été indélicat. Elle était une reine, elle devait être stressée ou fatiguée, cela n'était pas contre lui, il n'avait pas à prendre ça à cœur ou personnellement. Elle était déjà bien bonne de lui faire vivre un songe éveillé. Elle était tout, il n'était rien, mais il avait un bout de son cœur, une petite place dans sa vie. Et puis, à chaque fois, après l'un de ses accès de colère, elle lui faisait sentir qu'elle était navrée. Alors, il lui pardonnait. Parce que, même caché, l'amour qu'il avait pour elle le rendait heureux et la nuit était devenue son moment préféré dans un jour. C'était quand le ciel avait jeté son manteau sombre sur la capitale qu'il pouvait chanter pour elle, lui dire des mots doux. Il n'avait pas besoin de plus.
Ou, tout du moins, le croyait-il.
- Je n'ai que faire de ce que tu veux.
Ce n'était pas que son épaule qu'elle avait brisé.
Elle avait également brisé son cœur.
Son être tout entier.
Et son absence confirmait la douloureuse vérité : elle ne regrettait pas. Elle ne l'avait jamais aimé. Elle s'était moquée de lui, de sa sincérité. Et pour elle, pour sa famille, car sa famille la rendait heureuse, et son bonheur faisait le sien, il avait été un monstre.
Il n'aimerait plus jamais, c'était juré.
L'amour était un poison, une faiblesse, cela n'en valait pas la peine.
Il n'aimerait plus jamais.
FIN
