J'avais huit ans, j'étais une grande fille…

Ma vision se brouillait. Je pendais au bout de son bras. Il me soulevait comme si je n'étais pas plus lourde qu'une peluche. Des points noirs apparurent devant mes yeux. Pourtant, je voyais toujours ce regard bleu foncé presque mauve, qui étincelaient avec malveillance et plaisir. Je mourrais, au bout de son bras. Et il aimait ça.

Je ne pouvais détacher mon regard du sien…


J'aurais du passer l'après-midi avec ma sœur.

Maman m'avait laissée au Freddy Fazbear Pizza, à la garde de ma grande sœur, Lilyana. On devait manger une pizza puis aller au cinéma. Mais Lilyana avait d'autres projets…

« Jenna, je vais… voir un ami… dehors. Reste ici, bien sagement, profite des installations, je t'ai commandé une pizza aux légumes. Sans anchois. Quand tu auras terminé, tu pourras aller chercher un morceau de gâteau et un jus de fruit de ton choix, je te laisse l'argent. Et même un petit extra… si tu ne dis rien à maman. »

Voir un ami, pour Lilyana, ça voulait dire aller boire un verre avec son fiancé, et pas du jus de fruit. Elle préférait la bière… j'ai gouté, un jour, j'ai pas aimé du tout. Maman ne la laissait pas boire de bière, elle la trouvait trop jeune. Mais Lilyana avait quinze ans ! C'est super vieux !

Mais ça m'arrangeais. Je n'avais pas envie d'aller au cinéma, j'aimais pas les dessins animés Barbie, c'était pour les petits (enfin, c'était ce que je disais à l'école… mais j'ai tous les DVDs). Moi, j'étais une grande fille, j'avais déjà huit ans. Puis si je faisais ce que disait Lilyana, sans rien répéter à maman, elle accepterait sûrement de me prêter son verni à ongle violet. C'était comme ça que ça fonctionnait avec ma grande sœur.

« Je pourrai aller jouer avec les autres enfants, Lily ? » lui demandais-je. Elle me sourit.

« Bien sur ! Par contre, tu connais les règles : tu ne sors pas du restaurant. Tu ne parles pas aux inconnus, même s'ils t'appellent. Tu me téléphones si tu as le moindre problème, je vais donner mon numéro au gardien de sécurité, tu n'auras qu'à lui demander pour qu'il m'appelle. Tu le vois ? C'est le monsieur en mauve. Et bien sur, tu veilles à ce qu'il y ait toujours un adulte dans la pièce ! »

« Promis ! »

Toujours les mêmes règles. Je les trouvais un peu inutiles… après tout, j'étais bien assez prudente ! Puis les histoires de kidnapping, c'est pour faire peur aux petits, pour les pousser à obéir. Mais j'étais grande. J'arriverais toujours à m'échapper. Ça, je ne le dis pas à Lilyana, par contre… elle se fâcherait en disant que je n'y connaissais rien. Et je tenais vraiment à ce qu'elle me prête son verni.

Lily me sourit, et m'embrassa sur le front.

« Je suis de retour d'ici trois heures… le temps que la séance se termine ! » Elle me fit un clin d'œil. Elle savait (ou plutôt croyait, mais chut) que je n'aimais pas Barbie.

Elle était partie une minute plus tard, après avoir parlé au gardien. Je les avais regardés. Il était très grand, comme papa. Et il portait un uniforme mauve, avec un truc doré sur la poche, et des cheveux noirs. Il a essayé de la retenir, mais elle s'était détournée avant qu'il n'ait pu lui dire un mot de plus. Il avait l'air déçu et en colère… Les garçons agissaient souvent comme ça quand Lily était proche. Elle ressemblait à la princesse Aurore de la Belle au bois dormant.

Le gardien posa ses yeux sur moi. Je ne ressemblais pas beaucoup à Lily… j'étais blonde, mais avec des cheveux raides, comme Alice. Je n'aimais pas mes cheveux. Je préférais les boucles de ma sœur. Par contre, on avait les mêmes yeux bleus.

Il m'observa quelques secondes. Je n'aimais pas trop son regard. On aurait dit qu'il regardait un cafard. Puis il me sourit, d'un air presque gentil. Presque. C'était forcé. Je lui souris quand même en retour.

J'engloutissais rapidement un morceau de pizza quand elle arriva. C'était ma préférée. J'allais reprendre un morceau, quand une main se posa sur mes cheveux. Je me retournais. C'était le gardien.

« Salut, petite. Jenna, c'est ça ? »

Je ne pus qu'acquiescer. Il me sourit, un peu plus aimable cette fois.

« Tu manges une pizza sans viande ? Ce n'est pas avec ça que tu vas grandir ! »

« Maman dit que la viande, c'est un meurtre. Puis je suis déjà grande ! »

Son sourire s'élargit. Je pus voir ses dents, un peu. Je voyais ses yeux, aussi, bleu foncés. Presque mauves. Il s'agenouilla à côté de moi

« Déjà grande ? Très bien, jeune demoiselle. Tu n'as jamais mangé de viande, alors ? »

« Non… maman veut pas. » ça m'énervait. Les filles se moquaient parfois de moi à l'école à cause de ça. Elles disaient que j'étais un lapin. Je lui tendis un morceau. « Tu veux ? »

Il rit.

« C'est gentil, peti… hum, jeune fille, mais je n'aime pas les pizzas. »

« Mais c'est le meilleur truc au monde ! » Comment pouvait-on ne pas aimer les pizzas ? Surtout celles de Freddy.

Il rit encore. Je l'aimais bien, au final.

« Chacun ses goûts… Tu aimes les petits pois ? »

Je fis la grimace.

« Non, c'est pas bon. Mais maman veut que j'en mange. Elle sait que j'aime pas, mais je suis obligée. »

« Elle a raison, les légumes, c'est bon pour la santé. Et j'adore ça. »

« Oui mais les petits pois, c'est pas bon et c'est tout. »

Il sourit. J'avais l'impression qu'il se moquait de moi. C'était logique, pourtant. Qui aimait les petits pois ? À part lui, bien sur.

« Tu t'appelles comment ? » je lui demandais. Après tout, il connaissait mon prénom.

« Je m'appelle Vincent. »

Il me montra sa plaque dorée. C'était marqué dessus, en dessous du nom du restaurant.

Vincent se redressa, et frotta mon crâne.

« Eh bien, je te souhaite un bon appétit, jeune demoiselle. Et passe un bon moment… »

Il s'en alla. Il m'appelait « jeune demoiselle ». J'aimais bien ce surnom.

Après trois morceaux de pizza, je n'eus plus faim. Je laissais les autres, et je me dirigeais vers l'aire de jeux avec les autres enfants. Il y avait un groupe de quatre… trois garçons et une fille. Ils jouaient à cache-cache. Un des garçons était en train de se plaindre.

« J'en ai ras-le bol ! Je veux plus compter ! »

« Mais on a dit que c'était le perdant qui comptais ! »

« Oui mais c'est toujours moi ! »

« Tu te caches toujours mal, aussi ! »

Je n'étais pas d'un naturel timide. Je m'approchais.

« Dites, je peux jouer avec vous ? Ça ne me dérange pas de compter… »

Ils s'arrêtèrent et me dévisagèrent. Le plus grand des garçons était un petit blond avec des lunettes et des yeux marron. Les deux autres se ressemblaient traits pour traits, cheveux noirs et yeux bleus. La seule chose qui pouvait les différencier, c'étaient leurs vêtements. Celui qui était le plus proche de moi était celui qui se plaignait de compter. Et la fille leur ressemblait très fort aussi, à la différence près que ses yeux étaient brun foncé.

L'un des jumeaux me sourit.

« Ouais, bien sur ! »

Les autres n'eurent pas d'objection. Ils s'appelaient Cecil pour le plus grand, Lionel pour le jumeau râleur, Ethan pour le second jumeau, et Alicia pour la fille. Elle me confirma qu'elle et les jumeaux étaient frères et sœurs. Cecil était leur cousin. Et leurs parents étaient à une réunion de famille. Ils étaient seuls, comme moi…

N'étant pas vraiment forte à cache-cache, je me retrouvais souvent à compter, avec Lionel. Mais on s'amusait bien quand même.

Quand on en eut assez, on alla près de Mangle pour s'amuser à tenter de l'assembler. J'aimais bien Mangle, elle était comme un puzzle géant en trois dimensions. De loin ma préférée… Alicia me confia qu'elle préférait Toy Bonnie. Les trois garçons étaient unanimes : Foxy était le plus cool.

« Eh, les gars ! Le concert des robots va commencer ! » s'exclama Ethan, en en jetant un œil à l'horloge murale. Le concert commencerait quand la grande aiguille toucherait le douze et la petite le deux. Et pour l'instant, la grande était sur le dix. Lilyana m'avait dit que je devais apprendre à lire l'heure. Ça m'a l'air affreusement compliqué.

On avait à peine quitté la salle qu'une main très lourde se posa sur mon épaule. Je me retournais. Il y avait un robot doré, derrière nous. Une version étrange de Bonnie, en doré. C'était à lui qu'appartenait la main de métal.

« Bonjour, les enfants » nous dit-il. Sa voix, robotisée, me disais quelque-chose.

Les garçons et moi ne répondirent pas. Seule Alicia répondit, toute contente !

« Eh, c'est Bonnie ! En couleur or, en plus ! Tu es mon robot préféré !»

Les yeux d'Alicia brillaient littéralement. Avec mille précautions, le robot posa un genou à terre. Même comme ça, il était plus grand que nous.

« Dites, les enfants, avant que le concert ne commence… Chica a laissé un gâteau au chocolat en trop dans la réserve. Elle veut qu'il soit terminé quand elle revient. Vous voulez bien m'aider à faire disparaître ce gâteau ? Ça lui ferait sûrement très plaisir. »

Les autres et moi nous entre-regardèrent. C'était tentant. Mais j'avais reçu des consignes claires de la part de ma sœur.

« Ma sœur dit que je dois toujours rester près d'un adulte ! » répondis-je avec conviction, mais un peu déçue. J'adorais le gâteau au chocolat du restaurant.

« Maman dit pareil… » déclara Ethan, aussi déçu.

Alicia et Lionel hochèrent la tête. Cecil ne dis rien, mais paraissait confronté au même dilemme que nous.

Bonnie Doré se redressa aussi doucement qu'il avait mis son genoux au sol, et soupira.

« C'est vraiment dommage… Chica va être très triste. Vraiment triste. »

Il commença à se détourner de nous, avant de s'arrêter.

« À moins… que je ne vous accompagne dans la réserve ? Comme ça vous ne restez pas seuls. »

C'était la solution la plus simple. On ne désobéirais pas à nos parents, ainsi. Cecil sautait presque de joie. Les jumeaux se sourirent, Alicia et moi nous tapèrent dans les mains.

« J'imagine que c'est oui. » en conclut Bonnie Doré. Là-dessus, il nous invita à le suivre.

Il nous amena à la réserve. Il y faisait très sombre, il y avait plein de caisses… mais pas de gâteau en vue. C'était plein de poussière. Il y avait un costume de Freddy doré, aussi, qui prenait la poussière.

Brusquement, je me mis à paniquer. Je me sentais mal … je voulais retourner dans le restaurant, dehors, même aux toilettes, partout plutôt que de rester ici. Je me sentais... en danger.

J'ai jeté un regard à mes amis. Tous avaient perdu le sourire. Lionel tremblait. Cecil n'avait pas l'air à son aise non plus. Ensemble, on se tourna vers la sortir, uniquement pour trouver Bonnie Doré dans le chemin.

Je me mit à frissonner. Brusquement, je voulais que Lilyana revienne. Il fallait que je demande à Vincent de l'appeler... mais comment sortir, Bonnie était dans le chemin. Je tentais de m'approcher, il me barra le passage.

« Tu ne vas nulle part. »

Son ton n'avait plus rien de gentil. Il était devenu menaçant.

« Mais je dois prévenir le gardien ! Ma sœur a dit… »

« Je sais très bien ce que ta sœur a dit. Moi, j'ai dit non. »

Sa voix se fit glaciale. La peur me prit. J'entendis Alicia commencer à sangloter, ses frères de rapprocher d'elle. Quant à moi, j'étais devenue incapable de réfléchir. Qu'avait dit maman, encore ? Ah, oui… en cas de danger, hurler. Et la personne qui me paraissait le plus indiquée, c'était…

« VINCEEEEEENT ! AU SEC… »

Une énorme claque, envoyée par Bonnie Doré, me fit taire de suite. Je tombais à la renverse, la joue plus que brûlante. J'avais déjà reçu des gifles de mes parents quand je me comportais mal, mais pas d'aussi fortes. Jamais de ma vie je n'avais eut aussi mal. Ma vision se troubla.

Bonnie, quant à lui, s'était figé. Il regardait son bras, comme s'il s'attendait à ce qu'il se mette à lui parler. Au bout de quelques secondes, au cours desquelles personne n'osa même respirer, il parla. Plus à lui qu'à nous.

« J'ai bien cru que le ressort… je l'ai même entendu… enfin soit. Mieux vaut quitter ce costume ridicule. »

Il referma la porte derrière lui. Elle émit un cliquetis peu rassurant…nous étions enfermés.

Devant nos yeux effrayés, un homme sortit du costume de Bonnie. Un homme avec un uniforme mauve… un badge doré… des cheveux noir, des yeux bleux foncés.

Mon cœur parut s'arrêter. Ma voix se brisa. Des larmes me vinrent.

« V…Vincent ? »

Il me regarda, et me sourit. Pas le sourire forcé qu'il m'avait adressé au début. Pas le sourire sympathique de quand il m'a parlé. Un sourire mauvais. Comme celui que Maléfique faisait aux trois fées dans le film. Moqueur.

Je n'en revenais pas…Vincent… le gardien. Lilyana m'avait confiée à lui. Je lui avais parlé. Je l'aimais bien… pourquoi ce regard froid ? Pourquoi ce sourire carnassier ?

Il s'approcha de moi, pour s'arrêter juste devant mon corps toujours au sol. Et sans prévenir, décocha un coup de pied démesuré dans mon estomac.

Ma respiration se coupa. Je fus propulsée contre le mur à toute vitesse, mon dos absorbant le choc. Je commençais à suffoquer, à cause du manque d'air et de la douleur.

« Petite idiote ! Les ressorts ont failli sauter ! Et les gens ont failli t'entendre ! » cria Vincent.

Un cri retentit. Alicia. Suivi du bruit d'une gifle.

« Silence ! »

La scène devint confuse. Je n'y voyais plus qu'à moitié. Je distinguais la silhouette de Cecil qui se jeta courageusement contre Vincent, mais qui se fit facilement repousser. Vincent asséna un grand coup dur le côté du crâne de Cecil avec un objet assez long, que je ne reconnus pas. Mon ami ne se releva pas. Les jumeaux tentèrent de se jeter contre la porte pour l'ouvrir, sans succès. Quant à Alicia, elle partit se cacher derrière les caisses. Je l'aurais bien rejointe, mais mon corps ne voulait plus m'obéir.

Encore des cris. Lionel et Ethan. Eux aussi reçurent un coup sur la tête. L'objet ressemblait à ce que papa utilisait quand il réparait la voiture. Ethan ne bougeait plus. Lionel saignait beaucoup. Il voulut se redresser, mais Vincent plaça son pied sur sa nuque et appuya de tout son poids. Il y eut un craquement sinistre. Et le corps de Lionel retomba, sans vie.

La voix de Vincent me parvint.

« On se cache, petite ? Vient donc faire un gros câlin à Bonnie ! »

J'entendis le pas lourd de Vincent. Il retrouva très vite Alicia derrière les caisses.

« Non, non ! Lâchez-moi ! Lâchez m… »

Nouveau craquement. Puis un bruit sourd, celui du corps d'Alicia retombant au sol, tel une poupée de chiffon.

« Hé… héhéhé. À ton tour, jeune demoiselle. »

Le ton était moqueur, plein de morgue. J'entendais ses pas se rapprocher de moi. De plus en plus proche. Je voulus ramper au loin, une lourde masse sur mon dos, son pied, m'en empêcha.

« Ooooh, on part déjà ? Bonnie va être très triste… »

Encore cette voix moqueuse. Une main m'attrapa par le col et me souleva. Ma vision s'éclaircit brièvement. J'aurais préféré ne rien voir…

Mes amis gisaient au sol, sans vie. Beaucoup de sang s'écoulait de la tête de Cecil et Ethan, qui avaient les yeux grands ouverts sur le vide. Le cou de Lionel était tordu dans un angle bizarre. Celui d'Alicia était tourné à 180 degrés, à l'envers, comme dans le mauvais sens.

Vincent me mit face à lui, toujours à bout de bras. Il avait perdu son sourire. Il me regardait avec la haine la plus pure.

« Quand ta salope de sœur te rejoindra, là haut… dis-lui bien de ma part qu'elle aurait mieux fait de veiller sur sa petite sœur au lieu de la confier au premier couillon venu, sans prendre la peine de lui demander son accord, pour aller ouvrir les cuisses comme la putain qu'elle est. »

Des larmes coulèrent sur mes joues. Vincent était mon ami... Je demandais la seule chose qui me passait par l'esprit.

« Pour... pour... quoi…t-t-t-tu f-fais… » mon souffle était toujours coupé. Je n'arrivais pas à parler correctement.

Il haussa les épaules.

« Rien de personnel, si ça peut te consoler. Ça apprendra à ta sœur, tes parents et aux leurs, que cette pizzeria n'est pas une putain de garderie, et que quand on fait des gosses, on s'en occupe. On ne les laisse pas devant un orphelinat… dans une pizzeria, au soin d'inconnus, qui n'ont de comptes à rendre à personne et qui peuvent agir comme ils veulent. Comme mes... »

Pendant un instant, Vincent sembla perdu dans ses pensées. Avec un soupir exaspéré, il rectifia sa prise, me saisissant par la gorge comme un boucher tient un poulet mort.

« Enfin… ce n'est pas que tu me déranges, jeune demoiselle, mais j'ai… du ménage, à faire, avant que les flics ne débarquent… »

Il commença à serrer, de plus en plus fort. Très vite, l'air ne passa plus. Ma vision devint trouble. Je plongeais mon regard dans ses yeux mauves. Vincent s'était remis à sourire, un sourire de jouissance. Son regard brillait avec sadisme. Mes yeux semblaient gonfler. J'imprimais ce visage, ces yeux, ce regard dans ma mémoire. Mes mains tiraient de toutes mes forces sur ses doigts pour le faire lâcher prise, sans effet. Mes poumons imploraient de l'air. Je sentis mon visage chauffer, gonfler, un râle sortit de ma bouche.

Tout devint de plus en plus sombre. La dernière chose que je distinguais était le bleu foncé des yeux de Vincent. Mes bras retombèrent à mes côtés, sans force. Je cherchais en moi la force de l'implorer, je ne pu émettre qu'un râle de souffrance.

Puis ce fut le noir total.