Trying Not To Love You
Auteur : Pussicats (Tomoyuki)
Titre : Trying Not To Love You
Genre : Angst. Romance. Fantastique. Lemon. Lime.
Rating : M+
Pairing : Sterek. Stiles/OC
Disclaimer : Ni la série, ni les personnages ne m'appartiennent, tous sont la propriété de MTV et Jeff Davis. Pour ma part seuls les OC sont ma propriété.
A/N : A force de regarder des fanvids sur Sterek, d'être tombée sur les fanfictions et d'avoir repris le visionnage de la série, mon esprit d'écrivain ne pouvait pas résister au besoin d'écrire ma propre fic sur STEREK. J'espère donc, que cette nouvelle fiction vous plaira, bon amusement en lisant.
Résumé : Depuis l'arrivée des Alphas à Beacon Hills, Stiles se retrouve seul du jour au lendemain. Scott semble avoir oublié son existence, Lydia est redevenue fidèle à elle-même, le snobant allégrement et enfin Derek et la meute ont aussi oublié que le jeune homme a un jour existé et les a tirés de bon nombre d'emmerdes. Résultat, cela fait quatre mois que Stiles traîne seul et ressasse sans arrêt ses sentiments pour un certain Alpha brun du nom de Hale. Mais tout cela est sur le point de changer quand le jour de la rentrée il rencontre Pyper...
Trying Not To Love You
Chapitre 1 : La rencontre
Stiles gara sa voiture dans le parking du lycée et prit un instant pour contempler les nombreux autres élèves qui, comme lui, se précipitaient plus ou moins nonchalamment vers le grand bâtiment blanc. Soupirant, le jeune homme ôta ses clefs du contact et les fourra dans la poche droite de son pantalon. Aujourd'hui c'était le retour des vacances d'été, une nouvelle année scolaire était sur le point de commencer et il se demanda si les choses allaient changer du tout au tout ou si Scott, la meute, Lydia, Jackson, même Derek finiraient par reprendre contact avec lui. Depuis le début de l'été on pouvait franchement dire que tous l'avait ignoré en beauté et chacun à sa façon.
Pour être honnête, venant de Lydia et Jackson cela ne l'étonnait pas et dans le cas du jeune loup-garou, cela l'arrangeait même carrément. Pour la meute, eh bien disons que mis à part lorsqu'ils avaient eu besoin de son aide pour les sortir de la merde, ces derniers ne lui prêtaient pas plus d'attention que ça : Isaac était toujours autant collé à Scott, Boyd et Erica étaient revenus tant bien que mal des griffes de la meute d'alphas et enfin venaient Derek et Scott. Scott, son supposé meilleur ami, enfin quand le loup-garou semblait se rappeler de ce détail. Petit à petit, depuis la transformation d'Isaac (ce dernier travaillait désormais à la clinique vétérinaire avec Scott), son ami s'était de plus en plus éloigné de Stiles, préférant passer son temps avec lui et Allison. Enfin, Allison était redevenue elle-même après avoir été aveuglée par la vision psychotique de son grand-père, qui avait disparu on ne savait où, mais qui, Stiles en était certain, referait une réapparition fracassante quand ils s'y attendraient le moins. Et finalement, il y avait Derek Hale...
Derek, pour qui Stiles s'était rendu compte avoir un fameux béguin. Ça s'était révélé à lui comme un choc, alors qu'il n'avait plus de nouvelle de l'alpha depuis plusieurs semaines désormais. Il s'était surpris lui-même lorsque le manque du loup-garou lui avait éclaté en plein visage. Pas qu'il était masochiste, loin de là, mais il aimait la façon très physique qu'avait toujours Derek d'interagir avec lui. Même si se prendre le volant de sa voiture en pleine figure n'était pas trop sa tasse de thé, Stiles aurait aujourd'hui donné beaucoup pour voir apparaître le ténébreux alpha et se faire plaquer contre une porte, ne serait-ce que pour pouvoir sentir les contours du corps dur et musclé de son aîné contre le sien. Mais Stiles pouvait toujours espérer, Derek ne le joindrait jamais que pour une recherche Google, ou de l'aide sur une affaire liée aux hommes-loups maintenant présents en ville depuis le début de l'été. Présence qui d'ailleurs intriguait de plus en plus Stiles, sa curiosité piquée à vif voulait savoir pourquoi tout un groupe de grands méchants Alphas avaient débarqué en ville, et quelles étaient leur intentions. Mais bien sûr, Stiles restait dans le flou, vu que de leur meute plus personne ne lui prêtait attention, ni même ne lui parlait… et Stiles devait avouer que plus les jours passaient, plus ça commençait à faire mal.
Voilà donc où en étaient les tribulations de la petite vie ennuyeuse que menait Stiles. Attrapant son sac et le lançant sur son épaule, le jeune homme grimpa les quelques marches menant à l'intérieur de l'école. Derrière les portes de celle-ci, il croisa le regard de Lydia, collée à Jackson comme au bon vieux temps, se dit Stiles. Il en eut un petit pincement au cœur en regardant le couple. Même s'il était passé à autre chose, Stiles aurait toujours un gros faible et le cœur battant en présence de la jeune femme. Détournant les yeux, il tomba directement sur Scott, Allison et Isaac qui parlaient tranquillement. Un sourire détendu étirait les lèvres de son meilleur ami, enfin, Stiles se demandait s'il pouvait encore réellement qualifier ainsi Scott, vu la façon dont, même en sachant que Stiles se trouvait à quelques mètres de lui, le brun n'avait pas tourné la tête dans sa direction. Stiles soupira de nouveau de lassitude, au moins c'avait le mérite d'être clair : cette année serait teintée de sa ô tant aimée solitude. Enfin, c'était de l'humour gris, voire noir, mais si au moins il prenait les choses avec un certain degré de dérision, peut-être cela ferait-il moins mal. Ouais, bon, il y croyait en tout cas. Et c'est dans ce genre de moment qu'il se disait qu'il aurait dû faire l'effort de se faire d'autres amis que juste Scott en première année, car on voyait aujourd'hui où le conduisait le vide intersidéral de son carnet de contacts : au dernier rang de son cours de chimie, seul et blasé.
- Cette place est prise, ou je peux m'y poser ? Fit soudain une voix inconnue à sa droite. Relevant un regard désabusé vers la personne, Stiles sembla se réveiller quand il rencontra les prunelles vairon de la jeune fille – car oui après étude poussée, c'était bien une fille – qui venait de lui adresser la parole. Et vu qu'il ne la connaissait ni d'Ève, ni d'Adam, Stiles en conclut qu'elle était nouvelle au lycée. La pauvre, se dit-il, Beacon Hills était le meilleur endroit pour faire mourir sa vie sociale, c'était certain. Enfin, vu qu'il tardait à répondre, la jeune femme prit l'initiative de se laisser tomber lourdement sur la chaise de laboratoire à ses côtés.
- Dis donc, t'es pas du genre loquace toi. Enfin bon, moi c'est Pyper, mais je préfère Pie. Et toi ?
- Euh moi quoi ?
- Ton nom, tiens !
- Oh ! oh... Hm, pardon, j'ai été un peu pris de court. C'est que les filles viennent rarement m'aborder de la sorte. Stiles, moi c'est Stiles Stilinski.
- Stiles... C'est mignon. J'aime. Oh, salut, j'en oublie les bonnes manières.
- Salut. Tu es nouvelle, n'est-ce pas ?
- Moui... enfin je porterais un panneau le précisant que ça reviendrait au même, tout le monde me regarde comme une bête de foire, depuis que je suis arrivée.
- C'est juste parce que c'est rare d'avoir de nouveaux habitants à Beacon Hills, c'est pas l'endroit le plus intéressant de la carte, crois-moi. Alors, qu'est-ce qui t'amène dans ce trou ? Demanda le jeune homme, intrigué par la jeune femme, qui après avoir sorti du papier et de quoi écrire de son sac, s'était mise à le dévisager sans s'en cacher. Elle avait l'air direct, sûr d'elle et intéressant. Et en plus de ça, si on passait outre ses paupières lourdement fardées de noir, elle était plutôt jolie comme fille, pas comme Lydia bien sûr, mais jolie d'une toute autre façon, remarqua Stiles.
- Ah, la question, je me la pose depuis le jour où mes parents m'ont annoncé qu'on venait s'installer ici et qu'il me fallait dire au revoir à la vie New-yorkaise. Et me voilà : première heure de cours, à te faire la conversation. Tu as vécu ici toute ta vie ?
- Oui, je n'ai jamais connu autre chose que Beacon Hills.
- Très bien, tu vas pouvoir me dire ce qu'il y a de bien à faire ici, dans ce cas. Car, jusque-là, à part me perdre des heures dans les bois, je n'ai pas vraiment vu autre chose que les arbres, les arbres et encore les arbres.
- Ce sera avec plaisir. Il y a quand même quelques trucs de chouette à faire dans le centre-ville. Donc, comme ça tu viens de New York ? J'ai toujours rêvé d'y aller.
- Eh ! Si un jour tu te sens de faire le déplacement, je serai ravie de te servir de guide. S'exclama Pie dans une joli petit rire. Stiles trouva qu'elle avait quelque chose de doux, même si elle tentait de le cacher derrière un look assez sombre. Et pour être honnête, il aimait déjà la jeune femme. Il devait revenir sur ses pensées ultérieures, ce n'était pas certain qu'il passerait cette année en solitaire, après nouvelle réflexion.
- Ca c'est une offre que je ne vais pas oublier de si tôt.
- T'as bien raison.
- Dis-moi... Pie, tu es forte en chimie ?
- Je me débrouille assez oui, et toi ? Demanda-t-elle, toujours de cette façon énigmatique, ses yeux rivé au siens. Etrangement Stiles ne se sentit pas mal à l'aise, c'aurait été avec une autre fille, qu'il aurait sans doute bafouillé ou sorti une ânerie pour meubler.
- Oh moi et la chimie, ça peut aller, c'est plutôt avec le prof Harris que ça ne passe du tout...
- Monsieur Stilinski, en train de parler à la première heure ? Décidément vous allez encore briller par votre stupidité cette année, c'est vraiment affligeant !
- A vrai dire monsieur... Stiles, ici présent, était assez gentil pour me tenir au courant du niveau du lycée et où vous en étiez rendu dans le cours. C'est vrai, étant nouvelle je ne voudrais pas être à la traîne, ni faire baisser mes notes. Ce serait triste, n'est-ce pas ? S'exclama Pie. S'étant levée d'un bond, la jeune femme avait débité son discours le dos droit, le regard rivé à celui du professeur, qu'elle détestait déjà. Rien à propos de l'homme ne lui revenait. Homme qui avait l'air contrit et énervé d'une personne s'étant gentiment fait remettre à sa place.
- Ah, vous êtes sûrement mademoiselle Ryder. Votre relevé de notes semble plutôt bon, je vous conseillerais de vous trouver un autre partenaire de labo, si vous ne voulez pas couler avec lui.
- Quelle belle image ! Merci du conseil, mais je pense avoir trouvé un parfait partenaire de labo, Professeur. Ajouta Pie, avant de se rasseoir, un sourire éclatant sur les lèvres. Elle savait que cette façon d'être hypocrite énerverait le prof de chimie, mais elle n'en avait cure. Stiles était la seule personne qui ne l'avait pas dévisagée comme une extraterrestre et il semblait être un garçon très intelligent, malgré les dires de Harris, et surtout très gentil. Alors non, elle n'allait pas rentrer dans le jeu du professeur et se fierait à son instinct, qui lui criait de rester avec son nouvel ami.
- Eh bien, c'est bien la première fois que quelqu'un prend ainsi mon parti devant Harris. C'est surtout la première fois que quelqu'un ose lui tenir tête, à vrai dire.
- Ca ne m'étonne pas, il a la tête du connard de première, et je ne l'aime déjà pas, alors... Partenaire de labo avec moi, ça ne te dérange pas ?
- Bien sûr que non, au contraire.
- Génial, la journée commence bien ! J'ai un nouvel ami. Bon, et si on tentait de suivre ce que raconte l'autre hurluberlu, là-bas ?
- Mouais... quand il faut ! T'as quoi comme horaires ? Pie fouilla un instant son sac, duquel elle sortit la feuille pliée en quatre de son emploi du temps, et le tendit ensuite au jeune homme, qui la déplia pour y jeter un œil.
- Hey, on est ensemble pour la plupart des cours, sauf quand j'ai entraînement. Tu es musicienne ? Demanda Stiles, ayant remarqué que lorsqu'il aurait entraînement de crosse, la jeune femme aurait musique, plus précisément répétition avec le Glee club.
- Je touche à quelques instruments.
- C'est cool ça, par contre le Glee club ici n'est vraiment pas terrible je ne sais pas comment c'était dans ton ancien lycée ?
- Sanglant... la plupart du temps ! S'esclaffa-t-elle, le regardant du coin de l'œil, son attention à demi portée sur le tableau et ce qu'y inscrivait le professeur.
- Ca a l'air amusant...
- Oh, tu n'as pas idée ! Répondit Pie, tournant la tête un minimum dans la direction du brun, son regard se plongeant instinctivement dans les prunelles noisette de Stiles.
Le reste du cours passa alors incroyablement lentement et Stiles se demanda ce qu'il avait fait pour avoir un karma aussi pourri et se retrouver en cours de chimie avec Mr. Harris pour la première heure de son premier jour. Le Ciel ou l'Univers, peu importe, avait réellement une dent contre lui. Il n'y avait pas d'autre explication possible. La seule chose positive était sa partenaire de classe, qui avait l'air d'être réellement calée dans cette matière et ne pas seulement s'en sortir comme elle l'avait prétendu, et avec ça elle se trouvait être sympa. Une combinaison de détails qui lui permirent de traverser le reste de la matinée sans se sentir écartelé par l'ignorance dont faisaient preuve ses supposés amis à son égard. Pyper était donc le rayon de soleil qu'il avait attendu pendant tout son foutu été. La fin de matinée était marquée par le cours d'éducation physique, cours qu'il n'avait pas en commun avec sa nouvelle amie, et Stiles se surprit à espérer qu'elle y soit avec lui. Au moins aurait-il eu quelqu'un avec qui parler et surtout en apprendre un peu plus sur cette étrange mais intéressante inconnue.
"...Girl come to me in a dream,
And I don't even know her name.
A pretty mark upon her breast
To signify her from the rest..."
- Cette place est prise ? Demanda la voix féminine de Pie, marquée d'un léger accent anglais, à l'heure du déjeuner. Déjeuner pour lequel, jusque là, Stiles se trouvait bien seul. Sa meute d'anciens camarades était attablée quelques rangées plus loin, parlant, mangeant et riant comme si Stiles n'avait jamais fait partie du groupe, comme si le jeune homme n'était qu'un de ces anonymes ou indésirables du lycée.
- La question ne se pose même pas, assieds-toi.
- Ouuhh... t'aurais-je manqué Stilinski ? Demanda avec amusement Pie, prenant place à la droite du jeune homme, tous deux faisant face à la porte d'entrée du réfectoire.
- Honnêtement ?
- Hm... honnêtement, oui... Le cours d'éducation m'a semblé très, très long, ça manquait d'une nouvelle tête avec qui parler, si tu vois ce que je veux dire.
- Complètement, le cours de français était d'un ennui et la prof a un accent horrible.
- Parce qu'en plus d'être une musicienne new-yorkaise perdue dans ce trou, tu sais aussi parler français ? Demanda Stiles, étonné, mais heureux d'en apprendre plus sur son amie.
- Couramment, oui. Mes parents m'ont un peu forcée la main gamine, à suivre des cours particuliers. Et j'ai eu la joie de m'améliorer lorsque Virginie, une jeune fille au pair venue chez nous, s'occupait de moi.
- Cool.
- Hmm... c'était il y a une vie de ça j'ai l'impression. Est-ce que tu as déjà ressenti ça ? Tu sais, comme si tu te réveillais d'un coup et te rendais compte qu'une partie de ta vie a fui pendant que tu dormais… et tu as beau tenter de rattraper le coup, c'est trop tard malgré tous tes efforts.
- Oui, j'ai déjà ressenti ça. A maintes reprises, à vrai dire.
- Enfin... donc tu disais, que je t'ai manqué c'est ç... Soudain, la jeune femme se tut, son regard rivé vers les portes battantes du réfectoire, où se tenaient un garçon et une fille au visage presqu'identique, et ressemblant fortement au sien. Stiles fit un geste vers les deux arrivants, demandant :
- Tu les connais ? Ils te ressemblent étrangement.
- Oui, je les connais et c'est pas étonnant : c'est mon frère et ma sœur.
- Ah je vois, fais-leur signe de nous rejoindre, c'est pas comme si c'était la place qui manque. Fit le jeune homme en faisant un geste vers les chaises vides entourant leur table. Pie leva la main, faisant signe vers la fille et le garçon, tout ça pour recevoir un petit regard blasé, avant que tous deux se dirigent la table de Scott et des autres, Lydia ayant vivement montré aux deux nouveaux de venir.
- Okay, sympa. Murmura Pie.
- Euhm... pas que ça me regarde mais ils t'ignorent souvent comme ça ? Demanda le jeune homme, mal à l'aise pour sa nouvelle amie, qui avait à présent la mine sombre et renfrognée.
- Ils en avaient l'habitude quand on vivait encore à New-York, mais idiote que je suis, j'avais espéré que maintenant qu'on vit ici, ça changerait, tu vois... Qu'ils arrêteraient de me snober au lycée. Mais apparemment, leur image et réputation passent une fois de plus avant leur sœur jumelle.
- Jumelle ? S'exclama avec étonnement Stiles. Mais à bien y regarder c'était vrai que Pie et sa sœur avaient un visage vraiment très, très ressemblant.
- Nous sommes des triplés, en fait. Je sais, biologiquement parlant c'est impossible, mais on a bien partagé le même placenta et Jesse est une rareté de la nature.
- Okay. Jesse, ton frère. Et ta sœur, c'est quoi son nom ? Pas que j'aie envie de faire ami-ami avec eux, mais je suis curieux de naissance.
- Evelyne. La belle et tant aimée Evy. T'auras donc remarqué que du trio je suis le vilain petit canard. Génétiquement parlant on forme un tout, mais mentalement, je ne tiens pas dans le même moule que ces deux-là. Répondit la jeune femme, Stiles reconnaissant sans problème l'amertume cachée derrière ses mots. Il ressentait exactement la même chose vis à vis de Scott, cette espèce de faux frère qui l'avait royalement laissé tomber une fois apparu le joli petit minois d'Allison et son ascension au grade de loup-garou aux super-pouvoirs. Au moins, avec Pie il se sentait enfin normal, pas constamment en décalage comme avec la meute. Beuh... ça m'a coupé l'appétit tout ça, tu m'excuses mais je vais aller faire tour, okay ?! La jeune femme fit mine de se lever quand une main chaude attrapa son poignet.
- Attends, mange quand même un minimum et puis on va faire un tour si tu veux. ça te dit ? Fit Stiles, un sourire doux aux lèvres. Pie le fixa un long moment avant de se rasseoir. Ce qui rassura le garçon, en quelque sorte.
- Très bien, Stilinski, tu gagnes. Maintenant parle-moi un peu plus de toi.
- Que veux-tu savoir ?
- Euh ? Tout, qu'est-ce que tu crois ? Allez balance, je veux savoir qui se cache derrière d'aussi beaux yeux.
Stiles fut prit de court par le compliment, ses joues en rosirent légèrement. Cette fille était vraiment directe et n'avait pas l'air d'adhérer au concept statuant qu'il fallait parfois garder ses pensées pour soi. Enfin, Stiles n'allait pas non plus s'en plaindre, après tout il était aussi comme ça, pas vrai, à parler quand il ne fallait pas et à dire tout haut ce qu'il pensait. Cherchant un instant par où commencer, il croisa à nouveau le regard particulier de Pie. C'est étrange se dit-il, il aurait juré avoir remarqué qu'elle avait les yeux vairon, en cours de chimie ça l'avait frappé. Mais là, assise dans le soleil, ses prunelles prenaient une teinte plus ambrée.
- Je peux te demander quelque chose ?
- Oui, quoi ?
- Tu portes des lentilles, ou quelque chose comme ça ?
- Non, pourquoi tu me dis ça ? Répondit-elle, riant de l'étrange question.
- Eh bien, ce matin tes yeux étaient plutôt vairons et là maintenant ils tirent sur l'ambre. C'est pour ça... la question.
- AH ! Non, je ne porte rien du tout, c'est juste le soleil qui fait ça. C'est bizarre, petite ils étaient vairon, mon oeil droit était noisette et le gauche tirait fortement sur le vert, mais avec les années ils ont commencé à tirer sur l'ambré, et ça a l'air de continuer. Peut-être qu'un jour je vais ouvrir les yeux sur un regard totalement ambré, et ce sera le seul trait physique qui me différenciera d'Evy et Jesse. Enfin, revenons-en à toi, Stilinski, ça ne te dérange si je t'appelle comme ça, rassure-moi ?
- Non, pas du tout, comme tu veux, Stiles ou Stilinski c'est pareil pour moi.
- Okay. Alors dis-moi, je vais poser les questions pour que tu puisses y répondre, vu que t'as l'air de galérer un peu. T'inquiète, c'est rien d'intrusif à ta vie privée, mais juste un petit questionnaire style Proust, tu vois. Bon alors... Question numéro un, que font tes parents ?
- Eh bien, c'est juste mon père et moi maintenant. C'est le Shérif.
- Le Shérif, rien que ça... dis-donc, je suis impressionnée.
- Ouais, c'est assez cool, même si les horaires qu'il se tape sont vraiment merdiques.
- J'imagine. Question numéro deux : quels sont tes goûts musicaux ?
- Je suis le roi de la pop culture, mais j'écoute d'autres choses aussi : du pop-rock, par exemple. Et toi, la musicienne ?
- De tout, mais j'ai une très forte intolérance pour le rap. Je suis du genre à adorer allumer la radio ou surfer sur Youtube à la recherche de petites perles, mon Mac craque sous le poids de tous les artistes qui arrivent à me toucher ici... Fit-elle en tapotant sa poitrine du doigt, là où battait tranquillement son cœur de fille. Et question cinéma, t'es plutôt du genre film d'action, comme la plupart des gars, ou pas du tout ?
- Hmm... non pas trop, mais j'aime les super-héros genre Superman, Avengers, tout ça...
- Avengers, j'adore ! C'est lequel ton préféré ?
- Captain America, bien sûr !
- Eh, moi aussi ! C'est le meilleur du groupe, les autres ne lui arrivent vraiment pas à la cheville !
- Exactement.
- Okay, question suivante : couleur préférée.
- Sans réfléchir le bleu et toi ?
- Violet, bleu mais entre les deux mon cœur vacille. Le rouge m'attire beaucoup aussi.
- Je vois, question de ma part et basique aussi, thé ou café ?
- Café, pardi. Je suis du genre droguée à ce truc, et dis-moi qu'il y a un Starbucks dans les environs ? Sinon je crois bien que je pourrais mourir.
- Oui, y'en a un au centre commercial, mais c'est loin du lycée. Par contre pas loin y'a un chouette coffee place, je te montrerai si tu veux.
- Génial. Bon, dans le tour de questions je crois avoir épuisé la liste, pour l'instant du moins.
- Okay. Dis-moi, je peux te demander quelque chose moi aussi ?
- Bien sûr, je t'écoute.
- Est-ce que tu me trouves attirant ? Demanda Stiles, plus que sérieux. Prenant au dépourvu Pie, qui ne pût s'empêcher de rire légèrement.
- Ben ça, c'est aller direct à l'essentiel ! Je t'apprécie de plus en plus Stilinski, et pour répondre à ta question...
- Oui..?
- Je réserve ma réponse pour plus tard. Dit-elle, le visage à quelques centimètres seulement de celui de Stiles, faisant glisser un doigt le long de l'avant-bras dénudé du jeune homme, qui en frissonna.
- Okay. Répondit Stiles. Tu as quoi maintenant ?
- Une heure d'étude. Et toi, la crosse ?
- Oui.
- Est-ce que je peux venir voir l'entraînement plutôt que de traîner dans les couloirs ? Ainsi tu pourras m'éblouir avec tes talents d'attaquant et tout...
- Mes talents c'est vite dit, mais oui tu peux venir.
- Parfait ! Je serai l'inconnue dans les gradins.
- Et moi le maladroit, hyperactif sur le terrain.
C'est dans un éclat de rire mutuel et communicatif que tous deux quittèrent le réfectoire, Stiles conscient du regard des nombreux élèves présents dans la salle, mais aussi de celui, plus curieux, de son ancienne meute. Passant aux côtés des jumeaux de Pie, le jeune homme prit le temps de les fixer avec attention. En effet, à y regarder de plus près, la ressemblance physique était indéniable, seules les prunelles de Pie différaient de celles de son frère et de sa sœur. Frère et sœur qui étaient le type-même des élèves populaires n'ayant aucune difficulté à s'intégrer, même le premier jour dans un petit lycée comme celui de Beacon Hills. Pas étonnant que Lydia et Evelyne semblent déjà être indécollables l'une de l'autre. Tout en se faisant cette observation, Stiles remarqua la crispation des traits de sa nouvelle amie, et c'est par pur instinct de protection qu'il passa un bras autour de ses épaules, lui tirant ainsi un sourire radieux. Stiles se dit qu'il ne lui faudrait certainement pas longtemps pour aimer voir ce sourire-là sur les lèvres de la jeune femme. Aux portes du réfectoire, Stiles fut surprit du dernier commentaire qu'exprima Pie :
- Dis-moi, tu ne trouves que ça sent le chien par ici...
- Quoi ?
- Oui, y'a cette odeur inhérente aux chiens qui traîne dans l'air, je dirais même que ça sent le loup.
- Euh... Pris de court, Stiles ne sut que répondre. Les seuls loups présents étaient en réalité des loups-garous et ses supposés anciens amis. Pie, voyant son trouble, balaya sa remarque d'un sourire, laissant le jeune homme devant les vestiaires des garçons.
- Okay, Stilinski, mets-moi en plein la vue pendant cet entraînement. Ciao beau brun ! Souffla-t-elle lui envoyant un baiser du bout des doigts avant de rejoindre les gradins extérieurs de son petit pas sautillant. C'est le sourire aux lèvres que Stiles pénétra dans les vestiaires.
"...Her and I are just the same,
Building bridges out of fame.
She stands upon a dinner plate
And tells me that I'll have to wait..."
Pendant un peu plus de cinquante minutes, Pie encouragea l'équipe et surtout Stiles depuis gradins, puis la jeune femme avait dû rejoindre le Glee club et s'était éclipsée sur un dernier petit signe de la main.
Stiles ne savait pas si c'était l'adrénaline de jouer en première ligne, même pour un entraînement, ou la rencontre de Pyper. En tout cas, en cette fin d'après midi il avait le vent en poupe, le cœur battant vivement contre sa cage thoracique et surtout l'impression de compter pour quelqu'un, même si cela faisait à peine quelques heures que tous deux s'étaient rencontrés. Ce qui était certain, c'est que la présence de la jeune femme dans les gradins, avec ses cris d'encouragements constants, lui avait donné l'envie de marquer but après but, de donner le meilleur de lui-même encore et encore, pour l'épater. Et ça lui avait surtout permis d'oublier que Scott, Jackson et Isaac se trouvaient sur le même terrain que lui pendant cet entraînement.
Se dirigeant vers les douches, tout comme le reste de ses coéquipiers, Stiles repensa aux événements de cette journée. Harris, le prof de chimie, avait été comme à son habitude : détestable. L'économie avec Finstock avait été bien plus intéressante, il avait réussi à ne pas s'afficher en cours d'éducation physique et enfin avait montré qu'il était capable de monter en première ligne en tant que joueur constant dans l'équipe.
Une fois douché et habillé, Stiles se dirigea seul vers la sortie. Dire qu'avant, Scott aurait été là à l'accompagner ou lui crier de l'attendre le temps qu'il finisse. Ouais, enfin Scott avait Isaac avec qui rentrer désormais, Stiles et son statut d'humain ayant bien vite été relayés au second plan, comme cette vieille paire de jeans qu'on garde par attachement matérialiste, mais qu'on sait pertinemment on ne portera plus jamais. Stiles, sans savoir comment, avait finir par devenir ce genre d'accessoire aux yeux de son meilleur ami, non, ex-meilleur-ami.
Soupirant, le jeune homme émergea enfin du bâtiment et se dirigea vers le parking, où sa Jeep chérie l'attendait patiemment. Ni une ni deux il grimpa derrière le volant et enclencha le démarreur. Quelques minutes plus tard il sortait du parking et s'engageait sur la voie qu'il empruntait habituellement pour rentrer chez lui. Quelle ne fut pas sa surprise quand après presque cinq minutes de route, il aperçut Pie entrain de longer le long de la voie à pied, son visage fermé ne trahissant aucune émotion. Stiles s'arrêta aussitôt sur le bas-côté, attendant que la jeune femme arrive à hauteur de son véhicule. Ouvrant la vitre côté passager, Stiles se pencha vers la droite pour interpeller son amie, étonnée de voir cette Jeep bleue stationnée et visiblement en train de l'attendre.
- Hey, Pie, qu'est-ce que fais à pied ? C'est assez dangereux quand même !
- Ah, Stilinski ?! Pour une surprise ! Comment était la fin de l'entraînement ?
- Très bien, mais tu n'as pas répondu à ma question : qu'est-ce que tu fais sur le bord de route, à pied et toute seule ?
- Oh, ça... fit la jeune femme évasive, détournant la tête pour ne pas avoir à regarder Stiles dans les yeux. Elle savait instinctivement que le jeune homme, intelligent comme il l'était, ne se laisserait pas facilement berner par son masque d'impassibilité.
- Oui, ça... tu m'expliques ?
- C'est rien, disons que mon frère et ma sœur ont oublié que j'étais venue avec eux en cours ce matin et que par conséquent j'aurais dû aussi rentrer avec eux. Mais ils avaient sans doute mieux à faire, ou plus important à penser, que de se préoccuper de leur jumelle.
- Sympa les triplés. Allez, reste pas là, monte.
- Non, c'est bon, je vais passer à-travers bois, ce sera rapide. T'inquiète. Merci.
- Le temps que tu arrives chez toi il fera nuit noire. Tu vas te perdre, surtout en étant nouvelle ici, crois-moi : ces bois sont immenses. Monte je te dis, je ne redémarrerai pas tant que tu n'auras pas posé tes fesses sur mon siège passager.
- Mais... ça va sans doute te faire faire un détour et tout...
- Ca va surtout me donner une bonne raison de passer le reste de l'après-midi avec toi, si tu veux on peut même aller jusqu'au centre boire un Caramel Macchiato, au Starbucks.
- Comment tu sais que c'est ce que je préfère ?
- Quoi, je ne t'ai pas dit ? Je suis du genre magicien et tout ça ! Alors, tu montes ? Pie sembla tergiverser une minute, puis grimpa tout sourire aux côté du jeune homme, qui, souriant lui aussi, reprit aussitôt la route.
- Tu sais Stilinski...
- Hm, oui, quoi ?
- J'aime ta Jeep, même si ça sent un peu trop le loup à mon goût. Finit-elle simplement, son regard passant en revue chaque recoin de la voiture. Puis tel un chat, elle se glissa plus confortablement dans son siège, oublieuse du regard étrange que lui lança Stiles à sa gauche. Tu sais, l'un dans l'autre, même si mes jumeaux sont deux connards la plupart du temps, et que j'en veux toujours à mes parents de nous avoir traînés dans ce trou pour je ne sais quelle raison, ce déménagement aura eu au moins une chose de bien.
- Ah oui, laquelle ? Demanda Stiles, curieux.
- J'ai pu faire ta connaissance !
Stiles ne répondit rien, il n'en avait pas besoin. Il éprouvait aussi ce sentiment de gratitude d'avoir rencontré Pie. Il pouvait déjà sentir que leur amitié naissante irait loin, et qu'il ne faudrait pas énormément de temps avant quelle ne devienne un des piliers essentiel à l'équilibre de son existence. De leur existence à chacun, à vrai dire.
"...Perhaps I knew her long ago,
I wrote her poems at 9 years old..."
A suivre...
Coucou tout le monde, alors est-ce que ce premier chapitre vous a plu ?
Dîtes-moi tout par une petite review.
Ceci est ma première fic sur Teen Wolf, dont je suis légèrement, ACCRO, donc un peu d'indulgence, les créatures surnaturelles du genre loups-garous ne sont pas mon champs de travail habituel.
Sur ce pleins de bisous à vous tous, et à bientôt pour le seconde chapitre qui ne devrait traîner.
Bisous, bisous*
P.
PS : MERCI à ma béta qui s'attelle toujours sans rechigner à la tâche ingrate de la correction de mes fics. Miss t'es la meilleure, j'espère que nous irons très loin ensemble !
