Non... Non... Reste... Me laisse pas... Reste avec moi... HIRUMA !
-Fuckin' chibi ! Réveille-toi !
Je me réveille en sursaut. Où suis-je ? Ah, c'est vrai. Je suis dans le camion et nous sommes en plein Daeth March. Hein ? MAis il fait encore nuit ? Ët pourquoi Hiruma-san me regarder énervé ? Ah, j'ai dut le réveiller... s'il dormait.
-D... désolé, Hiruma-san. J'ai... j'ai fait un cauchemar.
Jamais je ne lui avouerais que je rêvais de lui. Je le voyais devant moi, me souriant de toutes ses dents (lexpression "fendre la face en deux" prend tout son sens avec lui) et derrière se dessine une université. Il se retourne et s'éloigne dans le noir. J'avais beau l'appeler, courir pour le rattraper, mais rien ne faisait. Il disparaissait dans l'obscurité et je me suis réveillé en sursaut.
-Tch... Rendors-toi, fuckin' chibi. On se lève aux aurores.
J'hoche la tête et je me recouche rejoignant peu à peu le sommeil. Je me rendormi plus rassuré. Il est là, près de moi. Je l'enteds encore pianoter sur le clavier de son ordinateur portable, recueillant je ne sais quelles informations sur je ne sais quelle personne. Je m'endors sous ce bruit rassurant qui me prouve sa présence.
Flash Back
Sena rentrait chez lui après un entraînement particulièrement difficile. Il faisait nuit noir et le running back, fidèle à lui-même, n'était pas très rassuré. Il s'agrippait à son sac de sport tout en continuant de marcher. Il poussa un petit cri aigu lorsqu'il percuta quelque chose qui le fit tomber au sol.
-Hein ? T'es qui, toi ?
Cette voix, il ne la connaissait pas. Elle n'était pas rassurante pour deux yens. Après s'être massé le coxys douloureux, il releva la tête et vit une silhouette imposante dount deux yeux brillant dans le noir le surplombait. La sombre silhouette parla :
-'Tain. Je suis crade à cause de toi. Tu vas le payer.
Sena ne sait pas pourquoi, mais il a un très mauvais pressentiment lorsqu'il sent une main l'attraper par le col. Il sent un souffle puant l'alcool sur son visage et il avait beau se débattre de toute ses forces, il ne pouvait rien faire. La silhouette le retourna de force et lui déchira son pantalon sans aucune somation. Son sous-vêtement suivit le même chemin. Le running back avait définitivement peur. Il sentit un souffle rauque, ainsi que quelque chose de dur contre ses fesses.
-T'as pas intérêt à crier, petite salope. Ou j'te jure que tu l'paieras cher.
Avant même de comprendre pourquoi il disait cela, il sentit une douleur effroyable qui traversa tout son corps. Une main se plaqua contre sa bouche pour l'empêcher de crier. Il ne cria pas, seul les larmes silencieuses le trahissaient. Il avait mal, terriblement mal, au point de vouloir mourir. Et l'autre inconnu prenait son pied, ignorant la souffrance du lycéen. Au bout d'un certain temps, l'homme bourré le retourna et le força à se mettre à quatre pattes. De force, il lui enfonça son dard dans sa bouche en imprimant un mouvement de va-et-vient violent et lorsqu'il éjacula, il le força à boire toute la louche. Soupirant de contentement, il recula et se rhabilla. il empoigna Sena par les cheveux et le força à se relever. Il dit, menaçant :
-T'as pas intérêt à raconter not' petit moment agréable, petite catin. J'te préviens, si tu l'fais, j'te prends jusqu'à c'que tu crèves.
Le brun ne fait rien, ne dit rien. Il n'en est plus capable. Il ferme les yeux, souhaitant de toutes ses forces que tout ceci ne soit qu'un rêve.
-J'suis sûr que t'a aimé ça, petite putain.
La silhouette aux yeux bleu ricane, se retourne et s'en va, laissant le running back debout, tremblant de tous ses membres. Celui-ci se cala contre le mur et glissa pour tomber sur le sol. Ils rassembla les restes de ses vêtements pour se protéger sommairement. C'est à ce moment-là qu'il craqua, hurlant sa peine, sa douleur, pleurant à chaude larme. Personne ne l'entend, il est seul. Il tente de se lever, mais il ne peut pas, il a bien trop mal. Il finit par s'endormir, tremblant de froid. Il ne souhaitait plus qu'une seule chose ; c'était que l'inconnu ne revienne pas, ne revienne plus, plus jamais. Il ne pourrait plus...
OoOoOoOoOoOoOo
Ses doigts pianotaient rapidement le clavier de son ordinateur portable, il terminait les finitions de sa nouvelle starégie. Tout en éclatant sa bulle de chewing-gum à la menthe sans sucre (!), il éteignit son pc et le rangea d'un geste vif et habitué. Il prit son sac de sport et son arme à feu dont il ne séparait jamais, sortit du local et le barra à clef. Il était tard, il allait rentrer chez lui. Comme à son habitude, il empruntait des ruelles peu fréquentable et peu fréquentée.
Cette ville, Tokyo, lui ressemblait à bien des façons. Le quaterback baissa les yeux vers une forme sombre et qui ne se trouvait pas là auparavant. Interrogatif, il sortit, d'une petite poche de son sac noir, une petite lampe de poche qu'il alluma et le pointa en direction de la forme. Quelle fut sa surprise lorsqu'il reconnu le running back de son équipe assit contre le mur, endormit, à demi-nu, du sang et du sperme coulant entre ses cuisses peu cachées. Hiruma n'avait pas besoin de se poser beaucoup de question, il savait de visu ce qu'il c'était passé, mais qui l'avait ; il l'ignorait encore. Sa bulle de chewing-gum éclata de nouveau. Sans plus prendre la peine de réfléchir, il éteignit sa lampe de poche, la rangea. Il s'accroupit et, s'inquiètant un bref instant de la respiration difficile de son équipier, il le prit dans ses bras, délaissant les vêtements foutus. Hiruma rentra chez lui et il n'appréhendait qu'une seule chose ; l'état de santé mental de Sena.
OoOoOoOoOoOoOo
Il fait chaud, il fait bon, il est bien. Il ne comprend pas, tout ceci n'était qu'un rêve ? Il ne veut pasbouger, il ne veut pas ouvrir les yeux mais, il ne comprend pas. Où est-il ? Sûrement pas dans la ruelle sombre, là où il... par lui... Peut-être... ! Peut-être qu'il était revenu et voulant en profiter, il l'avait amener chez lui. Non ! Il ne voulait pas. Il ne voulait plus. Il ne supportait plus qu'on le touche, il n'avait plus confiance. Il ne souhaitait plus qu'on pose le regard sur lui, il l'avait l'impression que chacun pouvait voir ce qui lui était arrivé. Sale, il se sentait sale, souillé...
Sena entendit une porte s'ouvrir doucement et s'enfonça un peu plus dans la couverture. Le brun sentit quelque chose se poser près de lui et une main se poser doucement sur sa tête. Non, il ne voulait pas !
-LÂCHEZ-MOI ! Cria-t-il en se plaquant contre un mur, les yeux apeuré.
La main s'était instantanément retiré. Le running back ne s'était pas rendu compte qu'il était vêtu d'un pyjama, n'avait pas reconnu la personne en face de lui. Il avait peur, de tout le monde et de tout. Il ne voyait que le blanc ; couleur qu'il haïssait à cause de ce que cela lui rappelait.
Une voix calme et posée sortit de la gorge de l'homme qui l'hébergeait :
-Chibi, calme-toi.
Ce surnom...il le reconnaissait, une seule et unique personne l'employait. Il avait confiance en cette personne. Mais c'était avant que tout n'arrive.
-Chibi, regarde-moi.
Cette voix était calme, dénué d'intention vicieuse et perverse. Elle était patiente et incitait à une calme confiance. sena cessa de fixer le point imaginaire et regarda enfin l'homme en face de lui. Il le reconnaissait enfin. Hiruma, Hiruma Yoichi le regardait fixement, assit, le regard non pas calculateur, mais concentré. Mais dans ce regard, il eut peur à nouveau. Car cela voulait dire que s'il était là, c'était que le quaterback savait tout. Il avait honte, terriblement honte. Il se mit à trembler de tous ses membres. Il revoyait encore ces yeux bleu, cruel.
-Chibi, regarde-moi et écoute-moi.
-Je... je peux... pas...
C'était vrai, il ne pouvait pas, bloqué par la peur et la honte.
-Alors, je m'approche.
Sena n'eut pas le temps de réagir que le blond s'était à nouveau assit à un mètre de lui, le regardant, les bras croisés.
-Si tu ne peux pas regarder, ferme les yeux mais, écoute-moi, Chibi.
Il hocha la tête, reconnaissant. Il ferma donc ses paupières et se concentra sur cette voix chaude et qui le rassurait, calmant ses tremblements.
-Tout d'abord, je ne veux pas de réponse précise, seulement des "oui" ou des "non". D'accord ?
-Ou... oui.
-Bien. Sais-tu qui c'était ?
-N... Non !
-Calme-toi, Chibi. Ecoute-moi, oublie le reste. Il ne t'arrivera rien, je te le promets, d'accord ?
-Ou... oui.
Sena venait de comprendre une chose essentielle à ses yeux. Hiruma le respectait tout en restant fidèle à lui-même. Il lui expliquait indirectement qu'il ne dirait rien, qu'il ne le jugerait pas, qu'il n'abuserait pas de lui. Hiruma souhaitait juste que Sena remonte la pente et ait confiance en lui. Une larme roula sur sa joue.
-Chibi. Chibi ! Tu m'écoutes ?!
-Qu... quoi ?
-... Je te demandais si tu voulais rentrer chez toi ?
Silence.
-Chibi, n'hésite pas à me répondre et me faire part de tes choix.
-Est... est-ce je peux... plutôt rester chez toi ?
Tout les deux le savaient, qu'il ne serait pas capable d'affronter le regard de ses parents et de ses amis.
-Tu peux rester chez moi aussi longtemps que tu le souhaites...
-Merci...
-On doit clarifier une dernière chose. Et même si ça ne va sûrement pas te plaire, je ne reviendrai pas sur ma décision.
-De... de quoi ?
-Me permets-tu de te toucher, Chibi ?
Sena écarquilla les yeux, la peur revenant à grand pas, mais... Hiruma lui avait promit, non ? Et il respectait ses promesses, pas vrai ?
