Bonjour à tous. Suite à mon précèdent OS (Reviens-Moi) qui a plutôt bien marché malgré sa petitesse, j'ai décidé de me rattraper en publiant cette fois-ci un multi-chapter. D'ailleurs, je tenais à vous remercier pour les feedbacks qui m'ont fait énormément plaisir. Alors, voici ma nouvelle bamon (klonnie-ish) fanfiction. Totalement AU mais restant toujours fidèle à la série. Il pourrait avoir quelques changement, cependant et un peu de OCC mais justifié. Bonne lecture.
There's three sides to every story.
There's one side, there's the other.
And then there's the truth.
Monstar – Usher.
Tout a un prix...
Même la vengeance. La rage qui bouillait en elle n'avait même pas la possibilité de se déverser sur quoique ce soit. Elle était bloquée, frustrée. L'esprit était séquestrée par cet être maléfique et il n'y avait rien qu'elle puisse faire. Confinée, le corps s'était recroquevillé sur lui-même dans le dernier espoir de se protéger de cet embarras dans lequel il s'était mis. Quelques sanglots s'échappaient de temps à autre, de manière discrètes et honteuses. Elles ne restaient guère longtemps, l'orgueil se pointait pour tout effacer en un grand fracas laissant pour conséquence un mal profond au cœur. La rancœur, à vrai dire, la détruisait de l'intérieur davantage qu'elle ne l'avait été déjà par ces égoïstes buveurs de sang. Tout avait été prévu. Le plan était stratégique, de quoi être fière. Il avait fallu faire preuve de courage. Guidée par la soif de vengeance, rien n'avait pu l'arrêter. Et puis, ce personnage long et mince aux cheveux blonds ne paraissait pas être le héros de ces histoires démoniaques. Il aurait sans doute pu paraître angélique, un rien chétif et amical.
Il y avait ces moments, lui aussi, où il était angélique. Il aurait pu être Azrael, l'ange de la mort, pensait-elle parfois honteusement en plaisantant. Mais une image de lui, et la colère surpassait la peur. Elle secouait vivement la tête en ne pouvait supporter le fait que ces yeux si bleus droit dans les siens lui avaient déballé autant de mensonges pendant tant d'années. Elle ne supportait la peine dans son coeur et souhaitait parfois que le démon vienne le lui arracher. Cependant, la torture était sa spécialité. Il l'observait, avec ce regard enjoué et machiavélique, s'éteindre doucement à ses côtés. Et rien ne pouvait se mettre en travers de leur chemin. Ils formaient un duo destructeur en phase de tuer et de détruire, même s'il flanchait, il regagnait en équilibre par les fréquents lavages de cerveau et les rasades d'alcool.
Aujourd'hui, la sorcière était sobre et au bord du gouffre prête à sauter dedans. Néanmoins, il restait cette fine lueur d'espoir qui se cachait au fond de son âme et qu'elle avait réussi à ramener à la surface. Tremblotant de tout son corps, elle tenait fermement le téléphone dans sa main droite. Elle devait faire vite, avait perdu du temps à refaire le numéro à plusieurs reprises, l'angoisse l'ayant fait perdre la mémoire. La sonnerie se faisait longue et pesante, elle avait même eu, durant une fraction de seconde, l'idée de jeter furtivement le téléphone de l'autre côté de la pièce.
« Allo ? »
Une source de frayeur se répandit dans tout son corps. Elle aspira de l'air fortement, laissa la source se propager et se calmer pendant cinq longues secondes avant de répondre.
« Stefan ? C'est Bonnie. Je me suis mise dans une situation pas croyable. Je n'ai pas le temps de te parler … mais il faut que tu viennes me sortir de là. Je suis à Chicago... », chuchota rapidement. Des pas se firent entendre au loin, elle prit peur alors ne laissa pas l'interlocuteur répondre. « Je te rappelle. ». Elle raccrocha.
« Bonnie ! »
« J'arrive ! »
Elle remit le téléphone dans la poche arrière de son jean slim gris et renfila son long gilet noir par dessus, puis sortit en trombe des toilettes.
« A qui est-ce que tu parlais ? », demanda le blond, sourcils froncés.
« Quoi ? Je ne parlais à personne... ».
« On s'en va », ajouta-t-il après l'avoir longuement scrutée silencieusement, comme s'il pouvait y déceler un mensonge.
DE FEU ET DE GLACE.
I never meant you any harm
But your tears feel warm
As they fall in my forearm.
I Gave You All – Mumford & Sons.
Il laissait parcourir les bouts de ses doigts sur la douce peau chocolatée de la jeune fille avec délectation. Il adorait profiter, abuser de la chaleur que dégageait de cette chair si vivante entourée de ses bras froids comme de la glace. Il en perdait facilement la raison, et ainsi la réelle nécessité de sa venue ici. La cent quarante-cinquième année du bal des Fondateurs lui paraissait risible, tout comme ce conseil misérablement caché et actif dans la recherche de ces démons de nuit depuis plus d'un siècle et demi. Néanmoins, le vampire s'était paré d'un simple costume noir et était arrivé avec sa jolie cavalière à son bras. Après deux trois slows et quelques flûtes de champagne, ils s'étaient discrètement éclipsés à l'étage du manoir des Lockwood. Le coeur de la fille s'était emballé sous le feu de l'action, rien que l'idée d'être dans un interdit pour un moment passionnel l'excitait et lui donnait l'irrésistible envie de glousser. Le choc du corps contre le mur frais et les fougueux baisers de son cavalier lui avait empêché toute réflexion niaise et futile. Il fallut un mince instant, mais le but de sa présence dans cette pièce lui était revenu en un éclair. Avec peine, il lâcha l'emprise qu'il portait sur elle et s'éloigna un peu plus dans la pénombre de la salle. Elle se rapprocha de lui, posant une main sur son épaule.
« Qu'est-ce que tu fais ? », chuchotait-elle.
« Je cherche quelque chose que j'ai laissé là il y a quelque temps. »
« ... Quand ? »
« Quelques décennies... », souriait-il d'un air narquois.
Il fouillait une boite en bois trouvée derrière un meuble, puis en sorti rapidement un collier au gros pendentif orange tape-à-l'oeil. Le trouvant presque hideux, elle grimaça.
« Ça a une quelconque signification pour toi ? »
« Pour moi non. Mais pour toi, certainement. », répondit-il en surélevant son bras afin d'admirer la pierre orange.
Finalement, il le rangea dans une poche de son costume, prit la main de sa cavalière et la tira en marchant avec hâte vers la sortie. Ils dévalèrent les escaliers, où elle manqua de tomber en loupant une marche, et arrivèrent sur le perron. La femme du maire se désola de les voir partir si tôt, des sourires faux furent échangés puis le couple se balada main dans la main sur la pelouse du domaine. Loin des regards indiscrets, il s'arrêta et ressorti le collier dérobé. Elle le regarda impassible, priant de ne pas recevoir cette chose en cadeau.
« Il appartenait à Emily Bennett. Je ne m'y connais pas en sorcellerie, mais je sais qu'il lui a été utile plus d'une fois. Approche », fit-il en ouvrant le fermoir.
Elle s'exécuta munie d'un fin sourire forcé, se mit dos à lui et dégagea ses cheveux de son cou. Il soupira à la vue de cette jolie nuque dénudée et lui mit le collier magique.
« J'imaginais mon premier cadeau plus discret et plus argenté, mais … merci Damon. », s'exprima-t-elle en parcourant la pierre orange du pouce.
Damon lui répondit par un simple sourire avant de venir poser ses lèvres sur les siennes.
...
Quelques jours suivants, le médaillon était religieusement posé sur le grimoire ouvert des Bennett. Bonnie, assise en tailleur sur le lit de Damon, s'était a proprement parlé résignée à prendre connaissance de sorts. Certains étaient utiles, d'autres non, puis il y en avait des extraordinaires voire remarquablement impressionnants. Tous paraissaient plus ou moins compliqués et la jeune sorcière n'osait pas trop s'y engager, cependant, Damon gardait une grande confiance en elle. Pensant justement à lui, un fracas se fit entendre au rez de chaussé de la pension. Bonnie se leva alors du lit, surprise, et descendit les escaliers.
« Damon ? », appela-t-elle.
Elle n'obtint aucune réponse, néanmoins elle se retrouva dans l'entrée de la maison avec le brun ténébreux et un visiteur qui avait quant à lui les cheveux châtains. Il avait à peu près la même taille et le même gabarit que Damon. Son visage était crispé, exprimait une certaine colère. Il cessa de fixer l'hôte pour poser ses yeux verts sur la fille.
« Bonnie, je te présente mon frère Stefan. Stefan, voici ma jolie Bonnie. »
Les deux personnes présentées restèrent perplexes en fixant l'un et l'autre, puis finalement, Bonnie décida de s'en aller.
« Ravie d'avoir fais ta connaissance, Stefan. Damon, tu peux oublier le dîner. »
La porte se claqua.
« Je n'arrive pas à croire que tu ais tué Zach pour une vie de débauche. », commença Stefan, « C'est ce que tu fais de tes journées ? Ramener une humaine tous les jours ? »
Damon eut un rire moqueur.
« Zach était là pour garder la pension, maintenant que je suis revenu, le pauvre n'était d'aucune utilité. Tu savais qu'il faisait parti du conseil, toi ? Bref, Bonnie est spéciale. Une sorcière Bennett », ajouta-t-il avec un immense sourire plein de fierté. « Elle est folle de moi », s'exclama-t-il ensuite en roulant yeux, comme une évidence.
« Qu'est-ce que tu fais avec une sorcière ? »
« Pourquoi ne serais-je pas avec une sorcière ? », s'exclama-t-il avec un ton exagérément soutenu et maniéré.
« Parce que tu es Damon, et que par conséquent, tu ne fais rien qui ne soit pas dans ton intérêt. »
« Que veux-tu, petit frère ! Le temps passe... Les sorcières ne changent pas, par contre. Une vraie rebelle ! On se dispute tous le temps. Mais ça se finit toujours bien, si tu vois ce que je veux dire... ».
Damon agita ses sourcils et Stefan complètement blasé soupira. Il ne comprenait pas le retour de son frère à Mystic Falls. Pourquoi revenir après tant d'années ? Qu'y avait-il d'intéressant pour lui ici ? Y avait-il un rapport avec les Bennett ? Peu importe la situation, sans doute devait-il rester un moment à ses côtés afin de masquer au maximum les dégâts de son frère. De mystérieux crimes non élucidés avaient repris à Mystic Falls. La police d'État était paniqué et Stefan avait quant à lui était intrigué à l'entente de ces échos. Damon était de retour en ville depuis quelques années déjà. Pourquoi se serait-il nourrit d'humains uniquement maintenant ? Et si ce n'était pas lui – ce qu'espérait Stefan – qui était cette ou ces nouveaux venus ?
Stefan tira un peu sur sa veste, précédemment froissée par les brutales mains de son grand-frère, récupéra son sac balancé plus loin près d'un vase brisé et monta sans un mot à l'étage.
« Tu ne restes pas ici ! », informa Damon en le pointant du doigt, le regard noir.
...
« Tu vas m'en vouloir encore longtemps ? », s'écria le vampire en pleine rue.
« Pourquoi est-ce que tu ne m'as jamais dis que tu avais un frère ? », répliqua Bonnie, sec, en se retournant finalement vers lui. Damon attrapa son bras pour l'empêcher de lui échapper à nouveau.
« Parce que je le déteste. Je hais ce type désespérément ennuyant, pleurnichant sa vie éternelle derrière ses bouquins shakespeariens. Ce buveur de sang horriblement dégueulasse d'animaux. Si tu veux tout savoir, je le voudrais mort, le tuer de mes propres mains. »
Stefan était en tout point l'opposé de Damon. Bonnie se plaisait à les comparer sur tout et n'importe quoi. Elle avait déjà remarqué que Stefan était plus doux, il s'intéressait et se préoccupait beaucoup des gens, ce qui était le comble pour un vampire. Au début, elle l'évitait le plus possible. C'est ce que Damon lui avait vivement conseillé. Alors, elle se faisait rare, avait abandonné ses affaires et sa relation là-bas pour le Mystic Grill et les longues discussions dignes de vraies commères avec sa meilleure amie Caroline. Puis, un soir de totale solitude et de pur ennui, la petite sorcière s'était décidée à vaincre cette peur de l'inconnue et était venue frappée à la porte des Salvatore. À vrai dire, Damon et son caractère insupportable lui manquait beaucoup. Mais c'est Stefan qui vint lui ouvrir. Son cher Damon était absent. Déçue, elle avait tourné les talons mais le vampire avait insisté à ce qu'elle reste un moment. Peut-être, après tout, que Damon reviendrait sous peu.
Il lui avait offert à boire et l'avait invitée à s'asseoir sur le canapé près de lui. De nombreuses questions avaient été posée comme un vrai interrogatoire et elle s'en était senti quelque peu mal à l'aise. D'où est-ce qu'elle venait, comment avait-elle connu Damon, si elle pratiquait la magie et à quelle finalité... Les réponses de la fille étaient courts et brefs, avec un air suspicieux mais un regard passif. Elle sirotait son jus en pensant à Damon et à son retour. Puis ce fut à son tour de poser des questions. Elle s'en réjouissait et paraissait comme un enfant le jour de Noël. Elle lui demanda de lui parler de sa vie humaine, de sa transformation, du chemin différent qu'il avait pris de son frère et de sa vie de maintenant. Stefan s'était montré embarrassé et répondait à côté. Bonnie avait juste pu savoir qu'il avait toujours vécu à Mystic Falls, que depuis son époque les vampires et sorcières rodaient dans cette ville surnaturelle autour des humains et qu'une femme était à l'origine de son malheur à lui et à Damon, ce qui les avaient à tout jamais séparé. Elle en fut triste et surprise de savoir qu'ils avaient été une fois les meilleurs amis du monde.
Stefan était plutôt posé et à l'écoute, paraissait humain. Bonnie s'était petit à petit prise d'affection pour lui. Damon en était malade. Surtout la fois où elle suggéra qu'il devrait lui aussi se nourrir au sang d'animaux. Alors, ils se disputaient davantage que la normale.
« Stefan est le genre d'abruti qui croit, qui à l'espoir ! d'être plus humain que personne. Je suis un vampire, Bonnie. C'est ce que je suis, c'est ma nature... boire du sang humain. Humain ! Ne me parle plus de lapins parce que tu risques de le regretter. »
« Si dans un énième état d'ivresse tu me demandes encore ou essayes carrément de planter tes sales crocs dans mes veines, tu risques toi aussi de le regretter ! »
« Il serait tant que ce tueur d'ambiance dégage. », marmonnait-il dans sa barbe en quittant la pièce.
Stefan ne quitta jamais les lieux, se faisant même plus présent selon la vue de son frère visiblement déstabilisé par sa présence. Cependant, il fut absent le soir où Damon demanda une lourde de tâche à Bonnie. Soudainement redevenue chétive, Bonnie tremblotait d'effroi à l'idée d'utiliser autant de magie. Elle avait trouvé la formule, la lisait et la relisait sans cesse dans sa tête. Elle ne voulait pas le faire, pas sans avoir ne serait ce qu'une explication. Qu'y avait-il dans ce tombeau ? Pourquoi était-il si excité mais à la fois anxieux ?
Bonnie parcourrait sa main sur le papier ancien du grimoire, le coeur hésitant. Elle se disait que c'était Damon, qu'elle devait lui faire confiance, qu'elle lui faisait confiance. Mais elle préféra se faire conseiller.
« Un tombeau ? », répéta Stefan avec aberration.
La sorcière affirma en hochant la tête et le vampire soupira. Le puzzle pouvait désormais être facilement reconstruit. Tout était clair.
« Il ne faut pas que t'ouvres ce tombeau, Bonnie. »
« Pourquoi ? »
« … Juste. Ne le fais pas. »
La sorcière se tenait prête : dans la forêt, face au tombeau, au côté de son tendre vampire aux yeux bleus écarquillés par l'excitation et l'appréhension. Elle avait dans les mains son précieux grimoire, ouvert à la page de cette impressionnante formule. Noué par l'angoisse, son souffle était court, mais Damon l'encouragea en posant gentiment sa main sur son épaule. Elle tourna son regard vers lui et remarqua la poche de sang qu'il tenait dans l'autre main. Elle voulut savoir la raison de cet objet mais il fut plus rapide en lui ordonnant de commencer.
Elle inspira un bon coup et débuta une litanie de paroles incompréhensibles qui sortaient de sa voix comme un murmure.
Bonnie sentit un liquide au goût métallique glisser le long de sa gorge. Elle gémit, essaya d'ouvrir les yeux. Il faisait sombre. Elle tenta de repousser l'avant-bras de sa bouche en vain. L'emprise était trop forte pour son corps encore faiblard, mais têtue, elle refusa d'avaler la substance.
« Bonnie, bois. Tu dois boire mon sang. », dicta une voix familière.
Elle céda, but le sang jusqu'à ce que le vampire retira son bras. La jeune fille essuya sa bouche du bout de sa manche et scruta, incrédule, le visage inquiet de Stefan.
« Je n'ai pas été assez forte... », sanglotait-elle.
« Bonnie... »
« Où est Damon ? »
Il soupira, totalement exaspéré, s'assit à même le sol, les yeux rivés sur le tombeau ouvert. L'impression de néant face à cette noirceur infini lui donnait froid dans le dos.
...
De retour à la maison, après une bonne douche et un bon chocolat chaud en guise de petit réconfort, Bonnie était telle une statue, sur le canapé, revivant en discontinue la soirée passée. Il l'avait abandonné. Complètement laissée mourir. Stefan s'installa auprès d'elle et lui tendit une photo qui semblait très ancienne. Elle était assez usée, montrait qu'elle avait parcouru un certain temps, mais le portrait était intact. Bonnie fronça les sourcils d'incompréhension.
« Katherine », fit-il simplement.
« La femme qui a tout déclenché ? »
Il acquiesça. Bonnie fit une triste moue, les larmes aux bords des yeux. Il l'aimait toujours... Son coeur ne lui appartenait donc pas...
« Pourquoi tu me montres cette photo ? »
« Parce que c'est qu'il y avait dans la tombe. Katherine. C'est un vampire, et pour se protéger des Fondateurs, elle avait fait croire à sa mort dans l'incendie qu'ils avaient provoqué mais était en réalité dans la tombe. En grand amoureux transit qu'il est, Damon a cherché pendant 145 ans un moyen de la libérer... Tu étais ce moyen. »
Tout était flou dans son esprit.
« Alors... tout ça... tout ça c'était... Il ne m'aime pas ? Il m'aime quand même, pas vrai ? », pleura-t-elle.
« Je suis désolé... »
« Qu'est-ce que je vais faire maintenant ? »
« Tu es une Bennett, Bonnie. Agis comme une Bennett. »
La sorcière au visage triste et au cœur lourd baissa la tête. Elle était un peu sonnée, ne sachant plus quoi ni qui croire. Complètement dépassée par les événements. Il attendait tellement d'elle... Et elle n'était finalement que le lien ramenant son amour de toujours à lui. Elle versa encore une larme qu'elle s'empressa d'essuyer du revers de la main. Stefan lui adressa un autre regard compatissant avant de se lever du canapé et de quitter la pièce. Bonnie laissa le chagrin l'envahir, s'allongea et ferma les yeux. Partir très loin de cet enfer.
Damon rentra épuisé et dénué d'espoir. L'étincelle qui se faisait dans ses yeux quelques heures plutôt avait disparu pour laisser place à une lividité étrange et presque inquiétante. Il balança à travers l'entrée sa veste en cuir noir et cogna sa tête contre la porte d'entrée. Stefan qui sortait du salon, arriva à sa rencontre.
« Alors ? Où est Katherine ? »
« Katherine n'était pas dans la tombe... », souffla-t-il passivement, oubliant le fait qu'il n'avait jamais m'y au courant son frère de cette histoire.
« Comment ça ? »
Stefan reprit une mine inquiète. Est-ce que Damon disait cela pour la cacher ? L'avoir rien que pour lui ?
« Bonnie a ouvert la tombe. Je suis rentré dedans. Je l'ai cherché et cherché parmi tous ces vampires desséchés, sans jamais la trouver. »
« Et ensuite, tu as laissé le corps inconscient de la sorcière... »
« J'allais retourner la chercher ! »
« Qu'est-ce que t'as fais entre temps ? »
« Qu'est-ce que tu crois ? Noyer ma peine dans de l'alcool avec mon acolyte... Mais je ne vois pas en quoi ça te concerne. Où est Bonnie ? »
« Je ne sais pas... peut-être morte à l'entrée du tombeau. »
« Très drôle... J'y suis retourné, elle n'y était pas. Enfin bref. Je vais me coucher. Ne t''arrache pas les cheveux en essayant de savoir où se trouve Katherine sans moi. Attend demain. »
Le petit frère regarda le grand monter les escaliers, puis n'eut pas le temps de faire deux pas qu'il se retrouvait plaqué contre un mur, le col de sa chemise blanche attrapée fermement dans les mains froides de Damon. Visages séparés de minimes centimètres. Yeux dans yeux.
« Où est Bonnie ? », répéta Damon d'une voix menaçante et les yeux agités.
La chambre était sens dessus dessous. Et les seules choses restantes appartenant à la sorcière était étrangement ses grimoires. C'était étrange. Pourquoi une sorcière partirait sans ses grimoires ? Il eut un bref espoir avec l'idée de la voir rentrer, mais elle s'évapora avec l'apparition du sourire satisfait de son petit frère.
« Qu'est-ce que tu lui as dit ? »
« Quelle importance ça fait, Damon ? Tu n'as plus besoin de sorcière. Le tombeau a été ouvert... certes, pas de Katherine à l'horizon, mais tu t'en fiches. C'est qu'une simple sorcière. Non ? »
Les yeux bleus de Damon recommencèrent à s'agiter. Il cherchait la réponse. Oui, il observait cette fille depuis des années, d'abord sous cette apparence de corbeau jusqu'à ce qu'elle soit en age d'utiliser la magie, tout ça dans le but de récupérer Katherine et vivre un éternel parfait. Mais,il s'y était attaché. Les sentiments ne se trompaient jamais, il l'aimait avec sincérité et même avec amour. Il ressenti soudain une sensation de vide et de peine en lui. C'était étrange. Sa douceur et sa chaleur lui manquait maintenant qu'il la savait loin de lui. Il exprima alors, plus pour lui-même mais à voix haute, un « non » déterminé, puis lança un regard mauvais à Stefan. Il lâcha la poigne qu'il avait sur lui et s'éloigna jusqu'en direction de la porte après avoir ramassé dans la foulée sa veste.
« Où est-ce que tu vas ? »
« Récupérer ma sorcière. »
Too cold for you to keep her,
Too hot for you to leave her.
Who's That Chick – Rihanna
J'espère que ce premier chapitre assez introductif vous a plu. Qu'en avez-vous pensez ? Que pensez vous des actes et réactions de Damon ? Aimez-vous l'amitié Stefan/Bonnie ? J'accepte tout avis, positifs comme négatifs. :)
