Étant donné que je suis dans l'incapacité d'écrire « Regarde le présent » avec les vacances, j'écris une petite fiction à côté, qui fera autour de 3 ou 5 chapitres, comme « Virée et retournée » ou « L'heureux sauvetage ». Pas d'inquiétude, je n'abandonne pas « Regarde le présent » pour autant =)
/!\ ATTENTION ! Spoilers saison 5 /!\
Fini de jouer
Chapitre 1 : Mystère enfantin
« Excusez-moi de vous déranger…
- Je vous en prie. »
Allison rentra dans le bureau de Cuddy, gênée de déranger, surtout pour une chose si compliquée…
« C'est pour… ce qui était convenue ? demanda la directrice. »
Allison approuva d'un signe de tête – cela lui semblait étrangement plus simple.
« House est au courant ? fit-elle d'une voix mi-désespérée, mi-suppliante.
- Non. J'ai pensé qu'il serait préférable que vous le fassiez de vous-même, vous êtes le mieux placé. »
Cameron pâlit légèrement, mais assez pour que la doyenne s'en aperçoive.
« Il aurait peut-être fallu que je m'en occupe ? articula Cuddy, voyant la gêne de l'immunologiste. »
Soudainement prise d'un élan de courage et de force, elle répondit brusquement :
« - Tout ira bien. Je m'en sortirai. »
Elle respira un grand coup avant de se retourner, poser la main sur la poignée et entendre un « bonne chance » avant de sortir du bureau.
***
House arriva dans son bureau, balança son sac sur son fauteuil et pénétra la salle des diagnostics. Foreman lisait une revue médicale, Taub faisait des mots croisés et Treize tapait nerveusement sur la table. House ne fit aucune remarque sur l'absence de Kutner, comme il aimait faire d'habitude simplement pour prendre ce triste moment pour une plaisanterie au lieu de déprimer.
« House, c'est maintenant que vous arrivez ? morigéna Treize, visiblement outrée.
- Vous préférez que je reparte chez moi ? Personnellement, ça ne me pose aucun problème… commença-t-il.
- Il est onze heures ! lança-t-elle avec fureur. Nous sommes là depuis sept heures du matin pour faire des consultations !
- Vous n'êtes pourtant pas en consultations, là, sinon je suis près à faire des journées de consultations entières… »
Il remarqua rapidement que personne n'osait répondre à cette réplique.
« Cuddy nous a enfin trouvé un cas intéressant ? demanda-t-il sur un ton plein d'espoir.
- Pas vraiment… avoua Foreman, sortant de son magasine. »
House fronça les sourcils. Les trois « larbins » échangèrent des regards paniqués.
« Quand quelqu'un daignera m'expliquer ce qu'il se passe, rappelez-moi… grogna-t-il. »
Inutile de préciser que House demeurait davantage irritable que les autres jours. La raison semblait simple aux yeux de quiconque mais pas aux siens – il avait passé la pire nuit de sa vie, à tourner, tourner et retourner encore et encore. Il connaissait à présent ce qu'était une parfaite « nuit blanche », une « nuit blafarde ».
« Bon, eh bien je retourne dans mon bureau, alors… »
Taub toussota bruyamment pour que son patron lui prête attention.
« Cuddy… nous a obligé à rester ici en attendant que vous veniez… expliqua-t-il.
- Et pourquoi donc ? Il faut que je vous force à faire mes consultations ? Ce serait le plus beau cadeau d'anniversaire…
- Non, elle a simplement dit qu'on nous préviendra quand on devra travailler à nouveau…
- D'accord, alors allez travailler, c'est moi qui vous l'ordonne…
- Elle ne nous a donné aucun autre renseignement…
- Car je suis censée vous les donner… »
Ils se retournèrent vers la personne qui venait de prononcer cette phrase.
« Cameron, qu'est-ce que tu fais là ? demanda Foreman. »
Elle n'eut pas le temps de répondre que la voix de House s'éleva dans la pièce.
« Qui est-ce ? »
Il pointa un petit garçon, d'environ quatre ans, qui s'agrippait à la jambe d'Allison.
***
Il l'avait vu. Elle se sentait abattue dès le moment où il avait tendu son index en direction du petit bout de chou derrière elle.
Elle tira l'enfant vers l'avant pour qu'il se présente lui-même.
« Je… je m'appelle Christopher… et euh… j'ai quatre ans et demi… »
Il serra un petit chien en peluche dans ses bras et lui suçota la patte.
« C'est mon neveu, précisa rapidement Allison en voyant le regard suspicieux des médecins.
- Désolé de vous décevoir, mais nous ne faisons pas maternité ici… fit House sur une voix triste qui résonnait absolument fausse.
- Je me suis arrangée avec Cuddy. Il n'y avait personne – à part moi – pour garder Chris et j'ai eu l'autorisation de l'emmener à l'hôpital. Il faut que je travaille avec vous pour éviter le contact avec des personnes malades, déballa-t-elle rapidement. »
House entrouvrit la bouche mais ne produit aucun son. Il toisa Chris, comme jugeant s'il se rapprochait plus de la réincarnation du Chris - comme le faisait croire son prénom - ou bien de l'employé de Satan.
« C'est pour une seule journée, répéta Allison, ayant remarqué la grimace sur le visage de House. »
Il lâcha l'enfant du regard et le posa sur la jeune femme.
« Bien. Si Cuddy l'a décidé, je ne dirai rien. Je ne tiens pas à m'attirer de problèmes ce matin. »
Allison sentit un pincement au cœur à l'énonciation de Cuddy. Elle secoua résolument la tête pour expulser toute pensée de son esprit.
« Vous participerez au diagnostic, et lors des examens eh bien… vous surveillerez… hum…
- Chris.
- Oui, voilà. »
Elle fit un bref « oui » du visage. Discrètement, House lui fit signe de s'asseoir sur son fauteuil, et elle le fit avec hésitation, se demandant s'il voulait réellement dire ça. Voyant qu'il ne disait rien, elle s'assit et posa Chris sur ses genoux.
« Le problème… c'est que nous n'avons pas de cas… dit Taub avec le plus grand courage qu'il fallait pour l'annoncer. »
House grimaça mais Allison l'empêcha de dire quoi que ce soit.
« Cuddy m'a donné un cas lorsque je suis allée la voir. »
Elle sortit de son sac un dossier et le tendit à House qui le prit et écrit les symptômes au tableau.
***
Ils établirent un diagnostic rapidement. Allison s'était empressée de sortir une feuille de dessin pour que Chris ne s'ennuie pas. Il ne disait pas grand-chose mais se blottissait contre « Tatie Allie » lorsque House criait après ses collaborateurs.
« Foreman et Treize, faites un scanner cérébral. Taub, un bilan sanguin, ordonna-t-il finalement. »
Quand ses esclaves furent sortis, il se retourna vers Cameron, qui, elle, était dispensée de tout examen.
« Vous restez ici, je suppose, dit-elle au moment même où il ouvrit la bouche. C'est plus fort que vous, il faut absolument que vous sachez pourquoi mon neveu se retrouve avec moi à l'hôpital. »
House tira une chaise à lui et s'assit dessus, observant fixement Allison. Elle s'éclaircit la voix et commença à expliquer – sans se compliquer la vie, au plus grand étonnement de House.
« Ma sœur – la mère de Chris, donc – est en vacances avec son mari – le père de Chris, évidemment. La famille est à Chicago, est c'est encore beaucoup trop loin pour que Chris y aille tout seul en avion. Comme on n'avait pas le choix, j'ai dû le garder. »
Chris releva la tête vers les yeux bleus du diagnosticien. Pendant, semblait-il, une fraction de seconde, House le trouva adorable mais revint rapidement à la réalité. C'est un gosse, sûrement insupportable comme tous les gosses…
« Et il ne va pas s'ennuyer ici ? demanda-t-il. Entourés de médecin qui disent des mots incompréhensibles… Ça m'étonnerait qu'il s'occupe uniquement en dessinant.
- Il a des feuilles de dessin avec des feutres, une balle rebondissante, sa peluche, et des dessins animés. Ça lui suffira, je pense. »
***
Un silence s'installa. Allison comprit rapidement que House réfléchissait. Elle le laissa tergiverser sans l'interrompre.
Il ne savait pas du tout que dire. L'enfant devant lui semblait toujours aussi adorable, tordant son feutre dans divers sens pour former un dessin… un dessin d'enfant.
Elle entendit des mots, soufflés tout bas, mais de manière intelligible.
« Il peut regarder ses dessins animés dans mon bureau… »
Cameron ne masqua pas son étonnement mais reprit contenance, de peur qu'il change d'avis. Elle approuva d'un signe de tête et se pencha vers le grand bambin.
« Chris, tu veux regarder tes dessins animés ? demanda-t-elle d'une voix douce. »
House sentit sa tête tourner en entendant ce timbre doucereux qu'elle adoptait avec Chris.
Chris se retourna vers lui et esquissa un bref sourire, avant de dire un faible « oui ». Allison fut surprise que House les accompagne dans son bureau, et fasse de la place sur son deuxième fauteuil pour eux.
« Je reviendrai dans quelques minutes, pour m'assurer que mon bureau est toujours en ordre… dit-il. »
***
Il marcha à travers l'hôpital, bousculant quelques infirmières sans s'en soucier.
« Hey, vous ! cria-t-il au bout d'un moment. »
Un jeune homme, la trentaine, une crinière blonde sur une bouille de premier de classe, tourna la tête vers lui.
« House… Je suis en consultation, que me voulez-vous ? »
House lança un regard à la dame en consultation et lança à toute vitesse :
« Demandez à votre fille de vous rendre vos pilules contraceptives et jetez les bonbons qu'elle a mit à la place. Dites à votre mari que vous voulez un autre enfant avec lui, plutôt que d'avorter. »
La patiente et Chase dévisagèrent House comme s'il s'agissait d'un fou, mais House afficha un petit sourire. Il fit signe à la dame de sortir, ce qu'elle fit, le visage rouge de fureur, puis il s'assit en face du médecin.
« Que me voulez-vous ? répéta ce dernier.
- Vous êtes au courant pour Cameron ? Ou plutôt devrais-je dire « Chase » ?
- Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda-t-il, subitement inquiet.
- Oh, elle a juste décidé d'emmener un gosse à l'hôpital, et il lui ressemble énormément. Par simple curiosité, je voulais savoir si vous en savez quelque chose. »
Chase ouvrit la bouche, mais ne dit rien. Il semblait surpris de cette nouvelle.
« Ah, vous ne saviez pas ? Apparemment votre femme vous cache des choses… C'est étrange, vous semblez si parfaits tous les deux. Mais voyez-vous, la vie est loin d'être parfaite, surtout quand on décide de sortir avec une femme qui a mit trois ans pour vous aimer… »
Chase ne dit toujours rien.
« Évidemment, elle craquait toujours pour moi, avant de se marier avec vous. »
Cette phrase fit « tilt » dans l'esprit de Chase.
« C'est votre fils ? Votre fils à tous les deux ? demanda-t-elle avec empressement, le visage devenant de plus en plus cramoisi.
- Hum... C'est que vous ne lui faites pas confiance... Elle a pourtant l'air sincère, la petite Allison.
- Ne l'appelez pas par son prénom.
- Excusez-moi, mais dire « Chase », je trouve ça insultant. »