Début de ma nouvelle fic. J'espère que vous aimerez. N'hésitez pas à commenter.

Et bien sûr, Cold Case ne m'appartenant pas, bref... blablabla...


Les surprises de la vie.


La vie est ainsi faite. Elle n'est pas toute rose, mais pas noire non plus. Les moments de bonheur, il faut les provoquer, mais il ne faut pas en attendre trop aussi, sinon la vie fait qu'on est plus souvent déçu que satisfait. C'est ce que Lilly avait compris de ses séances « forcées » chez la psychologue. Mais surtout, il faut avoir confiance en soi et en ceux qui nous entourent. C'était donc dans ses pensées, qu'elle rangeait le carton de l'affaire qui venait d'être résolue. Kat lui donna le couvercle et elle ferma cette petite boîte en y notant la date de résolution. Elle avait décidé qu'elle avait trop souffert dans sa courte vie, et voulait en profiter maintenant. Elle allait leur prouver à tous qu'elle n'était pas morte, et qu'elle avait soif de vie. Elle proposa alors à sa collègue d'aller boire un verre.

- Lilly, il n'est que 16h, tu es sûre de…

- Je ne t'ai pas demandé d'y aller dans la minute qui suivait, mais, si ce soir tu n'as rien de prévu…

- Ok ! Ca me ferait plaisir ! Tu veux me parler de quelque chose ?

- Je veux passer du temps avec les personnes que j'apprécie, c'est tout !

- Et j'en fais partie !

- Je ne te l'aurais jamais proposé, si ce n'était pas le cas, voyons !

Elles remontèrent en plaisantant et s'installèrent dans la petite cuisine.

- En attendant, je t'offre un café, fit Lilly en prenant la cafetière.

- Dis plutôt, ce qui nous sert de café ! Vera a encore oublié de détartrer la cafetière, et…

- Et quoi ? Fit celui-ci en relevant la tête de son magasine.

- Je dis juste que lorsque c'est à ton tour de t'occuper du café, tu oublies… Répondit Kat ironiquement.

Scotty et Lilly se regardèrent et sourirent à leur tour. Le jeune homme s'attarda sur l'attitude de sa collègue, qu'il trouvait changée. Elle avait troqué ses tenues sombres pour un peu de couleur, et avait changé sa coiffure. Il se demanda comment elle allait. Il savait qu'il ne fallait pas la harceler avec ça, mais il s'inquiétait. Malgré tout, les cernes qui marquaient le contour de ses yeux étaient encore présentes. Lilly s'en aperçut et lui offrit un sourire dont elle seule avait le secret et qui signifiait : « Arrêtez un peu de me materner, je sais ce que je fais ! Mais merci quand même de vous inquiéter de moi. » Il lui répondit et présenta sa tasse quand elle lui tendit la cafetière.


La récréation fut de courte durée, un officier se présenta et désigna Lilly du doigt. Nick regarda dans sa direction, et lui fit comprendre que le boulot n'était pas fini. Elle se leva et le suivi jusque dans l'open space, où attendait une dame d'environ quatre-vingt cinq ans. Lilly se présenta et fit asseoir la femme. Elle tenait dans ses mains une bible, l'ouvrit et en sortit une enveloppe qu'elle tendit à Nick. Il la prit et déplia la lettre qu'elle contenait.

- Cette lettre est la seule chose que j'ai pu récupérer de ma petite fille. C'est tout ce qu'il reste de sa maison.

- De sa maison ? Fit Lilly.

- L'ouragan Katrina a dévasté sa maison en 2005. Et cette bible est tout ce que j'ai pu récupérer. Sa maison, ainsi que tout son quartier ont été totalement…

- Oui, mais pourquoi venir nous voir ? Demanda Lilly doucement.

- Rush, attends ! Signala Nick.

Il lui montra un passage de la lettre qu'elle lut à voix haute.

« Je n'ai jamais voulu tout ça ! T'avoir abandonné est la chose la plus dure que j'ai eue à faire. Toi, ma vie, mon sang, ma chair, mon amour. Mais c'était ça, ou affronter son regard. Je me marie dans 6 mois… Pourquoi a t'il fallu que je le revois ? Je suis heureuse, enfin, je ne sais plus… J'ai fait une chose qui est contraire à tous mes principes d'éducations. Et il n'y a qu'à toi que je peux le confier ! Toi seul est pardon… J'ai été obligé de « tuer » un être humain, pas parce que je ne l'aimais pas ou que je le haïssais, mais parce que je l'aimais plus que tout au monde, et que ce petit être représente un passé que je me suis promis de laisser enfermé à double tour au plus profond de mes souvenirs de mon premier amour. »

- Je suis désolée madame, mais on ne peut rien… Commença Lilly.

- Je sais qui est « le 1er amour » de ma petite fille. Il s'agit de Franck Johnson. Son père a travaillé pour mon fils, et les 2 enfants se sont tout de suite bien entendus. Et à l'adolescence, leur amitié/complicité est devenu un amour très fort. Franck a été assassiné peu de temps après l'ouragan, ici à Philadelphie. Et je me dois d'essayer de trouver le coupable pour ma petite-fille.

- Et pourquoi venir maintenant ? Demanda Nick.

- Je suis en train de mourir d'un cancer, et je sais qu'il y a des choses qu'il ne faut pas remuer, mais… Sandra n'était pas heureuse. Et je veux réparer la bêtise que mon fils a commise. Elle et Franck étaient amoureux, et mon fils a empêché cette union en envoyant Sandra en Europe. Elle est revenue en 2004 afin de se marier. Et Franck est passé un jour en ville, et la suite…

- Vous nous demandez donc de rouvrir le meurtre de Franck Johnson, pour que votre petite-fille puisse reposer en paix ? Demanda Lilly d'une voix douce.

- Je sais que ce n'est pas un motif pour…

- Je vous promets d'essayer. Fit Lilly en fixant la femme.

- Monroe. Elfie Monroe. Ma petite fille s'appelait Sandra.

Lilly raccompagna Elfie jusqu'à la sortie et lui demanda si elle pouvait conserver la petite bible ? Elfie lui répondit positivement et la remercia.