Heroïc Yuyu Hakusho
Chapitre un
Cette fanfic me tient à cœur parce que j'aime beaucoup l'histoire et que cette dernière m'a été inspirée par de nombreuses musiques de FFXI. Voilà pourquoi cette fic s'appelle comme ça. Et c'est aussi à cause de ça que les persos ont un caractère un peu différent de celui qu'ils ont dans le manga. Je crois que c'est tout. Bien évidemment les personnages ne sont pas à moi mais Togashi-sensei…
« Attrapez-le ! »
« Tirez-lui dessus nom d'un chien ! »
Les flèches sifflèrent aux oreilles de Yohko qui les évita de justesse, se concentrant à la fois sur les attaques de ses poursuivants et sur le chemin de sa fuite. Après un moment, l'être mi-homme mi-renard stoppa sa course et fit volte-face surprenant ainsi ses ennemis. Les archers s'arrêtèrent à leur tour et bandèrent leurs arcs, attendant l'ordre de tirer. Kurama ricana sans que les militaires ne puissent comprendre la raison de ce fou rire soudain. Le colonel leva son arme:
« Tirez ! » hurla-t-il.
Au moment où les projectiles allaient l'atteindre, la proie lança quelque chose qui explosa sur le sol, libérant un épais nuage de fumée opaque.
« Ne le perdez pas ! » cria le colonel. « Ne le perdez surtout pas, je veux ramener sa tête en trophée à Sa Majesté le Prince ! »
Ses hommes eurent beau s'activer, rien n'y fit: le monstre avait disparu.
« Faîtes-moi votre rapport Capitaine Karasu » ordonna le colonel.
« Je suis navré mon Colonel mais il n'y a aucune trace de la cible » répondit le capitaine. « J'ai fait déployer les hommes sur deux kilomètres sans résultats »
Les deux soldats continuèrent de discuter tout en avançant sur leur monture. Tout à coup un cri strident retentit, affolant les deux pur-sang.
« Que se passe-t-il ? » dit le colonel en tirant sur les rênes.
« Je vais voir mon Colonel » lança le capitaine en s'avançant à travers les fourrés d'où provenait le cri.
« Par ici mon Capitaine » fit un engagé en pointant sous les arbres avec sa lance.
Le gradé progressa lentement sous les branchages sombres avant de déboucher dans une petite clairière. Là s'étendait un lac azuré et apparemment occupé. Une personne tentait vainement d'échapper aux lames des lances pointées sur elle.
« Baissez vos armes » ordonna Karasu en descendant de cheval.
Les militaires s'exécutèrent aussitôt et s'écartèrent pour que le haut gradé puisse examiner la personne dans l'eau. Celle-ci recula car quelque peu impressionnée par cette arrivée musclée. Plus il regardait cette personne, plus elle lui semblait étrange.
« Est-ce vous qui avez crié ? » demanda froidement le capitaine.
Dans l'eau, la personne resserra ses mains autour de ses épaules avant de prendre un air renfrogné:
« D'après vous qui aurait bien pu crier dans un trou aussi perdu que celui-ci ? » lança-t-elle.
Ce qui surprit les soldats fut que la voix avec laquelle la personne s'exprima était celle d'un homme. Pourtant, le corps ne semblait pas suivre: de grands yeux vert émeraude, de longs cheveux dans les tons fushia passé, des épaules frêles et des doigts fins, une bouche mince et des traits féminins.
« Maintenant si cela ne vous dérange pas, pourriez-vous vous retourner s'il vous plaît ? » ajouta l'androgyne.
« Pardon ? » fit Karasu en secouant un peu la tête comme s'il venait de sortir d'un rêve.
« Retournez-vous que je puisse sortir et me vêtir » dit la jeune personne en se renfrognant plus encore.
Le militaire s'exécuta aussitôt et enjoignit aux soldats présents d'en faire de même. Ils entendirent des bruits d'eau puis d'herbe. Un soupir lassé leur permit de se retourner:
« Je peux savoir ce que vous me voulez exactement ? »
« Je veux savoir pourquoi vous êtes ici ? » lâcha froidement Karasu.
« Comme vous avez pu le remarquer je prenais mon bain. Que ces messieurs et vous même avez interrompu »
« Savez-vous exactement où vous êtes ? »
« Dans une forêt, pourquoi ? »
Le capitaine jeta un regard offusqué à l'androgyne et se retint de lui mettre une gifle.
« Vous vous trouvez sur les terres du Royaume Eon, gouverné par le Prince Hiei »
Le jeune homme leva les yeux au ciel:
« J'ai voyagé durant plus d'une semaine à pieds. J'ai dormi de nombreux soirs à la belle étoile sans parler du fait que j'ai dû me nourrir avec ce que j'avais sous la main, alors vous pensez bien que savoir par qui sont gouvernées les terres où je suis est le cadet de mes soucis. Vous voulez savoir autre chose ? »
« Quelle est votre identité ? » dit le militaire sans faire état de ce que venait de dire l'androgyne.
Celui-ci soupira à nouveau avant de regarder le capitaine dans les yeux:
« Je me nomme Suishi »
Un murmure se propagea chez les militaires qui se regardaient tous d'un air effrayé. L'androgyne fixa un moment son interlocuteur avant de rependre la parole:
« Il y a quelque chose qui ne va pas ? »
« Vous êtes le Suishi ? » murmura Karasu.
« Comment ça ? » demanda le jeune homme.
« Le démon » lâcha un homme en lançant des regards affolés tout autour de lui.
« Je ne vois pas en quoi je suis un démon » fit Suishi en les regardant sans comprendre.
« J'aimerais connaître votre passé » dit le capitaine.
« Et bien... J'ignore où je suis né car j'ai été abandonné dans un petit village situé entre Amber Harrow et Taiyôkuni. J'ai été élevé par une gentille vieille dame. Je suis juste un jeune voyageur qui apprend au cours de son pèlerinage »
« Pouvez-vous me dire qui vous a donné ce nom ? »
« Je crois que je portais déjà ceci quand on m'a trouvé » fit-il en montrant un médaillon représentant un dragon transpercé d'une épée et encerclé par des flammes.
A contrecœur, il tendit le collier au capitaine. Au dos on pouvait lire le prénom de l'androgyne ainsi que « Ai shiteru zuttô » gravés en forme de cœur. Karasu rendit son bien au jeune homme qui s'empressa de le remettre à son cou.
« Savez-vous ce que représente votre médaillon ? » interrogea le haut gradé.
« Je n'en ai pas la moindre idée... »
« Il s'agit de l'emblème de notre royaume. Ce genre de collier n'est vendu que par nos artisans dans les allées du marché »
« Je me fiche de savoir ce que cela représente. Tout ce que je souhaite c'est que vous me laissiez en paix » dit froidement Suishi.
« J'aimerai vous poser une dernière question. Avez-vous vu un être mi-homme mi-renard passer ? »
« Absolument pas... Hum, je me souviens avoir croisé un lapin, deux oiseaux et quelques écureuils et c'est à peu près tout... »
« Ne vous moquez pas, je vous prie »
Visiblement la présence des militaires agaçait ce mystérieux jeune homme d'une grande beauté, orphelin et portant autour de son cou l'emblème du Royaume Eon. Karasu fit signe à ses hommes de se retirer. Un soldat amena sa monture par la bride. Le pur sang commença à s'agiter et refusa d'approcher. Le capitaine avait beau tenter de le calmer rien n'y faisait. Pourtant il n'y avait strictement rien qui aurait pu l'effrayer. L'animal paniqua plus encore lorsque Suishi s'avança.
« C'est moi qui te fais peur, n'est-ce pas ? » demanda-t-il d'une voix morne.
Son regard était mélancolique et son esprit semblait loin de son corps. Il tendit sa main vers le museau du cheval qui, malgré sa peur, semblait paralysé.
« Je ne te ferais aucun mal... Tu n'as rien à craindre... »
Lorsque les doigts du jeune homme le touchèrent, l'animal sursauta puis se laissa caresser. Le jeune homme tourna les talons, abandonnant les deux hommes totalement perdus face à cet étrange spectacle. Il disparut dans les fourrés, laissant derrière lui une odeur de rose.
Chapitre un
Fin
