Titre : Duo versus la Brosse à Dent
Auteur : JesseLelfe
Disclamer : Une fois de plus je kidnappe les G-boys pour une petite balade et quelques souffrances minimes, mais promis, je les rends à leur proprio à la fin de cette fic… jusqu'à la prochaine !
Ça fait une heure que je tourne en rond…
Mais bordel, quelqu'un peut me dire où est ce (censuré) de point d'enregistrement ?
C'est la dernière fois que j'écoute Quatre. Il est bien gentil de m'emmener en voyage avec lui, encore faudrait-il qu'il me passe le mode d'emploi pour les aéroports !
Ah, enfin, voilà le lieu d'enregistrement des bagages… Oh mon dieu, nan mais vous avez vu cette file d'attente ? Mais c'est pas possible, j'en ai pour des années avant d'arriver à enregistrer ma valise et mon sac à dos !
Si quelqu'un a une corde, je suis preneur…
Nan mais franchement, qu'es ce qu'ils ont, tous les vacanciers du monde, à partir en vacances en même temps que moi, dans le même aéroport que moi ?
...
Pardon, là il n'y a pas grand monde vous dites ?
Je veux même pas savoir ce que c'est quand il y a vraiment beaucoup de monde alors…
Bon, c'est enfin mon tour d'enregistrer mes bagages… Alors, mettons la valise sur le tapis…
Euh…
C'est une impression ou la gravité dans les aéroports est plus forte que dans ma chambre ?
Je me rappelais pas avoir une valise si lourde !
Une fois les bagages enregistrés, je me dirige vers le plan de l'aéroport pour tenter de trouver où je suis censé embarquer…
Après un bon moment à tourner en rond, j'arrive devant une file d'attente où une bande de clowns vérifient que les passagers n'emmènent rien de dangereux dans l'avion…
Ils prennent vraiment les gens pour des cons, genre l'avion est pas assez dangereux à lui tout seul, on a envie en plus d'augmenter le coefficient de dangerosité du lieu…
Evidemment, le chouchou de ma natte fait biper le portique… Mah, cet élastique, c'est Quat-chou qui me l'a offert, il est hors de question que je parte en voyage sans lui !
J'arrive enfin dans la salle d'attente pour l'embarquement. Je m'assois et parcours la salle des yeux : des murs bleus pales, des sièges plutôt confortables bleus foncé, et quelques passagers qui comme moi attendent l'avion à destination d'Athènes.
A gauche, un homme d'une trentaine d'années essaie de calmer un bébé qui est surement le sien, vu la ressemblance frappante entre eux (deux têtes à claques). A coté de lui, un jeune qui doit avoir mon âge essaie de se concentrer sur le ballet des avions dehors, pour faire abstraction de la nuisance sonore présente à coté de lui.
A ma droite, une maman essaie d'attraper sa fille de deux ou trois ans qui va de passager en passager dire bonjour et faire un brin de conversation. Alors que la petite fille blonde s'approche de moi, sa mère finit par abandonner et rejoint son mari qui a l'air de se marrer discrètement.
- Bonzour monsieur !
- Bonjour toi, comment tu t'appelle ?
- Ze m'appelle Réléna, et toi ?
- Je m'appelle Duo
- Dis, tu vas en Grèce aussi monsieur Duo ?
- Oui, et toi aussi ?
- Vi. Dis, pourquoi tu as les cheveux longs ? Tu es une fille ?
- Non, j'ai les cheveux longs parce que j'ai la flemme d'aller chez le coiffeur
- Ah…
Sur ces mots, la petite Réléna retourne voir sa maman et lui dit qu'elle aussi elle a la flemme d'aller chez le coiffeur, et qu'elle veut garder les cheveux très longs, comme monsieur Duo.
Après une bonne heure d'attente parce que l'avion était en retard, nous embarquons enfin.
La première chose qui me choque et la petite taille de l'avion : ils veulent nous faire devenir claustrophobes ?
Mah, de toute façon j'ai l'habitude des petites salles, je vis dans un micro studio à coté de mon école d'ingénieur, alors…
Une fois assis, je me dis que le voyage a intérêt à être court, parce que là j'ai tellement peu de place pour les jambes que je suis même pas sur que le sang passe encore.
Et soudain, je comprends : cet appareil a été créé pour les nains !
C'est vrai quoi, si j'arrive pas à caser confortablement mon mètre quatre-vingt, c'est qu'il y a un souci quelque part, nan ?
En tout cas, le fait que je ne sois pas à l'aise dans mon petit siège microscopique n'a pas l'air d'altérer ma beauté sublime (oui, mes chevilles vont bien, merci), car les hôtesses de l'air n'arrêtent pas de me mater en passant dans le couloir central.
On attend encore un moment, à croire que les employés des aéroports aiment bien faire attendre leurs clients, avant d'enfin pouvoir décoller. Enfin, quand je parle de décollage…
Le pilote commence d'abord à partir à reculons, à croire qu'il sait pas conduire son engin.
Puis les hôtesses de l'air arrivent, et commencent à gesticuler dans tous les sens au rythme du blabla qui s'écoule par les hauts parleurs, j'aurais du prendre une caméra avec moi pour filmer, je suis sur que je me serais bien marré à regarder ça encore et encore.
J'étais carrément explosé de rire pendant toute la petite scène des hôtesses de l'air, et mon voisin de rangée, un type qui avait l'air pas très commode, m'a lancé un regard genre « t'es pitoyable, tu veux pas t'arrêter là ? »
On commence enfin à avancer sur la piste de décollage.
Une fois dans les airs, je peux conclure au moins une chose : les décollages en avion, c'est comme Space Mountain mission deux, le confort des sièges en moins.
Je sors un magazine et commence à lire, parce que je sais pas ce que vous en pensez mais moi je trouve que mon voisin a pas l'air motivé pour la conversation.
Au bout du 3ème article parlant encore et toujours de people, je lève le nez de mon magazine. Franchement, qu'est-ce que j'en ai à faire que telle star veuille avoir un serpent chez elle ?
Je tente de faire la conversation à mon voisin de rangée :
- Bonjour, je m'appelle Duo, et vous ?
- Heero
- Vous partez en vacances ?
- Hn
- Où ça ?
- Grèce
Merci, comme si je le savais pas. Tu me prends pour un con, c'est ça ?
Ah pardon, c'est vrai qu'il y a couette-couette à bord, il ne faut pas dire de gros mot.
Après avoir observé que le voisin de rangée, Heero je crois, était aussi bavard qu'une brosse à dent (et je sais pas vous, mais moi ma brosse à dent m'a jamais parlé)
Mah, c'est dommage, il est mignon quand même, avec ses cheveux noirs dans tous les sens et ses beaux yeux bleus vifs. Tant pis…
Je décide donc de m'intéresser à la vue sur l'extérieur que me donne la micro ouverture appelée hublot. A part une grande étendue d'eau et plein de petits moutons de poussières (des nuages ça ? c'est une blague ?), il n'y a rien de bien intéressant. Je me résigne donc à utiliser ma dernière distraction disponible.
Je sors mon mp3, insère mes écouteurs dans mes oreilles et tente de penser à autre chose en me faisant bercer par la douce musique (du hard métal, pour ceux que ça intéresse).
Au bout de ce qui m'aura semblé être une éternité, la voix nasillarde du pilote résonne dans les hauts parleurs de l'avion. Il nous annonce qu'on va (enfin) atterrir dans quelques minutes, et que nous sommes donc priés de bien vouloir attacher nos ceintures de sécurité.
L'avion commence ensuite à descendre vers une grande ville, surement Athènes, mais arrivé suffisamment bas pour distinguer l'aéroport l'avion commence à exécuter des cercles au dessus de celui-ci, genre on est dans un manège et on veut profiter des derniers instants.
...
Nan mais c'est bon, on a fait 10 tours de la piste là, il se rappelle plus par quel bout il doit atterrir le pilote ou quoi?
Bon, zen, profitons en pour observer la vue au travers du hublot, tout de même, parce que la mer est splendide vu d'ici, et peut être que la mémoire reviendra au conducteur de l'avion avant qu'il fasse nuit...
Du coin de l'œil j'entraperçois Heero-bavard-comme-une-brosse-à-dents qui admire comme moi la vue.
L'atterrissage est presque aussi épique que le décollage, j'ai presque cru que le pilote avait oublié où était le frein (à moins qu'ils aient oublié d'en mettre un dans cet appareil ?), et j'ai enfin compris ce que ressentaient les salades quand je les mettais dans l'essoreuse, plus jamais je ferais subir pareil supplice à une salade !
Une fois l'engin de torture (pardon, l'avion) immobilisé au sol, la voix nasillarde reprend du service, nous signalant que la température extérieure est de 36°C (c'est ça, oui, on est pas encore arrivés au Sahara que je sache) et nous souhaitant un agréable séjour.
Enfin, après une course sans fin sur la piste, l'avion s'est arrêté. On a pu constater nous-mêmes la différence de température avec la France, il faisait 18°C quand on est partis, et là même en marcel j'ai trop chaud, donc je dirais qu'il fait au moins 30°C… On est pas en Grèce, c'est pas possible ! La méditerranée, c'est pas de la flotte ? C'est pas censé rafraichir l'air ?
On se suit en file indienne à travers le dédale de couloirs qui constituent l'aéroport, pour récupérer nos valises. Nous arrivons finalement dans une salle où des dizaines de personnes regardent un tapis roulant promener lentement des valises de toutes les couleurs, comme les vaches regardent passer les trains.
Les autres passagers de mon vol se placent le long du tapis roulant et se conforment à ce qui semble être une coutume locale, parce que je sais pas vous mais moi en tant que bon Français ça m'aurait jamais traversé l'esprit d'admirer un tapis roulant comme si c'était la 8ème merveille du monde.
Bref, pour ne pas fâcher les habitants du coin, je me met à coté de couette-couette et admire moi aussi ce merveilleux tapis roulant noir qui grince tellement que c'est à se demander comment il peut encore fonctionner.
C'est alors que quelques passagers se mettent à récupérer certaines des valises sur le tapis. C'est quoi la blague, on a survécu au vol avec l'autre taré donc on a gagné une valise gratuite ? Tiens c'est marrant d'ailleurs, celle là elle ressemble à la mienne… Eh mais merde y a mon nom dessus !
Et me voilà comme un con à courir le long du tapis roulant pour récupérer la valise qui vient de me passer sous le nez.
Ça y est, je l'ai ! Ouf, je sais pas ce que j'aurais fait sans ma valise… Bon, ne refaisons pas la même bêtise avec le sac à dos, je suis déjà suffisamment passé pour un imbécile comme ça.
Après une attente de deux éternités et demi (comprendre 25 minutes, mais sérieux s'ils ont rien de plus intéressant dans ce pays de dingues je rentre tout de suite chez moi !), je récupère enfin le reste de mes bagages, et sors de la salle du tapis roulant.
Et là commence un nouveau jeu : la chasse au bus. C'est comme la chasse au trésor, sauf que les indications c'est des panneaux avec plein de signes louches et que le trésor est tellement gros que pour compliquer la partie ils l'ont mis au milieu d'une dizaine d'autres « trésors » identiques.
Après avoir tourné en rond (comme les toupies) pendant un bout de temps, j'entends par hasard couette-couette qui se plaint d'avoir soif. En même temps, pauvre gosse, on a pas idée d'amener des enfants aussi jeunes dans un pays aussi horrible ! C'est pire que le pôle nord ici ! Bref, je finis par trouver ce foutu bus.
Eh ben je peux vous dire qu'à la fin de mon séjour, je ferais plus jamais la cuisine ! Entre les essoreuses à salade dans l'avion, et là le four micro-onde dans le bus, je comprends même pas pourquoi on a pas encore créé d'association de défense des aliments qui arrivent dans notre assiette.
UNE HEURE ENTIERE passée dans ce fichu four micro-onde sur roues. J'ai du perdre au moins 10kg à force de transpirer ! Et moi qui croyais que les vacances farniente ça faisait grossir… J'irais plus souvent au sauna, ça m'évitera des heures d'interminables footings.
Et quand on sort enfin du sauna roulant, c'est pour se retrouver où ? Sur un appareil à faire vomir. Oui oui, vous avez bien compris, un bateau. J'aurais fait mon baptême de tous les moyens de locomotion existant aujourd'hui, il manque plus que la fusée…
Commence donc une loooooongue traversée de la flotte, je sais pas ce qu'on traverse mais à ce stade là c'est plus un détail pareil qui va m'arrêter. Après avoir demandé à un type de l'équipage, j'ai appris qu'on était sur un ferry et qu'il y en avait pour 25 minutes de voyage. Ils doivent vraiment penser que les touristes ont que ça à faire, de s'emmerder … Je monte donc sur le pont, décidé à appeler Quatre pour lui faire part de mon point de vue concernant sa façon de me faire parvenir à son nouvel hôtel. J'ai à peine le temps de sortir mon téléphone qu'une mamie me dit gentiment :
« Vous fatiguez pas mon petit, ça capte pas ici ! Ils pourraient envisager de se moderniser quand même, ces Grecs… »
Je tente de ne pas dévisager la mamie avec mon regard de grenouille décérébrée. Depuis quand les petites grands-mères s'y connaissent en téléphone portable ?
Bref, je range le téléphone et me prépare à m'ennuyer pour une durée indéterminée, mais à peine assis, devinez qui passe devant moi ? Je vous le donne dans le mille : Brosse-à-dent-man. Il s'accoude au bord du bateau bien dans mon champ de vision, si c'est pas génial ! Vais pouvoir mater en douce pour le reste du trajet !
N'empêche… Qu'est ce qu'il est beau comme ça, les yeux perdus dans le vague, les cheveux (toujours pas coiffés) volant à cause de la vitesse du bateau, le visage éclairé par le soleil couchant…
Gah, pas baver Duo, tu veux pas que le bateau coule en plein milieu de nulle part !
Le bateau finit malheureusement par ralentir, et Brosse-à-dent-man s'en va. Je me lève à mon tour pour regagner le bus, il manquerait plus qu'il parte sans moi, mes valises sont dans sa soute, tout de même !
Après encore une heure passée dans le micro-onde à roulettes, l'engin de torture finit par s'immobiliser devant un grand bâtiment blanc. On nous fait récupérer nos valises et faire la queue à la réception pour récupérer nos clés de chambres. Et devinez qui arrive à ce moment là ? Mon petit blond préféré, Quatre, le proprio de l'hôtel.
Bonjour vite fait, parce que les gens nous regardent, et hop ! Quatre m'embarque je sais pas trop où, mais suivons-le rapidement, il manquerait plus que je me perde.
Enfin, il ouvre une porte et m'annonce : « les appartements privés du proprio »
Il me fait la visite rapide, m'explique que son homme, Trowa (J'ai un moment soupçonné Quatre de collectionner les hommes aux noms aussi tordus que le sien, entre Duo, Trowa, Zechs son associé et Treize son chef cuisinier…) est en bas avec un de ses amis et le cousin de l'ami en question, donc qu'on les rejoindra après avoir posé mon fatras (comprendre mes bagages).
Il me montre enfin ma chambre, une petite pièce toute blanche avec un grand lit, une armoire dans le mur et une double fenêtre vitrée donnant sur un balcon. Je pose vite fait mon sac et ma valise sur le beau lit blanc et rattrape Quatre qui se dirige déjà vers la porte d'entrée.
« Il va falloir que tu me fasse un plan de ton hôtel, je vais me paumer dès que je vais me balader seul ! » Lançais-je à Quatre tout en le suivant vers la salle de restauration.
« T'inquiètes, au bout de deux jours tu sauras te retrouver les yeux fermés. Et puis c'est simple, pour trouver les cuisines je te connais, tu vas retrouver ton chemin à l'odeur de la nourriture » Répondit Quatre avec un clin d'œil.
Décidément, il me connait trop bien…
Lorsque nous arrivons, il n'y a encore personne dans la partie self, nous nous dépêchons donc de nous servir avant d'aller nous installer. Je suis Quatre qui zig-zague entre les tables, pour la majorité déjà occupées par des vacanciers de l'hôtel arrivés plus tôt que nous, et s'installe finalement à côté de son homme, à une petite table installée dans un coin. Je salue les occupants de la table, et… Oh non… Oh non ! C'est une blague, c'est pas possible ? Qu'est ce qu'il fout ici ? Qu'est ce que Brosse-à-dent-man fout à la table de mon meilleur ami ?
« Je te présente Wu fei Chang, un ami français, et son cousin Heero Yuy, qui vient d'arriver pour passer la semaine avec nous. » M'explique Trowa, pour me présenter les deux individus d'origine indubitablement asiatique assis à sa droite.
Aussi silencieux qu'une tombe, je m'assois donc entre Quatre, à ma droite, et Heero-brosse-à-dent, à ma gauche, en priant pour que Dieu me vienne en aide et me donne une excuse pour repartir immédiatement en France.
Suite au prochain épisode...
Vala vala, une fic qui traîne depuis... 3 ans déjà! Punaise... bref, ça traînait, et en cherchant mes fiches de révisions pour mes exams pratiques dimanche soir dernier je suis tombée sur le brouillon où j'avais écrit tout mon sénario, du coup lundi soir je me suis dit "allez, les exams sont terminés, soyons folles, continuons ce délire total!"
Pour la petite info, la moitié des âneries de Duo, je les ai faites quand j'ai moi-même passé une semaine en Grèce (y a 3 ans, d'où la fic). Malheureusement, mon voisin dans l'avion était mon père, donc pas de beau jeune asiatique pas coiffé et pas bavard...
La suite va pas tarder à arriver, si l'inspi suit, vu que maintenant je vais passer mes journées en tête à tête avec l'ordi en attendant les résultats d'exams... (bah ouais, trou paumé or not trou paumé, y a rien à faire dans le coin)
Comme d'hab, les reviews seront fortement appréciées, alors n'hésitez pas ! (même pour des critiques, ça servira pour la suite de la fic et pour les fics suivantes que je pourrais écrire si je tombe sur d'autres brouillons en rangeant le bureau cette semaine XD)
