Titre : Le portrait de Draco Malefoy
Titre original : The Picture of Draco Malfoy
Auteur : Froody
Traductrice : Lyraelle
Droit d'auteurs : la dame anglaise pour les originaux, nous on fait seulement du volontariat :)
Nombre de chapitres : 3
Note de l'auteur : Et voilà, ma première équipée dans le monde dangereux des Drarry. (NdlT : je dirais que "dangereux" fait référence aux reviewers là ;).
Notes de la traductrice : Note 1 : de retour après ma première tentative, avec une histoire complètement différente et peut être un peu plus classique. Je l'ai trouvée mimi, et ça m'a fait rire quand, en visitant la page de Froody, j'ai vu qu'elle lançait un « défi » à quiconque se sentait de la traduire en français (après une première traduction réalisée en espagnol). Relevant le challenge, je vous présente donc Le portrait de Draco Malefoy, je vous laisse décider ce que vous en pensez ! (Attention, Froody apprend le français depuis 3 ans, et elle gère... :)
Note 2 : certaines choses seront exprimées un peu maladroitement, problème de compatibilité avec la version originale^^.
Avant de commencer : L'histoire à suivre se déroule lors de la « huitième » année de nos héros préférés. Lorsque la première scène commence, Draco est assis en tailleur sur le sol. Le passage dans lequel ceci est mentionné est... relativement intraduisible donc je le dis ici (ne vous inquiétez pas, on ne perd qu'une demi-phrase en définitive).
« Tu aimes ce que tu vois, Narcisse ? »
Draco tourna la tête si vite qu'il ne n'eut pas assez de temps pour faire disparaître de son visage toute trace de panique avant de rencontrer le regard de Potter. Il sentait la chaleur monter le long de son cou et venir colorer ses joues. C'était bien le moment ! S'il avait pu supplier quelqu'un d'arranger la situation, Draco n'aurait pas hésité une seconde avant de tomber à genoux. Et au diable son amour propre.
S'il vous plaît, laissez-le garder un semblant de dignité.
« Cela était-il sensé être une insulte à l'égard de ma mère, Potter ? » demanda-t-il d'un ton hargneux, luttant contre un sentiment de panique de plus en plus fort. Trouver quelque chose, vite, s'arranger pour commencer une dispute avant qu'il ne remarque...
Potter eut le culot d'avoir l'air surpris. Le précieux idiot de Gryffondor sembla s'accorder un instant histoire de se remémorer sa dernière question. Lorsque l'illumination finit par lui être accordée, l'ombre d'un sourire lui passa sur les lèvres. Imbécile.
« Non, même pas. Je m'inquiète simplement de la soudaine résurgence de ta vanité. »
Les mains moites à cause du sang qui courait frénétiquement dans ses veines, Draco se retourna lentement et essaya de croiser son propre regard dans le miroir. Apparemment Potter ne pouvait voir ce que Draco y voyait reflété. Merci Merlin pour ce petit miracle. Il était sauf pour le moment.
Tandis que la première vague de panique le quittait peu à peu, Draco repris sa position initiale dans un mouvement faussement assuré mais maintes fois pratiqué. Il lança un regard irrité dans la direction du reflet et fut tout à coup pris d'une légère nausée. Il réfléchit. Rapidement.
« Qu'est-ce que ça peut te faire Potter ? Ce n'est pas la première fois que tu me trouves devant un miroir. »
Draco ne pu s'en empêcher : il sentit son visage chauffer de façon plus marquée. Il frissonna lorsque le souvenir de son humiliation lui revint en mémoire, son sentiment d'aversion retrouvé, il parvint à se concentrer de nouveau; il était hors de question que Potter soit de nouveau le témoin d'une des crises de larmes de Draco Malefoy. Il cracha une dernière phrase :
« Pour être honnête, je pensais qu'on en avait fini avec ce sujet. »
Mentionner le fiasco ayant eu lieu en sixième année : une idée de génie. Réveiller le sentiment de culpabilité, faire déguerpir Potter à toute vitesse, puis tester une de ces intéressantes techniques tant appréciées par les sorciers samouraï d'autrefois qu'il avait étudiées pendant l'été. Un plan sans failles, vraiment.
« Je crois que tu viens de marquer un point là, Malefoy.
Surement pas.
-Quoi ? » réussit à articuler Draco.
Sa voix avait presque paru calme. Impressionnant.
La voix de Potter, quand à elle, semblait soudain s'être rapprochée, bien que Draco eût été sûr de n'avoir entendu aucun bruit de pas se diriger vers lui. Il refusa de se retourner. La situation toute entière était bien trop embarrassante pour être réelle; par conséquence, tout ceci devait donc être un cauchemar. Peut être que si Draco essayait de fermer les yeux et de hurler un bon coup, tout s'arrêterait et disparaitrait, comme avec les rêves dans lesquels il redevenait une fouine. Il inspira profondément et ferma les yeux, mais Potter fut le premier à parler. Typique.
« Bien, maintenant que tout est dit, je pense qu'il est grand temps que nous mettions cet incident derrière nous.
-Cet 'incident' ! s'écria Draco dans un gargouillement, sa mâchoire se décrochant et allant s'écraser aux alentours de ses genoux. Il garda les yeux fermés.
-Tu m'as presque tué... les cicatrices...
-Je veux dire, après tout, c'est toi qui m'avais provoqué. Menacé de me torturer, même. » continua Potter, n'ayant apparemment pas conscience de l'effondrement structurel que venait de subir l'univers mental de Draco, dans lequel Potter squattait la première marche sur le podium de l'intégrité et de la morale.
Draco Malfoy n'était pas du tout impressionné par ce genre de raisonnement, même si la logique utilisée ici s'apparentait assez à la sienne. En temps normal. Potter était peut être le sauveur du monde sorcier, mais il n'était pas autorisé à devenir soudainement un pro de la rhétorique, et sûrement pas aussi tard dans leur carrières respectives.
L'idée d'ôter sa chemise afin d'exposer les preuves physiques restantes de l'incident traversa l'esprit de Draco, histoire de voir si le ton de Potter s'en trouverait affecté. Puis il se souvint du miroir, et refusa de perdre plus de temps. Il recommençait à avoir la nausée.
« Bien, d'accord, oublions tout cela », dit-il rapidement, échouant bizarrement à mêler une dose de sarcasme à ses propos.
« Cela ne me dérange pas tellement de toute façon, et comme tu sembles être attaché à l'idée de porter des cicatrices en permanence, je comprends que les miennes ne te dérangent pas plus que cela. »
Ça ne valait pas le coup. Si Potter voulait se venger en le torturant à coup de psychologie inversée (une réelle inspiration pour faire échec et mat lors d'un jeu d'échec à Serpentard), Draco n'allait certainement pas l'aider.
De façon surprenante, cependant, Potter eut l'air un peu déconcerté par la mention des cicatrices. Cela rendit Draco content. Peut être que cette petite dose de culpabilité administrée tardivement empêcherait l'autre enfoiré[1] de dormir pendant quelques nuits. Bien fait pour lui.
« Qu'est-ce que tu fous là de toute façon, Potter ? » cracha Draco, ouvrant les yeux pour pouvoir fusiller l'autre adolescent du regard, et parce qu'il désirait vraiment obtenir une réponse cette fois-ci. Il avait affaire ici soit aux conséquences du karma le plus diabolique (et tortueux) qui existe, une sorte de karma joyeusement sadique par dessus le marché, soit Potter avait régressé et était de nouveau la victime de l'obsession qu'il avait de traquer les moindres mouvements de Draco.
Potter rougit; une magnifique vague pourpre recouvrit ses joues, et Draco se reprit à espérer. Un voyeur est toujours préférable à la justice divine : article 678 du code Malefoy.
« Tu me suis, n'est-ce pas ? » demanda Draco, qui, d'accord il l'admettait, ne réussit qu'en partie à cacher son soulagement (non pas que Potter eût l'air de remarquer quoi que ce fut.) Il se raidit tandis qu'il examinait la courte liste des raisons qui avaient pu pousser Potter à le surveiller. L'idiot à lunettes ne pensait quand même pas que Draco était toujours aux ordres du Seigneur des Ténèbres ? Il avait été innocenté lors du procès, non ?
Il est vrai qu'en tant que fils de l'un des principaux Mangemorts ayant participé à des actes de torture et, pire, en tant que porteur du tatouage tristement célèbre, il avait été considéré coupable jusqu'à preuve du contraire. Mais grâce au témoignage de Potter, et après serment sous Veritaserum, toutes les charges contre lui avait été retirées.
Après le procès, Draco avait vaillamment essayé d'oublier la participation de Potter, mais n'en n'avait jamais été tout à fait capable. Lorsqu'il était revenu à l'école, il était décidé à éviter le benêt benoît à tout prix, principalement pour ne pas avoir à le remercier. Draco avait un dette envers Potter, et l'idée le tuait.
Apparemment, Potter n'avait pas reçu le message. Pour l'amour de Merlin, que lui voulait encore le Héros du Peuple ? Sûrement ne lui avait-il pas épargné un séjour à Azkaban s'il l'avait suspecté de s'adonner à des activités répréhensibles ?
Draco réprima un ricannement. L'acte le plus répréhensible dont il s'était rendu coupable récemment était de s'être introduit dans les cuisines de l'école. Il ne s'était même pas amusé à terroriser les Elfes de Maison; il n'en n'éprouvait toute simplement pas la moindre envie ces jours-ci. Il n'y était allé que parce que dernièrement, prendre ses repas dans la Grande Salle n'était pas une option pour le seul ex-Mangemort reconnu à être retourné à l'école. En parlant de ça, Draco lui-même ne savait pourquoi il était revenu, honnêtement. Ce n'était pas comme si une bonne éducation allait lui permettre de décrocher un emploi dans aucune des communautés sorcières occidentales.
Finalement, Potter daigna lui donner une réponse. Peut-être lui avait-il fallu tout ce temps pour trouver une excuse valable. Draco était presque curieux de la connaître, même s'il était bien trop tard mainternant : le silence embarrassé qui avait suivi sa question avait déjà confirmé ses suspicions.
« Ne soit pas idiot, Malefoy. Pourquoi te suivrais-je ?
-C'est ce que je ne cesse de me demander » murmura Draco, qui tirait sur des fils dépassant du tapis couvrant le sol de la salle de classe inutilisée qui contenait de façon inexplicable ce satané miroir. «
« Est-ce à cause des cheveux ? Des conversations intellectuelles ? Ou s'agit-il seulement de bon vieux voyeurisme à l'ancienne ?
-Je n'arrivais pas à dormir, et j'ai remarque que la porte était entrouverte, pas la peine de me faire une crise de narcissisme, répliqua sèchement Potter, qui semblait commencer à s'agiter. Draco se demanda depuis combien de temps ils étaient là. De quoi l'autre croyait-il qu'il s'agissait ? D'une séance de papotage entre amies ?
-Et nous revoilà avec un affront à ma mère, Potter, dit-il, fixant de façon délibérée le regard sur un point situé quelque part entre le visiteur inopportun et le miroir.
-Tu es tellement imbu de ta personne, Malefoy, répondit Potter, et cette fois sa voix semblait provenir de quelque part aux alentours de la porte. Reste-là toute la nuit à te noyer dans ton propre reflet, je n'en n'ai rien à faire... mais peut-être devrais-tu essayer de réfléchir un peu sur toi, essaye de chercher un peu sous la surface de ce que peut bien te montrer ce foutu miroir. »
De nouveau, Draco tourna brusquement la tête et son cou protesta contre le traitement qu'il lui faisait subir, mais Potter était déjà parti. Était-il possible qu'il sache quelque chose sur le miroir ?
Il devait être en train de faire un cauchemar. Il n'y avait pas d'autre possibilité.
Alors ? Votre avis ?
Le prochain épisode sera probablement publié dans une dizaine de jours. La traduction piétine en ce moment (cours+grippe=mauvais.)
Dernière note : personne n'a rien dit la dernière fois, alors je garde « Draco », je préfère la sonorité au « Drago » de la traduction française :) A part ça, faites-moi savoir si des erreurs sont passées à travers les relectures !
1NdlT : pas taper !! l'anglais est pire !
