KISEI
Q u a t o r z e m o i s
Bonne lecture!
Chapitre un
Assis au sol, ses longues jambes repliées sur son torse, Neji replaça une mèche de ses longs cheveux bruns. Ses yeux regardaient le sol avec une intensité qu'on ne lui connaissait pas alors qu'il passait et repassait ses mains sur ses cuisses.
-Ce n'est pas supposé m'arriver... murmura-t-il en reniflant fortement.
Encore une fois, plus par habitude que par nécessité, il replaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille.
-Je suis un Hyuga, je suis fort : ça ne peut pas m'arriver.
Lentement, il déplia l'une de ses jambes et un léger sanglot lui échappa. À l'âge de vingt et un ans, il avait pratiquement tout connu, mais rien n'avait fait plus mal que les coups qu'il venait de recevoir.
Ses deux mains trouvèrent vite leur place sur ses tempes, dans un ultime effort de calmer les vagues de douleur qui se fracassaient contre son crâne. Il avait peur, il se sentait faible, il ne voulait plus exister. Tremblant, il s'appuya au mur pour se relever et se diriger vers le lit de sa chambre à coucher. Il laissa son corps frissonnant tomber sur les couvertures molles et poussa un soupir confondu entre le confort et la crainte.
Il pouvait entendre d'ici le son de l'eau de la douche. Un frisson passa dans son dos. Il n'était pas loin, juste là, dans la pièce d'à côté, sous la douche. Il était supposé être l'homme qu'il aimait, l'homme qui prendrait soin de lui... il ne comprenait juste pas ce qui c'était passé.
-C'est de ma faute, articula-t-il de sa voix rauque.
Neji renifla de nouveau et se débarrassa de ses vêtements. Il alla tout de suite les ranger, malgré ses membres tremblants, et se glissa sous les couvertures. Le bruit de l'eau en cascade cessa alors. L'Hyuga ne put retenir un gémissement de quitter ses lèvres. Il ne pouvait pas s'empêcher d'avoir peur, de redouter, de craindre. Ses mains s'accrochèrent au matelas alors qu'il fermait les yeux hermétiquement. Après un moment de silence, il entendit la porte de la pièce s'ouvrir et des bruits de pas près du lit, suivi d'un profond soupir.
-Neji?
L'Hyuga ne répondit pas, effrayé par la voix. Il savait qu'il ne devrait pas le craindre, mais il ne pouvait tout simplement pas s'en empêcher. Soudain, la lampe déposée sur la table de chevet valsa à l'autre bout de la pièce et Neji sursauta.
-RÉPONDS LORSQUE JE TE PARLE!
Neji se tourna vers lui, à la fois confus et effrayer. Il tentait de garder son visage impassible, serein, mais cela lui demander un ultime effort. Jamais il ne s'était querellé avec autant de hargne.
-Qu'y a t'il, Kiba?
Son amant lui adressa un regard enchanté avec de prendre, lui aussi, place sous les couvertures.
-Je voulais savoir si tu avais réfléchit sur ton comportement.
Neji laissa échapper un reniflement méprisant et les yeux de l'Inuzuka s'animèrent d'une agressivité à peine dissimulée.
-Je ne plaisante pas.
Sa voix profonde et anormalement sérieuse provoqua chez Neji un frisson dégoûtant qui passa sur toute son échine.
-Oui, j'ai... j'ai réfléchit.
-Et alors?
Neji avala difficilement et passa un bras protecteur sur son torse.
-Je m'excuse Kiba.
Un sourire étincelant étira le visage tanné par le soleil de l'Inuzuka. Amoureusement, il attira le plus vieux dans ses bras et déposa un léger baiser sur son front.
-Je suis heureux de l'entendre, Nej.
-Je suis content que tu ne m'en veuilles pas.
-Je ne pourrais jamais être fâcher contre toi, voyons.
Neji ne commenta pas, mais sentit les ecchymose sur ses bras le démanger. Les marques dans son coup, qui avaient sûrement tournés au mauve, et les traces rouges sur ses joues laissés par ses larmes lui firent la même impression.
-Je t'aime, Neji-koi.
Ne recevant pas de réponse, Kiba resserra son emprise sur les hanches de Neji, faisant sortir des lèvres de son amant une plainte craintive.
-Moi... moi aussi Kiba.
L'Inuzuka, satisfait, déposa un autre baiser sur le front frissonnant de son amant et ferma ses yeux, paisible. Neji resta éveiller un bon moment, essayant de calmé les battements de son cœur qui ne cessaient de s'affoler.
Le matin arriva beaucoup trop tôt. Lorsque l'alarme du réveil se déclencha dans la chambre à coucher, Neji sursauta dans les bras de son amant. Kiba ricana et lui donna un léger baiser sur la tempe avant de se lever, en s'étirant de tout son long.
-Ça va, ce matin?
Neji acquiesça, même s'il avait mal d'un peu partout. Kiba quitta le lit et arrêta l'alarme stridente du réveil matin. Il regarda derrière lui, par dessus son épaule, et servit à son amant le plus beau des sourires. Neji lui répondit avec un léger rictus qui ressemblait à un sourire, et l'Inuzuka sembla s'en contenter.
-Prépare toi avant d'être en retard à l'académie.
Neji acquiesça de nouveau et se leva lentement. Il se dirigea vers la commode pour y choisir un chandail noir en col en « V » et un pantalon kaki, typique des Ninjas de Konoha. Il s'empara de son bandeau et l'attacha sur son bras. Il avait, depuis peu, cesser de camoufler sa marque maudite avec l'imposant tissu bleu marin et se contentait de le couvrir d'un léger fond de teint. Il haussa ses épaules devant son travail de maquilleur amateur, satisfait de son travail, et empoigna son sac en bandoulière avant de quitter la chambre d'un pas lourd de sommeil. Comme il s'en doutait, sa nuit n'avait pas été des plus reposantes après leur querelle de la veille. Ça avait été un sommeil lourd, sans rêve, désagréable et épuisant. Neji soupira et passa une main dans ses cheveux dont les mèches partaient dans tous les sens. Il sortit un vieil élastique de son sac et attacha sa chevelure en une couette basse qui laissait tomber sur son visage pâle de longues mèches.
Lorsqu'il arriva dans la salle à manger, un étage en dessous, Kiba lui avait déjà fait à déjeuné et l'attendait, assis à la table, un sourire chaleureux aux lèvres.
-Tu viens manger, Nej?
Après une certaine hésitation, l'Hyuga prit place sur une chaise, aux côtés de son amant et s'empara de sa tasse de thé pour en boire une bonne gorgée. Il voulait quitter la maison, prendre de l'air, s'éloigner de lui.
-Tu ne manges pas?
-Je n'ai pas très faim.
-... j'ai prit le temps de te le préparer.
Neji acquiesça et prit une bouché du poisson grillé qui trônait dans son assiette, au centre d'un lit de riz. Il fallait avouer que c'était très bon, même succulent, mais la nourriture avait du mal à passer dans sa gorge. Il se força tout de même à en finir au moins la moitié avant d'embrasser Kiba du bout des lèvres et de se lever de table.
-Je vais aller te conduire à l'académie, déclara alors le plus jeune.
Neji ne le regarda pas, se contenta d'un léger signe de tête pour signaler son approbation. Voyant qu'un froid s'était placer entre eux, Kiba soupira et se dirigea vers l'Hyuga. Il l'enlaça par la taille et, alors que Neji fermait les yeux, il lui donna un baiser sur le cou, à la jonction de son épaule.
-Neji-koi... qu'est-ce qui ne va pas?
-Tu m'as fait peur, hier.
-Je n'avais pas le choix, Nej.
-Pour... pourquoi?
Kiba ricana dans son oreille.
-Parce que je t'aime.
Neji ferma ses yeux et secoua sa tête de gauche à droite en essayant de se retirer de l'emprise de son amoureux. Sans le vouloir, un larme lui avait échapper et roulait lentement sur sa joue, jusqu'à atteindre son menton et tomber sur son chandail.
-Lâche-moi.
-Essais de comprendre.
-N... non!
Neji ne comprenait plus rien. Au départ, leur relation avait été si... si parfaite. Peut-être même trop parfaite. Il ne comprenait pas ce qui avait changer, ce qu'il y avait de différent entre aujourd'hui et le mois dernier.
-Écoute Nej, tu vas être en retard à l'académie. Je vais t'y conduire et je viendrais te chercher dès la fin de tes cours.
Kiba l'incita à avancer et Neji le suivit jusque dans la voiture, où il prit place du côté passager. L'Hyuga était toujours aussi défait et tentait, tant bien que mal, de reprendre son expression calme et posée. Il se regarda dans le miroir du rétroviseur et fut surpris de son allure négligée. Les marques dans son cou étaient moins évidentes qu'il se l'était imaginé, mais ses yeux étaient cernés et rougis. Dégoûté, il se détourna de son reflet et se concentra sur le paysage qui défilait devant lui.
Lorsque la voiture s'éloigna enfin de l'académie, Neji se sentit plus léger, plus libre. Il aimait Kiba, mais ses sentiments avaient évolués au fil du temps. Lorsqu'il vivait encore chez son oncle, au composé Hyuga, il détestait sa vie. Il n'y avait pas d'autres mots pour exprimer ce qu'il ressentait que détester. Puis il avait rencontré Kiba. Il le connaissait déjà, certes, mais pas d'une façon amoureuse. Les deux avaient commencer à se fréquenter de plus en plus, jamais les deux n'avaient passer du temps ensemble, d'une façon intime. D'un côté, la nouveauté de la situation lui avait plut, mais maintenant, il ne pouvait plus vraiment se qualifier comme une personne heureuse. Il se rappelait très bien la première fois que les choses avaient mal tourné, la première fois où il avait perdu le contrôle.
Il revenait à peine d'une mission avec Lee. Ça avait été une mission dangereuse et, malgré toute son expertise, il s'en était sortit avec plusieurs ecchymoses et une entaille profonde à la cuisse. Lee, aussi protecteur qu'il pouvait l'être, avait insister pour passer la nuit avec son coéquipier. Neji ne s'en était pas plaint puisque Lee restait son meilleur ami et qu'ils n'avaient plus beaucoup de temps à ses consacrer l'un à l'autre depuis qu'ils étaient chacun des Anbus de haut niveau, presque capitaine.
Ils n'avaient rien fait de mal, ils s'étaient contenter d'écouter un vieux films dans le salon de la maison que Neji partageait avec Kiba depuis quelques mois seulement. L'Inuzuka était absent et n'était censé ne revenir qu'une semaine plus tard. Déjà à ce moment, Neji savait à quel point son amant était jaloux et détestait le voir avec d'autres hommes, même s'il ne s'agissait que de ses amis.
Toute la soirée, l'Hyuga avait eut un mauvais pressentiment, comme si son sixième sens tentait de l'avertir que le danger arrivait. Il s'était inquiété toute la soirée, mais n'en avait montrer aucun signe à Lee. Après tout, il n'était plus en mission, il n'y avait plus de danger, plus d'inquiétude. Mais alors que Lee et lui parlait tranquillement dans le séjour, le DVD encore sur la table basse du salon, Kiba était entré et avait perdu les pédales. Sa mission s'était mal passé, à lui aussi, et un de ses coéquipiers y avait laissé la vie. C'était la première mission dont il était en charge à cent pour cent et le stress avait été intense.
Malgré les supplications de Lee, Neji lui avait demander de partir, prétextant qu'il était capable de gérer l'Inuzuka seul. Lee était parti. Il n'avait pas réussit à calmer sont amant. Mais Kiba s'était excusé, il avait pleurer qu'il s'en voulait de lui avoir fait mal, et Neji lui avait pardonné. Les choses étaient revenus à la normal.
Neji soupira. Il venait d'arrivé à sa salle de classe et sortait maintenant ses cartables de son sac en bandoulière. Les tables devant lui étaient vides, mais grouilleraient bientôt de tous les gamins de Konoha qui aspiraient à devenir des Ninjas (et pourquoi pas Hokage?). Un ricanement lui échappa en pensant à Naruto.
-Qu'est-ce qu'il y a de si drôle, Neji-chan?
Neji sursauta et se retourna vers la porte du local. Appuyé sur le cadre de la porte, une poigne protectrice sur l'épaule d'un fillette de dix ans, se trouvait nul autre que Shikamaru Nara. Neji ne put s'empêcher de sourire à son vieil ami.
-Shikamaru-chan! Cela fait longtemps qu'on ne t'as pas vu à Konoha.
L'Hyuga se leva et accueilli la fillette.
-Bon matin, Akisa-san.
-Bon matin Hyuga-sensei!
Neji leva ses yeux vers Shikamaru et lui servit un léger sourire.
-Depuis quand amènes-tu la fille d'Ino à l'école?
Shikamaru soupira en roulant ses yeux au ciel.
-Tu connais Ino : elle m'a supplié, elle m'a menacé, elle m'a balancé des trucs en pleine figure... Et toi, Neji, depuis quand fais-tu la classe aux jeunes de l'académie?
-C'est vrai que tu n'es pas venu en ville depuis plus d'un an...
-Ouais, j'ai beaucoup de rattrapage à faire.
La fillette blonde s'éloigna d'eux alors que d'autres élèves entraient en classe. Neji le regardait défilé et replaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille.
-Je me suis blessé lors d'une mission.
Shikamaru leva un sourcil, inquiet.
-Tu ne peux plus être un ninja?
-Si, je le peux, seulement Kiba est plutôt inquiet pour ma santé... travailler à l'académie est beaucoup moins risqué.
-Kiba?
Neji pencha sa tête de côté.
-Tu n'es pas au courant pour nous deux?
-J'ai vraiment beaucoup de rattrapage à faire, à ce que je vois. Depuis quand?
-Une semaine après ton départ.
-Tant que ça?
Neji ne répondit pas. Il leva ses yeux vers l'horloge accrochée au mur et, avec regret, vit que les cours allaient commencé d'ici peu.
-On se revoit, Shikamaru-chan.
-Sans aucun doute.
Sur ce, Shikamaru s'éloigna, les mains dans les poches, et quitta l'académie d'un pas lent. Revenir à Konoha après une mission de quatorze mois était plus déboussolant qu'il l'aurait imaginé. Tout avait changé. Les rues étaient belles, les magasins étaient reconstruis, les habitants étaient de nouveau sur leurs pieds après la guerre qui avait ravagé la ville. Shikamaru soupira en s'allumant une cigarette qu'il pinça entre ses lèvres, laissant derrière lui une trainée de fumée.
En passant devant un kiosque à journaux, il déposa 200 yens sur le comptoir et s'empara d'un magazine quelconque. Naruto apparaissait sur la page couverture, la mention Hokage en lettre majuscule écrit au dessus des ses cheveux blonds. Un sourire étira le visage du Nara et il leva la tête devant lui, pour voir la montagne qui surplombait la ville. Près des têtes déjà taillés des précédant Hokages, des ouvriers s'affairaient à sculpter la tête rayonnante de l'Uzumaki. Des pancartes, sur tous les poteaux de téléphone qui se dressaient à perte de vue, annonçaient une fête en l'honneur du prochain Hokage (qui aurait lieu ce soir), qui prendrait son poste d'ici une semaine.
Quatorze mois, hein? Les choses avançaient drôlement vite en quatorze mois. Ino était tombée de nouveau enceinte, Lee et Sakura commençaient à se fréquenter, Naruto allait devenir l'Hokage, Sasuke était revenu... et Neji était avec Kiba. Shikamaru renifla en jetant son mégot au sol. Mais qu'est-ce que Neji faisait avec Kiba? C'était absurde!
Le Nara s'alluma une autre cigarette. Il passa devant Ichiraku ramen, mais ne s'en aperçut que lorsque Naruto l'appela, des pâtes plein la bouche. Un petit rire lui échappa et il prit place sur un siège, près de son ami.
-Shikamaru Nara! S'exclama Naruto en tapant dans ses mains. Je ne m'attendais pas à te voir en ville de si tôt!
-Je suis rentré il y a deux jours de mission, confirma celui-ci en commandant un bol de ramens. J'ai été surpris de voir que tu allais devenir Hokage.
Une teinte rosé colora les joues tannés du blond et il passa une main sur sa nuque.
-On ne parle que de ça en ville! Ricana-t-il, visiblement heureux. J'ai hâte de remplacer Tsunade.
-Tu seras le plus jeune des Hokages, Naruto, c'est très impressionnant. Finalement, tu l'aurais réaliser, ton rêve.
-Ouais! Finalement!
Shikamaru remercia la serveuse qui lui apporta son bol et commença à manger les pâtes qu'il contenait.
-J'espère que tu n'es pas trop déboussolé, ricana alors Naruto. Beaucoup de choses ont changer, en ville. Tu savais que j'avais réussit à ramener Sasuke?
-Oui, j'en ai entendu parler.
-Par Ino?
-Qui d'autre? Ricana le Nara, bientôt suivit par son ami.
Après un moment, Shikamaru ajouta :
-Comment l'as-tu convaincu de revenir à Konoha?
Naruto haussa ses épaules et commanda un autre bol.
-Je crois qu'il était simplement temps qu'il rentre. Il ne s'est pas vraiment battu.
-Où il est, maintenant?
-Il n'est pas en prison, mais Tsunade lui a assigné un appartement qu'il ne peut quitter sans permission et sans escorte. Il y a toujours des ninjas qui le surveillent. C'est un peu humiliant pour lui mais je me dis qu'il n'avait qu'à rester ici.
Shikamaru acquiesça.
-Et puis j'ai appris que Neji et Kiba était ensemble...?
Naruto acquiesça à son tour, avec un léger regard de pitié pour son vieille ami.
-C'est bien si Neji est heureux, déclara le Nara en prenant une autre bouchée de ses ramens.
-Il ne l'est pas tant que ça, se désola le blond. Il ne le dit pas, mais ça se voit... enfin, je trouve.
Shikamaru fronça ses sourcils. Voyant que son ami semblait des plus perplexe, Naruto s'expliqua sur le champ.
-Kiba aime vraiment Neji, vraiment. Seulement... il l'aime peut-être trop. Mais je doute que Neji l'aime à ce point.
-Tu es plutôt vague, Naru...
-Je sais, seulement je ne peux pas vraiment t'expliquer pourquoi j'ai cette impression, parce que justement, il s'agit plus d'une impression que d'un fait. Je n'ai pas de preuves. Enfin... pas vraiment.
-Naruto...
-Quoi!
-Arrête de tourner autour du pot.
Naruto se gratta la nuque, mal à l'aise, puis vida d'un trait son verre d'eau, comme s'il s'agissait d'un alcool fort.
-Il y a deux semaines, Neji et moi avions prévu aller en forêt pour passer le temps. Quand je suis arrivé chez Kiba et Neji, j'ai entendu Kiba crier après Neji et Neji lui dire de se calmer, qu'on n'allait que se promener et rien d'autre, qu'il n'avait aucune raison d'être jaloux. Ensuite j'ai entendu un bruit sourd... comme si quelqu'un avait frappé quelqu'un, tu comprends?
Shikamaru hocha la tête, l'air grave.
-Lorsque j'ai enfin eut le courage de cogner à la porte, quelques minutes plus tard, Neji est venu m'ouvrir et il avait le même visage que d'habitude. Il n'y avait rien d'anormal : c'est justement ce que j'ai trouver anormal. Neji agissait comme s'il n'y avait eut aucune chicane, aucune querelle. Kiba était assis sur le canapé, dans le salon, et il ma salué avec un large sourire aux lèvres. Puis, juste avant de partir, Kiba a donné un baiser à Neji et Neji lui a sourit. Nous sommes partit en forêt et lorsque j'ai essayé d'aborder le sujet avec Neji, il me parlait d'autres choses, d'Hinata ou bien de mon prochain poste d'Hokage.
Un silence pesant s'en suivit et Shikamaru s'alluma une autre cigarette, surement sa septième depuis le début de la journée. Il leva les yeux vers l'horloge qui trainait sur un comptoir du restaurant. Il n'était que dix heures du matin. Il avait encore toute la journée devant lui.
-À quel heure les cours à l'académie finissent-ils?
Naruto fut surpris de la question, mais lui donna tout de même une réponse.
-À deux heures de l'après-midi.
-Parfait.
Shikamaru se leva, salua son ami et quitta le restaurant. Il savait déjà où Kiba habitait, pas besoin de s'arrêter pour demander son chemin. Il marcha pendant une vingtaine de minute vers la maison, sans vraiment savoir ce qu'il allait dire à Kiba. À ce qu'il se rappelait de l'Inuzuka, celui-ci était toujours de bonne humeur, presque aussi rayonnant que Naruto, et traînait partout son espèce de sale cabot... Akamaro? Akamari? Akamaru? Bah peu importe. Arrivé devant la maison, le Nara lança son neuvième mégot de cigarette au sol et l'écrasa avec sa semelle. Maintenant. Il fallait qu'il y aille.
Les mains dans les poches, la démarche nonchalante malgré son cœur qui battait fort dans sa poitrine, il gravit les quelques marches du perron. Il toqua quelques coups à la porte et entendit aboyer de l'autre coté, surement le chien de Kiba.
-Akamaru stop!
Shikamaru fut ravi d'entendre la voix gaie de Kiba de l'autre côté. Au moins, il n'avait pas marché pendant vingt minutes pour rien. Puis la porte s'ouvrit devant un Inuzuka torse nu, bas de pantalon comme seule vêtement, les cheveux ébouriffés et les yeux lourds de sommeil.
-Shikamaru?
Un sourire étira le visage de Kiba et il l'invita à entrer.
-Bonjour Kiba.
-Bon sang! Ça faisait longtemps que tu n'étais pas venu en ville!
Shikamaru acquiesça, à peine capable de cacher l'agacement sur son visage.
-Alors, comment à été ta mission?
-Bien, bien... nous avons finalement réussit à arrêter le proxénète qui tenait le réseau de trafique humain. Nous avons libéré une bonne centaine de femmes et d'hommes forcés à la prostitution.
-Ouais, dommage que ça aille quand même duré un an!
-Quatorze mois pour être exact, mais ça en valait la peine.
-Bah si tu le dis.
Shikamaru lui servit un léger sourire et Kiba l'invita à s'asseoir à table. Il était déjà en train de faire le thé lorsque le Nara avait cogné à sa porte et ce ne fut donc pas long avant qu'une tasse brûlante se retrouve devant lui. Shikamaru souffla sur le liquide avant d'en prendre une gorgée. Au moins, c'était du très bon thé.
-Alors... commença alors Shikamaru, maladroitement, il paraît que toi et Neji êtes en couple?
-Ouais... j'espère que ça ne te dérange pas?
Kiba demandait, mais Shikamaru était presque certain que son approbation ou non ne changerait absolument rien.
-Je veux dire, continua Kiba en ricanant nerveusement, je sais que tu avais quelque chose pour lui mais tu es parti alors je me suis dit que la voie était libre.
Le Nara renifla d'agacement en prenant une gorgée de son thé.
-Non, ça ne me dérange pas. De ton côté, j'espère que tu ne vois aucun inconvénient à ce que j'essaie de reconquérir celui qui était supposé être mien.
C'était loin d'être une question et Shikamaru fut plus que ravi de voir les mains de Kiba agrippés sa tasse avec un férocité animale. « Aussi bien jouer cartes sur table, pensa le Nara en souriant à son hôte, comme ça il n'aura pas de surprise lorsque Neji le quittera.».
-Je...
Kiba était visiblement très irrité, à un point où il ne savait que répondre. Shikamaru décida donc de quitter la maison, pour ne pas « empirer » la situation.
-Si Neji me repousse clairement, et avec une certaine conviction, ajouta-t-il tout de même avant de franchir le seuil de la porte, j'arrêterais.
Dans la cuisine, Kiba entendit la porte de sa maison se fermer. Ne pouvant plus se contrôler, il lança sa tasse encore pleine à rebord sur un des murs du salon. Neji était le sien et ça serait toujours le cas, peu importe ce que ce petit insolent paresseux de Nara pourrait bien faire.
Lorsque l'horloge afficha quatorze heures et que la cloche annonça la fin des cours résonna dans ses tympans, Neji ne put retenir un léger rire en voyant ses élèves courir hors de sa classe, plus énervé que jamais.
-Pauvres parents! Ne put-il s'empêcher de soupirer.
Son sourire ne resta toutefois pas longtemps sur ses lèvres. Alors que le dernier élève partait, Kiba se propulsa dans la pièce, visiblement irrité. Neji resta bouche bée un instant en voyant l'Inuzuka s'approcher de lui, l'agripper par le bras et le pousser contre son bureau. Kiba avait déjà été violent, plus d'une fois, mais jamais à l'académie.
-Dis-moi, est-ce que tu as parler à Shikamaru dernièrement?
Sa voix était sèche, tremblante, presqu'affolée.
-Euh... je...
-DIS-MOI!
-Oui! Oui au début de la journée... je... nous avons parlé un peu mais... mais pourquoi?
Kiba le poussa un peu plus fort contre le bureau avant de s'éloigner rapidement. Il passa une main dans ses cheveux en broussaille et ferma ses yeux. Neji le regarda, incertain, puis décida d'aller le voir. Il s'approcha, sur ses gardes, et passa ses bras autour des épaules de l'Inuzuka. Toujours avec précaution, il se hissa sur la pointe des pieds et déposa un baiser sur le front de l'Anbu.
-Kiba?
-Tu l'aimes?
-Qui ça?
-Shikamaru.
Neji resta silencieux un moment. Pourquoi Kiba pensait-il ça? Il avait déjà été proche de Shikamaru, mais ça n'avait jamais mené à rien. Lorsque Shikamaru était partit, il avait eut mal, il ne pouvait le nier, mais cela faisait quatorze moi que le Nara était parti et quatorze mois qu'il sortait avec Kiba!
-Voyons Kiba, c'est toi que j'aime et tu le sais bien.
Kiba soupira et lui agrippa la main.
-Nous allons à la maison. Maintenant.
-Je... je dois retrouver Hinata à seize heure pour aller à la fête en l'honneur de Naruto.
-Tu n'iras pas.
Neji voulut protester, mais s'en abstint. Kiba continua à lui serrer la main et l'entraîna jusqu'à la voiture. L'Hyuga prit place sur le banc passager en fronçant ses sourcils. Il se sentait faible, indigne d'être un Hyuga. Jamais il n'aurait laisser un autre homme diriger sa vie avant de sortir avec Kiba. Jamais. Il soupira lorsque la voiture commença à avancer. Lorsqu'il s'éloignait de l'académie, il avait l'impression de retourner chez son oncle, de redevenir l'adolescent en colère qu'il était. Inconsciemment, sa main alla trouver le chemin jusqu'à son cellulaire, dans la poche de son pantalon. Il la tâta, toujours les sourcils froncés.
-Je veux seulement ton bien, tu sais? Déclara alors Kiba.
Sa voix était moins convaincante qu'à l'habitude. Il lui disait toujours ça, que tout ce qu'il faisait, c'était pour son bien.
-Je sais.
-Je... je veux te protéger des autres. De ceux qui te veulent du mal.
Et puis soudain c'en était trop.
-Bon sang Kiba! Qui peut bien me vouloir du mal dans Konoha? J'en ai assez que tu te sentes obliger de me protéger d'un mal imaginaire! On est un couple, d'accord? On est ensemble, à égalité. Ce soir, je vais aller voir ma cousine parce que c'est prévu depuis une semaine, d'accord? Peu importe ce que tu vas faire, je vais y aller.
Kiba serra ses mains sur le volant.
-J'ai dit non, Neji.
-Et moi, j'ai dit oui.
Neji s'empara de son cellulaire. Il allait composer le numéro de sa cousine lorsque Kiba le lui arracha des mains et le balança à l'arrière de la voiture.
-J'AI DIT QUE TU N'IRAIS PAS!
Neji resta silencieux un instant avant de continuer sur sa lancer.
-Tu sais quoi, Kiba?
La voiture s'arrêta à un feu rouge.
-Quoi?
Neji détacha sa ceinture.
-Va te faire mettre.
Sur ce, et avant que l'Inuzuka n'ait le temps de réagir, Neji ouvrit la portière et la claqua derrière lui. Les passants le regardèrent s'éloigner presqu'au pas de course alors que Kiba, de par la fenêtre ouverte, lui ordonnait de revenir. Toutefois, Neji ne revint pas et le feu tourna au vert. Kiba resta un moment sur place alors qu'une symphonie de klaxons se faisait entendre derrière lui. Il décida d'aller à la maison. Après tout, que pouvait-il faire? Courir après l'Hyuga et le traîner par les cheveux jusqu'à la voiture? L'Anbu soupira et roula en direction de leur maison, plus fâché que jamais.
Shikamaru se retrouvait pour la deuxième fois de la journée chez Ichiraku, en compagnie de Naruto. Il était presque seize heure et le blond était déjà prêt pour la fête de ce soir. Tous les gens qui passaient près du stand le félicitaient, lui faisant monter le rouge aux joues.
-Tu vas venir, ce soir? Demanda alors l'Uzumaki en avalant une portion de pâtes.
-Bien sûr Naruto. Tout le monde va y aller.
-Bah je sais que Choji et Kiba doivent aider les villageois d'un petit village au prit avec le débordement d'une rivière.
Shikamaru ne put s'empêcher de sourire. Parfait, Neji allait sûrement venir et Kiba serait loin, très loin.
-Je vais aller me préparer pour ce soir, déclara alors le Nara en se levant. On se voit tout à l'heure, Naru.
-Oui à plus tard, Shika!
Neji marchait dans les rues de Konoha en fumant de rage. Il avait depuis longtemps dépasser le composé Hyuga, là où vivait Hinata, mais il s'en fichait. Il voulait être seul, il avait besoin d'être seul. Habituellement, il gardait ses émotions négatives à l'intérieur, mais maintenant, il n'en pouvait plus. Pourquoi Kiba était si jaloux? Il n'avait pas vu Shikamaru depuis quatorze mois et son petit ami (la personne qui était supposée lui faire le plus confiance) craignait qu'il ne le laisse pour lui? Ça n'avait ni queue ni tête, cette histoire!
L'Hyuga donna un coup de pied sur une canette qui traînait sur le trottoir et s'apprêtait à faire demi-tour vers le composé lorsqu'il entendit un léger « aï! » au lieu du son strident qui suivait habituellement l'atterrissage d'une canette sur le pavé. Gêné, il se retourna, près à s'excuser. Il s'arrêta dans son élan en voyant Shikamaru se masser le mollet dans un effort pour enrayer la « douleur » du coup qu'il venait de recevoir. Neji ne put empêcher un rire de lui échapper.
-Je suis content que tu t'amuse, grommela Shikamaru, un sourire en coin.
-Je suis désolé, Shikamaru-chan.
-Bah ce n'est rien. J'ai déjà connu pire.
Le Nara se redressa lentement, en gardant ses yeux sur le visage souriant de Neji. Ça faisait un bon moment qu'il ne l'avait pas vu sourire. Quatorze mois pour être exact.
-Tu vas à la fête, ce soir?
Neji acquiesça.
-Et toi?
-Oui... dit... tu y vas avec Kiba ou...?
Neji perdit son sourire.
-Non. Kiba va en mission ce soir.
-Ah bon? C'est... dommage.
-Pas tant que ça. Ça va me faire du bien d'être un peu seul, pour une fois.
Shikamaru fronça ses sourcils alors que l'Hyuga regardait un point invisible, au loin.
-Neji... est-ce que tout va bien?
L'Hyuga acquiesça légèrement et replaça une mèche de ses longs cheveux derrière son oreille.
-Neji, avec Choji tu es mon meilleur ami. Même si ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu, tu es toujours aussi important pour moi et j'ai l'impression que quelque chose ne va pas... si c'était le cas, tu me le dirais, non?
Après un moment de silence, Neji ouvrit sa bouche pour parler, mais ce ne fut pas sa voix qu'il entendit.
-Neji!
Neji se retourna alors que Shikamaru levait ses yeux. Hinata accourait vers eux, un sourire aux lèvres. Neji lui rendit son sourire et elle les rejoignit, à bout de souffle.
-Je t'ai vu passer devant la maison mais tu ne t'es pas arrêter! J'ai tenter de te rattraper mais tu marchait drôlement vite.
Puis, se tournant vers Shikamaru, elle ajouta :
-Shi... Shikamaru Nara!
Ses joues se teintèrent de rouge alors qu'elle lui tendait la main. Celui-ci la lui serra en ricanant.
-Je... je ne savais pas que... que tu était re... revenu!
-Hinata tu es magnifique, la complimenta-t-il.
Ses joues rougirent de plus belle et elle le remercia en agrippant le bras de son cousin. Neji ricana à son tour avant de se diriger vers le composé.
-À ce soir, Shikamaru-chan! Déclara-t-il en se retournant.
Shikamaru lui fit un signe de la main avant de s'emparer de son paquet de cigarette.
-Oui, à ce soir Neji-chan, déclara-t-il avant de quitter en direction de son propre appartement.
Décidément, la soirée serait très intéressante.
Alors voilà un premier chapitre de fait! J'espère que vous avez aimé!
Comme vous pouvez voir, l'histoire se déroule dans l'univers créé par Masachi Kishimoto. Toutefois, je n'ai pu m'empêcher d'y glisser quelques-unes de nos technologie. Aussi, je sais que Neji est assez OOC, mais j'espère que vous l'aimez quand même!
