Hop là ! Nouvelle fic. Evidemment les persos sont pas à moi, j'oublie à chaque fois mais n'en pense pas moins ( vais aller kidnapper Roy et Jean au Japon tiens ). Bien, voyons un peu de ce qui va arriver à notre équipe de soldats préférée.
" Tsssk ! Aller conquérir une île ! Quelqu'un peut m'expliquer quel en est l'intérêt ?" lança Roy Mustang ce matin-là.

Il lisait la copie d'un rapport informant les militaires de la réussite de conquête du généralissime. King Bradley avait récemment décidé de coloniser une île au large du continent, apparemment connue pour ses pierres précieuses.

" Selon la version officielle, cette île est réputée pour ses perles et ses émeraudes." répondit Riza.

" Comme si nous avions besoin de ça. On avait pas déjà assez à faire avec Creta et Aruego, il faut encore aller se faire connaître ailleurs."

Puis avec un soupir, le colonel apposa sa signature à la fin du rapport. Ceci fait, il s'étira et resta étendu sur sa chaise. Evidemment, sa subordonnée ne fut pas longue à le rappeler à l'ordre :

" Colonel, oserais-je vous rappeler que vous avez du travail ?"

" Si vous pouviez ne pas oser, justement ..." répondit Roy.

" Ce que je vais surtout oser c'est vous farcir de métal !" répliqua-t-elle.

" Me farcir de métal ... pfff c'est d'un banal."

Riza sortit alors son ami au long nez, et appuya sur la gâchette. Rien. Elle regarda dans le chargeur, il était vide. Elle leva les yeux vers son supérieur, qui lui adressa un sourire magnifiquement ironique.

" Vous avez vidé mon chargeur ? " demanda-t-elle.

" Ptêt ben que oui, ptêt ben que non."

" Est-ce que vous vous rendez compte de votre bêtise là ? Je suis votre garde du corps, comment puis-je vous protéger avec un chargeur vide ?" s'exclama Riza.

" Oh allons ! Je vous les aurais rendues s'il nous avait fallu partir en mission, je ne suis pas idiot." répondit calmement le colonel.

" Permettez-moi de me poser des questions à ce sujet-là !"

" Fuiiii ! C'est pas la fin du monde enfin !"

" La fin du monde non, mais la vôtre oui si vous ne me rendez pas mes balles."

Le sourire de Roy s'élargit :

" Venez les chercher."

" Pardon ?"

" Venez ... les chercher."

Oh oh. Riza n'aimait pas vraiment ça.

" Où ?"

" Dans la poche de mon pantalon."

Rien que ça ! Riza le regarda un bon moment, indécise. Elle n'allait tout même pas aller fouiller dans sa poche devant tout le monde.

" Colonel : rendez-moi mes balles avant que je ne me fâche."

Roy regarda vers le haut, style j'ai rien entendu. Riza se leva, et marcha lentement vers lui. Si seulement ses yeux de braise ne la troublait pas autant. Elle tendit une main vers lui, et plia les doigts rapidement pour lui signifier de s'exécuter. Roy se leva, et vint se planter devant elle. Réponse : servez-vous.

Riza déglutit, mal à l'aise. Rien que l'idée mettre sa main dans ... ah non, elle ne pouvait pas. De longues minutes s'écoulèrent, pendant lesquelles ils se jaugèrent du regard, et durant lesquelles le reste de l'équipe attendait avec impatience le dénouement de l'affaire. Riza savait que sans balles, elle perdait la moitié de son autorité sur son supérieur. Et il le savait aussi. Cependant, Roy n'était pas sans ignorer que dès qu'elle aurait récupérer son bien, elle le plomberait. Alors pourquoi avait-il l'air si sûr de lui, si calme ?

Personne d'autre ne serait amusé à lui piquer ses balles, ni même à l'envisager. Riza avança une main hésitante. Roy cacha un sourire victorieux, et la regarda simplement se pencher un peu plus vers lui. Le rouge montait aux joues de la jeune femme, et s'accentua quand sa main entra en contact avec le tissu. Le brun pour sa part, essayait de calmer les battements de son coeur, et de contrôler sa respiration. Par contre pour les frissons, il n'y avait rien qu'il puisse faire contre.

Riza reprit ses balles, aussi rouge qu'une pivoine.

Les autres à côté souriaient largement, se retenant même de rire. Riza regagna son bureau confuse, et rechargea son arme les mains tremblantes. Cet acte calma un peu tout le monde : allait-elle vider le chargeur sur Mustang ou pas ?

Riza attrapa un dossier, et se plongea dedans. Roy sourit ouvertement : il avait gagné. Il avait tablé sur le fait qu'elle serait trop troublée pour penser à lui tirer dessus ensuite. Le brun prit un dossier à son tour, et se mit au travail.

Mais ce qu'il trouva le laissa perplexe. C'était un ordre de mission assez particulier. En effet, son équipe et lui devaient se rendre sur l'île colonisée, pour une inspection et rapporter quelques petites choses. Roy haussa un sourcil : décidément l'armée devenait un peu n'importe quoi. Il examina la liste des personnes concernées par cette mission. Lui, son lieutenant, les deux sous-lieutenants, l'adjudant et le sergent-major, ainsi que le FullMetal. Départ dans deux jours.

" Ecoutez là : je viens de recevoir un ordre de mission. Nous devons nous rendre sur l'île de Satsu pour une inspection." annonça Roy.

" Ah ? Quand ça ?" demanda Havoc.

" Dans deux jours. Je dois contacter le FullMetal, il en sera également."

Roy attrapa le téléphone, et demanda à ce qu'on lui envoie le blondinet. On frappa à la porte, et ce fut justement lui qui entra.

" Déjà ? Merci il est là." fit Roy avant de raccrocher.

Il fit signe au jeune de s'avancer. Edward s'avança l'air blasé et se posa en face de son supérieur.

" Tu tombe bien FullMetal, je voulais te voir." commença le brun.

" Je vous écoute, mais faites vites : j'ai des recherches qui m'attendent à la bibliothèque." répondit l'adolescent.

" Oublie ça. Nous allons sur une île dans deux jours, pour l'inspecter. Nous autres alchimistes avons également pour mission de découvrir quelle alchimie est utilisée là-bas, et si possible de rapporter quelques ouvrages." expliqua Mustang.

" Et pendant combien de temps devrons-nous rester là-bas ?" demanda Ed.

" Un mois environ."

" Suis-je autorisé à amener mon p'tit frère ?"

" Non, seul ton nom figure sur la liste. D'autres questions ?"

" L'heure et le lieu du départ ?"

" Rendez-vous ici dans deux jours à 8h00 précises."

" Très bien. A dans deux jours."

Edward se leva, salua et s'en alla. Il retrouva Alphonse à la bibliothèque, et l'informa de sa nouvelle mission.

" Oh c'est dommage ! J'aurais tant voulu voir la mer." dit Al.

" Oui je sais, mais je ne peux pas t'emener avec nous. Ca m'embête autant que toi, mais je n'ai pas le choix." ajouta son frère.

Ils reprirent ensuite leurs recherches là où ils les avaient laissées.


Deux jours plus tard, le FullMetal retrouva la team Mustang. Tous portaient de lourds sacs, qu'ils entassèrent dans le coffre des deux voitures mises à leur disposition. Le voyage jusqu'au port serait long : il leur faudrait d'abord se rendre à une base à la frontière en train, et de là prendre des véhicules jusqu'au port. Dans le train, Edward questionna le colonel :

" C'est quoi cette île au juste ?"

" Le président l'a récemment conquise. Elle est réputée pour ses pierres précieuses, et d'autres matières premières." répondit Roy.

" Quel besoin l'armée avait-elle de conquérir une île ?" reprit le blond.

" C'est aussi ce que je pense. D'après les rumeurs, son alchimie serait intéressante."

" J'espère bien ..." soupira Edward avant de se tourner vers la fenêtre.

L'équipe de militaires arriva à la base tard dans la nuit. Ils se rendraient au port le lendemain matin à la première heure. Enfin ... si tant est qu'ils arrivent à tirer leur plus jeune membre du lit. C'est donc totalement à l'ouest qu'Ed rejoignit les autres, escorté de Riza qui était allée le réveiller. En début d'après-midi ils atteignirent le port.

" C'est la première fois que je vois la mer. C'est vraiment magnifique." déclara Edward.

" Tu n'es pas le seul." intervint Breda.

Les soldats restèrent là un moment à contempler l'étendue d'eau salée. Ensuite, il leur fallut monter à bord du petit bateau qui ralliait l'île de Satsu. Une fois tout le monde à bord, on leva l'ancre.

" J'espère qu'Al n'aura pas de souci en mon absence. Il est chez mamie Pinako, tout devrait bien se passer." pensa Edward.

Par contre, il était un peu inquiet pour son automail. S'il tombait en panne durant le voyage, personne ne pourrait le réparer. Enfin, Winry lui avait fait une révision complète avant de partir, et lui avait fourni de l'huile. De plus, il serait loin de tout ennemi là-bas, donc à priori, pas de raison de se battre. Le FullMetal décida d'aller faire un tour sur le pont. Il s'avéra qu'il n'était pas le seul : toute l'équipe y était déjà, réunie autour d'une petit table. On lui fit une place, et on lui proposa à boire.

" J'espère qu'il y a des jolies filles sur cette île." lança Jean.

" Un peu d'exotisme en effet ..." ajouta Falman.

" N'oubliez pas que nous y allons pour le travail, et non pour les vacances." rappela Riza.

" On ne risque pas de l'oublier avec vous, cher lieutenant." intervint Roy.

" Tant mieux, cher colonel."

L'équipe resta dehors tout l'après-midi, ne rentrant que pour le dîner. Qui se déroula dans la bonne humeur, entre les rires et les bons petits plats. Lorsque tout le monde se fut retiré dans sa cabine, Roy décida d'aller faire un tour dehors. Il y trouva Riza, allongée au beau milieu du pont. Croyant qu'elle avait eu un malaise il se précipita vers elle, et la prit dans ses bras.

" ? "

" Est-ce que ça va ?" demanda-t-il.

" Mais oui pourquoi ? " répondit Riza surprise.

" Vous étiez là allongée ... j'air cru que vous aviez fait un malaise." expliqua Roy.

" Non non, je regardais simplement les étoiles."

" Oh. Pardon je ..."

" Ce n'est rien. J'adore regarder le ciel étoilé, ça me détends."

" Ah oui ? Moi qui croyais que seul le tir vous détendait. Et vous vous y connaissez en étoiles ?" reprit Roy en levant la tête.

" Allongez-vous là, je vais vous expliquer." répondit Riza.

Roy s'installa à gauche de sa subordonnée.

" Vous voyez là cet ensemble d'étoiles ? Ca s'appelle une constellation. Celle que je vous montre, en forme de casserole c'est la Grande Ourse." commença Riza.

" Pourquoi avoir appelé une casserole la Grande Ourse ?" demanda Roy.

" Bonne question. Ensuite de ce côté, c'est Cassiopée."

" Ah !"

Riza lui désigna toutes les constellations qu'ils pouvaient voir de là où ils se trouvaient. Un silence contemplatif suivit ses explications. Sentant leurs yeux se fermer, les deux militaires décidèrent de regagner leur cabine. En partant, Riza remarqua que le temps se couvrait. La jeune femme ne tarda pas à sombrer dans le sommeil, et à un rêve plutôt agréable : elle volait parmi les constellations avec Roy, et ces dernières étaient vivantes et jouaient avec eux. Soudain, elle fut réveillée brutalement. Le tonnerre grondait, et le bateau tanguait dans tous les sens. La blonde venait d'ailleurs d'être projetée hors de son lit. Riza essaya de se relever, mais perdit l'équilibre.

Enfin, elle parvint à sortir de sa cabine. Tout le monde était réveillé, et paraissait inquiet. Rester debout n'était pas évident avec tous ces remous. Chacun se cramponnait où il pouvait. Roy décida d'aller voir le capitaine, histoire de rassurer son monde. Il avança tant bien que mal dans le couloir, se faisant de temps à autre balancer contre un mur. Riza décida de le suivre. Tous deux parvinrent à rejoindre la cabine du capitaine.

" Est-ce que tout va bien ?" demanda Roy d'une voix forte à cause de la tempête.

" Colonel Mustang ! Pour tout vous dire je suis inquiet : c'est une forte tempête que nous avons là."

" Oh mon dieu !" fit Riza.

Les hommes suivirent son regard, pour découvrir une énorme vague devant eux.

" ACCROCHEZ-VOUS !"

Tous s'accrochèrent, et se préparèrent au choc avec la vague. Le navire monta à la verticale pour retomber brutalement de l'autre côté. Sous le choc, Riza fut projetée hors de la cabine, Roy tomba par terre.

" Riza !" appela Roy.

" Je suis là !"

" Retournez à vos cabines ça vaut mieux !" fit le commandant.

Le colonel serra sa subordonnée contre lui, et ils regagnèrent les cabines, trempés. Une nouvelle vague les fit dire bonjour au plancher. Finalement chacun s'enferma dans sa cabine, et se cramponna à son lit. Tous avaient l'impression d'être dans un affreux manège : ça montait, ça descendait, ça se penchait à gauche, puis à droite ... Tout à coup, un horrible craquement se fit entendre, achevant de rassurer les gens. Le bateau tangua encore avant qu'un cri ne retentisse :

" Les canots à la mer !"

Mais alors ... ils allaient couler ! Vite tout le monde sorti des cabines pour se précipiter vers le pont. Sauf qu'une énorme vague arriva, et inonda le pont balayant les militaires.

" HIIIIIIII !"

" HAWKEYE !" hurla Roy.

Il venait de la voir passer par-dessus bord. Le colonel se releva et se précipita. Il voulut sauter, mais Breda et Havoc le retinrent.

" Colonel vous ne savez pas nager !" rappela Jean.

" RIZA !" cria Roy.

Ses yeux la cherchèrent frénétiquement. Où était-elle ? En plus avec ce déluge et la nuit, impossible d'y voir quelque chose. Une nouvelle secousse les fit basculer en arrière. Des matelots les empoignèrent et les conduisirent dans les canots de sauvetage. Le navire commençait à s'enfoncer dans la mer. Les marins souquèrent pour s'en éloigner.

" Attendez ! Ma subordonnée est tombée à la mer !" s'exclama Roy.

Mais les vagues empêchaient d'y voir quoi que ce soit. Sans compter que les flots déchaînés risquaient de les faire chavirer à tout instant. Toute l'équipe appela Riza pendant un long moment. Pas de réponse. Une peur sans nom envahit le colonel. Riza ... son lieutenant ... son bras droit et son garde du corps ... sa si précieuse subordonnée ... engloutie par la mer.

" Non c'est pas vrai ... ça se peut pas ..." dit-il en sentant les larmes lui piquer les yeux.

" RIZA ! REPONDS-MOI BON SANG ! T'AS PAS LE DROIT DE PARTIR COMME CA, TU PEUX PAS ME LAISSER ! RIZAAAA !" hurla-t-il de toutes ses forces.

" Calmez-vous ou vous allez nous faire chavirer !" s'exclama un marin.

" Hé." dit soudain Kain.

" Quoi ?" lui répondit Vato.

" Où est Edward ?"

Chacun regarda dans le canot. Le jeune n'y était pas. Ils se regardèrent paniqués: était-il resté à bord, ou bien était-il lui aussi tombé à l'eau ? On l'appela également, sans résultat. Cette fois c'était le bouquet. Roy eut envie de hurler : il venait de perdre deux personnes auxquelles il tenait énormément.