Salut tout le monde ! :)
J'ai le plaisir de partager avec vous ma toute première fic sur le fandom FMA ! Il s'agit d'une fanfic en plusieurs chapitres, comportant du RoyEd.
Disclaimer : Les personnages ne sont pas à moi, je me contente de les emprunter à Hiromu Arakawa.
Blabla de l'auteur : Puisque c'est une fin alternative au manga, Edo a conservé son alchimie (pour des raisons scénaristiques évidentes) donc bah...je cherche actuellement une bonne excuse pour justifier cela xD Je pense qu'on peut supposer qu'Al et lui ont tous deux sacrifié les connaissances en alchimie que leur avait données la Vérité pour récupérer leurs corps. Donc, même s'ils ne peuvent plus faire d'alchimie en tapant dans leurs mains, il restent des alchimistes de talent... non ? (oui, vous pouvez me frapper)
J'en profite pour remercier S. Hardy pour son avis positif sur ce premier chapitre, ça m'a bien motivée pour le poster ! Allez lire sa fic Dirty Little Secret, elle vaut le coup!
Et sinon, je me suis inspirée d'un fanart que j'aimais beaucoup pour démarrer la fic :3
Bonne lecture ! :)
Chapitre 1 : Réception et autres tracas.
Les murs épais du château étaient illuminés d'une farandole de lanternes et autres torches, qui jetaient sur le parc de la propriété des ombres vacillantes accompagnant dans leur avancée les invités.
Il y avait là des femmes élégantes aux manières raffinées, vêtues de robes aux couleurs chatoyantes et dont les parfums sirupeux embaumaient l'air de la manière la plus entêtante qui soit. A leurs bras, des hommes habillés de costumes trois pièces luxueux prenaient à cœur leur rôle de gentlemen, guidant leurs ladies vers la lourde porte de bois finement sculpté, précédée d'une volée de marches en marbre rose.
Toute cette foule bigarrée se rendait au bal organisé par le Duc Nightray, ancien militaire haut gradé à présent à la retraite, qui fêtait sa 80ème année.
"Hyuuu, mais c'est tout le gratin de Central City qui s'est déplacé pour la réception ! s'exclama un homme blond d'un air impressionné, une cigarette négligemment calée au coin des lèvres.
- Havoc, soupira son compagnon, un homme roux un peu enveloppé. Tu ne devrais pas fumer ici !
- Bah, déjà qu'on doit veiller à la sécurité de tous ces gens, si je peux même pas m'en griller une p'tite, je te dis pas à quel point la soirée va être longue... bougonna Havoc, qui rangea pourtant sa cigarette dans le paquet qu'il gardait toujours dans la poche intérieure de son uniforme militaire.
- Hééé ooooh, les gars !
Havoc et Breda se tournèrent dans un même mouvement vers Fuery, qui se dirigeait vers eux en courant, un air soulagé sur le visage.
- Je suis bien content que vous soyez là ! s'exclama-t-il. J'avais peur de me retrouver tout seul pour mes rondes dans le parc.
Breda hocha la tête d'un air compréhensif, avant d'ajouter avec amertume :
- De toute façon, c'est pas comme si on allait assurer la sécurité à l'intérieur du château. Cette tâche est réservée aux Alchimistes d'Etat.
- C'est totalement injuste ! chouina Havoc. Moi aussi, je veux voir des jolies femmes en tenues de soirées ! C'est nul que Mustang et Elric soient les seuls à bénéficier de ce privilège...
- Ah ? Edward aussi est là ce soir ? s'informa Fuery.
- Oui, confirma Breda. C'est drôle que tu ne sois pas au courant, avec tout le foin qu'il a fait quand Mustang lui a dit qu'il devrait porter un uniforme militaire... »
Les trois compères rirent aux éclats, imaginant la tête que devait faire le Fullmetal en ce moment même, affublé d'un uniforme qu'il haïssait et obligé de se coltiner son supérieur préféré !
xOxOxOxOxOxOx
Effectivement, Edward n'en menait pas large au milieu de ce salon surchauffé et entouré de tous ces gens aux manières distinguées. Il s'était réfugié derrière une des innombrables colonnes qui soutenaient le plafond de l'immense salle. Il avait d'ailleurs fini par avoir mal au cou, à force de garder le nez en l'air pour observer les riches peintures qui s'étalaient sur le plafond en question.
Le jeune homme poussa un profond soupir. Il ne se sentait pas à sa place. Définitivement.
Il tira sur le col de l'immonde uniforme que ce sale enfoiré de Mustang l'avait obligé à porter. Il avait l'impression d'étouffer, dans ce vêtements trop étriqué, tellement éloigné des débardeurs et pantalons en cuir si confortables et si pratiques qu'il portait habituellement.
« Alors, Fullmetal, on s'habitue à porter l'uniforme ? railla une voix sur sa droite.
Son supérieur s'était glissé à ses côtés sans qu'il s'en rende compte et l'observait d'un air vaguement moqueur. Edward le fusilla du regard, avant de tourner la tête dans la direction opposée pour lui montrer clairement son mécontentement de le trouver là.
- C'est marrant, Colonel, je pensais que vous auriez été en train de draguer, avec toutes les femmes présentes à cette réception...
- Général de Brigade, siffla Mustang, un brin vexé. J'aimerais bien que tu te souviennes de mon grade. Et je te signale que je suis en mission, je n'ai pas le temps de draguer, comme tu dis si bien.
- Ca vaaa, râla Edward, agacé. Vous savez très bien que vous resterez toujours pour moi ce sale bâtard de Colonel.
L'homme brun grinça des dents le jeune homme n'avait jamais fait preuve d'aucun respect à son égard, mais parfois il dépassait carrément les bornes.
- Et c'est parce que je suis un bâtard que je t'ai permis de rentrer dans l'armée et t'ai aidé à rendre son corps à ton frère » observa-t-il finalement d'un ton amer.
Edward sentit ses joues s'empourprer. Il n'avait pas voulu se montrer ingrat il était bien conscient de tout ce qu'avait fait Mustang pour son frère et lui, et il lui en serait éternellement reconnaissant.
Le militaire haussa les épaules devant le trouble de son subordonné, avant de le quitter pour aller s'entretenir avec un de ses collègues, posté un peu plus loin devant l'une des fenêtres.
Le blondinet le regarda s'éloigner, un brin mélancolique. C'était plus fort que lui, mais il ressentait souvent, en présence de Mustang, une certaine nostalgie du passé, quand ils se chamaillaient perpétuellement pour des broutilles. Il aimait essayer de se rapprocher de cette époque révolue en le taquinant régulièrement. Mais son supérieur lui paraissait nettement plus distant qu'autrefois... Il lui répondait sèchement le plus souvent, quand il ne le virait pas carrément de son bureau ! Et cette attitude avait le don de le blesser, même s'il n'en montrait rien.
Lorsque les frères Elric avaient retrouvé leurs corps, l'aîné n'avait pas pu se résoudre à quitter immédiatement l'armée. Tandis que son frère était parti pour l'est, lui avait décidé d'aider Mustang et son équipe à arranger la situation du pays, aussi bien au niveau des tensions internes que celles rencontrées aux frontières. En effet, même si Edward avait vaincu l'Homonculus, source des plus grands risques qu'encourait Amestris, il ne pouvait pas fermer les yeux sur les conflits qui ravageaient sa patrie.
Le jeune homme ne demandait pas à son supérieur de lui être reconnaissant. Il ne faisait pas ça pour lui, mais bien pour que les gens qu'il aimait puissent vivre dans un pays en paix. Mais quand même, ne serait-ce que pour toutes les missions périlleuses qu'il avait accomplies, Mustang aurait pu être un peu plus... un peu moins... enfin, avoir une autre attitude !
Perdu dans ses pensées, le blondinet remarqua à peine que l'orchestre, situé sous l'imposant luxe de cristal suspendu au plafond par de lourdes chaînes d'argent, avait commencé à jouer pour accompagner l'entrée du Duc Nightray dans la pièce. C'était un bel homme dont l'oeil brillait d'une vitalité certaine, en dépit de son grand âge. Ses cheveux blancs étaient noués en catogan, et leur couleur tranchait avec la cape noire qu'il portait sur son costume luxueux.
Tout à son observation du nouvel arrivant, Edward ne se rendit même pas compte que tous les militaires présents à la réception s'était mis au garde à vous. Il ne le comprit que lorsque Mustang, à l'autre bout de la pièce, lui fit les gros yeux mais il était déjà trop tard, et le Duc avait commencé son discours de bienvenue. Le Général de Brigade cacha mal son agacement face à la désinvolture de son subordonné, qu'il entreprit de rejoindre en se glissant souplement entre les invités, tous suspendus aux lèvres de leur hôte.
« On peut savoir ce que tu fiches, Fullmetal ? grinça-t-il en arrivant à son niveau.
- Ca va, détendez-vous, ça peut arriver à tout le monde, répliqua Edward, fatigué de ces remontrances.
- Tu pourrais faire preuve d'un peu plus de professionnalisme, s'agaça le plus vieux. Je te rappelle que tu es en mission.
- Mais lâchez-moi, bordel ! » s'énerva le jeune homme.
Mustang, furieux du manque de respect de son subordonné, fit justement tout le contraire : il lui saisit fermement le bras et l'entraîna à sa suite dans le couloir, après avoir refermé discrètement derrière eux la porte aux lourds battants de bois ouvragé. Il fit encore quelques pas, histoire d'empêcher les invités d'entendre des éclats de voix il poussa ensuite le blondinet contre le mur, avant de laisser libre cours à sa colère :
« Arrête un peu de te comporter comme un gamin, Fullmetal ! Si tu n'es pas capable d'essuyer les remontrances de ton supérieur, alors tu n'as rien à faire dans l'armée.
Il regretta immédiatement la dureté de ses mots lorsqu'il vit l'expression qui s'était peinte sur le visage de son vis-à-vis. Une profonde tristesse, veinée d'amertume et de rancœur. Le jeune homme croisa les bras sur sa poitrine, un peu comme pour se protéger d'une agression, et dit tout bas, évitant soigneusement le regard de Mustang :
- Vous n'attendez que ça, pas vrai, que je quitte l'armée ? »
Le Général de Brigade en resta sans voix. Comment une phrase si courte, si simple, prononcée d'un ton tranquille, pouvait-elle contenir tant de souffrance ? Il voulut parler, contredire le plus jeune, mais rien ne vint.
Est-ce qu'il voulait qu'Edward quitte l'armée ? Non. Enfin. Peut-être. Il ne savait pas. Il avait toujours pensé que le jeune homme quitterait de lui-même ce statut de « chien de l'armée », comme il disait si bien, une fois sa quête achevée. Aussi avait-il été grandement surpris lorsqu'il avait parlé de son souhait de rester dans l'armée jusqu'à ce que la situation du pays se stabilise.
D'un autre côté, cette réaction ressemblait bien à Edward : il faisait toujours passer son intérêt après celui des autres, se souciait peu d'être blessé ou forcé à faire des choses qui le répugnaient tant qu'il pouvait venir en aide à autrui. Tous ces gens qui avaient souffert à cause de l'ancien régime et de l'utilisation abusive de l'alchimie, il voulait les aider de toutes ses forces, comme pour expier les crimes qu'il avait commis.
C'était une attitude que Roy jugeait parfaitement louable, bien sûr. Mais, d'un autre côté, il ne pouvait s'empêcher de reprocher mentalement au jeune homme de vouloir porter sur ses épaules le poids des pêchés de l'humanité entière.
Il n'était qu'un gamin de 19 ans à peine, et il se prenait tellement au sérieux, sa conscience aiguë de l'injustice n'arrangeant d'ailleurs absolument pas les choses.
Alors, même si le militaire saluait les actions si courageuses et altruistes d'Edward, il gardait dans un coin de la tête l'idée selon laquelle l'armée avait volé son enfance au jeune homme ; cette armée, qu'il l'avait lui-même encouragé à intégrer, l'avait lentement rongé de l'intérieur en le forçant à endosser un rôle de toutou de l'armée qui l'avait écœuré pendant des années. Et maintenant qu'il avait l'occasion de se soustraire à cet état des choses, il refusait ?
« Ca va, vous fatiguez pas à vous trouver des excuses, dit brusquement Edward, arrachant Mustang à ses pensées. Je crois que j'ai très bien compris le message. »
Le blondinet tourna les talons, non sans avoir lancé un regard indéchiffrable à son supérieur, et rejoignit d'un pas rapide la salle qu'ils venaient de quitter.
Mustang resta seul dans le couloir désert, méditant les dernières paroles du Fullmetal, une légère amertume sur le bout de la langue.
Merci beaucoup de votre lecture ! :D
La suite viendra dans deux semaines :)
