-AMENEZ-LA DANS LA CELLULE 2 !

Il se réveilla dans un sursaut, et comme à chaque réveil il gémit de douleur. Il crut un instant que cette dernière l'avait réveillé puis il se rappela les hurlements. D'habitude il n'y avait aucun bruit, sa cellule était isolée des autres. Tous les jours, depuis qu'il était enfermé, il était seul, son maigre repas apparaissant de nulle part deux fois par jour, personne ne venait par ici. Jamais. Tous les jours, il était seul. Mais ce jour-là, n'était pas comme les autres. D'autre cris, plus étouffé cette fois parvins jusqu'au jeune homme. Définitivement différent des autres. Le jeune homme commença à paniquer, il ne comprenait pas ce qu'il se passait et il n'aimait pas du tout cela. Il regarda autour de lui, dans le vague espoir de trouver une arme, en cas de besoin, quoi que son état de fatigue et sous nutrition ne lui laissait aucun espoir dans le cadre d'une quelconque menace. Ses yeux se promenèrent rapidement sur les trois murs de pierre grise, lisse, incassable puis sur sa gauche où des barreaux en métal le séparaient d'une autre cellule, désespérément vide. Evidemment, rien autour de lui ne pouvait faire office d'arme puis qu'il n'y avait strictement rien d'autre que des murs, un sol et un plafond et trois brins de paille servant de matelas. La porte n'étant même pas visible, surement cachée par un sortilège. Effrayé, il se recroquevilla dans le coin droit de la pièce quand des pas résonnèrent dans le couloir.

Brusquement, la porte apparue sur le mur de la cellule. Mais pas la sienne, celle adjacente. Il se fit encore plus petit, et derrière ses mains plaquées sur son visage amaigris, il observa discrètement la scène. Un homme habillé d'une robe noire, capuche rabattu sur la tête tenait la porte ouverte. Alors qu'un second, habillé de la même manière, jetait quelque chose qu'il portait sur le dos au sol. Quand la chose toucha le sol elle émit un bruit sourd, et le prisonnier comprit que ce n'était pas quelque chose, mais quelqu'un.

-Laisse-la, on revient la chercher tout à l'heure quand elle sera réveillée. Dit froidement le premier.

D'un même mouvement ils quittèrent la pièce et la porte claqua. Quand les bruits de pas cessèrent de raisonner, le jeune homme s'autorisa à bouger. A quatre pattes, comme un animal, il s'approcha de la grille, au niveau du corps. Au vu des cheveux long et bouclés, il comprit que c'était une femme. Elle portait la même robe que les deux autres sorciers, automatiquement, il recula. Sous ses cheveux noirs de crasse, les joues creusées, le teint blême à faire peur à un mort, il observa plus attentivement cet ennemi potentiel. Car bien qu'elle soit en cellule, elle était habillée comme eux. Le bas de la robe était retourné sur son dos, laissant apparaitre deux jambes fine, mais musclés dans un short de sport noir lui arrivant aux genoux. La robe étant trop ample pour elle, le col la recouvrait jusque sous les yeux, ses cheveux bruns lui tombant sur le visage.

Elle bougea un bras. Puis l'autre. Les paumes des mains contre le sol, elle poussa sur ses bras et se redressa, la tête baissée. Le garçon recula jusqu'à ce que son dos touche le mur opposé. Son cœur battait avec force contre sa poitrine, il sentait le sang dans ses veines circuler à une vitesse folle. Ses poumons se contractaient douloureusement, sa respiration se faisant de plus en plus rapide. Il n'avait vu personne depuis tellement longtemps, qu'il ne se rappelait même pas quand c'était. Il ne savait pas comment réagir, il voulait juste fuir le plus loin possible d'elle. Pourtant durant des jours il avait prié un dieu, auquel il ne croyait pas, pour que quelqu'un soit un jour dans la cellule à côté de la sienne, pour ne plus être seul. Maintenant que ce dieu l'avait exaucé il était tout, sauf soulagé ou heureux de cette présence.

Doucement la fille tourna la tête à gauche, puis à droite. Elle n'avait pas encore vu le jeune homme en face d'elle, uniquement caché par sa cascade de cheveux du à sa position. Elle repassa sa tête en avant et dans un mouvement incroyablement rapide, elle s'attacha les cheveux. Le prisonnier ne savait toujours pas quoi faire, et la peur le tétanisait. Il était bloqué contre le mur, tous ses organes s'affolant, son corps hors de son contrôle. Puis enfin, elle redressa la tête et leur regard se croisèrent.

A la plus grande surprise, et horreur du jeune homme, elle lui sourit. Et ce visage, il le connaissait, mais il ne se rappelait pas d'où. Et comme pour répondre à son angoisse grandissante, elle commença à rigoler, étouffant le bruit dans ses mains. Figé d'horreur le garçon était au bord de l'évanouissement. Il la regarda se lever, toujours secouée de fou rire silencieux. Puis soudain il comprit pourquoi elle était là : elle était folle. Tout simplement. Et on l'avait mise ici, surement parce que le bâtiment était isolé, et là elle ne dérangerait personne avec sa folie. Puisque de toute façon, il n'était plus personne. La peur le quitta et le désespoir la remplaça.

-Oh mon dieu, ce truc est tellement merveilleux.

Le garçon la dévisagea, était-elle sous l'emprise d'une potion psychotique ? Ses yeux lui affirmèrent le contraire. Brillants d'intelligence, de force, de courage. Elle passa une main sur sa poitrine, et le garçon détourna les yeux.

-Merveilleux… Répéta-t-elle.

Il n'avait vu personne, et s'il ne se rappelait pas de la dernière fois où l'un de ses bourreaux étaient venu le voir, il se rappelait parfaitement de la dernière femme qu'il avait vu : sa mère. Alors malgré toute la peur, l'angoisse, le désespoir et l'horreur qu'il ait au fond du coeur, ce geste fit revivre en lui quelque chose qu'il ne connaissait plus : le désir. Afin de cacher la source de sa gêne, il ramena ses genoux contre son torse et passa ses bras autour.

Quand il tourna à nouveau les yeux vers elle s'était débarrassée de la robe noire qu'elle portait. Son short noir était en une matière qui lui sembla proche de celle d'un maillot de bain, elle agissait alors comme une seconde peau, moulant parfaitement chaque parcelle de son corps. Son t-shirt était aussi très près du corps le jeune homme senti le rouge lui monter au joue, sa gêne devenant de plus en plus grosse. Elle lui jeta la robe à travers les barreaux. Très mal à l'aise, le cœur battant toujours aussi vite il commença à se demander si elle avait vu à travers ses habits en lambeau, ou plutôt ses aillons, la raison pour laquelle il était roulé en boule contre le mur.

- Habille-toi, tu en a plus besoin que moi. Pour la suite des évènements aussi d'ailleurs… Ajouta la fille, plus bas.

Sans plus attendre, ni même réfléchir il tendit le bras et saisit le tissus. A son plus grand malheur, il était encore chaud de sa peau. Mais heureusement pour lui, il avait tellement maigrit, que quand il l'enfila, il se rendit compte que la robe de sorciers était encore plus grande pour lui qu'elle l'avait été sur sa voisine de cellule, ce qui dissimulait parfaitement ce qu'il souhaitait cacher à son regard. Alors enfin, il se permit de la regarder, vraiment. Debout, face à lui, la jeune femme lui souriait. Un sourire chaleureux, franc, sincère, compatissant. Ses yeux noisette brillaient toujours de la même intelligence. Ses cheveux tirés en arrière et sa tenue lui donnant l'air d'une sportive préparant une course. Il ne pouvait le nier, elle était magnifique. Sous son t-shirt on devinait des abdos, en fait, on pouvait voir tous les muscles de son corps tant elle semblait en forme. Ne pouvant s'en empêcher, il jugea rapidement sa poitrine dont il se garda de toute réflexion pour ne pas que son corps ne le trahisse encore plus. Elle n'avait pas du tout l'aire d'une folle, tout au contraire. Elle avait la posture et le physique d'un général d'armée près à livrer bataille.

Il s'appuya contre le mur et se redressa. Ses jambes, faibles ne lui permirent pas de rester bien longtemps debout, alors quand il fit les deux pas qui le séparaient de la grille, il s'effondra sur le sol en grognant. Agrippant une des barres de métal il traina le reste de son corps pour s'appuyer contre les barreaux.

-Merci.

Mais ce n'était pas vraiment ça qui était sortie de sa bouche, plutôt un grognement rauque, comme un animal blessé. Elle s'était accroupie à son niveau, et elle lui sourit encore plus.

-Tu me remercieras quand on sera sorti d'ici. Lui dit-elle avec un clin d'œil.

Finalement, elle était peur être folle, se dit-il.

-Pour le moment rien ne pouvait se dérouler mieux ! Alors maintenant écoute moi bien Drago…

Mais elle s'arrêta. A l'entente de son prénom, le garçon s'était décomposé et avait rampé pour s'éloigner d'elle aussi vite qu'il le pouvait. Son cœur qui s'était calmé reprit sa course folle sous ses côtes, le morceau de pain qui avait été son repas de la veille lui remontait dans la gorge. Comment, par Merlin pouvait-elle connaitre son prénom ? Il savait que son enlèvement avait été falsifié et la presse avait annoncé ça comme une mission pour les Suprêmes dans un pays de l'Est. Ces même Suprêmes étaient en réalité ses bourreaux. Ces derniers contrôlant le monde de la magie depuis la mort de Voldemort, le considérant comme un dieu, annonçant un retour prochain contrôlant aussi la gazette, personnes en dehors d'eux ne devaient savoir qu'il était dans cette cellule. Ses inquiétudes étaient donc fondées : elle était l'un d'entre eux. Puis la panique le gagna, sa respiration était hors de contrôle, ses poumons n'arrivant pas à suivre le rythme. Son cœur frappait ses côtes à les briser. Il cherchait le mur derrière lui en tâtonnant avec une main, mais chaque mouvement rendait sa respiration encore plus saccadée, son cœur menaçait d'exploser.

Il entendit un bruit sourd et il s'écroula le dos contre le mur. Il ferma les yeux pour essayer de calmer sa respiration, la main sur le cœur.

-Approche Sang de Bourbe.

Ces mots eurent l'effet d'un défibrillateur. Le cœur du jeune homme s'arrêta quelque seconde pour repartir à l'allure normale. Calmant par la même occasion son diaphragme, il rouvrit brusquement les yeux. Il savait qui elle était. Voilà pourquoi ses yeux intelligents et ses cheveux lui disaient quelque chose. Elle ne lui avait juste jamais sourit. Voilà pourquoi il ne l'avait pas reconnue tout de suite. Mais c'était elle, c'était la Sang de Bourbe. Cependant, ces mots n'avaient plus le même sens pour lui maintenant. Depuis qu'il était ici, il avait longtemps repensé au collège, regrettant de ne pas avoir utilisé ce temps pour vivre, se faire de vrai amis, des personnes sur qui il aurait pu compter. Des personnes qui auraient essayé d'avoir de ses nouvelles, qui auraient alors su qu'il avait été enlevé. Des amis, qui l'auraient sorti d'ici. Il s'était retrouvé plusieurs fois à donc envier l'amitié du trio qu'il avait tant détesté. Parce que si l'un d'entre eux était à sa place, les deux autres auraient donné leur vie pour lui venir en aide. Et voilà qu'elle était là. A seulement quelque mètre de lui.

Il observa donc Hermione Granger, au meilleur de sa forme dévisager l'homme en face d'elle. Ses yeux s'agrandirent quand il vit un sourire se dessiner sur sa bouche. Mais cette fois, le sourire était effrayant. Cette fois, elle ressemblait vraiment à une folle, ses yeux brillaient toujours d'intelligence, mais celle des géni du mal, l'intelligence dangereuse. Elle faisait peur à voir, et l'homme en face d'elle sembla comprendre le danger car il saisit sa baguette et la pointa sur elle.

-Fais pas la maligne, tu ne fais pas le poids ! Cracha-t-il.

-Oh vraiment ? Grogna la brune les yeux s'illuminant de défi.

-Vraim…

Sa phrase fut coupée par un gargouillis de sang qui lui remonta de la bouche pour éclabousser le visage de la jeune fille. Et alors qu'il entendait Hermione finir le mot du mort en continuant de le fixer dans les yeux, que le jeune homme comprit ce qu'il venait de se passer. D'un coup de pied dans le mur elle s'était projetée sur l'homme comme un lion sur sa proie. Mais il n'avait pas vu d'arme, alors comment avait-elle pu le blesser ? Et comme pour le répondre, le cadavre s'écroula au sol et il put constater qu'en effet, il n'y avait aucune blessure.

Il leva les yeux vers elle, le visage couvert de sang, elle souriait en regardant le corps à ses pieds.

-Ne me regarde pas comme ça, ça fait des mois que j'essaie de le tuer celui-ci. Il m'a causé tellement de problème tu ne t'imagine pas ! Dit-elle en le regardant dans les yeux.

Il s'éclaircit la gorge à plusieurs reprises, pour être sûr que sa voix ne soit pas trop roque et qu'elle le comprenne.

-Qu'est-ce que tu lui as fait ? Réussit à articuler le garçon.

-C'est juste une technique de combat moldu. Je lui ai brisé une côte de manière à ce qu'elle perfore son cœur. Mais j'ai transpercé un poumon je crois. Répondit Hermione en haussant les épaules, comme si elle s'attendait à une question plus intéressante.

-Et qu'est-ce qu'on fait maintenant que tu l'as tué ? Au cas où tu ne saurais pas chez qui tu es, ils vont nous le faire payer et…

-Je suis désolée de te couper la parole, mais le je ne sais pas exactement il y a combien de temps j'ai bu la potion alors je vais répondre à tes question en t'expliquant le plan. Tout en parlant elle glissa une main dans son t-shirt pour ressortir de son soutient gorge un flacon contenant une potion qui ressemblait à de la boue. Je vais nous sortir de là, alors tu vas faire exactement ce que je vais te dire, si tu ne m'écoute pas le je te laisserais te démerder et je sauverais ma peau. Mais si tu m'écoute alors on sortira tous les deux vivant d'ici OK ? Bon alors…

Elle attrapa la baguette du mort et fit apparaître un verre où elle versa presque toute la fiole. Elle arracha un cheveu au cadavre qu'elle ajouta à la potion avant de la tendre au prisonnier à travers les barreaux.

-Il était venu me chercher seul, personne ne sait qu'il est mort, alors tu vas prendre son apparence et on va sortir ensemble comme si tu faisais ce qu'on t'a demandé. Maintenant passe-moi un de tes cheveux.

Abasourdit par ce qu'elle venait de dire, son corps le porta comme un automate jusqu'au verre, arrachant un cheveu de sa tête, il lui glissa dans la main en prenant ce qu'elle lui tendait. A toute vitesse elle le mit dans la fiole et glissa la potion dans la gorge du mort. Rien ne se passa. Perplexe, le garçon allait lui faire remarquer quand il vit que d'une main elle massait la gorge de l'homme pour que le liquide descende et de l'autre elle lançait des sort sur son visage pour que le nez devienne plus fin et pointu, comme le sien, elle fit de même pour les cheveux, qui devinrent blond et sale. Puis elle continua de murmurer des formules inconnues au garçon.

-Euh… Qu'est-ce que tu fais ?

-Le polynectar agit sur les morts, il met juste une demi-heure à se déclencher, avec les bons sorts, et pour notre plus grand bonheur, il devient permanant avec les bons sortilèges aussi. A ses mots, elle leva les yeux pour lui faire un clin d'œil. Mais au cas où ils trouveraient le corps avant il vaut mieux qu'il te ressemble un minimum. Enlève les haillons que tu portes on va lui mettre.

Sans aucune pudeur elle déshabilla l'homme et donna ses vêtements à Drago qui les accueillit avec plaisir. Il jugeait son enlèvement datant d'au moins trois ans, et depuis il portait les mêmes habits, de plus il s'était défendu et dès le début son t-shirt ne tenait que part un fil. Mais une fois qu'il les avait enfilés, il réalisa ce qui était en train de se passer, comme si son cerveau avait été en pause durant tout ce temps. Il ne pouvait pas fuir, son corps n'en avait pas la force, comme son âme. Il ne pouvait pas se battre, encore moins contre eux, il avait déjà perdu une fois, et il n'avait jamais eu aussi mal.

-Je ne vais pas pouvoir faire ça. Je suis désolé mais…

Pour preuve, ses jambes cédèrent sous lui, il tomba à genoux renversant le verre à ses pieds. Elle étouffa un cri dans une main avant de se frotter les yeux du pouce et de l'index les lèvres pincés.

-Très bien, on va faire autrement. J'espère juste que la potion marche toujours. Ajouta la fille encore une fois pour elle-même.

Avec horreur il la vit pointer la baguette dans sa direction, et avant d'avoir pu esquisser le moindre mouvement, il reçut un éclair dans la poitrine. Alors il perdit tout contrôle de son corps, il était sous son emprise. Et avec le peu de force qu'il avait, il se savait incapable de résister à un imperium.

-Désolée mais je n'ai pas le choix… Soupira la jeune fille.

C'est donc contre son gré, qu'il se mit à l'écher le sol où la potion c'était versée, il voyait sous ses yeux, les bouts de verres s'écarter pour lui laisser le champ libre. Il senti alors son corps gonfler, comme si d'énormes cloques poussaient sur sa peau, il savait qu'il était en train de prendre la forme de quelqu'un d'autre. Malgré la fatigue, il senti cependant son corps plus fort, sa faim permanente disparut, il sentit des muscles pousser dans les vêtements qui maintenant était à sa taille. Quand il se redressa il vit qu'il était dans la cellule d'Hermione, le cadavre était allongé dans l'autre, dos à eux, roulé en boule sur les quelque brin de paille qui lui servait autrefois de lit. Il savait qu'il devait avoir peur, mais quand il vit le sourire de la fille face à lui, il comprit que par l'imperium, elle lui demandait de ne pas avoir peur. Mais il ne comprenait pas comment il était arrivé ici et le mort là-bas.

-Alors, maintenant on va sortir d'ici, tu me tiens les mains dans le dos, et on garde tous les deux une main sur la baguette. Laisse-moi te guider, je connais le chemin, je n'étais pas vraiment inconsciente quand ils m'ont amenée, le sort que j'avais pris je me le suis lancée moi-même, ces abrutis ont crus qu'ils m'avaient eu. Mais je voulais être capturé. Donc je sais par où on va sortir. Ne lutte pas contre l'imperium, vraiment c'est mieux pour toi, tu as été honnête, à moi de l'être : je n'ai jamais prévu de partir d'ici sans toi. Je suis venu pour ça, donc si je dois te briser tous les os pour te les ressouder après afin de te sortir d'ici je le ferais, je n'aurais aucun scrupule à te faire du mal si tu ne m'écoutes pas. En revanche il faut que tu saches que je ne fais jamais rien sans plans, et sans te mentir, ni exagérer j'ai jusqu'au plan H2, il n'y a pas assez de lettre dans l'alphabet. Et les derniers sont douloureux pour nous deux alors je préfèrerais me contenter du B, soit celui-ci.

N'ayant aucun contrôle de lui-même, il n'avait aucun moyen de lui exprimer son accord ou désaccord. Alors, encore une fois elle lui sourit, et ajouta :

-Je ne te laisserais pas tomber alors ne me laisse pas tomber.

Elle prit une grande inspiration et s'avança vers le mur où devait se trouver la porte. Après avoir murmuré deux formules, elle apparut. Guidé par la fille qui fut son ennemie, il s'avança avec elle dans le couloir qui serait celui de leur vie ou de leur mort. Ils ne croisèrent personne en quittant les cachots, ni même dans les couloirs, et le garçon commençait à sentir la peur s'emparer de lui, ce n'était pas normale d'avoir tant de chance. Une fois devant la porte de derrière, quelqu'un les intercepta.

-Toi ! Aboya une voix dans leur dos.

Le garçon tourna la tête à la demande de celle qui devait être sa prisonnière. Face à lui, un petit homme aux yeux méchants le dévisageait. Il commença à paniquer mais senti la volonté de la jeune fille lui intimer de se soumettre, il avait l'impression qu'elle lui tendait la main pour l'aider, plus que pour le contrôler. Alors il s'abandonna à son emprise.

-Quoi ? Qu'est-ce que tu veux Borgve ?! S'entendit-il répliquer sur le même ton.

-Qu'est-ce que tu fou avec elle ? Dit-il d'une voix mielleuse, une grimace de dégout pour le dernier mot, l'homme dont il avait l'apparence devait être un de ses supérieurs.

-Elle m'a provoqué, elle ne m'a pas laissé la toucher. Dit l'ancien prisonnier en désignant le sang sur le visage de la brune. Je vais lui monter qui commande, son dernier souvenir de l'extérieur et la dernière fois où verra le ciel sera le jour de son viol et où je lui aurais brisé les genoux. Cette sale Sang de Bourbe reste quand même plutôt bien foutu, et sa nature est d'obéir à nos désirs, nous ces supérieurs.

Il se vit alors avec horreur placer Hermione devant lui et déchirer son t-shirt et son soutien-gorge d'un coup de baguette, dévoilant sa poitrine.

-Si tu veux, tu peux passer après moi. Ricana le jeune homme.

Il eut envie de vomir après avoir fait et dit ça, mais il savait qu'il avait agi sous ses ordres.

-Avec plaisir, ses petits yeux s'agitant de désir, ne savant pas sur quels seins s'arrêter, mais pourquoi elle ne réagit pas ?

-Imperium. C'est drôle, elle lutte contre le sort. Mais que veux-tu une pauvre Sang de Bourbe n'a pas les mêmes pouvoirs qu'un Sang Pur. Joignant le geste à la parole il cracha au visage de la brune, tourna le dos au petit homme et franchit la porte.

Une fois dehors, le vent lui fouetta le visage. S'il avait eu le contrôle de son corps il serait resté des heures à sentir l'air sur sa peau. Il aurait roulé dans l'herbe, admiré le ciel, il aurait redécouvert le monde. Mais toujours contrôlé par Hermione, ils se dirigèrent derrière une haie. A l'abri des regards elle se tourna face à lui, saisit la baguette et la main de l'homme qu'elle venait de sauver et dans un autre sourire, elle les fit transplaner au même moment où ce dernier reprenait son apparence et s'évanouissait dans ses bras. Il l'entendit juste murmurer :

-La cascade est ma maison.