Bonjour à tous, juste un petit mot d'introduction pour vous souhaiter une agréable lecture et vous annoncer que cette fiction sera très probablement en 10 ou 12 Chapitres. J'espère que vous apprécierez celle-ci et que vous ne me trouverez pas trop brouillonne dans mon scénario hihi. N'hésitez surtout pas à me faire quelque commentaires que ce soit, positifs ou négatifs ! Tout est bon à prendre ! :)

Reiiiko.


Chapitre I : Les noyés d'une autre époque.

"J'arrive, pas très fier de moi. Je prie pour que tu sois là, comme si la vie n'avait pas changé."

C'était un vendredi et il pleuvait des cordes. Comme tous les jours depuis des mois, je m'étais levé vers midi après une nuit sans sommeil.

Ma chambre était plongée dans la pénombre et une odeur âcre embaumait l'air, me piquant les narines. La veille, j'avais bu et encore une fois je ne me souvenais pas de ce qu'avait pu être ma soirée. J'étais simplement là, encore ensommeillé, seul et mélancolique dans mes draps sales.

Qui aurait pu croire à un tel spectacle il y a encore quelques années ? Qu'un jour, le "Grand" Harry Potter, personnification même de l'héroïsme se retrouverait ainsi blasé, recroquevillé dans son lit.

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J'étais à peine réveillé que déjà je sentais cette traditionnelle angoisse, celle d'affronter une autre journée dans cette routine ou tous les jours se ressemblaient. Cette même sensation de manquer d'air, de savoir à l'avance quels événements et banalités viendraient composés cet autre jour qui se profilait.

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C'est seulement au bout de la troisième sonnerie de rappel de mon réveil que je décidai enfin de me lever. Je pris un café et une aspirine dans l'espoir de faire passer cet affreux mal de tête qui me faisait imploser le crâne. Je m'affalai dans mon canapé miteux et me saisis de la Gazette des sorciers, entreprenant mes lectures habituelles : Les résultats du Quidditch, les potins qui ne parlaient plus de moi depuis bien longtemps et enfin l'unique page qui m'intéressait vraiment "Politique Magique".

Je devinais que je t'y verrais encore, toi et tes cheveux blonds toujours impeccables ainsi que ton sourire triomphant alors que tu aurais encore gagné un tour des élections sorcières.

"Comme celui que tu étais, comme celui que tu es."

Je savais que pendant des dizaines de minutes, je prendrai soin de savourer ton prénom alors que médusé, je relirais l'article aux moins trois ou quatre fois. Qu'après ça, un peu maladroitement je parcourrais ta photo du bout des doigts, rêvant à ta peau lisse et dénuée de défauts et qu'enfin, revenant à la réalité je reposerais le journal sur la table basse avec un air contrit.

J'ignorais depuis combien de temps exactement tes succès m'intéressaient à ce point ou depuis combien de temps ils étaient devenu ma seule source de sensations. Pourtant le fait était là, plus rien n'avait d'importance pour moi hormis toi.

Je voulais te revoir, goûter à nouveau à l'excitation qui me procurait nos traditionnelles rixes, je voulais entendre à nouveau tes menaces et tes insultes et plus que tout j'aurais aimé enfin te remercier pour le rôle que quelques années auparavant tu avais joué lors de la dernière bataille. Que n'aurais-je pas donné pour revenir en arrière, il y a trois ans à Poudlard, au moment où la vie et les déchirures ne nous avaient pas encore tous séparé les uns des autres.

J'étais si insouciant et inconscient à l'époque, incapable de comprendre cette haine ardente que tu m'inspirais. Aveugle au désir que tu faisais naître en moi rien que par ta seule présence. Je t'ai tellement haï tu sais, pour ces sentiments que tu faisais naître en moi et que je ne comprenais pas. J'ignorais comment y faire face, comment agir avec toi autrement que par l'agressivité. Je suppose que c'était ça notre norme à nous, notre façon de nous apprécier, une manière crue et insensible basée sur de l'aversion. Tu étais pour moi une Némésis idéale, ma plaie et mon obsession.

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Étais-ce un tour du Destin ou bien la Providence, je ne saurais encore le dire, toujours est-il que ce jour-là, tout à la fin de cet autre article t'étant consacré, il y avait ta nouvelle adresse avec un mot nous intimant de t'envoyer une lettre de soutien pour ta candidature au poste de Premier Ministre.

Je me souviens être resté là quelques instants, ne sachant pas trop quoi faire puis, comme poussé par un élan divin de m'être saisi de la première plume qui traînait et d'avoir dans un grand brouillard commencé la rédaction d'une lettre ou je te donnais un lieu et une heure, te suppliant de m'y retrouver.

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" J'arrive parce que j'ai besoin de toi. Le pire est derrière moi, je reviendrai tout recommencer comme un amoureux à tes pieds."

C'est ainsi que le lundi suivant, toujours un peu incrédule, je me préparai à quitter mon appartement après avoir hésité pendant des heures sur la façon dont j'allais m'habiller et me comporter.

J'avais dompté mes cheveux noirs, les plaquant avec une bonne dose de gel et avais opté pour des vêtements simples, un pantalon noir délavé que j'avais assortis à une chemise grise. J'avais décidé aussi, d'être franc avec toi, de t'avouer la véritable raison de ma convocation même si j'ignorais encore la façon dont j'allais procéder.

Nous devions nous voir pour midi, j'étais là bien en avance de peur de te rater. Je t'avais donné rendez-vous à la gare de King Cross, parce que c'était là-bas que pour nous tout avait commencé et que c'est toujours dans les gares et autres lieux semblables qu'on retrouve les êtres chers. J'espérais cependant que tu ne serais pas vexé que je t'aie invité dans un lieu moldu.

Tu es arrivé quelques minutes après l'heure convenue, je ne m'en offusquai pas. Je cru rêver lorsque tu marchas droit vers moi, de ta sempiternelle et enivrante marche chaloupée. Tu étais superbe, comme toujours. Tu étais habillé de façon classe avec certainement des vêtements hors de prix.

Tu paru étonné lorsque tu me vis, tu me détaillas de haut en bas, l'air d'hésiter. Je te fis un léger signe, pour te dire que tu ne t'étais pas trompé, tu paru rassuré et tu marchas droit vers moi avec cet éternel pas impérial que te caractérisait.

- Bonjour..., ai-je murmuré plus très sûr de moi.

- Po... Potter ?

- Malfoy...

- J'ai peine à te reconnaître...

" Alors on se souviendra que je me suis noyé sans toi, alors on se souviendra, des mots des larmes et puis de rien. "


Et voilà, c'est tout pour ce premier chapitre qui sert surtout d'introduction à mon histoire hihi... J'espère qu'il vous aura donné l'eau à la bouche et que nous nous retrouverons vite pour le chapitre suivant ! Concernant les petites citations perdues dans mon texte, sachez qu'il s'agit d'extrait de la chanson Memoria d'Indochine.