Hey tout le monde ! Voici ma toute première fiction. J'espère sincèrement qu'elle vous plaira, cette histoire me tient vraiment à cœur.

Je remercie aussi énormément Slou Bi pour m'avoir corrigé nickel ce chapitre ;) !

\ ! / ATTENTION \ ! / C'est une fiction interdite au moins de 18 ans. Des scènes choquantes sont prévues, vous êtes avertis ! Violence, sang, sexe, et maltraitance sont au rendez-vous…

Disclaimer : On sait tous que c'est Stephenie Meyer qui a mis au monde c'est merveilleux personnages. Je ne fais que jouer avec !

Je précise que c'est normal si le comportement d'Edward est inexplicable à certains moments.

Bonne Lecture ! =D


Chapitre 1 : Kidnapping

Muse Exogenesis-Symphony Part 1

Une vive douleur au crâne me sortit de ma torpeur. J'ouvris difficilement les yeux sur un endroit totalement inconnu. Je ne retrouvai pas la chaleur de ma chambre, ni même les voix de la télé de mon salon. Où suis-je ? Le froid et l'humidité de la pièce me fit frissonner. Je me redressai en position assise un peu étourdie, l'obscurité m'empêchant de définir les lieux. Je paniquai, mes doigts fouillèrent le sol dur et gelé. Je me sentis toute courbaturée et des égratignures me brûlèrent la peau. Mon mal de tête revint soudainement et je portai mes mains à mon crâne, essayant d'étouffer la douleur. Je gémis malgré moi.

Je ne distinguais rien. Je n'entendais rien, à part mon cœur affolé dans ma poitrine. Je ne savais pas où j'étais, ni comment j'avais fait pour me retrouver dans cette galère. J'essayai de contrôler ma respiration et d'analyser la situation. D'abord, j'étais pieds nues et je portais une robe courte à en juger le tissu que je touchais. Ensuite, mes cheveux reposaient sur mes épaules. Je fermai les yeux pour essayer de rassembler mes souvenirs.

Je me souvins avoir été invité à la soirée…de…de Jessica, je crois. Puis me revint parfaitement en mémoire d'avoir dansé sur deux horribles chansons. Il y avait Mike près du bar…De l'alcool un peu partout…Il y avait ce gars qui voulait me monter dans l'une des chambres de la maison…J'avais refusé et j'avais exprimé le désir de m'aérer un peu à l'extérieur. Et là…le trou noir.

Je ne pouvais pas rester une seconde de plus dans le noir. L'air frais caressa mon corps et je me sentis mal. Plus le temps passait et plus l'idée de m'être fait enlever me venait à l'esprit. Impossible ! Pourquoi moi ? Mes parents n'étaient pas riches, je n'avais que seize ans, je ne faisais pas partie d'un gang ou je ne sais quoi, mon grand frère Emmett non plus, personne ne me détestait, j'avais de bonnes notes au lycée…

Mais où ai-je atterri, merde ! Je veux rentrer chez moi ! Je sentis mes larmes me monter aux yeux et ma respiration s'accéléra.

- Au…au secours ! Est-ce quelqu'un m'entend ? Hurlais-je à pleins poumons.

J'avais un mal fou à parler, ma gorge était sèche. J'essayai de me relever mais mes jambes se dérobèrent et je tombai sur le sol glacé et rugueux.

- A L'AIDE ! Criais-je une nouvelle fois.

Les battements de mon cœur ne cessèrent de s'intensifier, et l'air commença à me manquer.

- JE VOUS EN SUPPLIE !

Je sanglotai doucement et me remis debout. Mon équilibre ne me joua plus de tour et mes bras balayèrent les ténèbres. Je continuai à appeler, espérant que l'on me réponde. J'avançai lentement en priant que je ne rencontre aucun obstacle mais mes pieds ne touchèrent que le sol froid.

Tout à coup, je cognai mon orteil sur un objet. Je poussai un cri strident et ma tête tapa par terre. Pour la seconde fois, je perdis connaissance…

Mon deuxième réveil n'eut rien à voir avec le premier. Pour commencer, il était plus agréable. Je sentais un toucher léger sur mes cheveux. Je voulus ouvrir les yeux, mais mes paupières semblèrent peser des tonnes. Je restai alors immobile, ma tête prenant appui sur quelque chose de chaud. Des doigts touchèrent un endroit sur mon crâne et je tressaillis face à la douleur.

- Elle a une bosse…, chuchota une voix de velours.

Mon esprit criait d'agir, de me lever, de sauter dans les bras de mon sauveur. Mais j'étais encore dans les vapes et ma tête me faisait atrocement souffrir. Cependant, j'étais soulagée de n'être plus seule.

- Putain, qu'est ce qu'on fait ? On a complètement merdé sur ce coup ! Aro va nous tuer…, fit une autre voix plus grave.

- La ferme ! Rugit la voix de velours.

L'homme à la voix de velours, c'était lui qui me touchait…Mon cerveau commença à se remettre en marche, quelque chose n'allait pas…Je ressentais toujours le froid autour de moi, mes pieds et mes jambes semblaient être en contact avec le sol. Pourquoi je n'entendais rien d'autre que ces deux hommes ? Si c'étaient mes sauveurs, qu'est ce qu'ils attendaient pour m'évacuer, me fourrer dans un hélico et me transporter à l'hôpital le plus proche, comme dans les films ? Une troisième voix s'éleva.

- Bordel, tu vas arrêter de faire ta fillette, Laurent ! On s'est pas trompé de gamine, non. TU t'es trompé de gamine. Alors ne commence pas à chialer parce que tu nous as mis dans la merde !

Je n'aimais pas cette troisième voix masculine, elle me terrifiait. Je voulais que la voix de velours parle à nouveau, où qu'elle poursuive ses caresses dans mes cheveux, qu'elle me rassure pour ne pas confirmer mes soupçons.

- Evite, de dire nos prénoms, imbécile ! Elle est peut être consciente…, s'énerva la voix de velours.

- Ouais… Il manquerait plus que ça ! Répliqua la voix que je pouvais identifier comme celle de Laurent.

Je me sentis trembler, la voix de velours avait confirmé mon hypothèse. Il ne l'avait pas dit de vive voix, mais le fait de vouloir cacher leurs identités me mit la puce à l'oreille. Je voulais m'éloigner d'eux, courir le plus loin possible, hurler comme je ne l'avais jamais fait. Mais mon corps ne m'obéissait plus, il tremblait seulement de peur.

Oh mon DieuJ'étais enfermée dans une pièce avec trois hommes…et c'étaient mes ravisseurs…

- Je crois qu'elle a froid. Elle tremble, dit l'homme à la voix de velours.

- On s'en fout, Eddy ! Qu'elle crève de froid maintenant ou après, ça change rien ! Elle ne s'en tira pas facilement. En attendant les ordres d'Aro, elle reste ici.

La troisième voix me terrorisa littéralement. Je me forçai, je ne sais comment, à ne pas sangloter. J'étais foutue…J'allais mourir…Je le savais. Ils allaient me séquestrer pour toujours, je ne reverrais plus jamais le soleil, je ne reverrais plus jamais ma famille, mes amis… La réalité me serra deux fois plus le cœur, et j'eus un mal fou à retenir mes larmes qui menaçaient de couler. Je ne désirai qu'une seule chose, ne pas souffrir. Parce que s'ils avaient l'intention de me faire vivre un enfer, je préférerais crever là sur le champ.

L'homme à la voix de velours soupira bruyamment.

- Putain James, ça ne sert strictement à rien de la garder ! Elle n'a pas vu nos visages. On peut la relâcher sans rien risquer.

Je vis une lueur d'espoir à travers mes yeux clos. Je priai pour que le type cède, et s'il le faisait, j'en serais éternellement reconnaissante à l'homme à la voix de velours dénommé Eddy. D'ailleurs, je remerciai mentalement ce dernier de m'avoir permis de mettre un nom sur cette voix menaçante. J'entendis James ricaner, et son rire me glaça le sang.

- Allons Edward, on a quand même le droit de s'amuser un peu, non ?

Alors finalement, l'homme à la voix de velours s'appelait Edward…Attendez une minute ! Qu'est que ça veut dire « on a quand même le droit de s'amuser un peu » ? Seigneur ! Faite que ce ne soit pas ce que je pense ! Mon rythme cardiaque s'accéléra et je retins à nouveau un sanglot.

- C'est vrai qu'elle est bonne…, intervint soudainement Laurent.

- Mignonne…Imagine ce que peut faire cette merveilleuse petite bouche, Eddy.

Je pouvais parfaitement imaginer James se lécher les babines. Et cette image me donna envie de vomir. A quoi ressemblait ce monstre ?

- Je ne sais pas James, elle a l'air jeune…Elle n'a sûrement pas eu ce genre d'expérience…, hésita Edward.

Sa voix s'était éloignée de moi. D'un coté, je n'aimais pas ça. Sa présence me rassurait un peu, mais ce sentiment avait vite disparu quand je compris qu'il avait les mêmes intentions qu'eux. Cela ne pouvait pas être réel, non. D'un moment à l'autre, je me réveillerais dans mon lit, chez moi. Je ne pouvais pas vivre ce cauchemar. Je ne voulais pas. J'aurais voulu me pincer, mais mes membres étaient paralysés par l'angoisse.

- J'adore les vierges. Elles sont si innocentes…, c'est tellement excitant…, haleta James.

- Peut être qu'elle ne l'est pas, qui sait ! Contra Laurent.

- On peut vérifier. Peut être qu'Aro sera intéressé. Elle servira à quelque chose tout compte fait. Aro l'intégrera dans son nouveau trafic…

- Fait chier, Edward ! T'es là pour casser l'ambiance ou quoi ? Gronda l'homme que je craignais plus que tout au monde.

- J'essaye d'étudier toutes les possibilités, crétin ! Déjà qu'Aro ne va pas aimer le fait que l'on se soit trompé de personne !

- Laurent s'est trompé. Pas moi, répliqua James, mauvais.

- C'était une erreur, mec. Une putain d'erreur ! Elle lui ressemblait tellement. Tu l'aurais confondu, toi aussi…

- Erreur de débutant. Moi je suis un professionnel.

- Vous allez arrêter, oui ! Intervint Edward. Vous allez finir par la réveiller.

Il poussa un soupir, puis parla de nouveau.

- On peut toujours tenter la rançon. Je vais contacter Aro et voir par rapport à Maria. Il décidera aussi du sort de cette gamine. Alors pour l'instant, pas touche James !

Ce dernier soupira aussi, déçu. Je remerciai le ciel et Edward par la même occasion. Grâce à lui, James ne me touchera pas.

- Bon, tiens. Prend la lampe torche et va voir, dit James d'un ton dur.

Il y eut un moment de silence. J'avais l'impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine, tellement il battait fort. Maintenant, j'étais terrifiée d'ouvrir les yeux, j'avais peur de voir leurs visages, peur de savoir ce qui m'attendait. Soudain, j'entendis des pas venir vers moi. J'essayai de respirer profondément, comme si je dormais. Ce fut l'exercice le plus difficile de ma vie. Mon corps se crispa quand je sentis des doigts frôler mes chevilles. Le contact était doux, léger, mais il n'en était pas moins terrifiant. Quand on remonta ma robe sur mon ventre, ma respiration devint erratique et mon cœur s'emballa. Je paniquai, figée. J'entendis des respirations bruyantes et un grognement loin de moi. Mon Dieu ! Faite que ça s'arrête ! Tout à coup, je sentis que l'on m'écartait les cuisses. Ce fut le geste de trop. Je n'en pouvais plus. Avec je ne sais quel courage, je me redressai subitement et envoyai de toute mes forces un coup de pied dans la mâchoire de l'homme qui se tenait près de moi.

- NE M'APPROCHEZ PAS !

Je m'éloignai contre le mur, l'adrénaline courant toujours dans mes veines. Et pour la première fois, j'observai mon environnement et mes trois kidnappeurs. Une faible lumière au plafond éclairait la pièce aux murs sombres et froids. Cela ressemblait à une cave, aucun immobilier. Rien, à part un sceau renversé. C'était certainement ça qui m'avait fait tomber. Je repérai une couverture plié à mes pieds, sans doute la chose qui me soutenait la tête. Je relevai les yeux vers l'homme accroupi devant moi. Une plainte lui échappa alors qu'il se redressait. Il était grand, avec un corps légèrement musclé. Il avait peut être la vingtaine à tout casser. Une tignasse cuivrée et désordonnée. Il avait une peau blanche et nette. Son visage était parfait, sans défaut, avec des traits fins. Mais le plus impressionnant furent ses yeux, d'un vert émeraude électrisant. Je devais l'avouer, c'était l'homme le plus magnifique qu'il m'était permis de rencontrer. Un très beau spécimen…

La réalité me rattrapa. Il était mon kidnappeur, du moins il en faisait partie. J'étais terrorisée. L'homme frotta sa main sur sa mâchoire carrée et me regarda de ses yeux incroyables. Il avait l'air furieux. Un blond s'approcha de lui.

- Putain mec, elle t'a pas raté !

Je frissonnais. Je le reconnus, c'était James…Je pouvais enfin mettre un visage à ce monstre.

- La ferme !

Oh mon Dieu, cette voix…Cette voix de velours… J'avais frappé l'Adonis qui se tenait devant moi…Edward…Quelle merde ! C'était le seul qui avait l'intention de me relâcher. Qui me dit qu'il ne va pas lâcher James sur moi pour se venger, maintenant ? Un autre type s'approcha, et j'en déduisis rapidement qu'il s'agissait de Laurent.

- Quel est ton nom, poupée ? Me demanda James, les yeux un peu trop sur mon décolleté.

Je tressaillis au ton de sa voix. Il me faisait penser à un prédateur qui allait se jeter sur sa proie.

- Je…je… Laissez-moi partir, je vous en prie, suppliais-je les larmes aux yeux.

Je me recroquevillai contre le mur. J'avais mal au cœur, et les regards de James me donnait envie de vomir. Mon corps ne cessait de trembler comme une feuille.

- On t'a posé une question, intervint finalement Edward toujours en colère.

Je secouai la tête. Je ne voulais pas qu'il connaisse mon identité. C'est tout ce qu'il me restait. Ça et ma virginité. Alors, ils peuvent aller se faire foutre !

- Allez-vous faire foutre ! Laissez-moi partir ! A L'AIDE ! Hurlais-je désormais en pleurs, en espérant que quelqu'un de l'extérieur m'entende.

James ricanait tandis que la rage déformait les traits d'Edward. Je ne pus m'empêcher de le trouver plus beau à cet instant. Soudain, il s'avança vers moi, déterminé. Il m'empoigna les cheveux en tirant dessus. Je criai de douleur et mes mains s'accrochèrent à son bras pour lui faire lâcher prise. Je fermai les yeux, attendant la suite.

- Ecoute-moi bien ma jolie, je n'ai pas le temps et je ne suis surtout pas d'humeur pour jouer à ton petit jeu, dit Edward d'une voix ferme à mon oreille.

Je ne répondis pas, l'angoisse bloquant ma gorge. Sa soudaine proximité me fit frémir. J'avais peur, terriblement peur. Je fus même étonnée de ne m'être pas encore évanouie sous le poids de toutes ces émotions. Edward me tira de nouveau les cheveux, mais cette fois-ci, je me sentis entraîner. J'ouvris les yeux en grimaçant de douleur. Edward me sortit de la cave et m'amena directement vers la droite. Une lumière m'aveugla brièvement. Quand mes yeux furent habitués, je constatai que j'étais dans une salle de bain. Il y avait une douche et un lavabo. Tout était carrelé blanc.

Edward me poussa brutalement dans la douche et je tombai sur les fesses. J'étouffai un gémissement douloureux. James et Laurent entrèrent dans la pièce. Edward s'empara du jet d'eau et me visa.

- Répond à ma putain de question, maintenant. Comment t'appelles-tu ? Me menaça t il.

- Silence.

- C'est qu'elle est têtue, la gamine…, murmura James à Laurent.

Sans que je me rende compte, un liquide glacé jaillit sur moi. J'hoquetai de surprise alors que ma robe, mouillée maintenant, me collait à la peau. Mes cheveux se plaquèrent contre mes joues et je respirai par la bouche. Edward arrêta l'eau et s'adressa de nouveau à moi.

- J'attends.

Silence. En fait, j'étais plus occupée à calmer mes tremblements. J'étais trempée et mes dents s'entrechoquaient, tellement j'avais froid. Edward lâcha un petit rire.

- Tu crois pouvoir gagner en restant silencieuse, mmmh ? Tu penses que je vais lâcher l'affaire ? C'est très mal me connaître, petite inconnue.

Je sursautais en sentant de nouveau l'eau gelé sur mon corps. Il resta plus longtemps et stoppa le jet.

- Alors ?

Je toussai. Je ramenai mes jambes sur moi en frictionnant mes bras, essayant de retrouver ma chaleur corporelle. Je voulais qu'il arrête de m'asperger d'eau glacé. J'étais un être humain, bordel ! Alors je cédais.

- B…Bel…Bella, fis je de mes lèvres tremblantes.

Je pouvais jurer qu'elles étaient bleues à cet instant. J'étais totalement frigorifiée.

- Bien, c'est un bon début. Que font tes parents, Bella ? Demanda Edward d'une voix étonnamment douce.

Il lança le jet dans la douche. Repenser à ma famille me fit l'effet d'un coup de poignard au cœur. Je baissai la tête, des larmes roulant le long de mes joues et je ne pus plus les arrêter. Je préférai lui répondre, si cela m'évitait la douche glacée.

- Ma mère est...est...ensei…gnante dans une éco...école primaire. Bégayais-je morte de froid.

- Et ton père ?

- Fl…flic.

- Putain Edward, on est dans la grosse, grosse merde ! Paniqua Laurent derrière lui.

Edward se retourna vers lui, furibond. Il lui dit quelque chose mais je ne compris pas. De toute façon, je m'en fichais. Laurent quitta la pièce ensuite, et il ne resta que James, Edward et moi dans la salle de bain. Edward me refit face et m'interrogea encore.

- As-tu des frères ou sœurs ?

- Oui…Un frère.

J'avais arrêté de trembler mais je pleurais toujours.

- Comment s'appelle-t-il ?

- Emmett.

- Ton nom de famille, c'est quoi ?

- Swan…, sanglotais je.

J'étais fatiguée, je rêvais de retrouver mon lit. Edward soupira et s'approcha de moi. Je me recroquevillai sur moi-même. Qu'allait-il faire ? Je relevai la tête. Il me tendait seulement la main. Je la fixai sans rien faire.

- Je ne mords pas.

Il me fit un petit sourire qui m'éblouit instantanément. Comment quelqu'un d'aussi cruel que lui pouvait ressembler à un ange ? C'était…c'était presque illégal. Un crime. J'aurais voulu me gifler pour l'avoir trouvé charmant. Eh, de quoi je parle moi ? Je deviens cinglée. Oui, c'est ça. Je vais mourir cinglée. Edward me prit la main en voyant que je ne réagissais pas, et je sursautai. Son contact m'avait comme brûlé malgré le froid de ma peau. Sa main était douce et chaude. Il me releva sans difficulté et je sentis mes jambes trembler. Des gouttes roulaient le long de mes jambes, mes cuisses et le haut de ma poitrine. Cela n'échappa pas à James qui me regardait d'une façon qui me rendait nerveuse. Même Edward avait le regard sombre quand il observa mon corps. Ma robe ne laissait rien imaginé de mes formes. Le tissu mouillé me moulait les seins et me collait les fesses. J'avais la sensation d'être nue devant eux. Inutile de dire que j'étais embarrassée, le rouge me montant aux joues. Tiens ! Moi qui voulais un peu de chaleur…

- Viens, dit Edward d'une voix rauque.

Il me tira la main alors que James se positionnait derrière moi. J'étais certaine que ce pervers y trouvait une occasion pour mater mes fesses. Cela me dégoutait littéralement. Edward m'entraîna dans un petit couloir sombre. Il y avait une porte en face de nous, une à gauche et une autre à droite. J'avais l'impression d'étouffer. Edward me tira de nouveau vers la gauche, puis ouvrit la porte. Je découvris alors avec horreur que c'était la cave où je m'étais réveillée un peu plus tôt. Non ! Je ne voulais pas être enfermée comme un chien. Ma poitrine me fit souffrir à force d'être torturé par mon petit cœur et chaque respiration me brûlait les poumons.

- Non…Pitié…, sanglotais-je.

Je me mis à tirer sa main du coté opposé, essayant de m'échapper de son emprise. Mes orteils s'accrochèrent à la moquette refusant de bouger. James se colla à mon dos et je frissonnai en sentant une chose dure se presser contre mes fesses. Edward m'empoigna violement le bras et me jeta sur son épaule. Ma robe mouilla son T-shirt et c'était tant mieux. Je criai en frappant mes poings contre son dos. Il plaqua mes jambes d'un bras les immobilisant. Je pouvais sentir la chaleur de son corps sur mon ventre, son odeur masculine et virile me faisant tourner la tête. Je haïssais sa chaleur, je haïssais son parfum merveilleux. Soudain, il me lança dans le vide et au moment où je m'attendais à rencontrer le sol dur, je fus surprise de sentir mon corps rebondir sur quelque chose. C'était un matelas. Sale, cependant. Qu'est ce qu'il foutait ici ? J'aurais pu mettre ma main au feu pour dire qu'il n'y était pas tout à l'heure. Je recommençai à pleurer, j'allai passer la nuit ici, dans cette cave sombre et froide. J'espérai qu'ils laissent au moins la lumière. Tout à coup, une autre idée me frappa. Il y avait un matelas, il y avait deux hommes et j'étais seule. Ils n'allaient tout de même pas me violer ? Je me repassai en mémoire les regards de mes kidnappeurs dans la salle de bain et je frissonnai. Non ! Edward ne pouvait pas avoir changé d'avis !

Je ramenai mes genoux contre ma poitrine, comme pour me protéger. J'avais toujours froid, j'étais toujours trempée…Mes pieds étaient congelés… Qu'est ce que je ne donnerais pas pour une bonne paire de chaussettes… Pathétique, non ? Je n'avais pas remarqué que James avait disparu. Edward était devant moi et me fixait. Putain, j'allais avoir des chiens de garde aussi ? Et pourquoi pas des caméras de surveillance et des menottes, tant qu'on y est ? Qu'est ce qu'il croyait que j'allais faire ? Tenter une prise de karaté ? Bon sang…

James revenait avec une serviette et une énorme couverture.

- C'est nécessaire, Eddy ? Soupira t il.

- Oui. Maintenant, va rejoindre Laurent s'il te plaît, répondit Edward d'un ton neutre.

- Je pense que tu la gâtes trop. Elle va se faire des idées, Ed, murmura James.

- Ça ne te regarde pas, James. Je m'en occupe et je vous rejoins dans une minute.

Sans un mot, James sortit de la pièce, me laissant de nouveau seul avec Edward. Ce dernier s'approcha et me tendit la serviette. Je le regardai sans aucune réaction, comme dans la salle de bain quand il m'avait tendu la main. Il soupira et s'agenouilla devant moi. Avec un bout de la serviette, il commença à m'essuyer le visage. Ses gestes étaient tendres et j'observai attentivement ses traits malgré la faible lumière. J'avais l'impression d'être en sécurité avec lui, qu'il ne voulait pas me faire de mal. Comme si en face de moi, se tenait un homme qui n'était pas mon kidnappeur. Pourtant, le fait qu'il m'ait touché et aspergé d'eau froide me resta un peu en travers de la gorge. Une partie de moi criait de le repousser, mais elle était minuscule. Pour l'instant, il était plus rassurant que les deux autres.

- Ça ne sert à rien de pleurer, tu sais…, fit soudainement Edward quand il passa le tissu sur ma joue.

Ses yeux verts me scrutèrent. Il avait dit ça doucement, comme s'il craignait de m'effrayer. Je ne savais pas comment me comporter avec lui. Il avait l'air gentil, mais ses changements d'humeur me faisaient peur. Il n'y a même pas une demi-heure, il voulait regarder entre mes jambes, puis m'avait pris par les cheveux pour me faire parler à coup de jet glacé. Et maintenant, il s'occupait de moi comme si rien ne s'était passé.

- S'il te plaît…Laisse moi m'en aller…Pitié…, tentais je.

Après tout, il avait commencé à me tutoyer. Pourquoi ne ferais je pas de même ?

- Je ne peux pas. Simple mesure de sécurité.

Il avait l'air désolé. Désolé ? DESOLE ?

- Je t'en prie…Je ne dirais rien à personne, je te le jure…Je dirais que je me suis perdue en rentrant chez moi. Ou que j'ai eu des problèmes avec ma voiture et que j'étais contrainte de passer la nuit au milieu de nulle part. S'il te plaît…Je ne vous dénoncerais pas, je veux seulement rentrer chez moi, suppliais-je de ma voix enrouée par mes pleurs.

- Ce n'est pas à moi de décider, je suis désolé.

Là, il était vraiment désolé. Voilà. Fini. Je ne pourrais plus m'échapper. Cette vérité me frappa encore plus violemment et je grelotais. De peur, de froid, je n'en savais trop rien…Négocier avec lui ne servait à rien. Il continua d'éponger chaque parcelle de mon visage, puis descendit vers mon cou. Il s'arrêta une seconde.

- Tu devrais te sécher toute seule à présent.

Et sans que je m'y attende, il déboutonna sa chemise. Il portait maintenant un débardeur noir qui contrastait avec sa peau blafarde. Je voyais les muscles de ses bras puissants s'activer à se débarrasser de sa chemise. Il l'a posa à côté de moi et se leva.

- Dormir avec une robe mouillée n'est pas une bonne idée, se justifia-t-il.

Enfin, il tourna les talons et ferma la porte. J'entendis le verrouillage de la serrure. Ce son signifiait la fin de ma vie. En pleurant, je commençais à enlever les dernières traces d'humidité de mon corps. Une fois sec, j'enfilai à contre cœur la chemise de l'un de mes kidnappeurs, et je plaçai la couverture sur le matelas, avant de me jeter dessus. Je ne savais pas l'heure qu'il était. Si c'était le matin ou la nuit. Doucement, je commençai vraiment à prendre conscience que je n'allais plus sortir d'ici. On était début Juillet, et je m'étais fait enlevée. Je sanglotai en mémorisant chaque trait de ma mère, mon frère, mon père…ma famille. Je n'entendrais plus les rires hystériques de Renée, ni ne subirais les expériences louches d'Emmett, et encore moins les soupirs exaspérés de Charlie…J'ignorais si c'était une heure décente pour m'endormir, en tout cas je pleurais ma liberté perdue. Une fragrance apaisante calma mes larmes. Quand je me rendis compte que c'était l'odeur de la chemise d'Edward, je l'a maudis. Cependant, je ne la quittai pas. Avant que le sommeil ne m'emporte, je me demandai ce qu'il allait se passer par la suite.


Alors ? ^^

A Bientôt pour la suite !

Pisha.