Bonjour ! Après plusieurs mois d'absence, voici ma seconde histoire en quinze jours . J'espère qu'elle vous plaira. Enjoy !
Le tourment de Dis
Il faut qu'une étoile s'éteigne pour qu'une autre s'allume. Ainsi pensait Tauriel alors qu'elle couchait sa fille Umbriel.
Installée à Erebor depuis la fin de la guerre, l'elfe avait pu concrétiser son histoire d'amour avec le prince Kili. Si d'abord leur union avait été loin de faire l'unanimité, le couple s'était montré ferme dans leur volonté de rester ensemble. Heureusement certains les avaient soutenus et la rousse était maintenant un membre à part entière de la communauté naine. Thorin l'avait même nommée capitaine de la garde royale, poste qu'elle avait momentanément laissé de côté lorsqu'elle était tombée enceinte.
Elle avait été si heureuse, lorsqu'elle avait réalisé ce qui allait enfin leur arriver. Sans grande surprise, celui qui était devenu son mari s'était montré un excellent père, qui, malgré ses obligations princières, était très présent dans la vie de sa fille. Tauriel avait toujours su que ce serait le cas, car Kili, qui n'avait pas connu son père, avait cruellement manqué d'une présence masculine, bien que son oncle soit toujours là pour lui et son frère.
Ce bonheur tout neuf avait cependant été entaché par le décès brutal de Dis. Du jour au lendemain, la naine était morte, emportée par une maladie qui avait fait son œuvre mortelle en quelques semaines seulement. Cela avait été si brutal, si rapide, que tous avaient encore du mal à réaliser ce qui s'était passé. Thorin l'avait accusé le coup sans broncher, sans doute habitué à faire le deuil de ceux qu'ils aimaient, mais Fili et Kili avaient été bien plus atteints.
Bien que la défunte ne s'accorde pas toujours avec ses belles-filles, car Fili était lui aussi marié, à Sigrid la fille de Bard, le roi avait tenu à ce que l'elfe et l'humaine héritent des bijoux de leur belle-mère. Cet héritage permit à Tauriel de faire une découverte pour le moins étonnante. Cachées dans un double fond, des lettres toutes plus passionnées les une que les autres. Ce qui étonna encore davantage la capitaine de la garde fut de retrouver dans ces missives des mots tendres écrits en sindarin. Meleth nîn revenait un nombre incalculable de fois… Meleth nîn, ces mêmes mots qu'elle murmurait à son mari lorsqu'ils faisaient l'amour, lorsqu'ils s'endormaient dans les bras l'un de l'autre, ou simplement lorsqu'ils étaient dans l'intimité de leurs appartements.
Tauriel n'avait parlé de ces lettres à personne, mais elle les avaient tellement lues qu'elle aurait pu les réciter par cœur :
Meleth nîn,
Tu me manques tant. Je me doute que tu n'as pas pu venir à notre rendez-vous de la semaine dernière à cause de l'annonce de ta grossesse. J'espère que tu ne vas pas entrer en confinement trop rapidement, car je n'ai pas envie d'être privé de toi et notre petit trop longtemps.
J'espère que tu n'es pas trop fatiguée mais si c'est le cas, je t'en prie, laisse des servantes t'aider, même pour t'occuper de ton ainé. Le seigneur Thrandruil se montre toujours aussi intraitable avec ton frère… Je ne vois guère d'issue heureuse à leur conflit.
Donne-moi de tes nouvelles Meleth nîn.
Je t'aime.
À.
Ces lettres, dont la découverte pourrait faire voler en éclats la vie de celui qu'elle aimait, Tauriel les avaient toutes détruites. Peu importait tout ce qui les avaient séparées, Kili était ce qui les rapprochait et pour lui, l'elfe partagerait le tourment de Dis.
