Note: Je n'étais pas censée faire un recueil sur les Kujas au départ... Mais je suis obligée de défendre ces pauvres femmes qui sont bien souvent mises de côté! J'espère que vous apprécierez suivre leurs petites aventures.

Toutes les parties de ce recueil seront écrites dans le cadre du Forum de tous les Périls afin de promouvoir les personnages oubliés. Les thèmes sont issus de tables de prompts de la communauté livejournal pompom power, avec l'aimable autorisation de benebu. Si vous souhaitez en savoir plus n'hésitez pas à me contacter par MP.

Personnage: Aphelandra

Thème: Mon plan Machiavélique

Rating: T


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Pas si innocente que ça

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Aphelandra n'était pas seulement la plus grande Kuja d'Amazon Lily, en dehors des deux sœurs de l'Impératrice.

Elle n'était pas seulement la seule à ne pas utiliser de serpent comme arme.

Elle n'était pas seulement la seule à utiliser une immense épée, qui ne la quittait d'ailleurs jamais.

Elle était surtout la plus innocente des Kujas.

Et ce au sens le plus strict du terme.

Loin du monde cruel des hommes, des guerres, de la famine, de la discrimination ou encore de l'esclavagisme, elle avait grandi dans une sorte de petit cocon de compassion. Un cocon érigé par ses sœurs qui, lui avait appris l'art du combat, mais avaient surtout donné à Aphelandra cette candeur si singulière qu'on ne retrouvait que dans ses yeux et sa voix.

Elle était comme une petite bulle de gentillesse, enrobée dans une autre bulle de compréhension, puis contenue dans un timbre de voix aussi doux qu'une brise d'été. Dès qu'elle ouvrait la bouche, ses sœurs avaient l'impression qu'un vent tranquille venait caresser leurs peaux, apaiser leurs peurs ainsi que leurs colères. Aphelandra n'était certes pas au niveau de leur grande Impératrice bien-aimée, cependant elle avait tout de cette petite-sœur adorable que l'on souhaitait protéger de tous les dangers qui pourraient la blesser.

Margaret et Sweet Pea étaient les premières à être prises par ce sentiment de protection envers la géante. Jusqu'à présent, elles s'étaient toujours évertuées à donner raison à sa candeur adorable, et à sa façon toujours aussi délicate de s'exprimer. La brune était une sorte de petit ruisseau calme. Un endroit chaleureux contre lequel il était facile de se laisser aller à la sieste ou aux simples, mais essentielles pensées de bonté. Elles aimaient que leur sœur soit aussi bienveillante, et que jamais un de ses mots ne soit au dessus de l'autre. Elles appréciant sa tendresse et tout ce qui faisaient d'elle ce qu'elle était : une perle de pureté.

Aphelandra aussi s'aimait comme ça. Au sein de son petit cocon protecteur, elle n'avait jamais remis en question sa naïveté ainsi que sa sensibilité admise par toutes. Elle avait toujours regardé les évènements d'un œil positif, et ne se serait en aucun cas permise de voir du mal… ou même d'imaginer faire réellement du mal.

Ainsi exposé, la Kuja paraissait être la plus mignonne des femmes.

Mais exposer ainsi les choses… serait occulter l'emprise qu'avait eu le monde sur elle, après qu'elle eu rejoint sa noble Princesse des Serpents sur les mers.

Oh bien sûr, même ce monde pourri de l'intérieur qui se fendait de quelques fausses illusions n'aurait pas pu transformer une personne aussi innocente qu'Aphelandra en monstre. Sa tendresse était bien trop forte pour cela.

Cependant, à défaut d'être devenu un monstre assoiffé de chairs et de sang, la géante était devenue plus « consciente » de la réalité du monde et surtout des hommes. Au contact de ce monde étranger qui l'avait jusque là toujours fasciné, Aphelandra avait fait pour la première fois l'expérience de la fourberie.

Cela avait été à son propre insu d'abord.

Cette fois où des hommes avaient voulus les piller en dépit des deux gigantesques Yudas tractant le navire de leur Impératrice. Cette fois-ci, la plupart des hommes avaient étés sous le charme de la beauté de Boa Hancock… tandis que d'autres s'étaient retrouvés désarmés devant la douceur, et l'innocence d'Aphelandra. Ils avaient été paralysés, tout simplement incapables de s'en prendre à elle. Avec sa voix au timbre si singulièrement mignon, et ses postures ainsi que ses manières enfantines, elle avait capturé leur attention et les avait rendu complètement amorphes. La second qui suivit ils n'avaient plus étés que des coquilles d'hommes se fendant de petits bruits et de rougeurs devant sa candeur.

Alors Aphelandra s'était rendue compte que les hommes étaient sensibles à deux types de femmes : celles à la beauté fatale, qui définissait si bien leur Impératrice, et la naïveté d'une femme-enfant… Ce qui la définissait parfaitement.

Alors Aphelandra avait saisi à quel point cette douceur que lui avait inculpée ses sœurs allait jouer en son avantage dans les batailles futures. Tout comme son Impératrice bien-aimée, elle n'avait pas à changer… Non, les hommes tomberaient d'eux-mêmes à ses pieds, et ainsi, sans avoir à devenir un monstre assoiffé de sang, elle allait pouvoir protéger toutes ses sœurs, ses compagnes bien-aimées.

Et tandis qu'un nouvel équipage de pirates avait cru pouvoir s'attaquer aux Kujas sans en payer les conséquences, Aphelandra s'était munie de son plus adorable sourire, et de sa voix la plus claire avec laquelle quelques mots doux s'étaient échappés d'entre ses lèvres rosés :

- Ce n'est pas très gentil d'attaquer mes sœurs alors qu'elles ne vous ont rien fait…

- M-mais…

- Il n'y a pas de mais. –répliqua t-elle sur un ton faussement réprobateur. Vous n'avez pas plutôt envie de vous comporter gentiment ? Je suis sûr que des hommes aussi mignons que vous pourrez le comprendre.

Et pendant qu'ils rougissaient de gêne, et que leurs armes se retrouvaient de nouveau rengainées dans leurs fourreaux, Aphelandra s'était doucement penchée pour passer sa grande main droite sur leurs têtes. Son sourire toujours aussi tendre, eu raison de la volonté de ces pauvres bougres, et ils ne purent qu'être cueillis par les sœurs de la géantes dans la foulée, vaincus par l'innocence de celle qu'ils étaient censés tuer.

Comme quoi il ne fallait pas spécialement être un stratège hors pair, ou un monstre fait de peurs et de chairs pour dominer les mers.

Parfois il suffisait simplement de faire preuve de gentillesse.

Parfois il suffisait simplement d'avoir une sournoise adresse.

Parfois il suffisait simplement d'un plan machiavélique.

Et ça, Aphelandra l'avait très bien compris.


Alors, n'est-elle pas une merveilleuse femme ma douce et machiavélique Aphelandra?

Moi je pense que si!