Bonsoir à tous !

Et voilà donc le prologue de ma fic AU. J'espère que vous serez nombreux à me dire ce que vous en pensez, et si cela vaut la peine que je continue d'écrire cette histoire ou bien si je peux passer à une autre fic...

Encore merci, et bonne lecture :-)

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Prologue :

Assise dans l'obscurité, elle écoutait les rires qui lui parvenaient, ne faisant qu'augmenter sa colère et son désir de vengeance. Comment pouvaient-ils rire et s'amuser après ce qu'il avait osé lui faire ? Elle avait sacrifié les plus belles années de sa vie pour lui, et il allait la chasser comme un insecte indésirable. D'accord elle avait eu une liaison, mais elle s'occupait chaque jour de sa stupide maison, et surtout, elle avait accepté de le laisser l'engrosser pour lui donner un enfant alors qu'elle n'en avait jamais voulu. C'était grâce à son sacrifice qu'il avait à présent cette sale morveuse qui le menait par le bout du nez. Mais cela ne suffisait pas à monsieur.

Il ne la touchait plus depuis des mois, voire des années, et il s'étonnait qu'elle ait eu besoin de trouver dans les bras d'un autre ce qu'il ne lui accordait plus. Elle était une femme dans la force de l'âge, avec des besoins, et puisqu'il ne s'acquittait plus de son devoir conjugal, elle s'était tournée vers un autre. Ce n'était pas une raison pour demander le divorce et l'obliger à partir, la chassant comme une malpropre de cette maison qu'il n'aurait pas sans elle.

« Si tu t'imagines que je vais me laisser faire sans réagir, tu te trompes lourdement Henry Mills ! » pesta-t-elle sourdement.

Il allait se mordre les doigts d'avoir voulu la chasser de sa vie. Le rire cristallin de leur fille lui parvint, la faisant rager plus encore. C'était de sa faute à elle. Sa naissance avait tout changé. Henry était totalement gaga de cette gamine et lui passait tous ses caprices, ne se rendant pas compte de ce qui lui sautait aux yeux. Cette enfant était mauvaise, et elle allait faire en sorte qu'elle ait ce qu'elle méritait. S'il s'imaginait qu'elle allait la lui laisser pour qu'elle ait ce qui lui revenait de droit, il se trompait lourdement. Et en cela, elle tenait sa revanche. Il ne se remettrait jamais de sa perte, et elle se délecterait de savoir qu'il passerait le reste de sa vie à la chercher sans aucune chance de la retrouver. Même si elle devait l'enterrer vivante pour s'en assurer.

« Si seulement j'avais un endroit où l'enfermer pour qu'elle ne puisse plus ensorceler d'autres hommes ! » marmonna Cora en se levant pour arpenter le sol de sa chambre.

Alors qu'elle passait devant son petit secrétaire, Cora remarqua son courrier qu'elle n'avait pas ouvert de la semaine, ne voulant pas tomber sur les papiers du divorce, Henry l'ayant informée qu'ils devraient arriver d'un jour à l'autre et qu'il voulait qu'elle les signe le plus rapidement possible.

« Si ces papiers sont là, je les brûle… » siffla-t-elle avec fureur.

Rapidement, Cora étudia l'entête des lettres, et soupira de soulagement en ne voyant pas le nom du cabinet d'avocat qu'Henry avait engagé. Par contre, elle avisa le nom d'une étude notariale, ce qui lui fit froncer les sourcils. Après une légère hésitation, elle décida d'ouvrir ce courrier, songeant que s'il s'agissait d'une mauvaise nouvelle, elle pourrait toujours prétendre n'avoir jamais eu connaissance de cette missive.

« Chère Mme Mills, nous avons le regret de vous annoncer la mort de votre grand-tante Eliza Jane Carter… » lut-elle avec indifférence « Etant sa seule parente vivante, vous héritez de l'ensemble de ses biens… » continua-t-elle en écarquillant les yeux d'un air intéressé.

Poursuivant rapidement sa lecture, Cora se figea en découvrant qu'en plus d'une somme rondelette, elle héritait d'un appartement à Las Vegas, ainsi que d'une maison située dans le désert du Nevada. Un large sourire étira ses lèvres alors qu'elle relisait cette lettre pour être sûre que ce n'était pas un mirage. Dieu venait de répondre à ses prières, et elle avait enfin les moyens de mettre son plan à exécution.

« Il est temps de payer pour ta trahison Henry… » gronda-t-elle en plissant les yeux d'un air mauvais.

Impatiente, elle s'empara de son téléphone et prit rendez-vous avec le notaire chargé de la succession, avant de se réserver une place sur le premier vol en partance pour Las Vegas. Elle savait qu'Henry ne lui poserait aucune question, et de toute façon, elle n'en aurait que pour un jour ou deux avant de revenir. Non pas que cela l'enchantait, mais elle le devait pour accomplir sa vengeance. Plus heureuse qu'elle ne l'avait été depuis de longs mois, elle alla se doucher avant de se coucher, s'endormant d'un sommeil paisible. Le lendemain, elle s'éveilla avant le reste de la maisonnée, et sans bruit, prépara sa valise, emportant le maximum de vêtements, ainsi que ses bijoux et tout l'argent qu'elle avait réussi à dissimuler à Henry. Fin prête, elle descendit dans le vestibule, et sans un regard en arrière, elle grimpa dans sa voiture et quitta le manoir Mills.

« Profitez bien de vos derniers jours de bonheur, parce que bientôt, vos vies seront détruites alors que la mienne renaîtra de ses cendres ! » clama-t-elle avec un sourire carnassier.

Le soleil n'était pas encore levé, et seul les chevaux arpentaient les vastes espaces de la propriété de son époux. Elle détestait cet endroit et serait ravie de le quitter, mais pas comme une paria, il n'en était pas question. Elle allait partir, mais selon ses propres règles, et Henry allait se mordre les doigts d'avoir cru pouvoir se jouer d'elle de la sorte. Une fois dans l'avion, elle réfléchit à ce qu'elle allait faire après avoir rencontré le notaire, priant pour qu'elle touche son héritage sans complication. Dès que l'avion se posa, elle quitta le terminal, récupéra sa valise et héla un taxi, lui donnant l'adresse de l'étude notariale. Moins d'un quart d'heure plus tard, le taxi se gara devant un ancien bâtiment, et avec satisfaction, elle constata qu'elle était pile à l'heure pour son rendez-vous.

« Mme Mills ? » l'interpela un homme d'une quarantaine d'années, particulièrement séduisant « Je suis Greg Mendell, le notaire chargé de la succession de votre tante » lui sourit-il en la détaillant d'un air appréciateur.

« Ravie de faire votre connaissance » sourit Cora en lui adressant une œillade sensuelle.

Il la guida jusqu'à son bureau, et comme elle l'avait espéré, la signature des papiers ne fut qu'une formalité, et il lui remit les actes de propriété de l'appartement et de la maison, et lui affirma que l'argent serait transféré sur le compte de son choix.

« Je suppose que vous devez être pressée de rentrer chez vous… » lança-t-il avec une moue contrariée qui lui arracha un sourire satisfait.

« Mon vol de retour n'est pas prévu avant demain… » lui révéla-t-elle en croisant les jambes, faisant remonter sa robe sur ses cuisses.

« Serait-ce déplacé de ma part de vous inviter à dîner ? » s'enquit-il en lui adressant un regard brûlant qui ne laissait aucun doute quant à ses intentions.

« Je n'ai pas faim, et je dois trouver un hôtel où passer la nuit… » rétorqua-t-elle avec une moue faussement désolée.

« Je serais ravi de vous offrir l'hospitalité » affirma-t-il en se levant, s'approchant d'elle en la dévorant du regard.

« Et je serais ravie d'accepter » affirma Cora en se levant souplement.

D'un geste de la main, il l'invita à le suivre, et elle sut qu'elle allait passer une nuit blanche, du moins s'il était à la hauteur de ce que son regard affamé lui promettait. Galamment, il s'empara de sa valise et la guida jusqu'à son appartement dont il l'invita à franchir le seuil avant de refermer la porte, et sans qu'elle ait le temps de dire quoi que ce soit, il la plaqua contre le mur, partant à l'assaut de son corps, et elle mit autant de fougue à lui répondre. Bien des heures plus tard, le corps délicieusement courbaturé, elle le regarda dormir avant de se lever pour se rhabiller.

« Tu pars déjà ? » retentit la voix de Greg, lui faisant tourner la tête vers son amant d'une nuit.

« Oui » répondit-elle simplement en finissant de se préparer.

« Je n'ai pas l'habitude de coucher avec une femme mariée, encore moins sans la connaître… » déclara-t-il en posant un regard spéculatif sur elle.

« Mon mari et moi sommes en instance de divorce, sinon il ne se serait rien passé entre nous » mentit-elle en haussant les épaules.

« Pourrons-nous nous revoir ? » voulut-il savoir avec espoir.

« Je ne sais pas, peut-être… » éluda-t-elle, même si elle savait qu'il y avait peu de chance pour que cela se produise.

« Tu sais où me joindre » soupira-t-il sans insister, suffisamment intelligent pour comprendre qu'il valait mieux ne pas pousser sa chance trop avant.

« Au revoir, et merci pour tout » sourit-elle en laissant son regard courir sur son corps d'Apollon.

« Tout le plaisir fut pour moi » affirma-t-il avec un sourire éloquent.

La nuit avait été agréable, et il s'était révélé un amant passionné et inventif, mais avec ce qu'elle s'apprêtait à faire, elle ne pouvait pas courir le risque de le revoir. Dommage, mais elle trouverait un autre homme tout aussi capable que lui de la faire grimper aux rideaux, même s'il était loin d'arriver à la cheville de Gold qu'elle aurait aimé rencontrer avant Henry. Et une chose était sûre, elle ne renoncerait pas à lui et trouverait le moyen de lui faire savoir où elle était afin qu'il puisse la rejoindre discrètement sans éveiller les soupçons. Elle savait qu'il ne la trahirait pas, détestant les enfants. Après tout, il s'était bien débarrassé de sa fille en l'envoyant chez sa mère pour avoir la paix, alors ce n'était pas le sort de Regina qui le préoccuperait.

Et elle savait sur lui des choses qui feraient dresser les cheveux sur la tête de plus d'une personne mais qu'elle avait trouvé terriblement attirante et qui l'avait faite tomber folle amoureuse de lui. Et elle savait que ses sentiments étaient réciproques. Oui, Gold la rejoindrait, et ils seraient libres de partir refaire leurs vies loin de Storybrooke, pourquoi pas à l'étranger, se vengeant par la même occasion de ceux qui avait gâché leur existence. Et Gold avait un vieux compte à régler avec Henry, ce qui l'avait amené à la courtiser en premier lieu, avant que les choses ne deviennent sérieuses entre eux et que les sentiments n'apparaissent. Elle savait donc qu'il se ferait un plaisir de lui décrire l'état dans lequel la disparition de sa précieuse petite fille l'avait plongé. Mais pour le moment, elle devait mettre son plan en marche, et pour cela, elle ne devait pas donner d'espoir inutile à cet homme.

« Au revoir » lança-t-elle avant de partir sans un regard en arrière.

Une fois dans la rue, elle héla un taxi et lui donna l'adresse de son nouvel appartement, et elle constata qu'il se trouvait à l'autre bout de la ville. Mais elle ne comptait pas le conserver. Elle allait le revendre et en acheter un autre sous une fausse identité. Mais en attendant, elle allait pouvoir y déposer ses affaires, ainsi que tout ce dont elle allait avoir besoin pour accomplir son plan. Se sentant légèrement nauséeuse, elle s'allongea sur le canapé et réfléchit à sa situation.

« Quand je pense que j'ai laissé Henry me mettre une fois de plus enceinte ! » gronda-t-elle, furieuse contre elle-même.

Cora avait profité de ce qu'il était ivre pour l'attirer dans son lit, espérant le faire changer d'avis, mais cela n'avait fait que le rendre fou furieux, et il avait accéléré la procédure de divorce. Quand elle s'était rendu compte qu'elle était enceinte, il était trop tard pour avorter, et cette fois, elle n'en avait rien dit à Henry, sachant qu'il serait profondément blessé lorsqu'il apprendrait l'existence de cet enfant qu'il ne connaîtrait jamais. Heureusement pour elle, sa grossesse ne se voyait pas encore, même si elle approchait des quatre mois, et cela lui faciliterait les choses pour exécuter son plan. Mais elle ne devait plus traîner. Voilà pourquoi elle voulait que sa fille vienne avec elle. C'était elle qui s'occuperait du bébé, et si elle s'y prenait bien, personne dans son nouvel environnement ne saurait rien de leurs existences.

« Il faut que je m'organise » marmonna-t-elle avant de se lever pour faire une liste de ce qu'il faudrait qu'elle achète en grande quantité.

Le confort de ces sales gosses l'indifférait, mais elle devait s'assurer qu'aucun d'eux ne meurt de faim ou de soif. Du moins dans l'immédiat, elle aviserait par la suite en fonction d'Henry et de ses réactions… Pour un bébé, il allait lui falloir de l'eau potable en grande quantité, du lait en poudre et aussi des couches, même si l'idée de laisser Regina improviser l'amusa grandement. Le reste était secondaire. Quant à Regina, elle allait se contenter de conserves et de pomme de terre. Un peu de linge, du savon et des lampes torches, et ça devrait être suffisant.

« Je vais aller voir cette maison de plus prêt… » décida-t-elle en vérifiant qu'elle avait bien les clés dans son sac.

Ressortant, elle décida de louer une voiture, ne voulant pas que l'on voit où elle se rendait. Suivant le plan fourni par Greg, Cora quitta la ville et roula dans le désert pendant environ deux heures avant d'apercevoir un bois et de s'y engager. Greg lui avait expliqué que la maison n'avait plus été habitée depuis une trentaine d'années et était donc inhabitable, mais que le terrain sur lequel elle était bâtie pourrait lui rapporter une belle somme d'argent.

« Regina en fera dans son pantalon… » ricana-t-elle cruellement en se garant devant la bâtisse tout droit sortie d'un film d'horreur.

Il y avait des planches aux fenêtres, et le toit était défoncé par endroit. Des sons lugubres se faisaient entendre, mais cela ne la fit pas reculer. Utilisant la clé, Cora poussa la porte d'entrée qui grinça sur ses gonds, et inspecta le rez-de-chaussée. Le premier étage était inutilisable et elle décida de ne pas se risquer dans les escaliers branlants. Faisant le tour des pièces, elle s'arrêta devant une porte fermée à clé dans la cuisine, et trouva la bonne clé sur le trousseau qu'elle détenait.

« Parfait… » clama-t-elle en descendant prudemment les marches après avoir allumé la lampe torche qu'elle avait pris la précaution d'emporter.

La cave était immense, et dénuée de la moindre fenêtre. Le faisceau de sa lampe balaya le mur du fond, et elle aperçut une porte entrouverte. S'en approchant, elle constata qu'elle donnait sur une petite pièce dans laquelle gisait un matelas crasseux et cabossé.

« Regina, princesse, tu vas aimer ta nouvelle chambre… » ricana méchamment Cora avant d'inspecter la porte, constatant qu'il y avait également une serrure.

Sortant le trousseau de clés, elle les testa une par une jusqu'à trouver la bonne, et son sourire s'élargit. Satisfaite, elle rebroussa chemin et sans perdre son temps à inspecter le reste de la vaste pièce, persuadée qu'elle n'y trouverait que de la poussière, elle remonta à l'étage et referma soigneusement la porte à clé avant de quitter cette maison.

« Je vais aller faire quelques courses, ce sera toujours ça de fait… » réfléchit-elle après quelques instants d'hésitation.

Remontant en voiture, elle ressortit du bois et revint en ville, s'arrêtant devant le premier centre commercial qu'elle croisa. Prenant un caddie, elle le remplit de bidons d'eau et de lait en poudre, veillant à choisir le moins cher. Elle ajouta quelques pains de savons, ainsi que des boîtes de conserve, et gagna la caisse, se faisant un plaisir de régler la facture avec l'argent d'Henry. Sans perdre de temps, elle rapporta tout cela dans la maison hantée, les descendit à la cave, les remisant dans un petit placard près de l'escalier, avant de repartir pour l'aéroport.

« Encore quelques voyages comme celui-là, et Regina pourra découvrir sa future maison » ricana Cora avec un plaisir non dissimulé.

Sa fille était le diable incarné, et si Henry était trop aveugle pour s'en rendre compte, ce n'était pas son cas, et elle allait veiller à ce que cette enfant satanique ne puisse plus nuire à quiconque, elle la première.

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Alors, verdict?

Je la continue ou pas?

Je tiens également à préciser que dans le cas ou vous me demanderiez la suite, celle-ci n'arrivera pas dans l'immédiat. Je posterais d'abord Remonter le temps avant de poster la suite de celle-ci (ce qui me laissera le temps de la finir...)...

Encore merci à ceux qui prendrons le temps de me donner leur avis :-)

Bonne soirée, bises :-)