"LIFE SUCKS !"
par Entschuldigung
Un cri strident me tira brutalement de mon sommeil. Mes yeux mirent du temps à s'adapter à l'obscurité des lieux, éclairés par des torches. Après un moment de réflexion, je me rappelai soudain où je me trouvais exactement…
Et encore une fois la dure réalité me rattrapa et un second cri me fit sursauter. Je soupirai une nouvelle fois et enfouit ma tête dans mon oreiller. Puis un couinement me sortit de mon demi-sommeil ! ARGH !! J'étais finalement bien réveillé et je ne donnais pas cher de leur peau, à ces abrutis qui osaient perturber mon sommeil. Je sortis de la pièce qui me servait de « chambre » et parcourus les tunnels du souterrain.
Ces souterrains, je n'en pouvais plus: des pierres par centaines soutenaient des voûtes, des tunnels à l'infini, de sorte que la première fois qu'on les parcourait, on ait l'impression de faire du surplace. Il flottait une odeur nauséabonde qui était devenue presque supportable avec le temps, à moins que je n'aie tout simplement perdu l'odorat. Supposition terrible. Plus jamais je ne savourerais le parfum des fleurs ou…d'une femme. ...Encore que cela n'eut plus tellement d'importance. Ah oui! J'ai oublié de préciser que je vivais limite dans un four, les températures selon certains emplacements étant terrifiantes et frôlant les quarante-cinq degrés Celsius.
Haha, mais je ne vous ai pas dit où je vivais… Je vous donne un indice… Je suis six pieds sous terre, presque au centre de la terre, on dit souvent que vivre sous terre équivaut à être mort. Vous n'êtes pas loin de la vérité. Plus jamais je ne verrai la lumière du jour, mais par choix ! Mon royaume est l'Enfer et je m'y plais !
- Oh ! C'est quoi ce boucan ? Lâche donc ce rat, imbécile ! Ma voix raisonna contre les parois du souterrain.
Sans contester, cet abruti m'obéit mais tenta de me défier. Mais quel imbécile…
- Quoi ! Maintenant tu joues le preux chevalier ?
Je lui aurais volontiers répondu, quand mon regard se posa sur le tableau d'affichage, qui indiquait les décès…Et bien oui ! Que voulez-vous, après la mort, peu de choses nous occupent. Non seulement notre procès prend un temps fou, mais quand le combat « Paradis VS Enfer » est enfin terminé, le tour du proprio vite fait, les farces sur « les mortelles » toutes tentées et tous les privilèges d'être un apprenti diablotin nous lassent, le tableau des décès devient alors notre passe-temps favori. On suit alors les jugements comme un match de Quidditch. Rien de mieux qu'apprendre des détails croustillants, de voir toute les choses les plus honteuses et inavouables qu'essayent de dissimuler les défunts. Le plus drôle, c'est quand vous connaissez la personne…
Bref, il y a plus important… Mon assassin a rendu l'âme !!! J'attends avec impatience son arrivée en Enfer; il m'a tout de même tué ! Je vais lui rendre la vie encore plus dure qu'en Enfer… Voyez-vous ont dit souvent « mourir pour mieux renaître », je repousse depuis douze éternités ma réincarnation pour simplement satisfaire mon besoin de vengeance.
Immédiatement, mon sourire s'évanouit et tous mes plans s'effondrèrent : le verdict avait été rendu. Comment ? Sans plus de détails ? En grosses lettres gothiques était inscrit :
« ACCES AU PARADIS »
Comment ?! Ah ! Laissez-moi rire ! Moi l'ange déchu, pauvre victime que je suis ! Moi, disais-je, je croupis en Enfer, alors que LUI ! L'ASSASSIN ! il a accès au paradis ! J'ai toujours été une personne…Heu…soit, je n'ai jamais été un enfant de choeur et je ne m'attarderai pas sur le sujet, mais, tout de même ! J'ai quand même pris mes distances des Mangemorts, Voldy et compagnie, je n'ai jamais touché à la magie noire…et…heu…Vous avez l'impression que je me justifie ? Sans doute…
Tout à coup, une pierre interrompit le fil de mes pensées, me ramenant une nouvelle fois a la réalité. Je me suis retourné, surpris, et j'ai cherché du regard d'où elle provenait.
Nous étions quatre : l'imbécile jouait toujours avec son rat, un autre petit, brun était avachi sur le canapé et la dernière était une grande rousse, elle s'appelait Layla. Elle s'approcha de moi, posa sa main sur mon avant bras et son autre main faisait des va-et-vient devant mon visage.
- Dray, tu vas bien ?
J'émis un grognement reportant mon attention sur le tableau. Elle suivit mon regard.
- Oh ! dit-elle
- …Pourquoi on n'a pas plus de détails ?
- Eh bien, on dit qu'il a accédé au paradis pour…une espèce de truc, genre « service rendu au monde magique »
- Pff…Pourquoi je ne suis pas surpris ? Il s'en sort encore une fois. Je vais aller faire un tour. Occupe-toi des nouvelles recrues…
Donc, qu'est-ce que j'étais en train de dire avant d'être interrompu…ah oui…J'ai cessé d'exister le 13 juin, si ma mémoire est bonne et pour encore plus pousser le vice on était un Vendredi 13 !... Mon humble cœur s'est arrêté de battre à 6h06, tout était destiné pour que je meure ce jour-là ! Non, vous l'avez bien compris, je ne suis pas mort d'une crise cardiaque ou d'une quelconque maladie, du haut de mes 29…bon d'accord de mes 30 ans, j'avais encore toute la vie devant moi, sans oublier que j'étais (et je le suis toujours) beau, fort, agile et… Bon vous avez tous compris, je suis le digne successeur d'Apollon sans me vanter, mais la fatalité m'est tombée dessus ce jour-là !
Alors qu'est-ce qui a causé ma mort ? Vous vous le demandez autant que moi la première fois que j'ai réalisé ce qui m'arrivait, avouez-le aussi, vous pleurez encore ma triste mort !
Pour répondre a cette simple question, je ne dirai qu'un seul mot : Granger…d'autres diront…Luxure…ou…Vanité. Mais je suis formel Hermione Granger a causé ma mort ! Cette sorcière m'a piégé.
Vous êtes sans doute perdu, non ? Et si je vous expliquais tout du début ?
« Comment moi ! Draco Malfoy, ai-je atterri en Enfer !!?? »
