Auteur : Lady Zalia
Type : Humour, Romance Yaoi et vampirisme
Couple : HPxDG / Drarry
Disclaimers : Pas plus qu'aux autres, ils ne m'appartiennent, mais comme de toute façon je ne me fais pas d'argent dessus…
Si vous avez le temps n'hésitez pas à m'écrire une petite review pour me dire ce que vous en pensez, si vous avez aimé ou non !
Cette fic a été inspirée par un gros coup de cœur : « La vie d'un calice » de kelokelo, une vieille (et très longue !) fiction Harry/Rogue qui m'a vraiment accroché malgré que je ne sois pas spécialement fan de ce couple. Du coup je vous la conseille si vous avez du temps devant vous elle est vraiment bien écrite (les histoires sont très différentes, rassurez-vous je n'ai fait que reprendre le principe du lien calice/vampire rien d'autre).
L'histoire prend place au début de la 6e année à Poudlard. Pas de bashing et j'essaye d'être le moins OCC possible.
***/+/***
Dans la famille Malefoy, les secrets tout comme les richesses et le pouvoir, se transmettent depuis toujours de père en fils. L'un tout particulièrement…
Spécialité précieusement gardée au service du « Seigneur des Ténèbres » : chaque homme dans la famille Malefoy possède le don obscur, le pouvoir du sang ou plus communément appelé la maîtrise vampirique.
Dans la famille Malefoy, chaque héritier masculin à sa majorité, se doit de se choisir un calice, une femme qui le nourrira, transmettra ses gênes et fera office de compagne.
Aujourd'hui est un jour particulier pour Drago, dernier héritier de la famille Malefoy. Dans dix mois, le 5 juin précisément, il aura 17 ans, âge de la maturité chez les sorciers. Aujourd'hui est le jour où sa mère doit lui donner une fiole contenant le sang de son père emprisonné. La fiole contenant le pouvoir. Le truc, c'est qu'avant sa majorité, Drago devra se choisir une compagne qui fera office de calice pour l'accompagner dans son immortalité. Et le hic c'est que Drago Malefoy premier du nom n'aime pas les femmes. Il ne les trouve pas attirantes et ne les a jamais trouvées attirantes. Que ce soit les pimbêches de sa maison ou les petites intellos pleines de bons sentiments de la maison Gryffondor, les hautaines filles de Beauxbâtons ou les grossières élèves de Durmstrang, les si frivoles Serdaigles ou les inintéressantes Poufsouffles : Il n'aimait pas la gent féminine tout simplement.
Heureusement pour lui d'ailleurs que son père était en prison, car il lui aurait retiré son immortalité aussi vite qu'il la lui aurait confié. Narcissa Malefoy est plus influençable, plus malléable par le jeune Serpentard. Il sait qu'il pourra exécuter son plan sans crainte, ne révélant ainsi la nature de son calice que le jour de ses 17 ans.
Car Drago Malefoy ne veut qu'une seule et unique personne pour calice : il veut Harry Potter. Son plan est simple : dans quelques heures, sa mère lui remettra officiellement la vitae vampirique qui achèvera sa transformation. Ses cheveux deviendront plus longs, ses yeux plus brillants, sa peau plus pâle, son corps plus fin est musclé, ses ongles plus pointus et d'une dureté incroyable… sans compter le charme naturel de tout vampire…
Ainsi il pourra obtenir l'insensible, le haineux Harry Potter. Celui qui l'accuse de tant de mauvaiseté, celui qui l'a libéré de l'aval de son père, le Gryffondor survivant, préféré de Dumbledore… La liste est longue, mais par tous les Sangs, pourquoi a-t'il fallut qu'il tombe amoureux de lui !
Il était brun aux yeux verts, vert comme Serpentard. Ténébreux à souhait, musclé comme un dieu… cela tombait bien car il fallait un corps solide pour supporter les caprices sexuels d'un vampire. Ses cheveux mi- longs lui retombaient maintenant sur les épaules en un catogan, tellement classe. Si ce n'est son amour des moldus et ses amis (qui de toute façon finiront bien par mourir), il était parfait.
Un caractère passionné comme il les aimait, un esprit de rébellion exacerbé qu'il serait le seul à soumettre…
Et voilà, l'heure est venue. Mon parrain, Severus Rogue, est devant moi en compagnie de ma mère dans l'un des cachots de notre manoir. Le reste de la famille encore vivant / en liberté sont au salon. Ils ne sont pas autorisés à assister à mon « avènement » comme ils disent. D'un côté je suis soulagé car la transformation est un processus relativement douloureux, et moins de me personne me voient dans cet état, mieux je le supporterais.
Assis sur une sorte de stèle en marbre noir, je suis torse nu, les cheveux détachés, un seul pantalon noir pour recouvrir mon intimité. J'ai un peu peur de cet inconnu que représente ma transformation, mais je ne l'avouerais jamais, sauf peut-être à lui, lorsqu'il m'appartiendra. Je lui avouerais que j'ai eu peur à ce moment où la main de Severus s'était posée sur mon torse pour m'obliger à m'allonger, alors que ma mère remplissait un premier verre de sang pour moi. Il fallait que j'en boive assez pour enclencher le processus de transformation qui était déjà inscrit dans mes gènes. Je bus le sang de mon père, le sang d'un vampire, lui-même fils de vampire, descendant d'une longue lignée de vampires… Ma gorge remplie du liquide épais et froid, j'essayais de trouver un goût à ce qui allait devenir ma nourriture. Je savais que rien n'égalerait celui que je boirais à la gorge de mon futur calice, lorsque ce serait pour moi tel un nectar si chaud… Pour l'instant j'en étais encore loin. Le sang de mon père avait un arrière-goût métallique, presque acide, et ce sans doute dû à l'âge. Peu à peu je sentis mes boyaux, puis tout mon estomac, se geler. Je savais que j'étais en train de mourir en quelque sorte, et la sensation au départ légèrement désagréable devint bientôt insupportable par la douleur qui déchirait mes membres. Tout me corps me brûlait, me lançait comme si j'étais écartelé au-dessus d'un grand brasier. Je n'avais plus conscience de ceux qui devaient m'entourer. Je n'aspirais qu'à la fin, d'une quelconque manière que cela fut. Enfin tout s'arrêta soudainement. Je ne voyais plus rien, ne sentais plus rien, et j'entendais à peine les bruits autour de moi, comme si j'avais la tête plongée dans une eau noire, opaque et glacée. Cette sorte de mort ne dura que quelques secondes, puis j'ouvris les yeux. Non pas comme un vivant ouvre les yeux, mais comme seul un non-mort peut le faire. Comme si j'avais toujours été aveugle et que je me rendais tout d'un coup compte que je voyais. Et j'entendais aussi tout ce qui se passait dans le manoir. Je pouvais sentir le grain très légèrement imparfait du marbre sur lequel j'étais. Et l'odeur de l'humidité ambiante, le parfum de ma mère, la fragrance plus forte de mon parrain. Tous deux me regardaient d'ailleurs, semblant attendre quelque chose de moi, sans doute une parole.
Amusé, je songeais plutôt à tâter ma nouvelle dentition. Deux canines tranchantes et pointues à souhait avaient remplacées mes dents déjà proéminentes par rapport à la normale.
S- Alors ?
Lâcha mon parrain, laconique comme à son habitude.
D- Je ne ressens aucune douleur… mes sens sont aiguisés… mon corps est différent, mais en mieux. Il me semble que tout s'est bien passé.
Je remarquais alors que je parlais, que ma voix était un peu plus rauque que d'habitude, sans doute à cause de ce que je commençais déjà à ressentir : la faim. Ma gorge sèche me brûlait comme si je n'avais bu aucun liquide depuis plusieurs jours. Et je savais que rien ne m'apaiserait totalement tant que je ne l'aurais pas lui.
Lui que j'aime, lui que je désire plus que tout autre chose.
Maintenant encore plus, car être vampire exacerbe tout, tout ce qu'on peut ressentir, que ce soit les cinq sens ou les sentiments.
Ma mère qui semblait avoir remarqué ma soif, pinça les lèvres, comme si elle était indisposée de devoir reconnaître ces symptômes.
N- Tu devrais aller t'habiller convenablement puis nous rejoindre dans le salon. Pansy et ses parents sont déjà là ainsi que les familles Greengrass et Bulstrode.
Je serrai les dents, partagé entre l'idée de tout révéler et l'idée de garder intact la mascarade. Pansy Parkinson, Millicent Bulstrode, Daphné Greengrass… Trois de mes prétendantes. Trois filles pourvues des nobles « qualités » privilégiées dans nos rangs : avares, bornées et brutales… De vraies pestes. Mais toutes trois sangs purs, riches et dont les parents étaient partisans du Seigneur des Ténèbres. Toutes trois aussi stupides, toutes prêtes à écarter les cuisses au premier sang pur proposé par leurs parents.
J'allais pourtant probablement devoir mettre l'une d'elle au secret pour pouvoir tenir jusqu'à mes 17 ans… enfin pas entièrement. Le fait que Potter soit ma cible reste un secret de Basilique. Personne d'autre que moi ne le saura, sinon mon plan sera un échec… quoique peut-être mon parrain malgré son aversion pour le fils de James Potter, il m'aiderait tout en gardant le secret… enfin on verra ça de retour à Poudlard. Pour l'instant sans un mot, je monte dans ma chambre pour m'habiller. Même si j'ai l'impression d'être un nouveau-né dans un corps qui ne lui appartient pas, je ne tremble pas et aucun émoi ne transparaît sur mon visage. Je me recoiffe et enfile rapidement une chemise noire, laissant ouverts les boutons du haut pour plus d'aisance.
Satisfait de mon apparence, je descendis lentement les marches, laissant le silence se faire à mon arrivée alors que tous les regards se tournaient vers moi. Je sentais leurs yeux me scruter, essayer de déterminer ce que la transformation avait opéré comme changements. Ils ne peuvent le voir et je souris, dévoilant mes canines à présent proéminentes. Il règne à présent un parfum de vague inquiétude… non plutôt du malaise face à la créature que je suis devenu. Mais je suis aussi un gentleman de bonne famille, entièrement au fait de ma nature et capable de se contrôler. Je salue tout le monde avec le respect et la courtoisie qui leur est due et plonge ostensiblement mon regard sur Pansy, Daphné et Millicent pour faire plaisir à ma mère. Et dire que j'aurais dû vivre mon immortalité avec l'une de ces trois là… Je dû user de tout mon self-contrôle pour réprimer ma grimace de dégoût. Vraiment, je n'aurais pas survécu. Car un vampire ne peut faire souffrir ou tuer son calice, et l'une ou l'autre, j'aurais trop vite succombé à la tentation… Espérons que Potter ne me rendra pas dingue.
La journée se passe sans incident particuliers. On me fournit du sang animal, mais c'est tout juste bon à apaiser ma soif. Le goût est fade… acre. On s'empresse de m'assurer que dès que j'aurais choisi mon calice, je serais comblé. Évidemment, comme si je ne savais pas tout cela ! Déjà que je n'ai eu que rarement le choix dans ma vie…
Lorsque la nuit tombe pour mon plus grand soulagement, je peux sortir me promener et tous les invités repartent, y compris mon parrain. J'aurais préféré l'accompagner plutôt que de rester avec ma mère pour le reste du week-end. Je passe d'ailleurs mon dimanche à lire, impatient à l'idée de faire le trajet de nuit pour me rendre à Poudlard. Le fait que je sois à présent un vampire n'est pas très gênant pour ma scolarité, car je peux vivre pendant la journée tant que je ne suis pas au soleil. Et mon cher parrain Severus Rogue fera tout pour m'épargner le moindre inconfort.
Le dimanche soir, j'utilise le réseau de poudre de cheminette pour me rendre à Pré-Au-Lard avant de prendre une calèche jusqu'à l'école. Il est désormais hors de question que je prenne le Poudlard Express comme les autres élèves, j'arrivais donc la veille de la rentrée pour plus de confort.
À peine arrivé devant les grilles du château, il est là pour m'accueillir, vêtu de son éternelle robe noire. Il m'amène à mes nouveaux appartements qui sont d'ailleurs à proximité des siens, aux cachots. Malgré l'environnement souterrain, ils sont luxueux à souhait avec tout ce qu'il incombe à ma condition d'héritier Malefoy, de vampire et de préfet Serpentard. A peine suis-je installé que mon parrain vient frapper à ma porte.
S- Et bien Drago, nous voilà maintenant entre nous, loin de ta mère et de la moralité. Je sais que tu caches quelque chose, je le sens et ne me mens pas là-dessus si tu veux que je te couvre. Tu as quelque chose en tête quant au choix de ton calice, n'est-ce pas ?!
D- En fait je comptais te le dire tôt ou tard, mais… tu connais déjà mon sentiment en ce qui concerne la gente féminine, n'est-ce pas Severus…
S- Certes, et cela en lui-même va déjà défrayer les chroniques sorcières dans les hautes familles pour un bon bout de temps. Mais tu dois préparer quelque chose de pire au vu de tes tentatives d'éloignement de ta mère. Elle m'a prévenu que tu ne comptais pas rentrer au manoir avant ta majorité.
D- Et bien… que penses-tu de la réaction de ma mère et du reste de la famille en te disant que j'ai choisi Harry Potter comme calice ?
Ca y est, le sort en était lancé. Je vis les yeux de mon parrain s'écarquiller sous l'effet de la stupeur alors qu'il se rattrapait sur mon bureau. Il reprit néanmoins contenance en un clin d'œil, comme toujours fidèle à sa qualité d'espion. Intérieurement, je jubilais, fort satisfait de l'effet de ce que je venais de dire.
S- Harry Potter… je ne veux pas savoir pourquoi tu l'as choisi, épargnes moi les détails. Et bien je t'aiderais comme je le peux. Tu auras ta proie, je te le promets en tant que ton parrain. Je m'arrangerais pour que tu sois seul avec lui…
Il ferma les yeux quelques instants en s'appuyant sur mon bureau avant de laisser un micro sourire transparaître sur son visage. Un sourire comme seul j'étais capable de le voir.
S- En vérité si tu l'obtiens, cela sera sûrement bénéfique pour toi. Tu auras totalement en ton pouvoir le Survivant.
J'hochais la tête, mais en moi-même je pensais plutôt le contraire. Harry ne serait pas mon esclave mais mon amant, cela je me l'étais promis. Je ne le rendrais pas dépendant de moi, mais je ferais en sorte qu'il tombe amoureux et qu'il m'aime pour l'éternité.
Severus prit congé, me laissant seul avec mes résolutions. Le jour ne se levait pas avant plusieurs heures et il me restait une bonne partie de la nuit pour ranger mes affaires et me reposer un peu. Demain tous les autres élèves arriveront et je pourrais de nouveau l'observer… Ces vacances m'ont paru si longues loin de lui !
Tout le long du repas de début d'année mon regard fut fixé sur lui et pas une seule fois il ne se retourna. Il devait probablement être très occupé à raconter ses vacances à ses amis, ses précieux fans qui n'ont d'yeux que pour le prestige qu'il dégage… Finalement nous ne sommes pas si différents lui et moi. Peut-être que Wesley et Granger sont-ils plus sincères que ces deux abrutis qui me servent de gardes (comme si cela m'était utile désormais !), néanmoins ils ne peuvent comprendre la solitude qu'il ressent à être l'Elu. Moi je le peux.
Le repas terminé, tout le monde part se coucher et moi je rejoins ma crypte.
Seul dans ma chambre, je me couche en repensant à Harry et à son corps si parfait (j'avais pu l'entrevoir dans les vestiaires de Quidditch ce jour où je m'y étais glissé à la fin d'un entraînement). Je ne voulais pas encore imaginer ma main sur son corps, mais si je continuais dans cet état d'esprit, j'allais souiller mes draps d'une manière plutôt incorrecte !
Je me résolus finalement à ne pas dormir cette nuit : de toute façon un vampire n'a que de très faibles besoins de sommeil. Je mettais ces heures à profit pour déambuler dans les couloirs du château quelques heures avant le début des cours, frais, impeccablement habillé, rasé et peigné de près. Mon charme allait s'en faire pâmer plus d'une à présent et comme d'habitude je les ignorerais ostensiblement pour ne me concentrer que sur une et une seule cible.
Bien entendu pendant les repas, je devais faire en sorte que cela ne se remarque pas trop, alors j'évitais le plus possible la grande salle en prétextant des devoirs urgents. Et quand j'y étais je jouais avec la nourriture, profitant du brouhaha et du bazar ambiant pour passer inaperçu même pour mes amis. Je remarquais d'ailleurs bien vite que mes pouvoirs vampiriques me permettaient de disparaître aux yeux des mortels en un clin d'œil sans même qu'ils ne remarquent la différence. Je pouvais ainsi observer tout mon soul Harry sans être harcelé par les groupies de ma maison. Cette impression était particulièrement réconfortante et je pris ainsi le temps de connaître en détail l'existence de mon futur amant. J'admirais ses traits en cachette et découvrais ses secrets avec avidité. Détail particulièrement intéressant, je su qu'Harry possédait une cape d'invisibilité. Il m'en avait fait démonstration une nuit, alors que je le suivais dans les couloirs. Ayant entendu le miaulement de Miss Teigne, je l'avais vu disparaître sous mes yeux avec étonnement, puis réapparaître une fois le danger écarté par mes soins. Cette sensation était grisante, je savais qu'il ignorait tout de ma présence.
Pour ma plus grande satisfaction, mon parrain ne se fit pas trop attendre sur sa promesse et colla Harry Potter une semaine à peine après la rentrée.
Ce soir-là, j'étais assez fébrile à l'idée de me retrouver seul à seul avec mon fantasme dans le bureau même de Severus. J'avais revêtu ma plus belle robe de sorcier, verte bouteille comme ses yeux, et m'étais apprêté en conséquence. A peine fut-il arrivé que Severus lui lança :
S- Je n'ai pas le temps de m'occuper de vous ce soir Potter, ce sera Mr Malefoy en tant que préfet, qui vous surveillera pendant votre retenue.
H- Bien Monsieur.
Je le vis serrer les dents alors que ses yeux trahissaient sa haine envers Rogue. Il le détestait tellement…
Une fois mon cher parrain partit, je me hâtais de verrouiller discrètement la porte avant de me tourner vers ma proie avec un sourire prédateur. Je savais qu'il se méfiait de moi, il était tendu, sur ses gardes, prêt à sortir sa baguette à la moindre agression de ma part. Je pouvais lire ses pensées claires comme de l'eau de roche, il était toujours aussi nul en occlumentie…
Comment lui expliquer que toutes mes « agressions » les années précédentes n'avaient servi qu'à donner le change auprès des Serpentards !
D- Le professeur Rogue ne m'a pas donné de travail particulier pour toi… mais tu n'as pas besoin de te méfier autant, je n'ai absolument pas l'intention de t'attaquer.
H- Si tu l'dis…
D- Tu sais je n'ai pas encore eu l'occasion de te témoigner ma reconnaissance, pour mon père… tu m'as débarrassé de mon pire ennemi. Grâce à toi je suis libre. Je ne suis plus sous son autorité…
H- Ce qui signifie… ?
D- Je voudrais… te remercier pour cela… et que l'on fasse la paix.
Je pouvais voir à son visage combien il était étonné. Il ne s'y attendait sûrement pas. J'hésitais à lui dire la raison de ma présence « injustifiée » à sa retenue, mais il aurait pu se braquer directement contre moi, alors j'eus une idée. Satisfait de mon génie, je me tournais vers la bibliothèque personnelle de Rogue pour y dénicher le livre que je cherchais. Celui que mon cher parrain m'avait déjà fait lire, sur la nature des vampires.
L'ouvrant au chapitre désiré, je le présentais à Harry qui me regarda avec des yeux ronds, symboles de son incompréhension.
D- Puisque tu es en retenue, autant te donner du travail sinon le professeur Rogue ne me fera plus confiance. Ce n'est pas bien compliqué, tu vas juste recopier ce chapitre, ça t'occupera pendant une heure et ce n'est pas bien méchant.
Il haussa les épaules :
H- Soit. Je préfère ça à quelque sinistre châtiment inventé par Rogue…
Heureusement qu'il n'eut pas l'idée de me demander pourquoi j'avais choisi ce livre, et plus précisément ce chapitre sur la formation d'un lien calice-vampire… Il sembla cependant faire son travail avec grande attention, et je le vis même s'arrêter de temps en temps pour lire toute la page avant de la recopier.
Au bout d'une heure, le professeur Rogue n'était toujours pas revenu, et Harry qui avait terminé de recopier le chapitre, avait entamé la lecture d'un second. Il n'avait pas dû remarquer le temps qui s'était passé car le silence demeurait dans la pièce. Certes le sujet semblait l'intéresser, mais je ne voyais pas trop comment commencer une conversation avec lui. Je pris alors conscience qu'il n'avait pas répondu à ma question de tout à l'heure.
D- Alors à propos de cette paix… Je comprends que tu sois étonné et tu as bien raison… mais je suis sincère. Je ne t'embêterais plus ni toi ni tes amis, je t'en donne ma parole. Si tu ne me crois pas, tu verras avec le temps…
Le Gryffondor me fixa un moment.
H – Quelque chose a changé chez toi… Enfin, je veux des preuves avant de te faire confiance. Et même après, ça ne signifie pas pour autant que nous serons amis…
Suspicieux, dur en affaire… et intelligent. J'aimais ça !
D- Tu as raison j'ai changé, et c'est en grande partie grâce à toi. Le départ de mon géniteur m'a réellement affranchi de son ascendance. Avant je marchais sur ses traces mais aujourd'hui j'ai évolué. Tu auras tes preuves. Il est temps de dépasser ces vieilles rancunes que nous ont imposé nos ancêtres… Tu as le temps de réfléchir à ma proposition. L'heure est finie, tu peux partir. Je dirais au professeur Rogue que tu as fait ton travail…
Et avec mon plus beau sourire je jetai un coup de baguette négligeant envers les caisses de fournitures qui se rangèrent d'eux-mêmes en quelques secondes.
… Bonne nuit Harry !
Satisfait de mon petit effet, je refermais la porte derrière lui. Le premier pas était fait, ne me restait plus qu'à attendre sa réponse. J'espérais ardemment qu'il soit réceptif à mon charme naturel et si cela ne suffisait pas, mes pouvoirs vampiriques pourraient m'être aussi bien utiles pour le séduire. Outre les changements physiques qui s'étaient opérés en moi, la vitae vampirique avait considérablement augmenté mon potentiel magique : lancer des sorts au niveau de Granger ne me nécessitait à présent plus le moindre effort ! Je pouvais plonger quelqu'un en transe pour une courte période mais aussi insuffler de suggestives et érotiques images mentales à mes victimes… Rien de tel pour faire naître le désir chez quelqu'un ! Car après tout, il ne me restait que dix mois avant ma décision finale. Je dois admettre que c'est un peu court, entre mes ASPIC à préparer et mon rôle de préfet mais le pari est à la hauteur. Si j'y arrive, Harry Potter sera à moi pour l'éternité.
La première question qu'une personne sensée se serait raisonnablement posé serait « Harry Potter est-il homosexuel ? ». Pour ma part je dois avouer avec bonheur que je connais déjà cette réponse. Imaginez ma jubilation ce jour-là, lors de l'une de mes fréquentes séances d'espionnage où je l'avais vu embrasser Cedric Diggory en 4e année ! Et oui ! Bien entendu je ne l'ai jamais dit à personne. Moins de gens au courant, moins de concurrents ! Et puisque le Seigneur des Ténèbres a tué Diggory… Ah quelle riche idée il a eu ce jour-là ! Mon pauvre Harry s'en est bien difficilement remis et n'a pas repris de petit ami depuis… Ses propres amis n'en sont pas même au courant, Wesley et Granger sont bien trop occupés par leur propre relation pour s'en préoccuper. Harry est de plus en plus souvent seul ces derniers temps, il fuit les autres élèves, recherche les coins les plus reculés et les moins fréquentés. Son destin d'Elu l'a déjà rattrapé, depuis que le Seigneur des Ténèbres est ressuscité. Il fait peine à voir, je dois dire mais il semblerait qu'il n'y ait que moi pour se préoccuper de lui.
Cette nuit-là je déambulais dans les couloirs de Poudlard, comme à mon habitude lorsque je le vis par une fenêtre. Il était assis sur le rebord d'une courtine, seul et sans sa cape d'invisibilité. Je ne lui avais pas ré adressé la parole depuis cette fameuse retenue de potion et malgré ma volonté de le suivre de près, l'intensité du travail scolaire demandé m'avait empêché tout nouveau rapprochement.
Me déplaçant du plus rapidement que je pus, je le rejoins en haut de son perchoir, l'approchant furtivement avant de l'interpeller de ma voix la plus douce :
- Bonsoir Harry
Il se retourna sur le qui-vive, le regard suspicieux.
- Drago.
Je levais mes deux mains en évidence.
- Je viens en paix. Je vois que je ne suis pas le seul à aimer la solitude. Tu viens souvent ici ?
- De temps en temps oui, lorsque je n'arrive pas à trouver le sommeil.
Je m'assis à ses côtés, regardant un moment au loin, gardant le silence pour l'encourager à continuer. Après quelques minutes, je repris la parole : il n'avait pas l'air disposé à ouvrir son cœur au premier venu. Je savais ce qui lui faisait défaut et je sentais qu'un peu d'empathie me rendrait plus sympathique à ses yeux.
- Ça ne doit pas être évident pour toi. La plupart des sorciers de notre âge ne pensent qu'à réussir leurs examens, trouver l'amour, profiter de leur jeunesse. Mais certains comme nous sont rattrapés par un destin qu'ils n'ont pas choisi. Je ne prétends pas ressentir ce que tu vis, je ne peux qu'imaginer… Mais on est un peu pareils. Toi on t'a collé un fardeau sur les épaules, celui d'être le survivant, celui qui vaincra le Seigneur des Ténèbres. Moi je suis censé être l'héritier de la famille Malefoy, le bras droit du mal incarné. Je préfèrerais mille fois être à tes côtés, crois-moi.
Ma dernière réplique réussit à lui arracher un faible sourire.
- J'étais loin de m'imaginer que qui que ce soit et toi encore moins, soit capable de comprendre un tant soit peu ma situation… J'imagine la tienne n'est pas drôle non plus. Ton père était quelqu'un de détestable à mes yeux mais de la manière dont tu en parle, il n'a pas l'air tendre avec toi non plus. Je suppose que tu ne peux pas te permettre de lui désobéir.
- Effectivement. Et par son allégeance au Seigneur des Ténèbres je suis contraint de fréquenter des êtres dont je me passerais bien. Tu as pu croiser ma tante, cette hystérique de Bellatrix Lestrange…
Je le vis serrer les dents à l'évocation de celle qui avait tué son parrain.
… Enfin ! Si nous nous contentions de cet instant de paix pour parler de sujets plus futiles ? Cette guerre nous empoisonne déjà bien assez l'existence et après tout la nuit nous appartient, Rusard ne vient jamais ici.
Il soupira
- Tu as raison. J'aime cet endroit car il est éloigné de tout. Mais toi pourquoi tu viens ? Tu sembles pourtant aimer avoir ta foule autour de toi.
- Tu te trompes… Ceux qui m'entourent ne le font jamais gratuitement. Ils envient mon argent, ma position, mon influence… Les filles veulent que je les choisisse comme épouse, les garçons pensent que j'aurais bientôt une place importante aux côtés du seigneur des Ténèbres. Ce sont des imbéciles et je n'ai aucun véritable ami.
Pour le coup il ouvrit les yeux ronds.
- Une épouse !? Tu comptes te marier aussi tôt ?!
Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire.
- On voit que tu ne connais pas le milieu des sorciers de sang pur. D'ici juin je serais majeur et je devrais annoncer le nom de celle que j'ai choisi. Le hic dans tout cela c'est que je n'aime pas les femmes tu vois… Je ne sais pas encore comment je vais leur annoncer ça… Le grand héritier Malfoy homosexuel… Ça va défrayer les chroniques sorcières… Et si mon père avait été en liberté il m'aurait probablement tué sur le coup.
J'avais saisi l'occasion pour lui annoncer mon attirance envers les hommes. Au moins une chose de faite. Harry accepta l'information comme si de rien n'était.
- Et ben… Moi au moins personne ne peut prétendre diriger ma vie sentimentale au nom de quelconque valeur… Enfin sauf Hermione qui cherche absolument à me caser mais bon. Elle n'a toujours pas compris que je ne veux pas sortir avec qui que ce soit pour le moment.
- Et pourtant de nombreuses filles te tournent autour… Tu as l'embarras du choix. N'importe laquelle de celle que tu choisirais dirait oui tout de suite.
Harry se tourna vers moi, je suppose qu'il hésitait à m'avouer sa sexualité de but en blanc. Ce n'était pas une chose que le mec le plus populaire dans la presse sorcière devait pouvoir se permettre de dire à son ancien pire ennemi.
Il soupira, et ma sensibilité vampirique me chuchota qu'il aurait aimé avoir quelqu'un à qui se confier.
… J'ai l'impression que tu n'as pas trop le moral en ce moment, je me trompe ?
Cette dernière phrase fut le déclencheur et pour la première fois de mon existence, Harry Potter s'ouvrit à moi.
- Ce serait plus facile si les seuls êtres que je considère digne de confiance n'étaient pas obnubilés par leurs petits problèmes personnels. Ils ne me demandent même plus comment je vais, je vois dans leurs yeux qu'ils ont peur de ce que je peux leur répondre. Cette chère Hermione me croit paranoïaque et Ron envie ma popularité. L'année dernière c'était tout juste si je n'avais pas inventé le retour de Voldemort d'après eux… Je supporte leur présence de moins en moins, entre leurs disputes de couple où ils me prennent à parti et leurs leçons de morale, je ne vois pas bien comment je pourrais me sentir mieux grâce à eux !
- Je vois. Écoute, j'ai une chose à te proposer… Puisque nous sommes tous les deux seuls avec un karma pourris, je pense qu'il est inutile de se rendre la vie plus difficile qu'elle ne l'est déjà alors ce que je te propose c'est de se retrouver ici une nuit par semaine. Tu vides ton sac, je vide mon sac et rien de ce qui est dit ici n'en sort. Je n'ai personne à qui confier mes états d'âme non plus, ça ne peut pas nous faire de mal. Je te promets que je n'en profiterais jamais pour te tendre un piège, je t'en donne ma parole.
- Parole de sorcier, il en sera de même pour moi. Je… Il faut mieux que j'aille me coucher si je ne veux pas avoir l'air d'un mort-vivant demain… Merci.
Harry disparu rapidement, me laissant seul sur le rebord de pierre. J'attendis d'être certain de ma solitude avant de laisser exploser ma joie : Harry Potter avait accepté ma proposition, c'était comme s'il avait accepté mon amitié ! Rien ne transparaîtrait aux yeux du monde, ce plan était absolument parfait ! J'étais à présent assuré de retrouver Harry seul à seul au moins un soir par semaine ! C'était le paradis.
La semaine suivante me parut d'une longueur interminable et le jour de la rencontre j'étais dans un état d'excitation relativement avancé. Je passai l'heure du repas sous une douche glacée histoire de calmer ma libido et j'eus besoin de tous mes talents de comédien pour avoir l'air naturel à son arrivée.
Assit au même endroit que la fois précédente, je le saluais d'un signe de tête, évitant de trop sourire pour dissimuler mes canines. Heureusement que je m'étais nourris à satiété !
- Salut Harry.
- Salut Drago.
Il s'assit à mes côtés, déposant un paquet de bonbons entre nous.
… Vas-y sers-toi…
Je me décalais pour me mettre face à lui, repoussant les friandises humaines.
- Désolé, j'ai… une forme de diabète qui m'interdit les sucreries…
J'eus une pensée gourmande envers les sucettes au sang vendues à Honeydukes.
… Et sinon comment s'est passé ta semaine ?
- Voyons… J'ai reçu une boîte de cookies empoisonnés, j'ai été viré du cours de sortilèges à cause de Ron et le meilleur, hier j'ai réussi à coincer malencontreusement un pan de mon uniforme dans un mur en empruntant un passage secret et celui-ci s'est déchiré, je me suis retrouvé sans uniforme pour le reste de la journée. McGonagall n'a rien voulu entendre et a retiré dix points à Gryffondor rien que pour ça.
- Pas mal. Attends de voir moi. Je ne sais pas si tu vois qui est Nelly Venagan, une fille de Serpentard qui doit bien faire dans les 80kg… Lundi matin pendant le déjeuner elle s'est volontairement laissé tomber sur moi, soi-disant pour attirer mon attention. Outre son poids considérable, je me suis retrouvé avec une tartine pleine de confiture écrasée sur mon uniforme qui a collé pendant toute la matinée. Le lendemain dans un couloir un première année à accidentellement laissé tomber sa longue-vue sur mon pied, la lentille s'est brisé et un éclat s'est planté dans ma cheville. Le meilleur reste à venir. Ce matin, Millicent Bulstrode s'est mise debout sur la table pour me clamer son amour en chanson. Elle a fait tomber plusieurs assiettes par terre et a fait perdre quinze points à Serpentard à cause de sa conduite, en plus de m'infliger une honte mémorable ! Je me demande encore ce qu'il lui a pris. T'as le droit de rire… C'est vraiment pitoyable !
J'avais ajouté cela en voyant combien il se retenait. Tous ces faits étaient vrais. J'avais manqué de tuer Nelly Venagan et ce première année. Et quand tous les élèves présents dans la grande salle s'étaient moqués de moi, j'avais rêvé de tous les faire disparaître. Heureusement qu'Harry n'y était pas d'ailleurs… Je commençais réellement à haïr les autres élèves.
Mon récit finit, mon compagnon d'infortune n'attendit pas pour éclater de rire.
- Ah ah ah quels piètres élus faisons-nous ! Moi le héros du bien, toi le prince des Serpentards… Les gens oublient trop souvent qu'on est humain.
Je ne répondis pas. J'ignorais s'il était déjà prêt à connaître la vérité sur ma nature.
- On est obligés de supporter des choix que d'autres ont fait pour nous, notre vie est régie à l'avance et on doit lutter si on veut choisir son propre chemin. J'aimerais vivre dans une famille lambda parfois…
- Oh moi tout le temps. Si seulement j'étais parfaitement inconnu ! Connaître une vie normale avec une famille normale…
- Tu vis chez ta tante c'est ça ?
Pour le coup je pénétrais en territoire inconnu. J'ignorais tout ou presque de son existence extra-Poudlard.
- Ouai, ma tante, mon oncle et mon cousin. Ce sont des moldus et ils haïssent tout ce qui a un rapport avec la magie. Ils sont débiles, bornés, avares et méprisants envers tout ce qu'ils ne peuvent pas comprendre. Ils représentent tout ce que je déteste. Plus vite j'atteindrais ma majorité et plus vite je ne serais plus obligé d'aller vivre chez eux chaque été…
- Et ben ! Moi qui croyais que tu étais un fervent défenseur des moldus…
- Encore une étiquette qu'on m'a collé sur le front ! N'importe qui adore les moldus devrait vivre quelques temps avec eux pour se rendre compte de la réalité.
- Bah je suppose que certains sorciers ne valent pas mieux…
Ce genre de convictions était pour moi un terrain glissant. Je savais qu'Harry n'appréciait pas ce « racisme moldu/sorcier » auquel on m'avait habitué depuis toujours. Il fallait que je contrôle mes paroles si je ne voulais pas le froisser. Pour l'instant, plus j'en apprenais sur lui et plus je me rendais compte combien nous étions semblables. Ma passion pour Harry Potter s'en retrouvait sans cesse ravivée et mes lèvres brûlaient de lui exprimer mes sentiments. Il fallait mieux que je calme mes pensées si je voulais avoir l'air naturel.
- Je dirais que ça s'équivaut. Les humains, moldu et sorciers confondus, sont capables du pire comme du meilleur. Les sorciers ont leur guerre tout comme les moldus ont les leurs. La nation parfaite n'existe pas. Les humains sont trop égoïstes pour vivre en paix…
Harry conclu en enfournant dans sa bouche une bonne poignée de bonbons. Je suppose qu'il en avait déjà plus qu'assez de cette guerre, tout comme moi. Mais c'était inscrit dans notre destin. Harry Potter l'Elu, le seul capable de vaincre le Seigneur des Ténèbres et moi Drago Malefoy, le vampire renégat à son clan. Car c'était une chose claire comme du Veritaserum : Si Harry devenait mon calice, je n'aurais d'autre choix que de le protéger tout le long de mon existence, quels que soient ses choix…
Histoire de meubler la conversation, je levai la tête vers les étoiles.
- La nuit est belle ce soir, parfaitement dégagée. On peut discerner tous les astres sans difficulté, je trouve ça reposant.
Je n'étais pas franchement doué pour la rhétorique ni pour la poésie. Harry ne fit cependant aucun commentaire, se contentant de sourire.
- Pour l'instant il fait encore beau mais cet hiver il faudra trouver un autre endroit pour se retrouver.
Mentalement je me disais que d'ici l'hiver j'espérais bien l'avoir déjà attiré dans mon lit.
- Tu as raison, j'y réfléchirais… Pour l'instant il se fait tard, tu devrais peut-être aller te coucher. La prochaine fois j'essayerais de ramener quelques bièraubeurres. Je t'aurais bien volontiers raccompagné en tant que préfet pour que tu ne risques rien mais je sais que ta précieuse cape d'invisibilité te sera bien plus utile.
Il se tourna vers moi, mordant sa lèvre inférieure… Son visage était diablement séduisant !
- Ma cape ? Comment le sais-tu ?
- Ho depuis la troisième année déjà… Tu m'avais attaqué à Pré-au-Lard !
Harry rougit brusquement, se remémorant probablement l'événement en question.
- Mince ! J'avais oublié ça… Enfin tu as doublement raison il vaut mieux que j'y aille. Je me débrouillerais parfaitement seul, je te remercie.
Effectivement il sortit sa cape de son sac et après un sourire délicieusement craquant, il disparut sous mes yeux.
Avec un soupir à faire tomber une muraille, je m'en retournai vers mes propres appartements. J'avais plutôt bien avancé à l'espace d'un mois, mais le temps pouvait vite passer si je ne faisais pas attention. De plus, j'ignorais les plans du seigneur des Ténèbres à son sujet donc autant ne pas traîner pour en faire mon calice. Plus vite il serait lié à toi et plus vite il serait libéré de cette guerre. Et cela impliquait de lui apprendre et de lui faire accepter ma nature vampirique, de le séduire et de l'emmener dans mon lit, de boire son sang et de prendre son corps, le tout sans le forcer ni le tuer.
Une petite voix résonna quelque part dans ma tête : « Les filtres d'amour c'est pas fait pour les hippogriffes ! »
Je secouais immédiatement la tête cependant : un calice ne doit pas s'hypnotiser ni s'ensorceler. C'est la règle, il devra être conscient et totalement volontaire sans quoi le lien ne se formerait pas...
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Bon on va s'arrêter là pour ce premier chapitre. Je vais vraiment essayer d'écrire la suite rapidement. Je suis motivée ! Ca faisait plusieurs années que cette fic traînait dans mon esprit et il est temps que je vous la partage.
J'espère vraiment qu'elle vous plaira !
