BIENVENUE CHEZ MOI, RIDDLE
Titre : Bienvenue chez moi, Riddle
Auteur : SamaraXX
Rating : M
Couple : HP/LV
Warnings : Univers Alternatif, Monde sans magie, Slash. Pour les besoins de la fic, Tom et Harry ont le même âge.
Spoilers : Il s'agit d'un UA, cette fic a été commencée avant le tome VII mais mieux vaut avoir lu la saga entièrement pour ne pas être spoilé.
Genre : Romance.
Note : Cette fic est séparée en deux parties mais elles sont toutes les deux regroupées sous le titre de "Bienvenue chez moi". Bonne lecture à tous.
1er chapitre : Une vie parfaite
Harry se tourna sur le côté dans son lit deux places recouvert d'un drap de soie et d'une couverture en laine. Il soupira d'aise tellement il se sentait bien sur ce matelas ni trop dur ni trop mou. La température de la chambre était agréable, pas trop chaude ce qui lui donnait envie de rester dans son lit mais elle n'était pas froide non plus. C'était un juste et doux milieu qui l'exhortait à ne pas bouger de longues heures encore.
Il ouvrit les yeux paresseusement et de multiples rayons lumineux vinrent irriter ses prunelles d'émeraude. Il se mit assis sur son lit, croisa son reflet dans le large miroir du fond de sa chambre et fit une grimace. Il remarqua que ses yeux étaient encore plus verts le matin que le reste de la journée – ce qui selon lui donnait à son apparence un air d'extraterrestre – et qu'il était comme à l'accoutumée extrêmement décoiffé. Il eut un léger sourire malgré tout et s'extirpa de la tiédeur agréable de son lit en vitesse. Il enfila l'uniforme fraîchement lavé que sa mère avait gentiment déposé sur sa commode, puis descendit à la cuisine.
Son père et sa mère déjeunaient tranquillement. Une petite télévision était allumée dans la cuisine et diffusaient un programme matinal particulièrement ennuyeux. Harry salua ses parents et s'assit à côté de sa mère, empressé de préparer son petit-déjeuner.
- Alors, bien dormi ? demanda son père.
- Oh oui, très bien ! À part qu'on est lundi et que je n'ai aucune envie d'aller en cours…, répondit Harry d'un air atterré.
Lily et James sourirent faiblement alors qu'Harry avalait son petit-déjeuner avec empressement. Comme d'habitude, il avait laissé le réveil sonner un peu trop longtemps. Il se hâta de monter à la salle de bain pour se brosser les dents et arranger sa chevelure. Cependant, Harry avait beau s'appliquer du mieux qu'il pouvait, ses cheveux noirs resteraient en bataille pour le restant de ses jours… En tout cas, la coiffure de son père le confortait dans cette idée peu réjouissante. Malgré les années de peignage intensif, James Potter était également atteint de cette calamité capillaire. Il lança un regard consterné à son reflet. Parfois, il avait l'impression d'avoir un épouvantail sur la tête. Puis avec un avec un soupir résigné, il quitta la salle de bain et lança un « à ce soir ! » retentissant dans la maison avant de courir pour rattraper son bus qui disparaissait déjà au coin de la rue.
C'est à ce moment-là, comme chaque matin, qu'Harry se maudissait. Quoiqu'il fasse, il avait la fâcheuse manie d'être en retard.
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Harry habitait dans la campagne anglaise. Son petit village avait pour nom Godric's Hollow, c'était en toute honnêteté un trou perdu au milieu des champs et des hameaux. Harry n'aimait pas du tout le coin dans lequel il vivait bien que ce soit à l'avis de tous, une région des plus charmantes. Cependant, Harry essayait de relativiser. Certains de ses amis habitaient dans des coins encore plus reculés. C'était le cas de son meilleur ami, Ron Weasley, qui habitait à Loutry Ste Chaspoule. Rien que le nom faisait rire Harry, c'était le village le plus paumé et le plus ennuyant qu'Harry connaissait. Il avait pourtant visité beaucoup de villages durant les nombreux voyages qu'il avait faits mais aucun d'eux n'étaient aussi monotones que le village de Ron.
Harry posa sa tête contre la vitre du bus et regarda passer la campagne affreusement verte sous ses yeux. Il ne supportait pas la campagne, il préférait de loin la ville. Malheureusement la seule ville intéressante dans le coin était Cambridge qui était à une heure de route. Le bus s'arrêta à tous les villages avoisinant la petite ville du coin : Newport. Le dernier arrêt fut pour le village de Ron. Le rouquin accompagné de sa sœur et de ses grands frères entrèrent dans le bus en faisant un boucan pas possible. Les Weasley étaient très connus, en particulier les frères jumeaux, Fred et George. Ron arborait un large sourire en entrant dans le bus, il salua toutes les personnes qu'il connaissait puis il alla s'asseoir à côté d'Harry.
- Ca va, vieux ? fit Ron avant d'étendre ses longues jambes sous le siège devant lui.
- Ouais..., marmonna Harry, sans grande conviction.
- Qu'est-ce qui t'arrive ? s'étonna Ron d'un air quelque peu amusé, malgré tout.
- Ça fait chier la campagne, répondit Harry en lançant un regard meurtrier à la pancarte qui défilait sous ses yeux. Celle-ci portait le nom de « Newport », la ville où étudiaient Harry et Ron.
Le reste du trajet se fit dans un bruit insupportable entre les blagues salaces de Seamus Finnigan, l'humour noir et déprimé d'Harry et celui beaucoup plus enjoué des jumeaux. Sans parler des rires suraigus des filles installées dans le fond du bus. Harry se demandait chaque matin comment faisaient toutes ces personnes pour déborder d'énergie à un moment où tout le monde devrait ronfler sur place. Il ne faisait jamais partager ces pensées, sachant qu'il n'était jamais très agréable le matin.
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Harry, Ron, Dean et Seamus formaient un quatuor assez sympathique. En règle générale, Dean et Seamus étaient toujours fourrés ensemble à l'instar de Ron et Harry. Ils avaient chacun leurs petites particularités qui les rendaient populaires aux yeux des autres élèves. Seamus était indéniablement le pervers du groupe. Le jeune homme le savait et était loin de le nier, ce qui surprenait Harry. Il n'aurait pas aimé qu'on le prenne pour un obsédé sexuel. Il préférait encore la réputation sulfureuse de Dean, véritable Dom Juan qui en faisait craquer plus d'une. Quant à Ron, c'était le blagueur de service, un vrai bout en train qui faisait rire Harry très souvent.
Harry, pour sa part, était surtout connu pour son talent incroyable au Basket et sa place convoitée au sein de l'équipe. De plus, il avait un sens de l'humour assez développé, ce qui rendait – en général – sa présence agréable au sein d'un groupe. Cependant, le jeune homme était doté d'un caractère bien trempé qui ne plaisait pas à tout le monde bien qu'il soit le chouchou d'un certain nombre de professeurs et de filles tombées sous son charme. Harry restait celui qui était le plus populaire des quatre adolescents. Cela était sûrement dû au fait qu'il connaissait des personnes venant de divers horizons au lycée contrairement à Ron qui refusait de parler à ceux qui ne partageaient pas la même vision de la vie que lui.
Quand ils descendirent du bus, Harry faillit percuter Ron qui s'était soudainement immobilisé sur le trottoir.
- Putain Ron ! Qu'est-ce que tu fous ? s'exclama Harry de mauvaise humeur.
Mais Ron ne répondit pas. Devant lui, une voiture noire luisante venait de s'arrêter. Un chauffeur en descendit et vint ouvrir la portière arrière. Une jeune fille habillée de l'uniforme impeccablement repassé en sortit : elle avait des cheveux bouclés presque frisés rigidement retenus en un chignon dont quelques mèches s'échappaient. Elle était jolie, pas d'une beauté tapageuse mais elle possédait un petit visage mutin qui appelait les regards. Elle remercia froidement le chauffeur et prit le sac qu'il lui tendait.
Harry soupira en regardant la scène.
- Ron, va lui parler, bordel... Ce n'est qu'Hermione ! dit-il avec lassitude.
Le rouquin était obnubilé par la jeune fille depuis quelques mois déjà mais il n'osait pas lui adresser la parole. Hermione était pourtant une très proche amie d'Harry.
- Elle ne va pas te mordre, elle est très gentille, tu sais... reprit Harry plus doucement en remarquant l'abattement évident sur le visage de son meilleur ami.
- Ouais, ouais, répondit Ron d'une voix faible.
- Fais comme tu veux mais tu verras que dans peu de temps elle va se faire quelqu'un d'autre, j'ai vu Draco Malfoy tourner autour d'elle il y a quelques jours… Et elle commence à se demander de plus en plus pourquoi je dis du mal de lui, je ne peux pas te rendre service tout le temps même si ça me ferait plaisir que tu te rapproches d'elle.
- Je le sais, mais contre Malfoy, je n'ai aucune chance... répliqua Ron, tristement.
- Pourquoi ? demanda Harry, se dirigeant déjà vers le foyer des élèves.
- Parce qu'il est… riche... maugréa-t-il avec rancœur. Toi aussi tu l'es, moi elle ne me voit même pas... Quand elle pose les yeux sur moi c'est comme si elle scrutait le vide, je ne représente rien pour elle... se lamenta Ron.
- Si tu ne lui parles pas, c'est sûr qu'elle ne pourra pas te voir... répliqua Harry, et arrête de dire des conneries, Hermione se fout de l'argent même si son père est bourré de thunes !
Harry laissa Ron à Dean et Seamus, puis il fila en direction de la grande mezzanine du foyer. Hermione Granger, Parvati Patil et Lavande Brown étaient assises sur des canapés et discutaient tranquillement.
- Harry ! appela Hermione avec un petit sourire, les autres filles esquissèrent ce même sourire satisfait. Viens voir !
Harry alla s'asseoir près d'Hermione, l'enlaça brièvement et lui lança un regard interrogateur. Elle semblait ennuyée par quelque chose.
- Tu vas bien ?
- Non, j'ai beau payé mon chauffeur pour qu'il ne descende pas de la voiture et ne me donne pas mon sac, il ne veut rien entendre ! Mon père refuse que j'aille en bus au lycée… Ça me fout les boules d'être ainsi affichée devant tout le monde… Je veux dire, mon père est peut-être riche mais je n'ai pas envie de passer pour la « prout prout » du coin incapable de porter son sac toute seule, déblatéra-t-elle en fronçant les sourcils.
- Je te comprends. Draco Malfoy a un chauffeur lui aussi, mais lui il ne se plaint pas au contraire, j'ai jamais vu quelqu'un avoir un air aussi méprisant... nota Harry, l'air de rien.
En réalité, Harry ne détestait pas Draco Malfoy. À dire vrai, c'était quelqu'un qu'il appréciait beaucoup en dépit du fait que le jeune homme était gonflé de prétention mais il racontait tout cela pour Ron. Lui qui était éperdument amoureux d'Hermione… L'ennui était que le beau blond qu'était Draco Malfoy s'intéressait de trop près à Hermione depuis quelques jours. Harry avait peur que Ron ne voie ses chances s'effondrer pour toujours si Draco parvenait à ses fins.
- Pourquoi est-ce que tu n'arrêtes pas de le critiquer alors que tu as mangé avec lui vendredi dernier et que je vous ai vus rire à gorge déployée à propos de quelque anecdote apparemment désopilante ?
Hermione eut un sourire victorieux devant le mutisme du brun. Il ne savait que répondre à ça et semblait un peu mal à l'aise. Il cherchait une échappatoire lorsque le blond en question fit irruption dans la mezzanine. Il semblait sûr de trouver Harry à cet endroit car il se dirigea instantanément dans sa direction.
- Salut Harry ! lança-t-il en s'asseyant entre Lavande et Parvati.
- Salut Draco, répondit Harry en décidant de cesser de faire comme s'il le détestait.
Draco Malfoy était un riche aristocrate au charme incroyable. Il était blond et très grand, sa peau diaphane retenait toute la lumière et ses yeux d'argent emprisonnaient tous les regards. Il était le premier de sa promotion avec Hermione Granger et était également le délégué de sa classe.
En dépit de cette apparence parfaite, Malfoy était considéré d'un regard désapprobateur par les professeurs de l'école. Plusieurs histoires gênantes l'avaient touchées de loin ou de près et avaient entachées sa bonne réputation. Draco Malfoy n'était pas une personne galante, altruiste ou simplement gentille. Son charme opérait à tous les coups mais il n'était pas évident de lui faire confiance. Tout le monde savait qu'il n'était pas aussi parfait que ce qu'il voulait faire croire. Si ce fait pouvait le desservir dans les affaires de l'école, ça ne l'empêchait pas de collectionner les petites-amies.
- J'ai un message à faire passer à tous les élèves de dernière année de la part du directeur, annonça-t-il.
- Vas-y, on t'écoute, fit Hermione avec un petit sourire.
- Eh bien voilà, il y a un projet installé au sein de l'école et qui consiste à faire un échange entre deux personnes de milieux complètement différents… Il faut donc être prêt à accueillir une personne que vous ne connaissez pas du tout chez vous. C'est sur la base du volontariat et si vous décidez de le faire, il faut que vous soyez très motivés et enclins à accepter la personne qui viendra quelle qu'elle soit, expliqua Draco, éveillant la curiosité d'Harry et des filles.
- Quand tu dis deux milieux différents… Ça veut dire quoi, au juste ? demanda Harry, intrigué par ce programme un peu spécial.
Draco chercha des papiers dans la pochette qu'il tenait dans ses mains, et répondit tout en parcourant la feuille des yeux :
- Alors… En fait l'échange se fera entre notre école et un orphelinat de Londres. C'est sous-entendu que c'est un orphelinat de banlieue, pas franchement l'endroit rêvé à mon avis. Si vous acceptez, votre correspondant viendra deux semaines ici, et vous devrez vivre deux semaines dans leur orphelinat. C'est pour confronter deux mondes, deux vies… C'est encore une idée proposée par le directeur Dumbledore pour sensibiliser les jeunes de milieu aisé à ceux qui ont eu moins de chance, vous connaissez le topo. En contre partie, il faudrait leur faire découvrir la campagne, ce qu'est une famille, l'accès à la culture à Newport, Cambridge, enfin tout ça quoi…
- Attends, attends, tu veux dire qu'on pourrait vivre deux semaine complètes à Londres ? demanda Harry, les yeux brillants.
- Oui, mais ce n'est pas vraiment le…
- Mais c'est génial ! s'exclama Harry avec un large sourire, ça ne peut pas faire de mal de quitter ce coin pourri le temps des vacances !
- Tu vas prendre un correspondant, Draco ? demanda Hermione d'un air intéressé.
- Non, je n'ai pas vraiment envie et mon père n'accepterait pas de toute façon… répondit-il d'une voix morne, semblant pas du tout emballé par ce projet.
Harry n'écoutait déjà plus, il se voyait à Londres sur Regent's Park… Ou non ! Pas de parcs, il y avait déjà assez de vert à Newport. Non Picadilly Circus, Notting Hill, Oxford Street, Euston Road, West Wickham, East End… Le rêve ! Marcher dans les rues et voir du monde autour de soi, des voitures, des klaxons, des vitrines, des taxis, des hôtels, des restaurants, des bâtiments, des bars… Et des boîtes de nuit, du bruit, du mouvement… Il voudrait d'un endroit où même la nuit il y ait quelqu'un dehors, les magasins ouverts. Il rêvait de pouvoir manger un énorme hamburger à quatre heures matin, c'était le genre de choses dont Harry désirait faire au moins une fois dans sa vie. Il était conscient que ses rêves étaient stupides voire enfantins mais chez lui, même au centre-ville de Newport il n'y avait pas un chat après vingt-deux heures dans les rues.
- Harry ! s'écria Draco.
- Oui ! répondit-il en sursautant avant de poser son regard sur le blond.
- Tu veux t'inscrire ? proposa-t-il d'un air pressé.
- Bien-sûr !
- Ok, il faut l'autorisation de tes parents… Et ne rêve pas trop les échanges ne se font qu'entre gars ou qu'entre filles, pas la peine d'espérer de tomber sur une fille sexy ! se moqua Draco en laissant échapper un petit rire.
- Je me fiche de sur qui je vais tomber ! s'insurgea Harry, Londres ! Draco, Londres ! Te rends-tu compte de ce que c'est ?
- Oui, c'est la capitale de l'Angleterre… répliqua Draco d'une voix neutre, j'ai un appartement à Londres – enfin il appartient à mon père mais je l'investis de temps en temps – et je t'assure que les marteau-piqueurs à cinq heures du matin, ce n'est pas le pied.
Harry haussa les épaules, prit la feuille d'inscription rapidement et la parcourut rapidement du regard. Sa bonne humeur enfin revenue, il partit en cours d'un air beaucoup plus léger.
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Ron n'arrêtait pas de lui parler d'Hermione en cours de mathématiques mais Harry n'écoutait pas, il ne pensait qu'à Londres et à cet échange. Si ses parents acceptaient – ce qui était fort probable – un garçon de l'orphelinat de Londres viendrait le mois prochain chez lui, et à son tour, il viendrait le mois d'après à Londres.
Il ne se préoccupait pas vraiment de la personne qui viendrait. Il imaginait que celui-ci serait certainement content de venir dans une famille aux moyens peu limités et de goûter à la campagne anglaise. Harry, lui, serait de son côté très heureux d'échapper à Newport pendant quelques jours. Il savait déjà qu'Hermione, Dean et Seamus avaient accepté l'échange. Ron avait trop honte de sa maison et n'avait pas vraiment exprimé son avis là-dessus. Quant à Draco, son désintérêt était net. Harry avait tout de même entendu parler que Draco viendrait quand même à Londres pendant les deux semaines d'échange à l'orphelinat. En effet l'échange aurait lieu pendant les vacances de Noël (afin de procurer du bonheur à ceux qui n'ont jamais fêté de vrai Noël, disait Dumbledore). De ce fait, Draco passerait son Noël dans son appartement londonien.
- Pourquoi vous faites tous cet échange, c'est nul… chuchota Ron à Harry.
- Pour les autres je ne sais pas, mais moi c'est pour aller à Londres… répliqua-t-il à voix basse.
- Hermione le fait aussi ?
- Oui.
- Ah, intéressant… Ben, dans ce cas…
- WEASLEY ! s'écria la voix forte du professeur de mathématiques.
- Désolé, Professeur McGonagall, répondit Ron aussitôt, ne souhaitant pas défier l'autorité intransigeante de cette femme stricte.
Harry et Ron se turent pour le reste de l'heure, Harry continua ses statistiques en silence mais il était soudainement très pressé que le soir arrive pour demander l'autorisation à ses parents.
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La fin des cours sonnait enfin. Harry sortit de son cours de littérature et marcha en compagnie de tous ses amis de classe le long du préau. Draco lui racontait une blague quand une main tira son sac en arrière.
Harry se retourna avec mauvaise humeur, il ne supportait pas que quelqu'un le tire de cette façon. Il se retrouva face à face avec Cho Chang. Son ex petite-amie. C'était une fille particulièrement belle aux cheveux longs, noirs et raides, ses yeux bridés étaient empreints de tristesse.
- Harry, il faut que je te parle ! fit-elle, rapidement.
Harry soupira et dit à ses amis qu'il les rejoindrait plus tard. Ils acquiescèrent et continuèrent leur chemin en riant.
- Qu'est-ce que tu veux, Cho ? On s'est déjà tout dit !
Harry et Cho étaient sortis ensemble pendant six mois, mais Harry l'avait quittée cinq jours plus tôt. Il ne savait pas vraiment pourquoi. Cho Chang était la petite-amie parfaite, belle, gentille, intelligente, populaire et très prisée par les garçons. Elle était également une sorte de pom-pom-girl pour son équipe de Basket. Mais Harry ne l'appréciait plus, et il ne se l'expliquait pas. Ça l'avait attristé de larguer Cho, elle ne le méritait pas. Il culpabilisait un peu de la façon dont il l'avait quittée mais il n'était pas doué pour les au-revoir.
Cho se tordait les mains avec appréhension, elle paraissait attristée et désespérée. Harry posa une main sur son épaule, et eut un air affecté lorsqu'il prit la parole :
- Ecoute, Cho… Je suis désolé de te faire du mal, ce n'est pas ce que je voulais mais nous deux ce n'est plus possible… Ça ne rimait plus à rien, à mes yeux, tenta-t-il d'expliquer avec plus ou moins de tact.
- Pourquoi ? demanda-t-elle, on n'était pas bien ensemble ? Je dormais chez toi tous les vendredi soirs, les samedis on sortait, la semaine on mangeait ensemble…
- Justement, ça devenait trop convenu, routinier, je ne veux plus de ça… Et puis rends-toi à l'évidence, tu pars dans quelques mois dans une école qui se situe à des milliers de kilomètres d'ici, ça ne sert à rien de construire quelque chose qui ne durera pas…
Cho avait redoublé sa dernière année mais elle avait à présent le niveau pour entrer dans une prestigieuse école américaine dès la prochaine rentrée. Harry, lui, ne souhaitait pas quitter le sol anglais et ne croyait pas aux relations « longue distance ».
- Mais, je t'aime…
Harry soupira et retira les mains de Cho qui s'étaient désespéramment accrochées à ses habits.
- Je suis désolé… murmura-t-il avant de s'en aller rejoindre ses amis.
Cho retint ses larmes et s'enfuit de son côté pour retrouver sa meilleure amie, Marietta Edgecombe. Harry lui lança un dernier regard et distingua même de loin que Cho était certainement en train de pleurer. Il ignora le nœud dans son estomac et continua à marcher.
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Le soir même, Harry était installé dans le canapé de sa chambre et regardait sa télévision d'un air morne. Son portable n'arrêtait pas de sonner depuis qu'il était rentré. Il recevait sans arrêts des messages de la part de Cho et cela commençait doucement à l'irriter. Au début, il répondait mais voyant qu'ils tournaient en rond, il avait préféré arrêter. Il pensait d'ailleurs que s'éterniser sur cette rupture rendrait la chose encore plus difficile pour son ex petite-amie. Mais depuis qu'il ne lui répondait plus, Cho lui avait écrit pas moins d'une dizaine de messages et avait tenté de l'appeler huit fois. Harry était en train de se demander s'il devait éteindre son portable ou pas lorsqu'il entendit ses parents rentrer.
En moins de deux secondes, il fut sur ses pieds et descendit à vive allure l'escalier qui menait vers le rez-de-chaussée. Dans le hall, son père aidait sa mère à se débarrasser de son manteau et tous les deux semblaient éreintés par leur journée de travail.
Sa mère était médecin et son père était un agent immobilier. Ils rentraient parfois tard mais ils s'arrangeaient toujours pour rentrer aux mêmes horaires. Ainsi, ils essayaient de partager toujours le dîner ensemble même si Harry mangeait bien avant eux. Sans se préoccuper de l'état d'harassement de ses parents, Harry leur demanda sans préambule s'il pouvait participer au projet. Ceux-ci eurent un moment d'hésitation, demandèrent de plus amples explications puis acquiescèrent sous le regard suppliant de leur fils. Ils ne pouvaient rien lui refuser. Et puis, ils étaient certainement bien trop fatigués pour lui tenir tête.
TO BE CONTINUED...
Vos avis m'intéresseraient beaucoup ! :)
Merci d'avoir lu,
SamaraXX.
