Disclaimer : Aucun perso n'est à moi, l'histoire m'appartient mais pas le couple alors n'hésitez pas à écrire sur eux :)

Rating : tout âge, vraiment u_u

Genre : Humor/friendship/romance

Paring : Ron/Voldemort

C'est une petite histoire de trois chapitres, et voici le premier :)

Bonne lecture à tous !

Yume u_u


Chapitre 1

-Ron me fuit...

Hermione leva les yeux de son manuscrit pour dévisager son meilleur ami.

-Qu'est-ce que tu me chantes là ?

-Il est descendu manger avant nous ce matin et hier.

-Tu sais à quel point il aime son petit déjeuner, il était simplement impatient.

-Il m'évite aussi au dortoir, argumenta Harry d'un air triste. Il ferme ses rideaux tôt, évite mon regard, ne parle plus à personne... J'ai dû faire quelque chose qui l'ai mis en colère, c'est sûr...

Hermione referma son livre pour regarder Harry dans les yeux.

-Tu te fais sûrement des idées, il n'y a aucune raison pour que Ron te détestes soudainement. Tu n'as qu'à attendre, s'il y a vraiment un problème, il t'en parlera de lui-même.

Harry ne répondit pas, baissant la tête pour regarder le sol en silence.

Il finit par se lever et rejoindre son dortoir, peu motivé à écouter Hermione dire ce genre de chose. Il allait plutôt coincer Ron et le forcer à lui dire ce qu'il se passait réellement !

Oui, ça c'était une bonne idée, une idée de Griffondor ! Il allait faire ça.

.

Ron sortait de la douche, il s'était habillé avant même de rentrer dans son dortoir, ce qu'il ne faisait habituellement pas, mais il avait peur que quelqu'un découvre son secret...

Sa situation était compliquée, très compliquée même.

Il ne voulait pas faire de mal à Harry, mais il était dur de s'éloigner de son meilleur ami pour autant.

Il connaissait tout ce qu'avait vécu Harry jusqu'à présent, il avait vu les barreaux à sa fenêtre, entendu les rumeurs dégradantes sur son compte, avait pu toucher les blessures que lui infligeait sa famille adoptive.

Il ne voulait pas participer à cela.

-Il faut qu'on parle !

Ron sursauta vivement et tenta de retourner dans la salle de bain, mais Harry avait bloqué la porte et le regardait durement.

-Tu vas me dire ce qu'il se passe à la fin ?

-Rien, j'ai... oublié quelque chose dans la salle de bain.

-Oh Ron, allez, dis-moi une bonne fois pour toute ce que tu me reproches !

-Je ne te reproche rien ! S'écria Ron.

Comment pouvait-il croire que c'était de sa faute ? Harry était le meilleur ami dont on puisse rêver, Ron n'était pas près de refaire la même erreur que durant sa quatrième année, il avait été suffisamment dur pour regagner sa confiance sans qu'il...

Non, il ne devait plus penser comme ça, il ne méritait plus sa confiance après tout...

-Alors dis-moi !

-Non, je ne...

-Tu me mens, je sais que tu m'en veux pour quelque chose, le coupa Harry avec désespoir. Dis-moi ce que c'est, je changerais, je te jure, je ferais des efforts !

Ron baissa la tête, s'en voulant atrocement, mais refusait de se laisser attendrir.

-Il vaut mieux qu'on ne traîne plus trop ensemble désormais...

Harry ne répondit pas tout de suite, mais quand il le fit, sa voix était cassée :

-Mais pourquoi ?

Ron releva enfin la tête, et plongea son regard dans celui de Harry. Dans ses yeux si blessés, qui le regardaient comme il devait regarder son oncle et sa tante lorsqu'ils lui faisaient du mal. Ron ne valait pas mieux qu'eux désormais.

D'une main, il attira Harry contre lui, voulant lui arracher une dernière fois la chaleur de son corps.

Il voulait lui dire, mentir était trop dur, lui cacher la vérité était trop dur, mieux valait qu'il sache, Harry s'éloignerait alors de lui-même, ce serait bien plus simple.

-Je suis un sang-pur Harry... Même si ma famille est du côté de la lumière, ce n'est... Je ne suis pas comme eux.

Il relâcha Harry qui se recula, le regardant droit dans les yeux avec un regard sérieux.

-Qu'est-ce que tu essaies de me dire, Ron ?

Et Ron releva sa manche, dévoilant à son désormais ancien ami la marque noire qui s'étendait sur son avant-bras. Une marque crainte et connue de tout le monde, en particulier de Harry.

-Je suis un mangemort Harry, mais je ne te veux pas de mal. Alors va-t-en s'il te plaît.

Il contourna alors Harry et sortit du dortoir.

Ce soir, il dormira dans la salle commune…

.

Harry avait pensé toute la soirée à ce qu'il venait d'apprendre, essayant de rationaliser.

Ron était un mangemort, il aurait pu très mal le prendre, mais Ron lui avait avoué, lui avait montré son bras, lui avait dit de ne pas l'approcher, qu'il ne lui voulait pas de mal.

Pourquoi Ron avait rejoint Voldemort ? Quelle est la partie qu'il n'avait pas comprise chez son ami ?

Ou peut-être, quelle est la partie qu'il n'avait pas comprise chez Voldemort ?

Au bout d'un moment, n'en pouvant plus de se torturer avec ses questions sans trouver de réponse, se leva et alla jusqu'au lit de Ron. Mais il était vide, alors Harry prit la carte des maraudeurs, et n'eut pas à chercher longtemps : Ron était dans la salle commune.

Il descendit donc et observa un moment son meilleur ami dormir, avant de s'asseoir à côté de lui, le réveillant par son mouvement.

-...Harry ?

-Explique-moi, répondit Harry en ramenant ses jambes contre son torse, le regardant droit dans les yeux. Pourquoi es-tu devenu mangemort ?

Ron inspira profondément. Il ne fuit pas, cette fois, et lui répondit pour de vrai :

-Je ne déteste pas les moldus, ni les nés-moldus ou les sangs-mêlés. Ce serait ironique de ma part vu mes fréquentations.

Harry et Ron eurent le même sourire contrit.

-Mais je ne pense pas que ce soit une bonne chose que les moldus continuent de se mêler à nous, même de loin. Rien que d'imaginer partager la même ville avec eux est une idée dérangeante pour moi. Et tu sais, quelles que soient les lubies de mon père, si ma famille est du côté de Dumbledore, c'est plus par oppositions aux méthodes de Voldemort qu'à son idéologie.

Il tripota sa baguette nerveusement, gardant la tête baissée, réfléchissant.

-En fait, c'est Nott qui m'a fait rencontrer le Lord.

-Nott...

-Théodore Nott.

-Le serpentard qui ne traîne jamais avec personne ?

Ron hocha la tête.

-Quand je L'ai rencontré, j'avais peur qu'il me demande quelque chose d'horrible, genre de te livrer, ou de te manipuler pour que tu le rejoignes, ou tuer les nés-moldus de Poudlard, façon basilic, tu vois ? Mais le Seigneur des Ténèbres ne m'a rien demandé, on a... heu... parlé un moment, sur la raison pour laquelle je retournais ma veste. Je lui ai dit que j'appartenais à aucun clan avant de venir à lui, et je crois qu'il a fait un peu de légimencie sur moi pour savoir si je mentais.

Harry grimaça, se rappelant sûrement de ses cours d'occulemencie avec Snape.

-Au final, il m'a fait la marque. À ce que j'ai compris, normalement il le fait devant pleins de mangemorts, pour humilier les nouveaux parce que ça fait vraiment mal, je t'assure. Ça fait tellement mal que j'ai un peu pleuré, je crois. Mais il l'a fait en petit comité. En fait, en si petit comité qu'on était que tous les deux dans la salle du trône.

Il fronça les sourcils, comme en repassant le souvenir en tête.

-Et puis là, il a fait un truc... Trop bizarre… Il a voulu me donner une leçon pour m'être montré faible et…

-Et est-ce que tu as…

Il ne savait pas comment lui demander ce qu'il avait en tête.

-Il t'a jeté un doloris ? Demanda-t-il finalement en sentant une boule d'angoisse dans son ventre.

Le petit sourire de Ron le surprit grandement.

-Justement, non. C'est ça qui est trop bizarre, il ne peut pas m'en envoyer.

-Tu résistes au doloris ? Demandant Harry avec un air à peine surpris.

Ron supposait que pour Harry, c'était la solution la plus logique, vu qu'il avait résisté aux deux autres Impardonnables. Mais pour le commun des sorciers, ce serait plutôt la dernière hypothèse qui leur viendrait à l'idée...

-Mais non ! C'est juste qu'il arrive pas à les envoyer sur moi. Soit il vise à côté, soit la magie ne marche pas, ou alors il n'arrive même pas à prononcer le sort.

-Mais... Pourquoi ? Demanda Harry sans rien comprendre.

-J'ai bien une théorie, mais c'est tellement improbable que je suis sûr que tu vas te moquer de moi.

-Bah vas-y dit la !

Ron se frotta le nez nerveusement.

-Je crois qu'on est un genre de... De couple.

-De couple ? Répéta Harry.

-Ouais, enfin, quelque chose qui y ressemble un peu.

Harry se frotta la cicatrice, comme à chaque fois qu'il réfléchissait à quelque chose de compliqué.

-Vous vous êtes... Embrassés ?

Ron devint rouge tomate.

-On n'en est pas encore là !

Harry ne comprenait pas vraiment cette réaction venant de Ron qui embrassait Lavande à pleine bouche dès la première seconde où ils sont sortis ensemble.

-Bon, alors qu'est-ce qui t'amène à dire ça ?

-Ben, il est gentil avec moi. Enfin, non, pas gentil à proprement parler, mais... heu... Respectueux ? T-tendre ? Ouais, tendre, je crois que c'est ça.

Harry cligna des yeux.

-J'ai un peu de mal à visualiser.

-Crois-moi, c'est le cas de tous les mangemorts, on m'a soumis à plusieurs sortilèges pour savoir si j'avais ensorcelé le lord, on m'a même mis sous véritaserum avant que je n'avoue que je n'y comprenais pas plus qu'eux.

Il se frotta la nuque.

-Après ça, il n'a pas arrêté d'exiger que je vienne la nuit, à des heures pas possibles, mais il a toujours évité de le faire quand j'avais cours le lendemain ou un match de Quidditch.

-C'est pour ça que tu sortais du dortoir pendant la nuit ?

-Tu m'as entendu sortir ?

-Non, mais j'ai du mal à dormir quand je ne t'entends pas ronfler, ricana Harry.

Ron lui donna un léger coup de coude dans les côtes et Harry se recula avec un grand sourire. C'était pourtant vrai, le léger ronflement de Ron lui avait toujours permis de se sentir en sécurité, car il était synonyme de l'absence des Dursley, et donc de coups.

-Et vous faisiez quoi quand tu y allais ?

-Bah rien... Il me faisait juste m'asseoir dans un fauteuil, dans son bureau, pendant qu'il travaille sur ses papiers ou me regarde.

-Te regarde ?

-Ouais, surtout quand je somnole, je sens son regard sur moi.

-Ça fait un peu glauque...

-Peut-être, je ne me rends pas vraiment compte. Des fois, il essaie d'avoir une conversation avec moi, mais c'est toujours un peu compliqué...

-Pourquoi ?

-Bah, disons qu'à chaque fois qu'on lui répond, il croit que c'est un manque de respect et veut m'envoyer un doloris, mais comme il se loupe à chaque fois, ça l'énerve et il me dit de dégager, avant de me faire revenir aussi sec pour essayer encore de discuter.

-Ça a l'air vraiment bizarre...

Ron hocha vivement la tête. Bizarre était le terme le plus adapté à sa situation.

-Je crois qu'il m'aime bien, mais qu'il n'est pas habitué.

-Je pense aussi, l'amour ce n'est pas vraiment ce qu'il ressent le plus souvent. Il te donne des missions ?

-Pas vraiment. Enfin, jamais en dehors du château, c'est souvent des trucs genre « va dire ça à machin » ou « va t'occuper de tel prisonnier », tu vois ?

-Tu t'occupes des prisonniers ?

-Pas dans le sens où tu l'entends, ne t'inquiète pas ! Je les nourris, et nettoie parfois leurs cellules. Enfin, pas souvent, c'est vrai, mais des fois, ça arrive.

-Et toi ?

-Quoi et moi ?

Harry gigota nerveusement.

-Toi, tu ressens quoi pour lui ?

Les oreilles de Ron changèrent un peu de couleur, il se dandina sur ses coussins.

-J'en sais trop rien, mais je... Je pense que moi aussi, je... je l'aime bien. Enfin, tu vois, beaucoup. C'est pas forcément évident, parce que j'aurais du mal à dire quelles sont ses qualités, mais je l'aime bien...

Il s'attendait plus ou moins à ce que Harry se moque de lui, à la place de quoi il lui passa un bras autour des épaules.

-Ça doit être bien, d'être amoureux.

-Je n'ai pas dit que je l'étais !

Harry ne put que rire en réponse. Ron l'aurait bien accompagné, mais il ne put qu'émettre une grimace douloureuse, coupant brusquement le rire de Harry.

-Qu'est-ce qu'il y a ? T'as mal ?

-Il m'appelle, je dois y aller.

-C'est la marque qui te fait ça ?

-Ouais, mais là ça va, puisque je suis le seul à être appelé. Quand on est tous appelés en même temps, ça fait vraiment un mal de gnome, c'est bien pire que ça...

Harry fit la moue, puis lui attrapa soudain le bras, en faisant attention à ne pas toucher la marque pour ne pas lui faire plus mal qu'il n'avait déjà.

-Amène-moi avec toi !

-Hein ?

-Là, tu vas le rejoindre, n'est-ce pas ? Et bien amène moi avec toi.

-Mais t'es malade ! Il va te massacrer !

-Mais non, mais non, répliqua tranquillement Harry en se levant.

Ron était estomaqué, comment Harry pouvait-il répondre cela ? N'avait-il pas remarqué qu'il était l'un des ennemis jurés de ce type capable d'arracher des têtes sans cligner des yeux ? Il savait son ami inconscient, mais pas à ce point tout de même !

-Ne bouge pas, je vais chercher nos capes et nos chaussures, et on ira après.

Et Ron, sans savoir quoi faire d'autre, hocha piteusement la tête sans rien ajouter. Il avait la trouille, là, mais vraiment. Parce que le regard de Harry, en ce moment, c'était le même que quand il lui avait dit « suivez les araignées », et c'était loin d'être le meilleur souvenir de Ron... C'était le regard qui voulait dire ''ennui''.

Qu'allait-il encore lui inventer... ?