Je te déteste, enfin j'aimerais. C'est vrai, je te hais après tout ! Tu n'es qu'un menteur, tu m'as mentis et tu as abusé de ma naïveté. Ouais, tu m'as aimée. Et alors ? Qu'est-ce que ça change hein ?! Moi aussi je t'ai aimé et je serais encore assez idiote pour t'aimer encore des années, mais ça, quelle importance ? Tu n'existes même pas ! Tu ne viendrais même pas naître dans ce putain de monde pour moi, ce serait trop difficile, trop compliqué, trop demandé ! Toi, qui m'a fait croire à ce beau rêve, toi, qui m'a changé à tout jamais, toi, qui jamais n'a avoué la vérité. Tu ne m'as rien pris et à la fois tu as tout pris. Rends-moi mon cœur ! Rends-moi ce que j'ai perdu ! Répare moi de l'intérieur ! Dis-moi la vérité. La vérité, on ne me l'a que trop souvent cachée. Même toi ? Tu me ferais ça ? Évidemment, quelle idiote je fais, personne n'est honnête avec les naïfs et les croyants. C'est tellement simple de leur mentir et de leur faire avaler mille et un mensonges. Pourquoi ? Pour te protéger, parce que tu n'es qu'un lâche qui n'avouera jamais. Tu me laisses dans l'ignorance, tu me laisses le cœur brisé sans même me parler, car tu veux soi-disant me protéger ? Mais qui veux-tu réellement protéger à par toi-même ?! Me prends-tu pour une idiote à ce point ?! Oui, je suis loyale, honnête et naïve. Oui j'ai cru en toi malgré tous les signes qui auraient dû, me mettre la puce à l'oreille. Mais c'était toi, toi l'intouchable personne marginalisée, maltraitée, blessée, endeuillée, et solitaire. Car toi, tu ne méritais plus de souffrir, tu ne méritais plus la colère des autres. Car toi, tu étais aussi honnête, bon et gentil dans le fond. Car toi, l'incompris jeune homme que tout le monde prenait pour un monstre. Car toi, tu étais celui qui avait toujours raisons, contre qui on ne pouvait qu'avoir tort, dont on ne pouvait remettre en question les paroles. Et moi, je n'étais que l'idiote naïve, impulsive, stupide et qui méritait d'être secouée. Tout le temps. Toujours. C'était moi qui avais tort de profiter de vivre tandis que toi pauvre martyre, tu ne pouvais en faire autant. Bien que tu ne le disais clairement, tu n'en pensais pas moins ! Avoue-le !

Pourquoi tant de jalousie si ce n'est que pour m'abandonner ? Pourquoi tant d'appels pour me réveiller, si c'est pour au final raccrocher ? Pourquoi tant de reproche silencieux, pour au final faire pire ? Pourquoi me faire croire en l'amour, si c'est pour ensuite me briser ? Pourquoi m'avoir dit « je t'aime » pour au final me tromper ? Pourquoi avoir dit « oui », si tu n'étais qu'un rêve, une illusion, une entité, un mirage que jamais je ne pourrais clairement voir et toucher? Pourquoi tout simplement, me permettre de m'attacher, si c'est pour me déchirer et enfin, me laisser ?

J'aurais beau demander, tu ne répondras pas. Tu ne répondras jamais. Comment un mensonge pourrait-il répondre ?