(Vous pouvez sauter le blabla du début si vous voulez, je suis d'humeur à écrire ma vie aujourd'hui. xD)

Je me suis récemment découverte une passion pour Criminal Minds et il a évidemment fallu que j'aille lire des fictions à ce sujet. Je suis tombée sur cette auteure que je trouve tout simplement géniale, criminalxxxmindsxxxfreak. C'est une de ses fictions que j'ai décidé de traduire. Si vous aimez, vous pouvez toujours aller voir ses autres écrits (qui sont en anglais, évidemment.)

AUTEUR: criminalxxxmindsxxxfreak
TITRE ORIGINAL: A Place to Call Home
DISCLAIMER: Les personnages, le texte original et les idées ne sont pas de moi. Je n'ai fait que traduire le texte, avec la permission de l'auteur.

N/T: Je ne suis pas trop sûre quoi penser de cette traduction... Honnêtement, j'ai des doutes sur la qualité du texte français. Étant donné que je suis malade, mon cerveau n'est pas aussi alerte et il me semble qu'il y a des tournures de phrases qui sont un peu lourdes, pas tout à fait naturelles... Mais bon, peut-être que je suis paranoïaque aussi.
Il y a 33 chapitres à l'histoire. Je ne sais pas à quelle fréquence je publierai mais je vais *essayer* d'en poster un par semaine.

Ah oui, avant que j'oublie...
ATTENTION: abus physique, sexuel et psychologique d'enfants... ce chapitre n'est pas si terrible par contre.

Et voilà l'histoire, avant que vous ne vous sauviez... :P
(Il y a une autre note à la fin. *siffle en regardant ailleurs* lol)


« Les cicatrices nous rappellent d'où on vient,
mais elles n'ont pas à nous dicter où nous devons aller. »
David Rossi, Criminal Minds (traduction libre)

Chapitre 1 : Le sens de la souffrance

Des pleurs éveillèrent le jeune Spencer Reid, âgé de neuf ans, du sommeil intermittent dans lequel il était plongé. Il était nu, étendu sur un lit jumeau lequel était dans une chambre en désordre. Tout son corps lui faisait mal. Clignant des yeux, il se leva précipitamment, sentant le sang couler entre ses jambes. Il étudia prudemment les draps du lit, s'assurant que le sang n'avait pas coulé dessus. Il n'en aurait que plus d'ennuis si c'était le cas.

Laissant échapper un soupir de soulagement, le petit garçon courut jusqu'à la salle de bain et se nettoya, s'habillant à la hâte. Venant d'en bas, il pouvait entendre la télévision qui beuglait des sons inintelligibles. Cela voulait dire qu'au moins l'un d'entre eux était encore à la maison. Les pleurs attirèrent de nouveau son attention et il se souvint de ce qui l'avait réveillé.

Il avança à pas de loup jusqu'à la chambre des filles et ouvrit, jetant un coup d'œil à l'intérieur. Lizzie, sa plus jeune sœur de famille d'accueil (elle avait cinq ans) pleurait, assise sur son lit. Du sang coulait de sa lèvre. Kayla, âgée quant à elle de sept ans, était roulée en boule dans le coin, sanglotant en silence. Même si elle n'avait pas l'air blessée, Spencer voyait bien que sa jupe était inégale et froissée; elle avait aussi subi de mauvais traitements.

Il ne savait pas vers laquelle se tourner en premier, mais il opta pour Lizzie puisqu'elle était la plus jeune et qu'il la connaissait depuis plus longtemps que Kayla. Il se sentait plus en sécurité près d'elle. « Shh, » murmura-t-il. Ignorant sa propre douleur, il grimpa prudemment sur le lit. Il aurait voulu lui dire que tout irait bien, mais il détestait mentir et ils savaient tous que rien n'irait. Pas tant qu'ils auraient Grant et Natalie Pierce comme parents d'accueil.

Lizzie appuya sa tête contre son bras et il la laissa pleurer sur son épaule, la berçant doucement d'en avant en arrière. « Est-ce qu'il t'a fait très mal ? » murmura-t-il, ne voulant pas être entendu par quelqu'un en bas.

« Il ne m'a pas fait mal, » dit Lizzie, la voix brisée. « Nat m'a frappée quand j'ai é-échappé les fourchettes du lave-vaisselle. »

Spencer ferma les yeux. « Elle t'a seulement frappée une fois ? »

Lizzie acquiesça. « Ouais. Elle m'a dit de retourner dans la chambre…mais…mais je ne voulais pas parce que Grant était ici…il faisait mal à Kayla…alors, elle a dit que je ne pouvais pas avoir de nourriture pour deux jours entiers. »

« Je t'apporterai de la nourriture ce soir, » promit Spencer. « Tu n'as pas à avoir faim, d'accord ? » Lizzie leva vers lui ses grands yeux bleus reconnaissants, mais remplis de peur. « Mais il vont te faire mal, Spence. Tu n'as pas à- »

Spencer la fit taire en posant un doigt sur ses lèvres. Elle n'avait que cinq ans. Elle ne devrait pas avoir à s'inquiéter de choses comme celles-là. Logiquement, il savait que lui non plus; il n'avait même pas dix ans, mais il était assez intelligent, assez mature, pour comprendre qu'il devait faire avec. Il ne pouvait pas laisser Grant et Nat leur faire du mal. Ce n'était pas juste.

« Je veux le faire. Je vais être correct. D'ailleurs, tu ne devrais pas avoir faim. »

Lizzie renifla. « Il te l'a encore fait, » dit-elle d'un ton détaché. « C'est la troisième fois aujourd'hui, Spence.»

Spencer cligna des yeux, baissant les yeux pour regarder la plus jeune. Il oubliait parfois combien intelligente elle était. Il soupira. « Je sais, » murmura-t-il. « Mais je vais bien, d'accord ? Aussi longtemps qu'il ne te fait pas de mal à toi. »

« Il allait le faire, » dit Lizzie, essuyant le sang de sa bouche. « Mais tu as commencé à lui crier après. Tu ne devrais pas faire ça. Ça le met en colère. »

Spencer ne répondit pas, il secoua simplement la tête et continua à bercer la petite fille jusqu'à ce qu'elle tombe endormie dans ses bras. Il voulait pleurer, il voulait crier, il voulait donner des coups de poing dans le mur, mais il ne pouvait rien faire de tout ça. Tant et aussi longtemps que Lizzie et Kayla étaient là, il devait être fort pour les protéger. Brad le protégerait autant qu'il le pouvait. C'était tout ce qu'il pouvait demander.

Comme obéissant à un signal invisible, une porte s'ouvrit en bas et Spencer entendit que quelqu'un mettait la télé en sourdine. Brad était finalement de retour. Il entendit Grant crier après le garçon, puis des pas menaçants tambourinant dans l'escalier. Il se raidit alors que la porte s'ouvrait, pour ensuite laisser échapper un soupir de soulagement lorsque le visage de Brad apparut dans le cadre de porte. Le plus vieux, qui était âgé de 14 ans, sourit à Spencer. « Salut petit, » dit-il calmement. « Qu'est-ce que tu fais dans la chambre des filles ? »

« Lizzie et Kayla pleuraient, » répondit-il. Il ne mentionna pas ce qui était arrivé avant ça. Il ne jugeait pas que ce fût vraiment nécessaire. « Je suis venu pour vérifier comment elles allaient. »

Brad soupira et s'assit sur le lit, à côté du garçon. « Qu'est-ce qu'il leur a fait ? » demanda-t-il.

« Nat a frappé Lizzie et a décidé qu'elle n'aurait rien à manger pour les deux prochains jours, » dit lentement Spencer. Il jeta un coup d'œil du côté de Kayla, qui sanglotait toujours sur le plancher. « Et Grant… »

« Il l'a encore violée, n'est-ce pas ? » demanda Brad, regardant la fillette. Il ne l'aurait pas dit si Lizzie avait été réveillée, ou si Kayla avait été cohérente, mais Spencer était sûrement la personne la plus intelligente qu'il connaissait et il comprenait exactement ce que Grant leur avait tous fait à un moment où à un autre.

Spencer acquiesça lentement. « Ouais, » dit-il doucement. « Je ne savais pas quoi faire - »

« C'est pas grave petit, » affirma Brad. « Personne ne s'attend à ça de toi; tu as seulement neuf ans pour l'amour du Ciel ! »

Il s'agenouilla à côté de Kayla et la souleva délicatement, la transportant jusqu'à son lit. « Shh, » murmura-t-il. « Il n'est pas là en ce moment, ok ? Il est occupé à regarder la télé. » Il frotta doucement le dos de la fillette en un mouvement circulaire et elle se calma lentement, sommeillant contre Brad. Cela ne faisait que cinq mois qu'elle habitait chez les Pierce; elle n'était pas encore habituée aux abus comme les autres l'étaient.

« Ce soir, une fois qu'ils sont couchés, nous allons regarder un film, qu'est-ce que tu en penses ? » demanda-t-il, souriant en voyant une petite étincelle s'allumer dans son regard.

« Est-ce qu'on peut regarder La Belle aux bois dormants ? » demanda-t-elle très doucement.

« Tout ce que tu veux, » promit Brad, repoussant ses cheveux blonds et mats derrière son oreille. « Essaie juste de prendre de grandes respirations, d'accord ? »

Elle acquiesça lentement et se retourna, fermant les yeux. Elle ne dormait pas vraiment, elle rêvassait, s'imaginant qu'elle était à la maison; dans sa vraie maison, avec son père et sa mère, avant qu'ils aient été tués dans un accident de voiture.

Se levant, Brad se tourna vers Spencer. « Est-ce qu'il t'a encore touché ? » demanda-t-il.

Le plus jeune se mordit la lèvre, évitant de le regarder. Brad soupira. « Lève-toi, » ordonna-t-il, l'aidant à démêler Lizzie de ses longs bras. Il jeta un coup d'œil au derrière de ses pantalons, où une tache de sang commençait déjà à se former.

« Merde ! » marmonna Brad. « C'est quoi son problème ? Vous n'êtes que des enfants ! »

Spencer se mordit la lèvre, essayant d'empêcher les larmes de couler. « Je suis ok, » dit-il doucement.

« Non, tu ne l'es pas, Spencer. Aucun de nous ne l'est. Grant et Nat sont cinglés et tout le monde s'en fout. On n'est pas aussi importants que tous ces stupides gosses riches qui ont un père et une mère qui prennent vraiment soin de leurs enfants, » dit-il, les yeux remplis de haine.

Spencer sentit alors les larmes déborder et Brad afficha aussitôt un air coupable. « Je suis désolé, » dit-il après un moment. « Je ne pensais pas ce que j'ai dit. C'est juste que… que ça fait presque quatre ans que je suis ici et que je n'arrive plus à supporter tout ça. »

Spencer acquiesça d'un signe de tête, des larmes coulant le long de son menton. « Je sais. Tu es juste fâché et tu ne peux pas passer ta colère sur Grant et Nat. Alors, tu t'en décharges ici, où c'est sécuritaire de le faire. C'est aussi pourquoi tu te retrouves toujours dans des batailles à l'école, » dit-il, un trémolo dans la voix à cause d'un sanglot.

Brad éclata de rire. « J'oublie toujours que tu es un petit génie, Spence. Je suppose que tu as raison…mais qu'est-ce que je peux faire d'autre ? La dernière fois où j'ai essayé d'appeler la police… » Il laissa sa phrase en suspens.

Ils gardaient tous deux un très mauvais souvenir de cette nuit. C'était il y a plus de deux ans, avant même que Lizzie et Kayla arrivent, presque trois mois après que Spencer ait été placé sous la garde de Grant et Natalie Pierce. Brad avait essayé d'appeler la police après que Grant ait violé Spencer, mais Grant l'avait attrapé et l'avait battu jusqu'à ce qu'il ait deux côtes de cassées. Depuis lors, Brad avait décidé que c'était mieux de laisser la police en dehors de tout ça.

Les quatre enfants restèrent assis dans la petite chambre, les filles silencieuses, les garçons causant calmement pour quelques heures jusqu'à ce que la voix d'une femme se fasse entendre, les avertissant que le dîner était prêt.


Jennifer Jareau, mieux connue sous le nom de JJ, détaillait les photos qu'un détective de Vegas venait tout juste de lui envoyer et secoua la tête. Quatre photos étaient affichées sur l'écran, prises sur quatre différentes scènes de crimes. Les quatre représentaient des couples, sauvagement battus et égorgés. Elle soupira et sortit son téléphone dans le but d'appeler Will, son mari.

« Salut ma belle ! » clama la voix de Will, son accent se faisant clairement entendre. « Est-ce que tu arrives tôt ce soir ? »

« Désolé chéri, » s'excusa JJ. « On a un cas… On dirait bien qu'on s'en va à Las Vegas. »

« C'est pas grave, JJ, » répondit Will à l'autre bout de la ligne. « Je vais mettre Henry au lit tôt. Il va s'ennuyer de sa maman par contre. »

« Je sais, » soupira JJ. « Mais je serai à la maison aussi tôt que possible. Embrasse-le pour moi, » demanda-t-elle.

« Très bien. Je te verrai quand tu reviendras, » dit Will.

JJ était émerveillée de voir comment bien Will s'était adapté à son horaire de fou. Cela faisait à peine six mois qu'ils étaient mariés; il était déménagé en Virginie et s'était trouvé un emploi comme détective avec le corps policier de DC. Elle était surprise de voir que son emploi du temps était beaucoup plus stable que le sien, mais elle essayait de ne pas trop penser au fait que son mari semblait faire une meilleure mère qu'elle-même.

Elle composa un autre numéro sur son téléphone. « Hotchner, » répondit la voix sévère et familière.

« Salut Hotch, c'est JJ. Je viens de recevoir un courriel du Détective Neal Johnson de Las Vegas. Il y a eu cinq meurtres et dix cadavres en trois mois, » dit-elle.

« Dix cadavres ? »

« Notre unsub tue des couples, » expliqua JJ. « Des parents de famille d'accueil, d'après ce qu'on peut voir. »

« Appelle l'équipe. Dis-leur d'être prêts dans une heure. On donnera les instructions dans l'avion. »

« C'est bon. »

« Et dis à Garcia de commencer à fouiller au sujet des victimes, voir si elle ne pourrait pas trouver quelque chose qui les relierait, » ajouta rapidement Hotch avant de raccrocher.

JJ s'en voulait de l'avoir appelé. C'était le premier weekend libre qu'il passait avec sa femme et son fils depuis un moment. Maintenant, il devrait appeler Jessica, la sœur de sa femme, pour qu'elle reste avec Jack pendant qu'il était à la chasse au tueur en série.


N/T (suite lol): Si vous avez des commentaires sur la traduction que vous voulez partager, ne vous gênez pas. Les critiques constructives me font plaisir. x)

Une dernière chose aussi: J'aurais besoin d'aide pour traduire un terme. Dans la série originale, les agents utilisent le mot unsub pour décrire leurs suspects. Cependant, d'après ce que j'ai pu comprendre, il n'y a pas d'équivalent en français. C'est pourquoi je l'ai laissé comme tel dans le chapitre. Si vous avez une idée pour la traduction, n'hésitez pas à me la donner. :D