Auteur : Dyneen

Disclamer : Les personnages de Gundam Wing appartiennent à Mrs H. Yadate et T. Yoshiyuki. Je les emprunte juste...

Couples : Peut-être ou peut-être pas...

Genre : Euh... Drame?

Remarques : Fiction en deux chapitres

« ... » -- paroles / ' ... ' -- pensées

Attention! Rating NC-17, vous êtes prévenus!!!


Souvenirs et Avenir

Chapitre 1


Une chambre petite, sombre, dont le seul meuble, qui occupe toute la pièce, est un lit deux places. Dessus deux hommes s'amusent avec un jeune garçon de dix-sept ans environ. Ils le prennent sans relâche depuis plus de trois heures maintenant, parfois un par un, alternant fellation et pénétration, parfois ensemble, parfois les deux dans le même orifice. La peau nacrée du garçon est couverte de bleus, de brûlures de cigarettes et des lacérations du fouet, certaines sont anciennes, d'autres sont les cadeaux des clients actuels mais il ne dit rien et les laisse faire ce qu'ils veulent. Après tout, ils ont payé pour ça…, après tout demain sera peut-être pire… et puis dans une semaine, c'est Noël…


« Messieurs, je pense qu'il est temps d'aider la colonie L2. Depuis un an et demi que la guerre est finie, nous avons pu secourir L1 et L3 et avons reconstruit L4 et L5. Cependant, une seule colonie n'a pas été prise en compte dans le programme de restructuration du fait du taux très important de délinquance. Seulement, à côté de ces personnes qui ne s'intéressent pas à la société, il ne faut pas oublier qu'il y a aussi des familles entières qui vivent sur cette colonie, la plupart dans une misère sans nom, et il est de notre devoir de donner des chances identiques de vie à tous les colons. » Réléna Peacecraft, vice présidente de la paix, observait les quatre jeunes garçons en face d'elle, attendant une réaction de leur part.

« Une partie de L2 est composée d'aristocrates, Réléna. Seule la partie sud est considérée comme un 'No man's land'. » Répondit le lieutenant colonel Winner.

« Il est de notre devoir de faire en sorte que les gens vivant dans cette partie de L2 aient aussi une vie décente. » déclara la vice présidente

« Pour cela, il faudrait emprisonner les trois quart de la population, en es-tu consciente, Réléna ? » demanda le lieutenant colonel Yuy.

« C'est en partie pour cela que je vous ai fait demander. J'aimerai que vous m'accompagniez sur L2 pour arrêter les personnes les plus dangereuses et tenter d'instaurer un quartier général des Preventers. C'est la seule colonie qui ne possède pas d'agents et il est de ce fait impossible d'essayer d'y faire régner l'ordre. Lorsque ce sera fait, des travaux pourraient ainsi débuter pour construire des écoles, des hôpitaux… J'en ai parlé à Sally et elle accepte de nous accompagner là-bas pour évaluer l'étendue des problèmes sanitaires. »

« Tu aimerais qu'on y aille seulement à six alors, cinq Préventers et toi. » La jeune femme hocha la tête au lieutenant colonel Barton qui avait posé la question.

« J'accepte si tu nous promets de nous écouter et que tu n'en fasses pas qu'à ta tête comme tu le fais d'habitude. Ce n'est pas une campagne que tu vas mener mais de l'observation sur terrain hostile… »

« Wufei, tu exagères un peu. » Les onyx disparurent derrière des paupières fermées tandis que le lieutenant colonel Chang, aux cheveux ébène attachés en catogan secouait la tête, exaspéré.

« Réléna, il a raison. Nous avons eu quelques missions et certains endroits sont loin d'être fréquentables pour une jeune femme. Alors tu devras suivre nos consignes. » Elle dévisagea le garçon aux cheveux bruns en bataille devant elle. Heero Yuy avait beaucoup changé depuis un an, il était devenu un peu plus ouvert mais ses yeux bleus cobalt étaient restés impassibles, fantôme de son passé de soldat terroriste. Finalement, elle acquiesça avant de se tourner vers les deux dernières personnes. La seule émeraude visible derrière la longue mèche châtain resta elle aussi neutre quand son propriétaire acquiesça. Le garçon blond aux yeux turquoises sembla réfléchir un instant puis hocha la tête à son tour.

« Bien » dit Réléna en souriant « je vous remercie tous les quatre. Nous partons dans trois jours de l'aéroport de Sank. Je vous confirmerai les horaires demain. » Les quatre Preventers se levèrent et saluèrent la vice présidente avant de retourner à leurs occupations.


Voilà deux jours qu'ils étaient arrivés et une dizaine de personnes avait été arrêtée. Les jeunes femmes avaient pu voir dans quel état de délabrement se trouvaient la plupart des bâtiments et elles avaient eu le coeur serré en voyant le nombre important de personnes traînant dans la rue, tellement maigres que leurs côtes saillaient sur leur torse. Beaucoup étaient malades et le froid de ce mois de décembre augmentait chaque jour le nombre de morts. Ils avaient cependant été étonnés de ne voir aucun enfant dans la rue et après s'être renseigné auprès des habitants, ils avaient appris que tous les enfants étaient installés vers la limite de la partie sud dans un établissement protégé par des murs imposants. Et en effet, le terme était tout à fait approprié. Depuis cinq minutes, ils avaient atteint l'enceinte de l'établissement composée d'un mur de deux mètres de haut qui empêchait d'accéder et même de voir ce qu'il se passait à l'intérieur. Chacun espérait que le propriétaire des lieux n'était pas un genre de proxénète utilisant les enfants pour le sexe mais sur L2, on ne pouvait éluder aucune hypothèse. La seule solution était donc de rencontrer le propriétaire de cet endroit. La vice présidente sonna à l'interphone mais personne ne lui répondit. Les garçons restaient sur le qui-vive. Ils avaient déjà eu droit à de nombreuses attaques surtout quand on découvrait leurs insignes de Preventers mais tout semblait calme pour l'instant.

« Espèce de sale petite pute, t'as encore pris du bon temps avec des mecs du Nord. Tu vas voir. » Les paroles provenaient d'une ruelle à une quinzaine de mètres d'eux et quelques secondes après, un corps était projeté dans la rue principale mais ne se releva pas. Cinq autres personnes le rejoignirent avant qu'un jeune garçon, ses cheveux longs remontés en une haute queue de cheval, apparaisse dans leur champ de vision. Il portait un pantalon noir moulant avec des boots et un débardeur tout aussi moulant de la même couleur. Dans sa main une lame brillait et il s'approcha souplement d'une des personnes allongées au sol. Il s'assit sur son torse et lui planta la lame dans l'épaule faisant pousser un cri de douleur à son ancien assaillant.

Les quatre Preventers ne réagirent pas tout de suite, complètement sous le choc en reconnaissant le garçon devant eux. Comment était-ce possible ? N'était-il pas avec sa copine entrain de tenir un garage de mécanique robotique ? Sortant de leur torpeur, ils s'approchèrent au moment où le couteau s'enfonçait une nouvelle fois dans la chair et frissonnèrent en voyant les yeux de leur ami qui, en entendant leur arrivée, les avait momentanément détournés de sa victime. Ses prunelles améthyste qui, d'habitude, étaient si pleines de vie, étaient maintenant sombres comme la nuit tandis que plus aucun sentiment ne passait à travers elles. Et cette découverte leur fit encore plus mal.

Duo contempla un moment leur uniforme avant de ranger sa lame d'un mouvement rapide et expérimenté. Il se releva après s'être assuré que son adversaire était bien évanoui et les dévisagea, sans rien dire. De près, il ne faisait aucun doute qu'il n'était pas au mieux de sa forme. Ses bras nus révélaient sa fine musculature mais aussi des marques violacées et de fines entailles. Son visage ne portait aucune trace mais sa façon de se déplacer, mais si elle n'avait rien perdu en souplesse, renseignait sans aucun doute possible ses quatre anciens compagnons sur son état général et celui-ci ne semblait pas être très bon.

« Que faites vous ici ? » demanda Duo froidement. Les deux jeunes femmes s'étaient approchées et avaient, elles aussi, été très surprises de le voir ici.

« Tu n'es pas avec Hilde ? » interrogea Réléna sans tenir compte de sa question. Le regard qu'elle reçut la glaça de part son manque d'émotion.

« Non, que faites-vous ici ? »

« Nous sommes venus remettre de l'ordre sur L2 » Ses yeux brillèrent en entendant la réponse de la jeune femme, avant de continuer moqueur.

« Votre place n'est pas ici, princesse. Allez dans la partie Nord où est votre monde. Ici, il n'y a rien. »

« C'est le sort de ces pauvres gens qui m'intéresse et pas celui des aristocrates du nord. »

« Oh… Et bien faites en sorte que quand vous nettoyez les autres colonies, vous soyez plus efficaces ; cela diminuerait de 75 pourcents la délinquance de L2 qui récupère tous les déchets que vous envoyez. » Son ton était froid, acide. Une limousine noire passa près deux, ses vitres teintées masquant son occupant et Duo la suivit du regard. « Je dois partir » ajouta ce dernier mais alors qu'il commençait à repartir, Quatre prit la parole.

« Attends, Duo. Tu n'as pas l'air d'aller bien, nous pourrions t'aider si tu veux, viens avec nous. » Duo le dévisagea quelques instants et nia de la tête.

« C'est impossible. Et puis dans cinq jours, c'est Noël… » Il tourna les talons et s'éloigna sous le regard déconcerté de ses amis.

« Est-ce que… Est-ce que tu sais ce qu'il y a derrière ce bâtiment ? » Duo s'arrêta de nouveau et suivit des yeux la direction indiquée par Réléna.

« C'est un orphelinat très protégé pour éviter que les enfants ne soient blessés par les terroristes qui traînent ici. »

« Comment peut-on y entrer ? Nous aimerions voir si les enfants y sont bien traités. » Demanda Sally.

« Ils le sont mais revenez le matin de Noël vers 7h30, j'informerai les responsables. » et il disparut les laissant tous les six interdits.


« Il n'y a pas de doute, Winner, il se prostitue. » lâcha Wufei d'un ton où perçait le dégoût.

« Enfin si on peut appeler ça comme ça » continua Trowa « car, vu l'état de ses bras, et je doute que le reste de son corps n'ait rien, j'appelle cela de la torture. »

« Il y a peut-être une raison. » continua Quatre, essayant de trouver une cause aux actes de son ami. « Peut-être que la guerre lui a laissé plus de séquelle qu'à nous. Après tout, son passé était déjà lourd à porter. »

« Il aurait pu travailler honnêtement au lieu de faire ça »

« Heero a raison. Il a perdu son honneur en vendant son corps. » Ajouta Wufei.

« Il avait peut-être envie d'avoir de l'argent facilement. Il nous a toujours dit qu'il ne voulait plus connaître la pauvreté. » Proposa Trowa.

Quatre soupira se demandant pour la énième fois comment son ancien ami avait pu tomber aussi bas.


Duo assis sur le lit regarda son dernier client entrer. L'homme était plutôt jeune dans les quarante ans, musclé et portait un sac de sport qu'il posa à côté du lit. Il sortit de la poche de son imper une liasse de billets qu'il posa sur la table de nuit et Duo se leva pour refermer la porte. L'homme l'attrapa par le visage alors qu'il se dirigeait de nouveau vers le lit et le fixa un sourire pervers sur les lèvres.

« On m'a dit que pour cette somme, je pouvais te faire ce que je voulais, petite perle, sauf le visage, c'est vrai ? » Duo hocha la tête et son client sourit de gourmandise à ce qui allait suivre. Il lui attacha les mains au dessus de la tête avec une chaîne qu'il fixa au montant du lit et attrapa dans son sac un martinet à trois lanières. Il le fit glisser doucement sur la peau du jeune garçon de la tête au pied avant de l'abattre sur son torse avec force. Il continua sur tout son corps de son cou à ses pieds pendant dix bonnes minutes puis il caressa avec délectation chaque strie qu'il avait faite, lapant parfois le sang comme un vampire en crise de manque.

Il le retourna ensuite sur le dos avant de recommencer la même opération, se réjouissant de chaque gémissement qu'il arrivait à soutirer du corps attaché devant lui. Repu de ce petit divertissement, il le mit à genou avant de le pénétrer sauvagement sans aucune préparation, ni lubrifiant. Duo serra les dents. C'était toujours douloureux surtout fait ainsi mais il ne dit rien et supporta en silence les coups de rein brutaux de son client. Alors qu'il éjaculait en lui pour la cinquième fois consécutive, il se retira vivement et Duo grimaça. Il détestait ceux qui se droguaient avant de venir et, rien qu'à voir, son client avait fait en sorte de pouvoir rester en érection pendant toute la séance.

Alors que Duo s'était légèrement affaissé à son retrait, une main lui appuya sur la tête exposant ainsi pleinement son intimité à l'homme derrière lui. Un god en fer d'imposante taille força soudainement le passage, déchirant les muscles de son anus et de profonds aller retour débutèrent. Duo crispa les doigts sur les draps, se forçant à calmer sa respiration et à penser à autre chose mais après une vingtaine de va-et-vient rapides en lui, l'objet ressorti avant d'être remplacé par un autre god de taille identique mais muni de petites pointes. Duo ne put s'empêcher de pousser un cri avant de mordre dans le drap tandis que son client, ravi de la réaction produite augmenta encore la profondeur et la puissance de pénétration, insensible au sang qui coulait de l'intimité du garçon.

Après cinq bonnes minutes de ce petit jeu, il l'enleva et retourna de nouveau le garçon sur le dos avant de lui maintenir les fesses surélevées avec un coussin, les jambes écartées. Il sortit un vibromasseur de son sac aussi gros que les appareils précédents et l'enfonça en Duo. Il le mit en route et il se pencha sur le garçon toujours attaché, fixant les prunelles améthyste au dessous de lui alors qu'il le pénétrait, repoussant le vibromasseur au plus profond du jeune homme. Duo se cambra légèrement sur la douleur serrant ses lèvres tandis que le sourire de l'homme s'élargissait. Il le pilonna pendant de longues minutes puis il inséra violemment le premier god métallique au côté de son sexe. Duo cria sous cette nouvelle pénétration mais son client recommença ses va-et-vient. Vingt minutes après, il se retirait enfin de lui enlevant sans aucune douceur ses deux petits jouets. Il regarda le corps martyrisé et inerte devant lui et un nouveau sourire lui étira les lèvres alors qu'il récupérait la liasse de billet sur la table de nuit. Il posa sa main sur la poignée de la porte mais fut soudainement tiré en arrière.

« Mon argent » gronda Duo. L'homme lui envoya un coup de poing et Duo n'esquiva pas. Sa lèvre se fendit sous l'impact mais se fut le seul coup qu'il reçut. Lorsqu'il partit, après s'être soigné rapidement, l'homme agonisait dans la petite chambre.


Il était 7h25 quand ils se présentèrent tous les six devant la porte de l'étrange orphelinat. Réléna sonna de nouveau à l'interphone en se présentant et quelques secondes plus tard, une jeune femme souriante leur ouvrait. Elle ne devait pas avoir plus de 25 ans et les fit entrer avant de refermer soigneusement la lourde porte.

Les six invités regardèrent avec incrédulité la nouvelle enceinte qui se dressait devant eux. Celle-ci était moins haute et sur le côté de la porte, une petite plaque commémorative en argent étincelait, avec écrit dessus ces quelques mots : A tous ceux qui croyaient en la paix. Un système électronique compliqué en gardait l'accès, créant une sorte de bulle électrique au dessus de cette enceinte.

« Quelle est la personne qui a conçu un tel système ? » Demanda Heero, impressionné. La jeune femme sourit.

« C'est le directeur de l'orphelinat. Venez ! » Ajouta-t-elle après avoir déverrouillé l'accès. Ils entrèrent alors dans une seconde cour recouverte de pelouse sur laquelle des jeux d'enfants étaient éparpillés. En face d'eux, le bâtiment en lui même semblait assez vieux mais les travaux qui avaient été effectués lui avaient rendu sa beauté d'antan et il restait solidement dressé au centre de l'enceinte. Ils entrèrent à l'intérieur et la jeune femme les conduisit dans une grande salle où, pour l'occasion, les tables avaient été poussées sur le côtés, laissant place à un gigantesque sapin, dont le pied était entouré de nombreux cadeaux. Trois garçons et une seconde fille environ du même âge que leur hôtesse s'approchèrent à leur arrivée. Ils s'installèrent à une table et se présentèrent discutant de leur situation des plus satisfaisantes dans cet établissement.

« Vous n'avez pas à vous inquiéter pour les enfants. Ils ne manquent de rien grâce à Mr le directeur et ils vont même avoir leur premier vrai Noël cette année. »

« Comment s'appelle le directeur ? » demanda Quatre, curieux. Une personne aussi riche devait faire partie de l'aristocratie et il en connaissait de nombreuses de ce rang en tant qu'enfant Raberba-Winner mais aucune avec assez de cœur pour une telle générosité.

« Nous ne le connaissons pas » répondit un garçon aux cheveux en brosse. « Il a toujours refusé de dévoiler son nom. » Il haussa les épaules jugeant que ce n'était pas vraiment important mais soudain, des bruits de pas se firent entendre et une cinquantaine d'enfant déboula dans la pièce, les plus vieux portant les plus jeunes. Ils s'arrêtèrent tous, les yeux écarquillés devant les cadeaux qui s'étalaient sous l'arbre et les cinq responsables se levèrent pour récupérer les plus jeunes des bras de leurs aînés. Ces derniers regardaient les cadeaux incrédules refusant de croire que pour la première fois de leur vie le Père Noël avait pensé à eux et il fallut que les cinq responsables leur demandent de faire la distribution pour qu'ils se réveillent de leur transe.

Les enfants s'étaient mis en cercle, regardant respectueusement et avec émerveillement l'arbre et les plus grands commencèrent à appeler les enfants lisant les prénoms écrits sur les paquets. Le visage des enfants dont le prénom n'était pas encore nommé était inquiet mais, dès qu'il l'entendait, le sourire qui éclairait leur visage était alors merveilleux et les onze adultes regardaient avec ravissement la magie de Noël opérer. Chaque enfant avait enfin leur cadeau mais d'autres restaient encore sous le sapin et les cinq responsables furent étonnés quand ils entendirent leur prénom. Les six invités le furent encore plus quand vint leur tour. Ils s'approchèrent tous les six des enfants qui faisaient la distribution.

« Le Père Noël devait savoir que vous veniez ici » dit une jeune fille avec un immense sourire en tendant le cadeau à Heero. Celui-ci hocha la tête, perplexe et chacun s'installa pour déballer enfin son présent. Poupées, trains, jeux de construction, livres, les papiers d'emballage avaient été regroupés tandis que chacun contemplait avec émerveillement le fruit de leur découverte. Réléna avait reçu les mémoires d'un politicien pacifiste et Sally un thriller, lectures dont elles raffolaient toutes deux. Les quatre anciens pilotes avaient dévoilé de leur paquet un ourson en peluche d'une quinzaine de centimètres tenant entre ses pattes leur initiale, et chacun restait immobile à le contempler alors qu'un souvenir jaillissait de leur mémoire.

Flash-back

« Maxwell, tu ne penses pas que tu es un peu grand pour trimbaler un ours en peluche dans tes affaires ? » demanda Wufei en voyant un petit ourson portant un D majuscule entre ses pattes. L'américain l'attrapa précipitamment et fusilla du regard le chinois.

« Il est dans un sale état en plus » ajouta Trowa.

« Et il refuse de le laver » souligna Quatre. Duo soupira et s'assit sur le fauteuil à côté de Wufei et en face de Trowa et Quatre. Heero assis sur la table face à son portable avait aussi les yeux levés vers lui, attendant une explication à la présence de ce jouet d'enfant. Duo avait remonté ses genoux contre son torse et posé sur ses rotules l'ourson défraîchi en le tenant par les bras.

« C'est mon premier cadeaux de Noël… Le seul même, alors je le garde avec moi. C'est un précieux souvenir me rappelant la magie de Noël. Vous voyez ce que je veux dire ? »

« Je suis bouddhiste donc je ne crois pas en Noël mais chacun est libre de croire ce qu'il veut. » dit Wufei.

« Moi, je suis musulman, donc Noël n'est pas non plus une fête que je pratique. »

« Et vous ? » demanda Duo en regardant ses deux autres coéquipiers.

« Je ne crois pas en Dieu » énonça simplement Trowa.

« Non » dit Heero.

« Moi non plus je ne crois pas en Dieu mais je crois à la magie de Noël. Quand vous recevrez votre premier cadeau vous comprendrez. » Affirma Duo en souriant.

Fin du Flash-back

« Vous savez où est votre directeur en ce moment ? » demanda Quatre, impatient.

« Il ne semblait pas en grande forme alors il a du aller sur le toit de la tour, il m'a dit un jour que c'était l'endroit le plus reposant qu'il connaissait et que la vue y était magnifique.

« La tour ? » Wufei observa la jeune femme, déconcerté.

« Oui, c'est le bâtiment le plus haut de la partie sud, c'est pour ça qu'on le nomme ainsi. »

« Réléna, Sally, restez ici, nous revenons. » ordonna Heero. Elles les virent partir rapidement, chacun tenant un petit ours dans ses mains.


Ils atteignirent enfin le toit et ouvrirent la porte. Une fine pellicule de neige le recouvrait, conséquence des quelques flocons de la nuit passée et des empreintes s'y étaient inscrites mais aucune trace de Duo. Ils s'avancèrent jusqu'au centre du toit et Trowa aperçut un manteau brun posé sur le sol. Il s'en approcha mais avant qu'il ne l'atteigne, plusieurs hommes armés de gourdin ou de couteau leur tombèrent dessus, tandis que les quatre garçons se maudirent d'avoir oublié leur arme à l'orphelinat. Leur hôtesse leur avait demandé de les déposer à l'entrée et dans leur précipitation, ils les avaient oublié, faute impardonnable pour des soldats. Leurs adversaires étaient nombreux mais même sans arme, ils avaient été entraînés pour se sortir de ce genre de situation.

Alors que chacun finissait son opposant, un déclic se fit entendre. Ils se retournèrent surpris mais alors qu'il allait tirer sur les quatre Preventers, l'homme dans un réflexe, dévia son arme visant alors Duo qui fonçait sur lui. Une rafle de balle fut tirée du semi-automatique. Duo les évita en sautant sur le côté puis faucha l'homme avant de le poignarder dans le ventre. Le coup n'était pas mortel mais suffisamment handicapant pour le maintenir tranquille. Alors qu'ils s'approchaient de leur ancien coéquipier, deux tirs se firent entendre. Le corps de Duo tressauta légèrement avant de se retourner rapidement, une nouvelle lame dans la main. La lame se planta dans le bras de l'homme et une seconde se ficha dans sa jambe, l'arme enraillée gisant au sol. Heero réceptionna Duo alors qu'il tombait en arrière et il l'allongea doucement sur le sol. Quatre sortit son portable et composa rapidement le numéro pour avoir des secours d'urgence tandis que Wufei attachait leur dernier adversaire, puis ils rejoignirent leurs amis près de l'américain. Heero, aidé de Trowa lui releva son tee-shirt et après l'avoir un peu redressé évalua rapidement l'impact des deux balles.

« Une des balles lui a perforé un poumon et l'autre s'est logée dans l'épaule. » répondit Heero à l'interrogation muette du chinois. Ce dernier acquiesça lentement, enleva son haut et le donna à Heero alors que la neige se teintait d'une couleur rouge vif absorbant le sang du blessé. Ce dernier effectua un point de compression sur la plaie de l'épaule tandis que Trowa faisait de même en appuyant sur celle du dos afin d'éviter qu'il ne perde trop de sang. Duo se crispa un peu sous la douleur qui le traversa mais ne dit rien, se contentant de serrer ses poings dans la neige. Quatre soutenait sa tête, enlevant de ses yeux, les mèches châtain que le vent ramenait irrémédiablement sur son visage tuméfié. Ses yeux turquoise reflétaient toute son inquiétude devant l'état de son ami mais celui-ci fixait le ciel blanc, la respiration sifflante, essayant d'aspirer un peu plus d'oxygène.

« Pourquoi n'as-tu pas participé à cette fête, Duo ? » demanda Quatre les larmes aux yeux. « Toi qui adores la magie de Noël, tu aurais aimé voir les visages souriants des enfants.»

« Je ne voulais pas… leur faire peur avec… mon visage… » Duo aspira difficilement une goulée d'air. « Ils sont… tellement purs… Je ne voulais pas… les salir… » Il toussa un peu et grimaça sous la douleur.

« Vous… auriez du… rester… auprès des enfants. » souffla Duo. « C'est… après moi qu'ils en avaient... J'aurai pu… me débrouiller. » Il toussa de nouveau.

« Arrête de parler » ordonna Heero.

« Et respire doucement. » ajouta Trowa. Les vêtements qu'ils utilisaient pour diminuer les hémorragies étaient à présent imbibés de sang et leurs deux autres coéquipiers comprirent à leur regard que les secours devaient se dépêcher s'ils voulaient pouvoir le sauver.

« Il faut que tu conserves tes forces » dit Quatre.

« Et ne dit pas n'importe quoi. Vu ton état, tu n'aurais pas pu t'en sortir seul » finit Wufei, en lui serrant la main. Les paupières de l'américain papillonnèrent comme si le sommeil menaçait de l'emporter.

« Ce… n'est pas bien grave… Noël est passé… » Murmura Duo, un petit sourire au lèvre, avant de fermer les yeux. Il n'entendit pas ses amis lui demander de ne pas s'endormir, de rester avec eux, ni les sirènes qui se rapprochaient...

OWARI

Petit mot de l'auteur :

Hm... c'est la première fic que je poste et en fait, j'ai longtemps hésité à le faire... Manque de confiance peut-être...

N'hésitez pas à me donner votre avis et j'essayerai de vous répondre rapidement. (J'ai accès à Internet tous les WE mais plus difficilement la semaine)

Bye