Chapitre 1

Erin finit par enfiler des vêtements plus confortables après une bonne journée de boulot au FBI. 8 mois qu'elle a quitté Chicago et tous ceux qui était comme une famille. Mais surtout 8 mois qu'elle a quitté Jay sans rien lui dire, qu'elle a ignoré tous ces appels et sms. Son téléphone se mit à sonner la tirant de ses pensées et souvenirs du jeune homme.

« -Hey Hank !

-Bonjour Kiddo comment vas-tu ?

-Bien, on a enfin résolut notre affaire. Et toi ?

-Ca va une journée normale à Chicago. Un gros trafiquant de moins dans nos rues.

-Hank…

-Oui ?

-Co…Comment va Jay ? »

Il y eu une pause à l'autre bout du fils, comme si Voight cherchait ses mots.

« Hank

-Pas bien Erin. Il ne va pas bien du tout. Depuis ton départ ça n'a fait que d'empirer. Il arrêtait de dormir, ne mangeait presque plus… Buvait, il ne vient plus au boulot. Ton départ l'a vraiment affecté.

-C'est lui qui m'a quittait en premier.

-Oui mais est-ce que c'était vraiment te quitter ? »

Erin mit quelques minutes à réfléchir.

« -Non, il avait des cauchemars avec ce qu'il a vu à l'armée.

-Et il est parti pour que tu n'en sois pas incommodé.

-Mais il n'avait pas besoin de partir !

-L'as-tu vraiment retenu ? T'aies-tu battue pour le garder comme il a pu se battre pour toi ? »

Erin resta silencieuse, non pas qu'elle n'ait pas la réponse, mais surtout parce qu'elle sait pertinemment qu'elle ne sait pas battue assez pour lui.

« Non. Il m'a dit qu'il allait à un groupe de soutien mais je ne lui ai rien dit.

-Alors que peut-être ce n'est pas entièrement de sa faute kiddo.

-Où est-il ?

-Je ne sais pas. En train de boire quelque part à Chicago, même Will n'a pas de nouvelles de lui. Et j'ai un indic qui m'a dit que Jay traîne avec de mauvaises fréquentations en ce moment. »

Erin resta un moment pensif après cet appel, comment Jay peut être tombé aussi bat ? Lui qui a toujours été fort ?

-Parce qu'il t'aime sincèrement, qu'il était vraiment amoureux de toi et qu'une fois encore tu as gâché le seul truc bien dans ta vie. Déclara une petite voix dans sa tête.

Erin s'arrêta dans leur boutique préférée de donuts et en prit un pour elle et lui.

-Tout le monde à terre sans discussion et il n'y aura pas de blessé !

Erin aperçut le regard paniqué de la caissière en face d'elle avant d'être brutalement plaquée contre le mur. Elle tenta de desserrer l'emprise de la main autour de son cou avant de croiser le regard du braqueur. Ses yeux bleus. Erin se figea sur place. Il n'y a qu'une personne qui a ses yeux.

-Allez on se tire ! Lança un des braqueurs.

Erin ne quitta pas ces yeux bleus des yeux, incapable d'ouvrir la bouche. Il sembla reprendre ses esprits et attrapa un sac en tissu noir qu'il mit sur la tête d'Erin avant de l'emmener avec eux. Elle fut poussée dans un véhicule, un van selon elle au vu de l'espace qu'elle sent. Le sac fut légèrement relevé avant qu'un des voleurs ne lui mette un bâillon. Erin fut traîné hors du véhicule et dans une petite pièce sans fenêtre. Elle parvînt malgré ses mains attachées à enlever le sac de son visage. La porte se rouvrit et elle ne put s'empêcher de se faire toute petite. Cette fois-ci il ne porte plus la cagoule et le cœur d'Erin se serra en le voyant. Il lui ôta sans aucune délicatesse le bâillon avant de la pousser sur une chaise.

-Jay… Murmura Erin

Il leva la main prête à la frapper, mais se retînt en voyant ses beaux yeux remplis de larmes.

-Tu as perdu le droit de me parler quand tu m'as abandonné alors que j'avais le plus besoin de toi.

Sa voix est dure, glaciale, donnant des frissons à Erin. Jamais elle ne l'a connu comme ça.

-Je suis désolée Jay. Je ne savais pas quoi faire. J'ai paniqué quand Hank m'a dit que je n'avais plus de place au sein de la police.

-Et il t'a fallu 8 mois pour revenir ici ? Est-ce que tu serais venu me voir si tu n'avais pas été dans la boulangerie ?

Erin se mordilla la lèvre inférieur.

-Oui. Si je suis à Chicago c'est pour toi. Parce que Hank m'a appelé et en discutant il m'a dit que tu n'allais pas bien, en grande partie à cause de moi. Et je voulais venir me racheter, m'excuser auprès de toi, et t'aider comme tu l'as toujours fait avec moi.

-Il est un peu tard Lindsay.

-Jay me gardait ici ne t'avancera à rien. Tu vas empirer ton cas. Libères-moi, viens avec moi, laisse-moi t'aider. Personne ne saura que tu étais dans ce groupe.

Jay remit le bâillon à la jeune femme avant de quitter la pièce la laissant dans l'obscurité. Des heures elle resta seule comme ça, s'en voulant d'avoir abandonné Jay, de ne pas lui avoir tendu la main alors qu'il l'a fait un nombre incalculable de fois avec elle. La porte se rouvrit, elle pensait revoir le jeune homme mais ce n'est pas lui. Un « complice » entra avec un seau, un tissu et une pince à la main.

-Tu ne penses pas que je sais qui tu es ma jolie ? Oooh et ne t'en fais pas, je sais exactement qui est ton ami. Mais je le réserve pour plus tard lui. Susurra l'homme

Erin tenta d'hurler, avertir Jay. Elle doit lui dire. Elle doit lui dire de fuir qu'ils savent qu'il est flic, qu'ils vont le tuer.

-Tu peux hurler autant que tu veux personne ne va t'entendre. Même pas lui, ces murs sont insonorisés. Et tu es trop basse pour qu'on t'entende à l'étage.

Il renversa la chaise d'Erin avant de lui poser le tissu sur le visage après avoir enlevé le bâillon. Il commença à verser doucement de l'eau de mer sur le visage de la jeune femme. Erin tenta comme elle put de ne pas avaler l'eau mais surtout de garder les yeux fermés, le sel de l'eau commençant à lui piquer, presque lui brûler la peau.

-Ce n'est que le début ma poupée. Tu vas me dire tout ce que je veux savoir sur la police et vos indics.

-Va…Va en…enfer…Murmura Erin en tentant de reprendre sa respiration.

-Tu iras avant moi ! Déclara l'homme en attrapant un sac plastique.

Il le mit autour du visage d'Erin et serra l'entrée pour faire suffoquer la jeune femme. L'enlevant au dernier moment. Car après le supplice de l'eau la panique gagne plus rapidement sa victime.

Mais Erin est une dure à cuire et ne dit rien, ne lâche pas un nom. Priant seulement pour que Jay vienne et arrête tout ça.

-Bien on va passer à autre chose si tu ne veux toujours pas.

L'homme attrapa la pince et bloqua l'ongle du pouce avant de tirer un coup sec dessus l'arrachant. La jeune femme ne put retenir un hurlement de douleur.

Jay finit par raccrocher, voir Erin la perturber mais aussi contrecarré ses plans. Il descendit au rez-de-chaussée pour voir la jeune femme. Des cris de douleurs l'alertèrent et il survola les marches jusqu'à la pièce. La scène qu'il découvrit lui fit froid dans le dos.

-Police ! S'exclama Jay en sortant son arme.

-Je savais que tu étais un rat et pas seulement un flic paumé dont je pourrai l'utiliser avant de le tuer. Plaisanta l'homme.

Mais trop obnubilé par Erin et son tortionnaire Jay n'entendit pas les pas venant derrière lui. Un autre complice assomma Jay avant de lui prendre son arme.

-Attache-le. Bon on en était où ma beauté ? Susurra l'homme en caressant le visage d'Erin.

Le deuxième complice attacha les poignets de Jay au mur avec des chaines, en passant une autour de son cou et de son torse pour l'immobiliser complétement.

-Enjoy ! Lança le premier en quittant la pièce.

Les larmes ne s'arrêtèrent pas de couler le long des joues d'Erin. Elle regarda le jeune homme inconscient, elle ne peut pas bouger.

-Jay… Jay réveilles-toi. Murmura-t-elle.