Officiellement ce n'est qu'un OS, mais j'écrirai une suite selon vos retours. Si ça vous inspire et que moi aussi... ;)


Isaac glissa ses doigts au creux de la paume de Scott, et enlaça sa main. Il la pressa doucement, puis après un long moment, la relâcha et se releva. Il avait eu son compte de souffrance pour aujourd'hui, et sans doute même pour le reste de sa vie.

Il fit le tour du lit d'hôpital et se posta devant Derek, qui avait les mêmes yeux rouges et cernés que son bêta. Quelques secondes passèrent pendant lesquelles ils se dévisagèrent, de bêta à Alpha, puis Derek l'amena contre lui. Il le serra dans ses bras avec l'énergie du désespoir. De père à fils. Quand Derek le lâcha enfin, Isaac essuya ses joues humides d'une main morne.

- Je vais rentrer chez Mélissa, fit-il d'une voix blanche. J'ai besoin de me reposer.

Derek acquiesça en silence tendis qu'Isaac sortait de la pièce d'un pas lourd.

L'alpha contourna le lit dans lequel Scott était, et prit une chaise à côté du second occupant de la chambre. Il saisit doucement le poignet de celui-ci et chercha en vain une trace de douleur quelconque à prendre.

Mais comme toujours, rien. Une larme roula sans bruit sur sa joue, avant d'atterrir sur les draps propres.

- Putain..., murmura Derek en serrant les dents.

Il sécha ses larmes d'une main rageuse avant de relever les yeux sur le lycéen.

- Putain, Stiles..., il poursuivit. Comment vous auriez pu faire pour vous mettre dans un pire merdier ? Stiles !

Il se tut soudain, et lâcha Stiles pour se prendre la tête entre les mains. Il se balança d'avant en arrière, rongé par tous les sentiments contradictoires qu'il éprouvait. La colère envers eux, pour s'être mis dans un état pareil. La culpabilité, de les avoir rejetés. Le désespoir, d'être en train de les perdre.

Le chagrin qui le dévorait chaque petite seconde, toujours plus intensément, plus douloureusement. Et l'impression qu'il n'y avait plus que du vide derrière ses côtes.

Plus de poumons pour respirer, aucun appétit pour manger, rien pour aimer.

Derek se redressa lentement en prenant une grande inspiration. Il ferma les yeux un instant, puis reprit la main de Stiles.

- Alors maintenant, s'il te plaît... Réveille-toi, sors une vanne et laisse-nous respirer.