Salut chers lecteurs ! Cette fois-ci, je publie ma PREMIÈRE FIC À CHAPITRES ! Même si je n'en suis pas l'auteure... Et non, à mon grand regret, je vous annonce que cette fic est une traduction de celle de liketolaugh, du même nom "Sweet Dreams". Et donc, par conséquent, ni la trame, ni les personnages ne m'appartiennent. Demandez à Hoshino Katsura si elle peut m'en offrir au moins un, à condition que ce ne soit pas une abomination (j'ai nommé Hitler, l'Apo et Chaoji) ! Bref, assez parlé, place au premier chapitre ! Enjoy ! ~


Sweet Dreams

First Dream

Les ombres sont en train de danser. N'est-ce pas amusant ? Regarde-les, jouant parmi les brillantes flaques de sang. Je voudrai jouer avec elles, mais je ne peux pas me lever. Je peux essayer, mais mes bras ne veulent pas bouger, et je tremble.

Tu ne peux pas bouger non plus, Johnny ? Ce n'est pas grave. Dès que je pourrai me lever, je bougerai pour nous deux. Je me mettrai à courir et à courir.

Je suis engourdi. Ça faisait mal avant, mais ça s'est arrêté, et maintenant je suis engourdi. Est-ce que c'était comme ça que Mana se sentait ?

Sûrement. Mana était fou, tu sais, et je le sais mieux que mon propre reflet.

Tu vois, c'est ça, quand les couleurs sont trop vives, et que le monde est tout retourné et à l'envers, seulement que ça ne l'est pas vraiment, je crois.

Ou peut-être que ça l'est, parce que je ne peux pas voir le soleil, tout me fait mal et je ne peux pas entendre ma propre voix, ou celle de quelqu'un d'autre non plus, d'ailleurs.

Puis tu apprends que tu as rêvé tout le long. Ça doit être ça. Rien d'autre ne fait sens, ça ne peut pas... peut pas s'être vraiment passé...

Et Johnny, c'est mieux si tu ne te réveilles jamais. Parce que ce rêve… ?

Je crois que c'est un cauchemar.


La cellule était silencieuse. C'était, principalement, pour deux raisons : un, Kanda s'était effondré - frissonnant, à moitié conscient, complètement silencieux - dans le coin, et deux, Link était en train d'essayer de son mieux de ne pas le déranger.

Ça faisait, d'après la meilleure estimation de Link, deux mois depuis que les Noahs les avaient capturés tous les quatre sous l'œil vigilant du Comte Millénaire. Cela faisait cinq semaines depuis la dernière fois qu'il avait vu le visage d'Allen, et trois pour celui de Johnny. Cela faisait deux semaines depuis la dernière fois qu'il avait entendu un cri de Johnny, une semaine et demie qu'il avait entendu Allen et une semaine la dernière fois que Kanda avait parlé.

Cela supposait, bien évidemment, que Link soit correct, et en effet ils recevaient précisément un repas chaque jour.

Link n'était pas quelqu'un d'optimiste, et il n'aimait pas laisser son avenir reposer entre les mains d'un être supérieur. Mais chaque fois qu'il allait dormir, il priait un Dieu sans merci pour un peu de pitié.

La tête de Link se redressa rapidement quand il entendit quelqu'un remuer dans le coin, et Kanda, ses yeux bleu marine sombres et confus, leva sa tête pour rencontrer son regard, son visage d'une pâleur maladive.

Il y avait autre chose. Kanda guérissait de plus en plus lentement ces derniers temps, même avant qu'ils soient capturés ; maintenant, Link croyait qu'il était descendu à un niveau presque humain.

C'était problématique, parce que ça voulait dire que maintenant, Kanda était couvert de coupures et de blessures, au moins trois côtes étaient cassées et un poignet foulé, et le sol était tellement incrusté de sang séché, presque tout à Kanda, que Link ne pouvait plus voir le sol en pierre dessous.

D'une manière silencieuse et égoïste, Link était content que les Noahs montrent si peu d'intérêt pour lui après les premières semaines. Mais une partie plus forte et plus effrénée de lui souhaitait que, pour une fois, ils le prennent lui plutôt que le garçon brisé devant lui.

Voyant que l'attention de Kanda était maintenant fermement dirigée vers lui, Link escalada avec précaution le mur pour se retrouver sur ses pieds, et traversa la pièce pour s'agenouiller à côté de lui, laissant ses mains réaliser des mouvements familiers et sa voix remplir le silence. Le regard de Kanda resta là où Link était quelques instants auparavant, sans réagir.

"Aucune nourriture n'a été délivrée pendant que tu étais parti." dit Link calmement, sa voix seule dans cette immobilité. "Cependant, Tyki Mikk a remplacé la carafe d'eau et m'a dit qu'Allen reste vivant."

Au son du nom d'Allen, Kanda reporta son regard sur Link de nouveau. Link, les épaules crispées pendant qu'il examinait le nouveau lot de blessures de Kanda - bien nettes, un assortiment tout frais de lacérations dans son dos, juste par-dessus les plus vieilles - prétendit ne pas avoir remarqué.

"Je pense qu'on peut économiser assez d'eau pour nettoyer ça." Même si Link aurait préféré faire sans. "Attends ici."

Kanda ne réagit pas, pas plus qu'il ne bougea alors que Link allait chercher la carafe, ni qu'il ne fit plus que tressaillir quand il commença à laver les plaies fraîches et pleines de sang.

Link cacha son inquiétude avec la facilité de celui qui s'est longtemps entraîné. Kanda était en train de devenir de moins en moins répondant plus le temps passait, et alors que Link pensait, initialement, qu'il supportait sa captivité admirablement bien, maintenant il craignait que l'exorciste fût en train de se refermer sur lui-même. Link suspectait que son impuissance ne lui convenait pas.

"Ce qui reste de ta capacité à guérir devrait prévenir l'infection" continua Link, remplissant le silence autant pour lui que pour Kanda. "Néanmoins, pour son déclin constant..." Il gela sur place quand il entendit le bruyant déclic du verrou de la porte.

Non. Absolument non. Kanda venait juste de revenir, et ça ne lui avait pas pris très longtemps avant de remuer, et Link était encore en train de nettoyer ses blessures. Ils ne pouvaient pas être déjà là pour Kanda, et ils avaient perdu leur intérêt pour Link quelques semaines auparavant-

La porte s'ouvrit brusquement, et Lavi était là.

Le cerveau de Link eut un court-circuit, brièvement. Il ne s'y attendait pas.

Lavi était sale et battu, s'appuyant sur sa jambe gauche, avec un bleu dépassant de son cache-œil, et son bandeau manquait. Mais c'était Lavi, et il croisa le regard surpris de Link avant de sourire, fatigué, en haillons et heureux.

"Je vous tiens." dit le garçon d'une voix rauque, enrouée par ce que Link suspectait être des hurlements.

"Bookman Junior ?" il demanda, son esprit apathique luttant pour fonctionner.

"Vous avez l'air en sale état" dit Lavi plutôt que quelque chose d'utile, traversant la pièce avec un boitillement notable. Il s'effondra à côté de Kanda et claqua des doigts devant son visage pour attirer son attention, son inquiétude à moitié cachée. "Hé. Yuu. Allons-y, cet endroit empeste le Noah."

Kanda cligna des yeux aux doigts devant sa figure, et son regard remonta le bras de Lavi pour aller dans ses yeux. Il regarda pendant une minute, puis une lueur de reconnaissance brilla quelque part dans le bleu vide, avant de retourner au sol.

Link commençait à s'inquiéter qu'il doive utiliser des mesures drastiques, mais Kanda se releva lui-même sur ses pieds et se dirigea vers la porte. Lavi semblait content.

"Génial. Maintenant, Tyki et Road peuvent seulement nous acheter un peu de temps, et Papy est en train de chercher un moyen pour sortir-"

"Nous devons retrouver Allen et Johnny." interrompit Link, gardant tout de même cette information pour plus tard, quand il aura assez d'énergie pour réfléchir.

Lavi arrêta de parler, pris un moment pour comprendre, puis se mit à blanchir.

"Allen est ici ?"

"Et Johnny." confirma Link, jurant à cause du tremblement de ses mains et du trébuchement de ses pas alors qu'il suivait Kanda. Ses yeux retournèrent sur Lavi et se plissèrent, fronçant ses sourcils et déformant sa bouche. "Ce n'est pas ce qui t'a amené ici ?"

"Hein ?" Lavi, surpris, fit non de la tête, se dépêchant pour n'être qu'un demi-pas derrière Link. "Non, non. J'ai vu Kanda dans la... la salle. T'sais, celle avec le poteau." Il secoua sa main vaguement, comme si parler d'une salle avec un poteau de flagellation et une étagère de fouets et de bâtons était normal.

Link ne le remarqua pas, cependant, parce qu'il avait commencé à remarquer d'autres choses, choses qui ne pouvaient pas être attribuées au combat - le creux de ses joues, la sécheresse de ses lèvres, l'usure de ses vêtements, ses mains tremblantes et ses pas hésitants, assortis à ceux de Link.

"Je ne savais pas que tu étais là." dit Link prudemment

"Hé bien, on est deux alors, deux-boutons."

Les deux continuèrent d'avancer, vagabondant après Kanda pendant quelques minutes dans le silence, avant que Lavi ne parle de nouveau.

"Qu'est-ce qu'il y a avec Yuu ? Il ne semble pas lui-même."

Link lécha ses lèvres soudainement sèches, sentant sans regarder la brûlure rigoureuse de l'unique œil vert inquiet de Lavi.

"Je crois... qu'il a découvert les limites de sa propre force." dit Link d'un coup, entendant son cœur battre à ses oreilles. "Il a peut-être été poussé trop loin."

Même sans regarder, Link pouvait sentir à quel point cela rendait Lavi perturbé, et intérieurement, il était d'accord.

"Oh."

Devant eux, Kanda, avec un instinct insondable, se tourna vivement vers une porte. Puis, ses dents dévoilées dans un grognement furieux, il commença à lutter avec le verrou, et Lavi se dépêcha d'avancer avant qu'il puisse faire trop de bruit.

Avant même que la porte ne soit entièrement ouverte, Kanda était à l'intérieur et Lavi s'était raidi. Link les rattrapa un instant après et, avec un sentiment de terreur, déplaça son regard de l'expression gelée de Lavi à la cellule.

Le sol, il nota, était aussi épais de sang que sa propre cellule l'avait été. Ça empestait, couvrant presque l'odeur distinctive de la décomposition.

Dans le fond de la pièce, Kanda était en train de donner des petits coups avec son doigt, durement, à Allen, et Allen, bien que clairement conscient de l'autre, était en train de l'ignorer résolument, murmurant dans l'oreille du corps encore reconnaissable de Johnny. Un sourire, doux et gentil, étirait ses lèvres, et ses yeux étaient clos, son visage strié de larmes, son front frôlant les cheveux de Johnny.

"Je pensais que j'apprendrais à me réveiller des cauchemars, mais c'était idiot. Tu ne pourras jamais te réveiller s'ils ne le veulent pas. Mais merci, Johnny. Tu as essayé vraiment très fort. Tu peux y aller et dormir maintenant. Je te ramènerai à la maison."

Oh.


Premier chapitre, fait ! J'avoue que j'ai eu un peu de mal à me dépêtrer de l'anglais, et j'ai privilégié le sens des phrases au lieu de la traduction mot à mot, mais je suis sûre que mes phrases sont un peu maladroites de temps en temps. Je voulais aussi vous dire que je ne sais pas du tout à quel rythme je vais poster les chapitres, car je n'ai pas toujours le temps de tout faire, mais j'essayerai d'être la plus rapide possible ! Et évidemment, le meilleur soutien que vous pouvez m'envoyer est au travers des reviews et des favoris que vous mettez, donc n'hésitez pas ! Sur ce, je vous dis rendez-vous au prochain chapitre !