Titre : Toyboy.
Disclaimer : Les personnages appartiennent à J.K Rowling.
Rating : M.
Couple(s) : Draco Malfoy / …
Notes : Voici une nouvelle histoire. Je sais que je devrais finir Dépression capillaire avant d'en publier une autre. Mais je me devais d'écrire celle-ci.
En espérant qu'elle vous plaise,
Line Crah.
Toyboy.
Chapitre 1 : Mine.
Mais qu'est-ce que je suis en train de faire, bon sang ? Ca ne peut pas continuer ainsi. Non. Mais, bizarrement, je n'arrive pas à m'arrêter. Pourquoi ? Pourquoi ? C'est comme si j'aimais cette situation, comme si j'aimais me donner à tout le monde. Et dans un cas, c'est vrai. Je prends souvent mon pied, bien qu'au matin, je retombe sur le cul et refais face à la réalité. Je me demande souvent comment j'arrive à me regarder dans la glace après avoir été sali de la sorte ? Je crois que c'est parce ce que je me sens libre, un peu. Ce n'est pas ce dont je rêvais, franchement qui déciderai-ça ? Mais, ce n'est pas comme si on m'avait obligé. Un compliment sur ma belle gueule un jour, et me voilà à jouer à la poule de luxe. Assez pathétique quand on y pense ? Mon père est le directeur de la plus grande entreprise de la ville et ma mère est sa secrétaire. C'est vrai que dit comme ça, ça fait vraiment cliché. C'est ainsi. Je n'ai donc pas à me plaindre de ma situation économique. Certains prendraient le fait que je me « donne » comme une crise d'adolescence : le jeune pourri gâté qui ne rêve que de voler de ses propres ailes. Ouais, d'un côté il y a de ça. Je ne me voyais pas reprendre les rênes de sa putain d'industrie de malheur, ni de lui obéir aux doigts et à l'œil. Non, j'ai déjà donné quand j'étais gosse. Mais c'est fini maintenant. Je me fais « entretenir » par mes clients, je ne peux le dire autrement. De toute façon, j'ai quitté la maison familiale, je ne vais pas y retourner un sourire aux lèvres. J'ai fait mon choix. Ca parait assez puéril enfaite, je ne suis qu'un gamin, étudiant à Yale, grâce aux chers petits chèques de mon géniteur. Je m'en passerai bien, je suis assez friqué avec l'argent que je me fais le soir mais savoir qu'il paie pour moi me fait sourire. Mon petit côté sadique ressort je crois. Malheureusement, je dois faire attention à ce que personne n'apprenne mes frasques nocturnes, et c'est assez pénible. Eviter les questions du genre : « Où habites-tu ?» « Eh mais Draco, tu es le fils de Lucius Malfoy. Tu dois vivre dans une superbe baraque. Tu nous invites quand ? ». Et j'en passe. Nan, franchement je me vois mal leur dire : « Ecoutez, mes mignons, je suis sans abri fixe pour le moment et je passe mon temps à me faire enculer pour gagner du fric. Sinon, belle journée ? ». Ouais, ça le ferait moyen vu comme ça.
Bref, ma vie est palpitante, non ? Je m'essaie dans l'ironie, mais on dirait que ça ne me va pas très bien. Tant pis, j'aurais essayé. Y'a des jours avec et des jours sans, comme on dit. Aujourd'hui serait plus un jour sans. Vous voulez peut-être savoir pourquoi. Oui, de toute façon, quoiqu'ils disent les gens sont toujours curieux. Certains n'osent pas demander par politesse, mais au fond, ils en crèvent d'envie. Je vais vous éviter ce calvaire et me jeter à l'eau. Ca s'est passé hier, dans la journée. J'étais pressé, je me suis mis à courir dans les couloirs pour arriver à l'heure à mon cours. Et je me suis cassé la gueule dans les escaliers. Enfin, j'aurais du, mais deux bras musclés m'ont enserré la taille et m'ont retenu. Malheureusement avant que je ne me retourne et lui dise merci, il s'était déjà volatilisé. « Etrange personnage » ai-je pensé. Qui, de normalement constitué, vous sauverait et se tirerait aussitôt après ? Pas grand monde à mon avis. La journée s'est ensuite déroulée sans accrochage, jusqu'au moment où, en mettant mes mains dans mes poches, j'ai senti un bout de papier. Je l'ai déplié, curieux et y ait lu ceci :
Je connais ton secret.
Rejoins-moi ce soir à 23h, devant le portail de l'université.
J'ai soupiré. Ce connard, en me retenant, en avait profité pour me glisser un mot. Comme si j'allais y aller. Comme si…
Ouais, finalement, je n'ai pas pu m'en empêcher et j'y suis allé. Après tout, il fallait que je vérifie ses dires. Il bluffait certainement, ou du moins, c'est ce que je me plaisais à le penser. En vérité, j'étais tétanisé. Il ne pouvait pas savoir, c'était tout simplement impossible. J'avais fait attention à tout… Alors, non, il n'était pas question que tous mes efforts volent en éclat d'un simple coup de baguette magique. Je regardai enfin ma montre et m'aperçu qu'il était plus de 23h. Les minutes défilèrent à une vitesse folle, et il n'était toujours pas là. Et moi, je restais là, à l'attendre, avec une boule au ventre et les mains gelées. Trente minutes avaient passé, et Monsieur n'avait toujours pas pointé le bout de son nez. J'allais donc rebrousser chemin quand j'entendis derrière moi :
- Je suis en retard.
Je ne répondis rien, attendant des excuses de sa part. Malheureusement, rien de vint et d'un mouvement las, je me retournai pour lui faire face.
- Qui es-tu ? Demandai-je, en le détaillant de la tête au pied.
Il portait un jean usé, et troué vers le bas avec un marcel noir, moulant légèrement ses abdominaux et dévoilant ses clavicules. Il avait le tain mat, et ses cheveux en bataille lui donnaient un air sauvage. Ce mec puait le sexe à dix kilomètres à la ronde. Il sourit à ma question, et s'avança vers moi d'un pas assuré.
- Qu'est-ce que tu veux ? Lui lançai-je sur la défensive, sans pour autant reculer.
- Tu sais très bien ce que je veux, Draco…
Enculé.
- Dommage pour toi, mon gars. Je n'suis pas de ce bord-là.
- Menteur. J'ai même des preuves avec moi… Tu veux les voir ? Me glissa-t-il à l'oreille.
Je n'avais pas remarqué qu'il était si proche de moi. Son corps était appuyé contre le mien, et ses mains, passées outre mon T-shirt, s'amusaient à me caresser. « Hmm ».
- Je te fais de l'effet, à ce que je vois. Me dit-il sensuellement, sa langue traçant un sillon dans mon cou.
Je n'ai pu retenir un second gémissement de franchir mes lèvres rosées, quand soudain je repris conscience de la réalité et m'écartais de lui.
- De quelles preuves parles-tu ?
Il sortit alors une enveloppe de son jean et me la tendit. Je l'ouvris et mes yeux s'agrandirent d'effroi. Elle contenait plusieurs photos de moi, avec bon nombres de mes clients… Des femmes comme des hommes. Comment avait-il pu … ?
- Tu m'as espionné ?
- Cela n'a aucune importance, les faits sont là…
- Répond à ma question.
- Je crois que tu n'as pas bien compris, Draco. C'est moi qui fixe les règles. Alors, tiens-toi tranquille.
D'un geste rageur, je déchirai ces photos et les lui jetèrent au visage. Il esquiva calmement, son sourire toujours en place. Ce bâtard jubilait. Evidemment, il avait gardé les originaux…
- Je n'ai aucun ordre à recevoir de toi.
- Tu veux donc que je montre ces photos à tout le monde ? En commençant par ton père. Le pauvre, s'il savait… Son cher fils faisant le trottoir. Assez drôle quand on y pense, non ?
- La ferme.
- Tu perds ton sang-froid. Aurai-je touché une corde sensible ?
J'avais envie de lui foutre mon poing en pleine gueule. De lui faire comprendre que je n'étais pas un jouet. Je soufflai donc et repris contenance. Il ne m'aurait pas comme ça.
- Pourquoi fais-tu ça ?
- Pourquoi pas ? Me répondit-il, amusé.
Mes points se crispèrent, j'avais beau me retenir, il faisait tout pour me faire craquer. Et le pire, c'est que ça marchait foutrement bien.
- Si tu ne lâches pas le morceau de suite, je me casse. Fis-je dans un murmure, mon timbre de voix tremblant légèrement.
- Est-ce une menace ?
- Ça se pourrait bien, oui.
- Tu n'es pas très obéissant, à ce que je vois. Je devrais peut-être t'inculquer les bonnes manières…Dit-il, d'un ton qui me fit froid dans le dos. A quoi jouait-il, bordel ?
- Je te l'ai déjà dit, je n'obéis à personne. Et surtout pas à toi.
J'avais beau dire, je n'étais pas de taille face à lui. Il pouvait foutre ma réputation et détruire mon honneur rien qu'avec des photos prises à mon insu. Et moi, qu'avais-je contre lui ? Je ne savais même pas son nom, et son visage m'était inconnu. Enfin… jusqu'à maintenant. Ouais, je ne faisais absolument pas le poids contre ce mec et ces arguments à la con.
- Bien.
Après cela, il tourna les talons et partit. Que devais-je faire ? Il allait… Il allait… Et merde.
- Attends ! M'entendais-je crier.
Il s'arrêta.
- Ne fais pas ça, je t'en prie. Ne fais pas ça.
C'était la meilleure, un Malfoy qui suppliait.
- Et pourquoi t'écouterai-je ? Me demanda-t-il, en se retournant vers moi, une main ancrée dans ses cheveux.
- Je ferai tout… tout ce que tu veux. Alors, s'il-te-plait…
Et merde, ce fils de pute m'obligeait à lui lécher les bottes. Mais avais-je le choix ? Non, bien sur que non, et il le savait. C'était soit ça, soit je me faisais humilier le lendemain et tous les autres jours de mon existence. Putain. Putain de merde. Et cette enflure qui se contentait de sourire de nouveau, dévoilant de magnifiques dents blanches. « Il va me bouffer tout cru » fut la seule pensée cohérente qui me vînt à l'esprit à ce moment-là. J'étais piégé.
- Tout ? Absolument tout ?
- …
- Répond-moi.
- Oui, lui dis-je, résigné.
Il s'avança alors vers moi d'un pas assuré et, arrivé à ma hauteur, se pencha vers moi. Et, ses lèvres à quelques centimètres des miennes, il me lança :
- Donne-moi ton corps.
Fin du chapitre I.
