Résumé: Donnons à Bella l'occasion d'avoir un peu plus de caractère. Que se passerait-il au moment de sa rupture avec Edward ? Et si elle ne se laissait pas faire à attendre son retour et qu'elle vivait. Vivre ou mourir. Vivre ! « Je veux vivre ma vie ! »

rated: M au cas où

Avant toutes choses les personnages et l'histoire de base ne m'appartiennent pas, tout revient à Stephenie Meyer.

De plus il s'agit de ma toute première fanfiction, j'espère que vous serez indulgent(e)s.

PoV Bella

" Tu ne me reverras plus. Je ne reviendrai pas. Poursuis ta vie, je ne m'en mêlerai plus. Ce sera comme si je n'avais jamais existé."

Je reste sans voix tant je suis surprise par les propos d'Edward. Il n'avait pas osé me dire ça ? Je reste prostrée en plein milieu des bois, sans comprendre. Il était parti. Sans moi. Il m'avait pourtant promis de ne pas m'abandonner, de me protéger. Et là, il disparaît. Je me mets à ressasser encore et encore, cette année passée, sa rencontre, il m'a fui puis il est venu vers moi, il m'a donné des indications pour que je sache ce qu'il était, il m'a sauvé de ces types dans la rue qui m'avait voulu du mal, puis de James. Et maintenant il m'abandonne là au milieu de rien, sans autre raison qu'une misérable coupure.

Je voudrais pleurer mais les larmes ne viennent pas, l'incompréhension mais surtout la souffrance me terrasse. J'ai envie de hurler, mais aucun son ne semble vouloir passer la barrière de ma souffrance. Je me rends qu'il fait nuit maintenant. Ça doit faire un moment, je ne sais pas, je sais plus. Je suis perdue ici.

Soudain un cri brise mon silence teinté de douleur :

- Je l'ai trouvé, elle est là, la voix reprend plus doucement, courage ma belle, on s'occupe de toi, tout va bien se passer.

Je ne cherche même pas à savoir de qui elle provient. Des doigts me caresse les cheveux mais je préfère sombrer dans l'inconscience que j'accueille avec reconnaissance. Je me promets juste dans une dernière seconde conscience de mettre tout ça au clair...

J'ouvre les yeux doucement, sans trop comprendre où je me trouve. Une brume entoure encore mon cerveau qui ne semble pas vouloir en sortir. Je prends alors conscience que je suis sur le canapé du salon, chez mon père. Je regarde autour de moi et vois ce dernier endormi sur le fauteuil à côté. Je décide de me redresser doucement mais des courbatures me rappellent violemment la soirée d'hier. Edward m'a quitté. Cette pensée s'imposa à mon esprit et des larmes me montent aux yeux. Je me sens juste impuissante et dépassée par cette situation et me mets à sangloter silencieusement.

J'entends alors mon père se lever et s'assoir à mes côtés, puis il me prend dans ses bras. Ce geste est maladroit, nous ne sommes pas doués pour ça dans la famille. Pourtant dans ces bras rassurant, je craque pour de bon cette fois. Je pleurs à chaude larme cette année où j'ai connu l'amour, je pleurs cette abandon que je viens de subir, mon amour déçu.

- Que s'est-il passé?

Je sursaute presque en entendant la voix de mon père.

- Il est parti, je réussi à articuler entre deux hoquets, il m'a quitté et laissé planté là.

Papa ne réponde rien, je pense qu'il est conscient que cela risquait plus d'aggraver la situation qu'autre chose, mais une lueur de colère fit briller ses yeux.

Epuisée par le chagrin je m'endors dans les bras de son père, juste le temps de l'entendre grommeler quelque chose comme "si je le croise", "petit merdeux", "va tâter de mon 38 celui-là"

Cette fois je me réveille dans son lit, parfaitement consciente de la situation cet. Après être restée un moment à retourner la situation dans tous les sens, je soupire et me lève. Puis dans un éclair de lucidité je me souviens qu'accessoirement j'ai cours et qu'au vue de l'heure (10h30 passé), je ferais mieux d'accélérer le mouvement afin de ne pas exagérer ce retard accumulé. Je prends donc une douche en quatrième et s'habille tout aussi vite, bien je manque de tomber dans ces fichues escalier pour arriver dans le salon où je vois un mot sur la table.

" Je t'ai excusée auprès du lycée, car il faut que tu te reposes.

Je t'embrasse fort.

Papa"

Là je me sens très seule tout à coup après avoir lu ce message. Je regarde autour de moi et cette maison vide fait écho au vide dans mon cœur. Je m'assois dans le canapé sans trop savoir quoi faire de moi même, ne sachant même pas où ranger mes mains. Je repense encore une fois à ma rupture avec Edward et je recommence à pleurer. C'est alors qu'une idée s'impose à moi. Je me mets à courir vers ma chambre comme si ma vie en dépendant. Je la fouille de fond en comble, et constate avec horreur qu'il en reste plus rien, ni le cd, ni les autres cadeaux, du vide. Puis je revois la villa. C'est ça, la villa! Folle d'espoir je prends ma vieille camionnette rouge qui fait tant râler Edward et Alice. Arrivée à la villa, Je cours jusque l'entrée.

- Edward!

Je hurle son nom, mais la porte reste désespérément fermée, et à travers la grande baie vitrée je ne peux que constater l'absence de meuble. Ils sont vraiment partis.

De quels droits...de quel droit pouvaient-ils s'en aller en essayer de tout effacer? Ils n'avaient pas le droit de faire ça. Ma colère monta jusqu'à me faire hurler de rage et de frustration. Ils sont entrés dans ma vie, m'ont fait miroiter de l'amour et de la confiance, et tels des lâches ils se sont enfuis pour me laisser en miette, comme si rien ne s'était passé. "Ce sera comme si je n'avais jamais existé."

Je m'écroule au sol. J'ai été tellement naïve. Je l'ai aimé tellement fort, tout ça pour ça. Pour me regarder droit dans les yeux, me dire que finalement ils étaient dangereux pour moi. Mais ça il aurait fallu y songer avant mon gars ! Avant que j'ai des sentiments, avant de me détruire au milieu de cette fichue forêt.

J'ai mal, incroyablement mal. Mais je sais déjà que je vais tout faire pour l'oublier. Ce lâche et sa foutu famille de sangsues!

Ah tu veux que je vive ma vie comme si tu n'existais pas. C'est compris. Et c'est là que je comprends seulement maintenant. Une marionnette. Il m'a manipulé.

Sur cette certitude je retourne vers ma camionnette et rentre chez moi, je suis pleine de nouvelle résolution. Je veux vivre ma vie !