Bonjour/bonsoir à tous et à toutes! Voici le premier chapitre d'une fanfiction que je voulais sortir pour Halloween dans son intégralité, malheureusement je n'ai pas eu le temps de la finir, les étudiants ne glandent pas autant qu'on le croit e_e'
Du coup je me tâtais à publier les chapitres déjà finis, parce que j'ai peur de mettre beaucoup de temps à écrire la suite... (au final je poste quand même :v )
Et comme je ne compte pas m'arrêter sur l'originalité affligeante du titre, je vais plutôt vous parler (brièvement) de ce chapitre qui est trèèèèèèèès vieux. J'ai dû l'écrire il y a plus d'un an maintenant, mais voilà le bac, la flemme et les illuminati ont fait que j'ai un peu laissé de côté cette fic, qui à la base devait être un OS, mais qui a pris de l'ampleur dans ma tête (bien sûr c'est une autre affaire sur le papier u_u"). Donc au final ce chapitre c'est vraiment le tout début, y'a même pas vraiment d'intrigue, c'est plutôt une mise en situation... mais j'espère que vous l'apprécierez quand même.
Sur ce, ENJOIE.
Sa lame pénétra la chair orangée avec une facilité inattendue. Sanji en fut mécontent, le légume était trop mûr. Ça n'était pourtant pas son genre de se tromper sur les aliments. En tant que cuisinier de première classe, il se devait de choisir les meilleurs ingrédients en toutes circonstances, même lorsqu'il s'agissait de simples citrouilles d'Halloween… Sanji allait achever son œuvre lorsque Nami le rejoignit dans sa cuisine.
« Nami-chan, l'interpela le blond, as-tu besoin de quelque chose ? »
La rouquine esquissa un sourire, malgré tous ses beaux discours Sanji cachait plutôt mal son jeu. Peut être suffisamment pour duper les garçons de l'équipage, qui tous réunis devaient avoir bien moins de QI qu'un poulpe, mais tromper l'œil expert de la navigatrice n'était pas du même ordre. Elle avait rapidement compris que ce soi-disant attachement pour les femmes n'était qu'un masque pour dissimuler son véritable intérêt envers la gent masculine. Le sourire de la jeune femme s'élargit à cette pensée, imaginer le cuisinier dans les bras d'un grand et costaud-
« Euh… Nami-san ? »
Elle sortit aussitôt de sa rêverie, le rouge lui montant aux joues.
« Ah euh… je venais te dire que les autres sont partis pour chercher des costumes, je reste sur le bateau pour surveiller, donc tu peux y aller aussi.
- Il ne me reste plus que deux citrouilles, je les ferai en rentrant.
- Tiens, j'ai prévu un budget spécial pour les déguisements. »
Elle lui donna quelques billets, Sanji la remercia puis elle sortit de la pièce.
Il nettoya rapidement, laissant de côté plus d'une demi-douzaine de citrouilles vidées et sculptées de diverses manières. En apprenant l'approche de la fête, le capitaine avait insisté pour que l'équipage célèbre Halloween, une bonne idée en perspective si seulement il n'avait pas pris sa décision la veille.
Les Mugiwara avaient couru dans tous les sens afin de se ravitailler en provisions et mettre en place une décoration digne de ce nom. Tout était presque prêt, il ne manquait plus que les costumes.
Le blondinet arpentait les rues, s'arrêtant de temps en temps devant une vitrine pour en observer les articles des vêtements pour la plupart. Il marchait depuis un moment déjà, et toujours aucune trace d'une boutique de déguisements. Il commençait à se demander s'il arriverait à trouver ce qu'il lui fallait sans passer par la place centrale, lieu où se concentraient tous les marines de la ville d'après ce qu'on lui avait dit.
Au détour d'un coin de rue il lui sembla apercevoir une chose verte sur la gauche, une chose verte familière. Il n'eut besoin d'avancer que de quelques pas seulement pour voir ses doutes se confirmer, c'était bel et bien son nakama aux cheveux émeraude qui se tenait là. Le susnommé nakama, en plus d'être une horreur capillaire ambulante, avait un sens de l'orientation absolument déplorable. Ce qui expliquait sûrement pourquoi il avait le nez en l'air, cherchant sans nul doute son chemin.
« Hey tête d'algue ! l'interpela le blond, Zoro sursauta.
-Ah c'est toi love-cook, qu'est-ce que tu veux ?
-Oh rien, tu as l'air perdu alors je voulais juste me foutre de ta gueule… Le vert fronça les sourcils.
-Je suis pas perdu, c'est cette horrible bonne femme qui m'a mal indiqué la route, je cherchais un magasin de costumes mais pas moyen d'en trouver un dans cette fichue ville ! »
Sur ce point le cuisinier ne pouvait pas le contredire, cela faisait plus d'une heure qu'il cherchaut sans résultat. Mais que le spadassin ait demandé son chemin l'étonnait, il devait vraiment être désespéré.
« De toutes façons tu n'as pas besoin de te déguiser, tu dais déjà assez peur comme ça.
-Tu peux parler toi avec tes sourcils !
-Mes sourcils ils t'emmerdent ! Moi au moins je suis capable de ne pas me perdre sur le bateau ! »
Sanji perdait son sang-froid. À chaque fois qu'il était avec le bretteur c'était la même chose, jamais ils n'avaient eu de vraie conversation.
Cela faisait maintenant plusieurs minutes qu'ils marchaient. Un silence gênant s'était installé entre eux. Les deux jeunes hommes marchaient l'un derrière l'autre dans le dédale des rues, le bretteur en tête. Il avait insisté pour ouvrir la marche, prétextant qu'il savait où se trouvait la boutique, puisque un charmante demoiselle (qu'il avait auparavant qualifiée « d'horrible bonne femme ») lui avait indiqué le chemin. Aucune des protestations du blond n'avait réussi à le convaincre de laisser tomber.
Ils s'étaient bien éloignés du centre-ville lorsque leur silence fut brisé par des pleurs d'enfant. À quelques mètres un petit garçon pleurait adossé à un mur, la tête dans les genoux, le visage dissimulé dans son jean tâché d'herbe.
Il releva la tête lorsqu'il entendit les deux hommes s'approcher, ses yeux tristes fixaient les deux inconnus, il les jaugeait du regard. Celui avec les sabres n'avait pas l'air commode, son expression renfrognée et sa carrure le rendaient intimidant. Son acolyte était beaucoup plus fins, bien qu'à peine plus petit, ses sourcils bizarres étaient amusants, aussi. Cela lui arracha un sourire, ils étaient si mal accordés. Le visage de l'un était peu engageant, celui de l'autre presque comique. L'un était tiré à quatre épingles, l'autre semblait totalement désinvolte.
Ce fut le blond qui fit le premier pas, prenant un air amical et avenant.
« Ca va petit ? »
La seule réponse qu'il obtint fut un reniflement légèrement dégoûtant, suivit d'un sanglot étouffé, le mioche ayant visiblement du mal à se calmer. Sanji en fut attendri et s'accroupit à la hauteur du garçonnet, posant des mains bienveillantes sur ses frêles épaules. Deux autres reniflements et le petit brun prit la parole, d'une voix pleurnicharde.
« J'ai perdu le ballon de mon grand frère, il va être furieux quand il le saura… Il fit une pause avant de continuer. Je jouais un peu à l'écart de la ville avec mes copains, le ballon est parti trop loin, il est passé par-dessus la muraille du château. C'est un château hanté, vous savez, personne n'a voulu aller le récupérer. »
Le blond écoutait l'histoire du gosse avec attention, il voyait où il voulait en venir avec ses explications, un sourire résigné naquit sur ses lèvres.
« On va aller te le chercher, ton ballon. »
Un peu en retrait Zoro soupira agacé, Sanji l'ignora.
Merci d'avoir lu ce chapitre, j'espère qu'il vous a plu! N'hésitez pas à me faire part de vos impressions :)
