Salut à tous !

Je délaisse un peu ma chère Next Génération pour m'essayer sur mon 1er OS d'un couple que j'adore : le dramione !

Bonne lecture !

(Je corrige les fautes comme je peux dés que je relis la fic)


25 février 2012, 15h à peine, Hermione sortait du Ministère. Elle avait pris quelques heures supplémentaires ce samedi-là. Ron était encore au magasin avec Georges, et leurs enfants, Rose et Hugo, âgés tous deux de presque six et quatre ans étaient chez les parents de la sorcière.

Hermione avait envie d'aller chercher ses enfants, mais une petite voix dans sa tête lui disait de profiter du peu de temps qu'il lui restait pour se poser tranquillement quelque part et se détendre. C'est ainsi qu'Hermione décida d'aller dans un petit café moldu non loin.

Il y avait foule, non uniquement parce que c'était l'heure du thé, mais parce que c'était un café assez réputé pour la capitale. Hermione vit un accès à l'étage du dessus une fois la porte d'entrée passée, et elle décida de s'y installer dès qu'elle aurait choisi son café.

- Ça par exemple ! Granger ici !

Hermione sursauta quand elle aperçut l'homme qui l'avait interpellé.

- Malefoy ?!

Voilà une éternité qu'elle ne l'avait pas vu, les deux anciens ennemis travaillaient tous deux au Ministère, mais se croisaient rarement pour leur plus grand bonheur.

- Je n'aurais jamais cru te voir dans ce café, dit le blond en s'approchant d'elle.

- Moi non plus, lui répondit la brune. Depuis quand un Malefoy fréquente-il un établissement moldu ?

- Depuis qu'ils font de très bons cafés, selon ma secrétaire. J'y vais de temps en temps quand j'ai un après-midi de libre après le travail.

- Tiens, tu travailles aussi le samedi ?

- De temps en temps, Granger. Et toi, toi et Wesley, vous ne gagnez pas assez ?

- Il s'agit de quelques heures supplémentaires ! Grimaça Hermione, pendant quelques instants, elle crût que Malefoy était devenu presque agréable. Et ce n'est plus à Granger, mais à Mme Weasley auquel tu t'adresses !

- Désolé, Granger, mais t'appeler ainsi me perturbe.

Hermione haussa un sourcil, un peu déconcertée.

- Enfin, puisqu'apparemment, nous sommes les seuls sorciers ici, autant en profiter ! Veux-tu te joindre à moi ?

- Qu... Hein ? Quoi ? Comment ? Bredouilla Hermione confuse.

- Oui ? Aurais-tu subi un sort de babillage Granger ?

- Euh... Allô ? Tu es Drago Malefoy et moi Hermione Granger, tu sais, celle dont tu crachais dessus pendant au moins 7 ans !

Drago leva les yeux au ciel.

- Allez Granger, pour une fois que je voulais être courtois avec toi !

- Si c'est de la pitié, tu peux la garder, balaya Hermione. Je ne veux pas que tu te sentes obligé d'être poli avec moi. Maintenant, si tu veux bien m'excuser !

Elle s'écarta de lui et arriva devant la caisse.

- Un cappuccino s'il vous plaît.

- C'est pour moi, lança Drago en rejoignant Hermione.

- Malefoy !

- Ce sera tout, madame ? Demanda la jeune vendeuse.

- Oui, mais...

- Tenez, merci beaucoup ! La coupa Drago en donnant son argent moldu.

- Enfin Malefoy, comment oses-tu ! S'écrit Hermione.

- C'est ta première fois ici, non ? Alors permets-moi de te l'offrir. Et ne me remercie pas pour cela.

- Ça par exemple, pensa Hermione déjà exaspérée par le comportement du trentenaire.

- Allons à l'étage, je te pris, l'entraîna Drago une fois qu'Hermione obtenu son cappuccino, c'est mieux là-bas.

- Et pourquoi j'accepterais de prendre le café ensemble ? Retoqua Hermione. C'est... Complétement absurde cette situation ! Quelle mouche t'a piqué ?

Drago s'arrêta dans son trajet. Il avait déjà grimpé trois marches d'escalier. Il se retourna vers elle et la fixa.

- Je ne suis plus le même qu'il y a quatorze ans Granger. Si tu préfères boire tranquillement ton café, grand bien te fasse. Ou si tu préfères savoir ce que je suis devenu, tu peux toujours t'asseoir à ma table et discuter, comme font des adultes responsables.

Et il la planta là. Hermione était restée devant les marches des escaliers. Elle était encore complètement ébahie par le changement d'attitude de Malefoy envers elle. Et sa curiosité voulait savoir pourquoi il avait changé. Hermione soupira et rassembla son courage de Gryffondor et grimpa les escaliers. Elle retrouva le blond assit un peu plus loin contre un mur.

- Je savais que t'allais venir, ricana Drago une fois qu'il vit Hermione devant sa table.

- N'en rajoutes pas, Malefoy.

Elle s'assit devant lui et but une gorgée de son café. Il eut un silence entre eux pendant quelques instants.

- Alors Malefoy, se lança Hermione sarcastiquement, alors comme ça, tu n'es plus le fils à papa de Poudlard, jeune mangemort et petit con arrogant ?

- On dirait que non, répondit ce dernier sur le même ton, j'ai grandi.

- Encore une chance. Sinon tu n'aurais pas invité une sang-de-bourbe à ta table.

Drago resta interdit un moment lorsqu'il entendit l'insulte. Hermione vit sa gêne et ne sut comment réagir à ça.

- Sang-de-bourbe, hein ? Réagit finalement l'ex Serpentard. Mon insulte préférée pour te désigner.

- Comment pourrais-je oublier, lui répondit Hermione. Ta tante a tout fait pour que je m'en souvienne.

Elle jeta un coup d'œil à son bras, là où les terribles mots étaient encore présents, Malefoy tiqua.

- Ma cinglée de tante... Ça se...voit encore ?

Hermione acquiesça.

- Ce n'est plus que des marques blanches, parfois, j'arrive à oublier que cette cicatrice existe... J'ai désormais un point physique commun avec Harry, dit-elle un peu ironique à la fin.

Mais lorsqu'elle vit le demi-sourire forcé de Malefoy, Hermione se tut à nouveau.

- La mienne...sa marque...restera également. Déclara Drago après quelques secondes pesantes.

- J'imagine...Répondit Hermione en reprenant une gorgée de son café, imité ensuite par Drago.

Les adultes fixèrent un instant leur table avant qu'Hermione osa reprendre la parole à nouveau.

- Harry a pu au moins te sauver, toi et ta mère.

- C'est exact, lui répondit Drago d'un ton réservé. Mais uniquement parce que j'étais mineur et le rôle que ma mère a joué pour aider Harry dans la forêt interdite. Mon père croupit à Azkaban et je ne m'en plains pas !

- Oh...et...euh... Tu vas parfois le...

- Voir ? Rarement. Ma mère le fait, car elle l'aime, mais moi... Je le fais presque par obligation. À chaque fois que nous y allons, nous ne sommes que tous les deux. Hors de question que j'entraîne ma femme et mon fils là-bas.

- Ta femme...Astoria c'est ça ?

- Oui, c'est cela. Astoria Greengrass.

- La sœur de Daphné oui... J'aurais pensé que tu marierais avec Pansy.

Drago grimaça, mais cette fois-ci, Hermione entendit un ricanement discret.

- Avec Parkinson ?! Plutôt me jeter de la tour d'Astronomie que de finir ma vie avec elle !

- C'est vrai que j'imagine très mal Parkinson être une femme convenable !

- Je ne te le fais pas dire ! Mais de base... Le contrat était pour moi et Daphné...

- Un contrat ? Avec Daphné ? S'étonna Hermione.

- Oui... Tu sais, les contrats de mariage entre certaines familles de sang-pur, cela se fait encore. Daphné et moi étions fiancés avant même d'avoir mis un pied à Poudlard. Mais lors de l'emprisonnement de mon père, avant et après la guerre, la famille Malefoy a perdu de son prestige... Du coup, les Greengrass ont préféré annuler le contrat pour que Daphné épouse un homme plus distingué, mais ils m'ont donné Astoria, tel un lot de consolation...

Hermione grimaça, comment peut-on encore autoriser des contrats de mariages aujourd'hui ? Et considéré Astoria, tel un lot de consolation pour Malefoy ?

- Astoria a malgré tout fait de son mieux pour rendre honneur à moi et à sa famille. Cela fait presque douze ans que nous nous sommes mariés. C'est une femme qui a été très délaissée par rapport à sa sœur...et très fragile... Je t'avoue que la naissance de mon fils a été quasiment un miracle. Astoria aurait voulu lui donner une petite sœur pour ne pas respecter la tradition du fils unique de la famille Malefoy... Mais vu sa santé... Cela lui est impossible.

- Oh...Malefoy, je suis désolée...

- Ce n'est rien...

Hermione était horriblement gênée. Pourquoi Malefoy racontait-il tout cela ? Elle reprit une gorgée de café et pria pour que Malefoy change de sujet.

- Et toi Granger, ta vie avec Weasley ?

- Malefoy, je te le répète, Weasley est mon nom désormais.

- Pitié Granger, même si tout Poudlard était au courant que vous allez finir ensemble, j'ai encore du mal à te considérer comme telle.

- Appelle-moi Hermione dans ce cas, renchérit la brune.

Drago pouffa.

- Très bien "Hermione", je te pris de m'appeler "Drago" dans ce cas !

- Je vais essayer "Drago" ! Reprit la Gryffondor sur le même ton d'humour. Mais dis-moi, c'est quoi cette histoire comme quoi Poudlard était au courant que...

- Enfin Grang...Hermione ! Depuis la troisième année, on ne voyait que ça ! Vous vous êtes tourné autour comme des idiots en vous cachant derrière des disputes de gosses ! Si on avait pu fabriquer une pancarte avec écrit en gros "Embrassez-vous qu'on en finisse !" je suis sûre que même les profs auraient participé !

À ces mots, Hermione eut du mal à terminer sa bouche sans tout recracher tellement elle riait. En voyant la sorcière ainsi, Drago ne put s'empêcher de pouffer également.

- Mon dieu, rien que l'image me fait rire, gloussa Hermione. Mais c'est vrai qu'il en a fallu du temps entre Ron et moi.

- Et maintenant ? Osa Drago en essayant de reprendre son sérieux.

Le sourire d'Hermione s'effaça légèrement et même si elle faisait de son mieux pour le dissimuler, Drago le remarqua.

- Oh euh... Ça se passe bien.

- Ne joue pas à ça avec moi Hermione. J'ai beau très peu te connaître, je vois qu'il y a un problème.

- Bien sûr que non, se redressa Hermione, plus froide. Nous sommes mariés depuis presque 10 ans et nous sommes heureux ! Nous avons deux beaux enfants, nous vivons dans une jolie petite maison et...Bon sang Malefoy n'utilise pas ta legilimencie !

- Mais je ne l'utilise pas ! Se défend le blond.

- Mais oui, c'est cela, je te vois !

- Très bien ! Admet Drago. Oui, excuse-moi pour ça, mais je ne pouvais pas m'empêcher de savoir !

- Tu restes vraiment un Serpentard ! Quel culot !

Hermione se renferma et but une autre gorgée. Du coin de l'œil, elle observait Drago qui avait la mine boudeuse.

- Mais quel enfant, pensa Hermione en levant les yeux au ciel.

- À quoi cela va te servir de savoir ? À faire de nouveaux potins sur ma vie de couple au Ministère ? Demanda Hermione encore un peu énervé.

- Bon sang Granger, tu crois que je n'ai que ça à faire de ma journée ! À vrai dire, limite, je m'en fiche de ton ménage, mais je vois bien à ton regard que tu as bien envie de te confier, mais que tu n'oses pas !

Hermione soupira. Ce petit arrogant avait raison. Elle aimerait à se confier à Ginny et Harry, qu'elle considérait comme un frère et une sœur, mais Harry étant le meilleur ami de Ron et Ginny sa sœur, comment pouvait-elle ?

- Très bien Malefoy, tu veux le savoir, tu le sauras ! J'aime Ron, je l'aime depuis mon adolescence malgré son caractère de borné. Avec lui les choses sont simples et pourtant...

L'énergie de sa voix s'évapora au fur et à mesure que les mots furent prononcés.

- Et pourtant ? Insista Drago.

- Et pourtant...Reprit difficilement Hermione, pourtant, j'ai l'impression quelque chose n'est plus là, qu'il est parti petit à petit ou qu'il n'a jamais été là, je ne sais pas... Depuis que je me suis mise en couple avec Ron, j'ai toujours entendu des phrases comme "Vous êtes vraiment fait l'un pour l'autre", "Vous êtes tellement bien ensemble" "Tu ne trouveras pas mieux que lui pour toi". Au début, cela me gênait et j'en riais, mais peu à peu, ce genre de choses m'a vraiment mis à l'aise. J'avais comme l'impression qu'à force, j'essayais de me convaincre moi-même que c'était vrai et qu'ils avaient raison... Mais en fait, je... Ron et moi... Quand j'y repense... Nous nous sommes mis ensemble trop rapidement...

- Enfin Granger vous...

- Tiens, c'est Granger de nouveau ?

- Tu m'as appelé Malefoy tout à l'heure.

- Ah... Excuse-moi. Tu disais ?

- Enfin Granger, vous avez mis quasiment quatre ans à vous mettre enfin ensemble, je n'appelle pas ça se mettre ensemble rapidement !

- Non ce n'est pas tout à fait ça. Le jour de la guerre, j'ai embrassé Ron d'un coup et depuis on s'est considéré ensemble ce jour-là. Ensuite, il a fallu faire le deuil de son frère Fred et des autres morts et on a pris notre temps... Du coup, on s'est mis ensemble à la fois trop vite et trop lentement... Tu comprends ce que je veux dire ?

- Non pas tellement, avoue Drago.

- Ce n'est pas grave.

Aucun ne remarqua que Drago avait saisi la main droite d'Hermione depuis quelques minutes.

- Et là... Je ne sais plus quoi faire... Je sais plus où j'en suis avec lui, si je l'aime encore ou si je reste avec lui comme si j'étais sous...

- Sous l'influence des autres ?

- C'est cela.

- Je comprends... L'influence des autres, j'ai grandi en étant influencé par les idéologies de mon père sur les valeurs de la richesse, du sang et du pouvoir. Je croyais être meilleur que les autres et pourtant... Avant et après la guerre, je suis tombé de bien haut...Astoria m'a aussi aidé à ouvrir les yeux sur la réalité...

Drago se tut un instant, sans s'en rendre compte, il avait resserré son emprise sur la main d'Hermione. Cette dernière fut pendant quelques instants, étonnée de ce geste, mais n'insista guère là-dessus en voyant le visage gêné et désolé de Drago.

- Tu... Tu avais raison. Toi, Weasley et Potter à l'époque. J'étais vraiment un petit con à Poudlard. Alors... Peut-être ça ne pourra jamais pardonner tout ce que je t'ai fait à toi et aux autres, mais... Excuse-moi.

Hermione n'en revenait pas. Drago Malefoy s'excusait de ses actes ?! Mais par Merlin c'est insensé ! Elle commença à rire nerveusement et rougit de son acte.

- Oh pardon Drago, c'est très mal placé, mais je...

- En effet Hermione, c'est déjà assez gênant comme ça, n'en rajoute pas s'il te plaît.

- Excuse-moi, essaya de se reprendre Hermione. Mais...Si on m'avait dit que Drago Malefoy allait me payer un café, me raconter sa vie autant que je raconte la mienne et s'excuser de ses actes passés, j'aurais envoyé cette personne faire une consultation à Saint-Mangouste !

Drago ricana également. En effet, il s'étonnait lui-même à ce sujet-là.

- Mais, reprit Hermione une fois calmée, j'accepte tes excuses et je te pardonne. Nous étions des enfants à l'époque. Maintenant regarde-nous, nous sommes dans la trentaine à boire un café dans un lieu moldu après le travail !

Hermione en profita pour regarder sa montre. Déjà une heure découlée ?! Elle savait qu'elle ne devait pas tarder à rentrer, mais la petite voix au fond d'elle-même lui suppliait de rester encore un peu.

- Pour en revenir à ce que tu disais sur Weasley, Hermione, déclara Drago une fois qu'il ait fini son café, je te conseille de ne pas trop paniquer avec ça. Parle-lui.

- Mais...

- Oui, je sais, ce n'est pas facile, mais c'est la seule solution : la communication est la clé pour qu'un couple dure !

- Avec Ron, c'est parfois compliqué de discuter... Mais si ça ne marche pas, que même en communiquant, je me rends compte que les choses ne s'arrangent pas...Cela voudrait dire que c'est la fin de mon mariage ?

Drago fit la moue.

- Dans le cas extrême, oui malheureusement.

- Mais si c'est le cas, qu'est-ce que je vais faire... Que vais-je dire à ma famille, aux Weasley ? Et mes enfants, je ne peux pas leur infliger ça !

- Hermione calme-toi, rien n'est encore décidé. Pour l'instant, il n'est pas question de divorce, mais juste de réfléchir et parler avec ton mari.

Hermione respira un bon coup et reprit une gorgée de son café.

- Du coup, j'imagine que tu dois beaucoup parler avec Astoria ?

Drago haussa les épaules.

- À vrai dire non. Astoria est ma femme et la mère de mon fils, mais cela s'arrête là malheureusement. Je l'apprécie, mais je ne suis pas amoureux d'elle...

- Mais alors, pourquoi tu ne divorces pas ?

- Ce n'est pas aussi simple. Surtout dans les vieilles familles de Sang-Pur, le divorce est mal vu. Si tu n'es pas satisfait de ton couple, on prend des amants et on reste discret. Mais divorcer, c'est considéré comme un déshonneur. Et puis il y a la santé d'Astoria qui risque de prendre un coup si je divorce. Je pense aussi à Scorpius, je ne veux pas non plus lui affliger cela.

- Oh... Et du coup... Enfin si ce n'est pas indiscret, tu vois des...maîtresses ? Osa Hermione.

Drago eut un rire amer.

- Le Drago de Poudlard n'aurait pas hésité, mais le Drago d'aujourd'hui refuse de le faire. Quitte à tromper ma femme, autant que ce soit avec une femme dont je suis sûre d'aimer jusqu'à mon dernier souffle et pas avec une traînée qui ne souhaite que mon argent et ce qui me reste d'honneur pour se faire un nom...

Hermione n'insista pas. Mais étrangement, Drago eut un demi-sourire espiègle.

- Tu veux entendre une anecdote amusante ?

- Vas-y, je t'écoute, dit Hermione amusée.

- Tu ne vas pas me croire, mais... Pendant un temps... Je pinçais pour toi.

- PARDON ?!

Hermione avait presque crié si bien qu'elle reçut quelques mauvais regards des clients encore présents.

- La discrétion, tu connais ? Rougit Malefoy en rigolant à moitié.

- Pardon, pouffa la brune. Mais alors, je tombe des nues ! Enfin, mais comment ça se fait ? C'était quand ? Où ? Comment ? Pendant combien de temps ?

- Du calme Hermione. Alors quand je ne saurais dire, sans doute entre la fin de ma troisième année et celle de quatrième. Où, et bien à Poudlard. Comment, je pense que c'est depuis le jour où tu m'as frappé au nez...

- Oh non ce n'est pas vrai, rit de nouveau Hermione.

- Ne te moque pas, mais c'est vrai ! J'ai vraiment honte ce jour-là, mais tu m'as aussi beaucoup impressionné. Et puis le jour du bal, je t'avais trouvé... Vraiment magnifique avec ta robe.

- Merci, rougit Hermione.

- Mais quand le seigneur des ténèbres est revenu...Il était évident que je ne pouvais pas continuer. De plus, avec nos différences de maison, comment je considérais la valeur du sang et puis si mes parents auraient su...Bref, j'ai dû faire une croix sur toi et je me suis tourné vers d'autres filles.

- Merlin, je n'arrive pas à croire ce que je viens d'entendre !

- Mais c'est la vérité, dit Drago avec un clin d'œil. Et toi Hermione, as-tu craqué pour le séduisant Drago Malefoy à cette époque ?

- Oh que non ! Pouffa Hermione. Tu es toujours resté le petit con arrogant à mes yeux !

- Même maintenant, demanda Drago en prenant un faux air triste.

Hermione se calma et reprit son sérieux tout en souriant.

- Je dois admettre que oui, tu as changé Drago. Tu es devenu beaucoup plus mature aujourd'hui et beaucoup plus tolérant.

- Je te remercie Hermione.

Les adultes sourirent et se turent. La main d'Hermione était restée dans celle de Drago et sans s'en rendre compte, ce dernier avait commencé à la caresser le dos de sa main avec son pouce. Hermione, en jetant un regard discret à la fenêtre, savait que l'heure tournait, mais elle n'avait aucune envie de partir.

Les deux sorciers se fixèrent. Hermione avait beau avoir trente-deux ans passés, elle paressait encore d'avoir la vingtaine. Ses cheveux étaient plus soignés, ses yeux étaient sublimés par une légère touche de mascara et elle s'habillait de façon classe pour une femme d'affaires. Drago avait quitté ses cheveux plaqués en arrière et avait une barbe de deux jours à peine. Toujours habillé dans les tons sombres et gardait le même air de séducteur qu'à l'époque de l'école.

Instinctivement, la main de Drago attrapa la main d'Hermione qu'il avait retenue pendant longtemps et la porta à ses lèvres, les frôlant à peine. Hermione fit de son mieux pour contrôler son rougissement face à ce contact et eut un sourire nerveux. Après tout ce n'était rien, Harry lui a fait ça une ou deux fois pour lui témoigner son affection, mais avec Drago, c'était différent.

Aucun de deux ne se quitta des yeux, se regardant, se contemplant, étudiant chaque centimètre, chaque détail de l'autre. Comme s'ils se redécouvraient. La main d'Hermione reposait sur la joue de Drago. Et tout doucement, Hermione fit un léger aller-retour sur cette joue, la main de Drago toujours sur la sienne, la resserrant un peu plus à chaque caresse.

L'autre main d'Hermione reposait sur la table. Drago la prend et la porta à nouveau à ses lèvres. Hermione frissonna et ne cessa pas son mouvement sur la joue de Drago. Sans savoir pourquoi, elle approcha la main de Drago tenant encore la sienne et la porta à ses lèvres également. Sa main était chaude, il avait des doigts de pianistes et aussi une peau vraiment douce.

Drago ramena les deux mains gauches vers lui et embrassa à nouveau celle d'Hermione. Cette dernière recommença également, goûtant chaque fois un peu plus à la peau de l'autre avec ses lèvres. Les mains droites de leur côté, n'avaient pas quitté la joue de Drago.

Lorsque Drago rapprocha la main d'Hermione contre ses lèvres, au lieu du dos de la main que les deux adultes embrassaient sans cesse depuis tout à l'heure, ce fut cette fois-ci les doigts d'Hermione, à savoir l'index et le majeur, que Drago porta à sa bouche. Si le cerveau de notre sorcière était déjà sur pause depuis que leurs gestes avaient commencé, il fut presque déconnecté une fois les lèvres de Drago contre le bout de ses doigts. Hermione réalisait à peine ce qu'il se passait, c'était tellement intéressant, intriguant, mais aussi sensuel... Et frustrant ?

Une fois ses doigts libérés, Hermione fit de même avec celles de Drago. Elle embrassa doucement ses doigts si fins, appréciant leur goût à chaque baiser. Et comme avec leur main, Drago et Hermione alternaient le mouvement. Peu à peu, leurs corps s'étaient rapprochés et Hermione sentait de plus en plus la table appuyée sur son ventre.

Pendant un instant, ils cessèrent leurs gestes. Puis leurs mains se posèrent sur les joues de chacun. Sans se quitter des yeux, ils se regardèrent à nouveau, ils contemplaient les yeux, les joues et les lèvres de l'autre tandis que les mains caressaient les joues, parfois même leurs doigts s'aventurèrent devant la bouche de l'autre et ils recevaient des baisers voire même un léger mordillement.

Puis Drago craqua, il prit le bras droit d'Hermione et releva légèrement la manche avant de porter la paume de sa main contre ses lèvres, l'embrassant délicatement tout en descendant petit à petit jusqu'à son poignet. Hermione frissonnait à chaque fois que la bouche de Drago la parcourait davantage. Plus les secondes passaient, plus la tension montait et plus Hermione souhaitait que les lèvres de celui qui était son pire ennemi il y a encore quelques heures, se posaient sur les siennes. Lorsqu'il la libéra de son emprise, Hermione fit le même manège que lui et sentit de plus en plus son cœur s'accéléré à chaque parcelle de sa peau parcourue.

À nouveau, ils cessèrent tous mouvement, leurs mains revenaient sur les joues de chacun, mais le duo cherchait de plus en plus à se rapprocher, à sentir l'odeur et entendre la respiration de l'autre. La table rentrait de plus en plus dans le ventre d'Hermione et même en bougeant sa chaise comme elle pouvait, elle avait le sentiment d'être un peu écrasé. Mais à choisir, elle préférait s'étouffer à moitié contre la table que reculer et risquer de rompre l'instant avec Drago.

La table semblait vraiment faire obstacle aux deux sorciers. Leurs mains se caressaient toujours, leurs lèvres se cherchaient de plus en plus, leurs respirations étaient presque coupées et leurs désirs grandissaient à chaque instant. L'idée qu'ils étaient en réalité mariés chacun de leur côté, parents et en train de se toucher dans un lieu public étaient leurs derniers soucis.

Chacun était fasciné par l'autre, il n'y avait plus qu'eux, les bruits des clients et des discussions alentours avaient quasiment disparu, comme si Drago et Hermione étaient enfermés dans une bulle. Aucun d'entre eux ne savait combien de temps leur manège durait. Ce fut qu'au moment où le nez d'Hermione touchait presque celui de Drago, qu'en le voyant se mordre discrètement les lèvres, qu'Hermione craqua et fondit sur les lèvres.

Leur baiser, si longtemps attendu après leur jeu de séduction, respirait la découverte, le désir et l'interdit. Ils s'étaient presque relevés pour qu'ils puissent s'embrasser, malgré la pression de la table contre leurs côtes. Peu de gens les remarquèrent, car ils étaient vers le fond et contre un mur.

Leurs lèvres s'embrassaient, se cherchaient encore pour se capturer encore plus. Quand Hermione sentit une légère pression des dents de Drago sur sa lèvre inférieure, elle retient presque un gémissement. Ron n'aimait pas qu'on le morde et Hermione avait toujours été frustrée de ne pas pouvoir lui mordre les lèvres ou la langue. Hermione approfondit davantage le baiser en le mordant également et en lui léchant les lèvres. Drago frissonna et lui mordit cette langue tentatrice. Avec Astoria, il n'osait pas trop la mordre par exemple, car elle semblait si fragile, telle une poupée de porcelaine, qu'il avait presque peur de la blesser à la moindre "violence" ou pulsion qu'il voulait exprimer.

Leurs bouches se quittèrent un instant pour reprendre leur respiration mais Drago captura rapidement de nouveau les lèvres d'Hermione, comme si elles lui semblaient désormais vitales. Ils auraient pu passer des heures à s'embrasser, à se goûter l'un l'autre, à se caresser, à se regarder, encore et encore...

Après leur troisième long baiser, Drago dû se résoudre à rompre le contact.

- Il faut qu'on y aille, murmura-t-il.

Hermione semblait se réveiller d'un rêve. Mécaniquement, elle abandonna le fond de son café, qui devait être froid désormais et remit son manteau et son sac. Elle n'avait pas besoin de regarder l'heure, le soleil d'hiver s'était presque entièrement couché et elle savait qu'elle était en retard pour aller chercher ses enfants. Puis elle suivit Drago dans l'escalier. Celui-ci avait profité pour glisser sa main droite dans la main gauche d'Hermione.

Ils sortirent du bâtiment, Hermione complètement perdue, ne savait plus aller, mais Drago la guida dans la rue encore pleine.

- On va trouver une ruelle discrète et transplaner.

Hermione acquiesça et le suivit sans lâcher sa main.

Si Hermione avait pensé un instant que les baisers resteraient au café, encore une fois, elle se trompa. Durant le cours trajet à pied, Drago s'arrêta plusieurs fois et ils recommencèrent à s'embrasser. Moins longtemps, car ils devaient se dépêcher et ils étaient en pleine rues de Londres, mais toujours aussi passionnément.

Une fois arrivés dans une ruelle près d'un local à poubelle, là où peu de gens passaient, ils s'arrêtèrent et se fixèrent longuement. Puis de nouveau, comme des aimants, leurs lèvres se rencontrèrent de nouveau et s'embrassèrent longuement. Drago la lâcha au bout d'un long moment. Sans la quitter des yeux et sans rien ajouter, il transplana.

Lorsque Drago disparu, Hermione se prit la tête entre ses mains, sous le choc, repensant à tout ce qui s'était passé. C'était... indéfinissable. Juste... Tellement incroyable. Elle avait partagé avec Drago... Le plus beau premier baiser de toute sa vie. Encore plus intense que ceux que lui donnait Ron. Encore plus merveilleux que les quelques baisers échangés avec Victor Krum il y a des années. Et là, elle venait d'embrasser Drago Malefoy. Le Drago Malefoy.

Elle se souvient de l'heure et transplana rapidement. Elle remarqua à peine les heures qui suivirent, encore plongée dans ses pensées. C'est lorsqu'elle finit de coucher ses enfants qu'elle émergea. Ron s'était déjà effondré dans leur lit, Hermione l'avait à peine regardé lorsqu'il était entré. Avant de partir se coucher, elle s'assit un instant sur son canapé et repensa pour l'énième fois aux événements de l'après-midi. Elle ne savait pas tellement ce qui allait se passer par la suite, mais une chose était sûre :

Elle ne voulait pas quitter Ron. Mais jamais, au grand jamais, elle ne voulait oublier cette fameuse journée du 25 février 2012.


Fin...ou pas ? Si vous voulez une suite, j'attends vos reviews ;)