Salut !
Je ne reviens pas à proprement parler avec une nouvelle histoire, je réécris plutôt un OS que j'avais posté ici.
Comme pour l'OS "Mienne", il sera en réalité en plusieurs chapitres (mais peu, je pense largement en faire moins de 10).
Vous l'avez certainement compris, j'aime le couple Edward / Bella, mais aussi les pairing Bella / Jasper et Bella / Paul.
A cette occasion et alors que je suis sur ce travail de réécriture, je vous laisse la possibilité de choisir le pairing qui vous plaira le plus !
Je ne sais pas quand je posterais le prochain "chapitre", ce qui vous laissera le temps de poster un commentaire pour me soumettre votre couple souhaité ! :)
J'observais l'horizon s'étendant à perte de vue. Le soleil se couchait, au delà des montagnes, donnant un joli dégradé bleu foncé et orangée au ciel. Les rocheuses se dessinaient, sombres et lugubres, dans un paysage sublimant la nature. J'apercevais les arbres en contre-bas, obscurs et inquiétants eux aussi. Grands, épais et touffus, ils ne laissaient rien entrevoir. Seulement un amoncellement de troncs et de branches feuillues. Des pas légers et un martèlement se firent entendre, approchant de là où je me situais. Je jetais un regard en arrière avant de m'élancer sur la pente. Je vis les arbres s'approcher à grande vitesse. Tout était si net et définis. Tout était si détaillé et précis. Je pouvais clairement voir les fibres des feuilles en ce début de soirée. Malgré la nuit qui s'installait tranquillement, je pouvais sentir l'odeur de terre et de mousse, écouter les fourmis se promener le long d'un tronc d'arbre et des oiseaux se cachant dans les arbres à mon arrivée. Je voyais aussi clairement que le jour chaque mouvement de brin d'herbe dû à la légère brise de vent, chaque déplacement d'insectes et animaux sur plusieurs mètres voire kilomètres alentour. Même habituée, je restais toujours émerveillée par cette capacité.
Les bruits de pas restèrent derrière moi, me suivant d'une vingtaine de mètres. Je pouvais entendre des murmures, des brides de phrases prononcées avec amour et dévotion. D'autres répondaient avec la même admiration, le tout tintait d'une légère crainte. Je soupirais doucement, essayant de me fermer à cela. Je ne souhaitais pas réellement assister à ça. Je grognais pour la forme et pour les rappeler à l'ordre. Nous avions bien d'autres préoccupations. Il y avait un temps pour tout, et nous n'étions clairement pas dans un instant propice à des déclarations.
Je relevais le nez, inspirais profondément et continuais ma course prenant la direction plus à l'ouest. Je savais qu'ils suivraient facilement. Nous courrions depuis plusieurs jours vers le Nord et il était temps de modifier notre trajet. Même si nous étions sur nos gardes, nous devions faire attention, ne pas nous faire repérer, rester discrets et cachés dans cette obscurité. Elle nous protégeait autant qu'elle permettait à d'autres d'être en sécurité. Tout du moins, ils le croyaient sincèrement. Des êtres tels que nous pouvions si facilement détruire cette fausse sécurité, si absurde et inexistante. Cependant, là n'était ni notre mission, ni notre rôle. Aussi je secouais la tête et me concentrais à nouveau sur le chemin à prendre.
Après plusieurs heures à courir, les bruits derrière moi ralentirent avant de changer radicalement de rythme. Je compris que l'un d'eux se mettait en chasse et qu'il était temps pour moi de faire une pause. Je n'avais ni l'envie ni le besoin de me reposer, seulement je ne pouvais avancer seule sans prendre un risque insensé. Je partis en direction de la rivière qui coulait doucement dans la forêt et m'en approchais pour m'abreuver. Je ne ressentis pas le besoin de me nourrir mais le fis quand même, espérant ainsi ne pas avoir à faire un nouvel arrêt avant notre lieu d'arrivée. Je me rinçais dans la même source d'eau fraîche, attendant que mes deux comparses aient terminé et m'aient rejoins. Lorsque cela fut fait, que je sentis l'odeur de sang frais sur eux, je partis de nouveau, suivant toujours mon objectif. Il n'était pas question d'être en retard, même si aucune heure n'était initialement prévue. Pour cela, il aurait fallu que nos hôtes nous connaissent, qu'ils sachent que nous venions. Ce qui n'était pas le cas. Nous n'avions pas pris le temps de les contacter. Nous avions seulement fuis et pris la route, souhaitant protéger le peu qu'il nous restait. Je soupirais mentalement, redoutant la rencontre autant qu'elle m'excitait. J'allongeais un peu mes foulées, sachant que mes compagnons suivraient le rythme que j'imposerais. Cela leur serait aisé et il était temps que nous accélérions.
Ce n'est qu'au levé du jour que nous arrivâmes enfin là où nous le voulions depuis plusieurs jours. Je sentis diverses odeurs. Il y avait celles des humains, plus éloignés de la forêt. Elles étaient nombreuses et se mêlaient au parfum du goudron et du carburant. L'essence des humains n'était présente qu'à cause de la route qui longeait les bois où nous nous trouvions. Plusieurs senteurs plus sucrées se faufilaient de part et d'autres de la forêt, dessinant clairement un territoire. Je parvins à en détecter sept. Elles étaient aussi différentes que semblables. Elles étaient toutes marquées par cette odeur de sucre en tain de bouillir mais chacune avait sa particularité. La première, plus mentholé et ensoleillée, semblait nous réchauffer de l'intérieur, comme un cocon. La seconde avait quelques notes de pommes et de caramel et me faisait ressentir une profonde sérénité. La troisième et la quatrième se mêlaient mais il en ressortait essentiellement une odeur de chocolat, de rose et d'épices exotiques. Deux autres se suivaient également, créant le même chemin, laissant derrière elles des traces de vanille, de feu de bois et de musc ainsi qu'une forte essence de lilas et de jasmin. Enfin, la dernière que j'identifiais était un mélange de café, de coton et de fraise. La douceur et la force s'y confrontaient me laissant perplexe sur ce parfum.
Nous nous dépêchâmes de filer hors de ce territoire, le traverser en espérant en sortir indemnes. Nous savions parfaitement que nous n'aurions pas réellement été blessés, mais nous n'avions pas de temps à perdre en dialogue et questionnement. Aussi, nous accentuâmes notre course pour aller au plus vite. Nous entendîmes malgré tout assez rapidement des bruits de courses arriver sur nos côtés et derrière nous. L'un de mes compagnons grogna de manière à les avertir que nous pouvions combattre tandis que l'autre soupirait de lassitude. Comme si nous n'en avions pas eu assez ! J'étais assez d'accord avec lui. Je souhaitais tout autant que tout cela prenne fin et je n'avais pas tellement envie de me faire poursuivre de la sorte. Les sept bruits de pas ralentirent alors que leurs odeurs se concentrèrent tout à coup devant nous et nous nous arrêtâmes sur ce qui semblait être une frontière entre deux territoires. Je relevais le nez vers mes comparses, attendant leur décision. Que devions nous faire ?
Sept personnes d'un côté. Huit de l'autre. Et nous trois entre les deux camps, mélangeant parfaitement ceux-ci. Notre famille atypique faisait grogner les deux clans adversaires et nous ne pouvions pas tellement le leur reprocher. Nous arrivions sur deux territoires et donc deux espèces qui se toléraient à peine et ne s'acceptaient encore moins. Nous leur prouvions leur erreur et leur ignorance par notre simple présence ce qui expliquait assez facilement leur ressentiment, leur colère et leur frustration.
Je m'agitais nerveusement. Je ne savais pas bien comment je devais me comporter, ne m'étant pas attendue à ce genre de situation. À vrai dire, nous ne l'avions pas imaginée. Par précaution, j'élançais doucement un élastique doré et un second bleu autour de ma famille, nous protégeant d'une quelconque attaque. Il n'était pas envisageable que l'un de nous trois ne soit blessé. L'homme de notre famille prit son rôle de patriarche et leva la main, faisant cesser tous les grognements.
« Que l'alpha de la meute se transforme. Que le chef du clan s'avance. Nous avons à parler tous ensemble. Aussi calmement que cela sera possible. » dit-il autoritaire.
Il eut un moment d'attente avant que les deux dirigeants des clans autour de nous n'obéissent. Les discussions plus sérieuses allaient pouvoir commencer et cela allait certainement durer un moment. Aussi, je m'assis à même le sol, et la femme de ma famille m'imita, incertaine et impatiente.
Alors que nous encadrions notre chef, nous continuâmes de surveiller les deux clans qui nous étaient étrangers. Une attaque pouvait survenir à tout moment et de n'importe où. Nous restâmes méfiantes et en alerte, malgré notre fatigue, notre lassitude et notre empressement. Nous devions avancer. Il y avait tant à faire en si peu de temps !
« Je me présente, Charlie Swan. Voici ma femme, Renée et notre fille, Isabella. » commença-t-il. « Cela peut vous surprendre, voire vous choquer, et je peux le comprendre. Je n'expliquerais rien de tout cela dans l'immédiat ce n'est pas le plus urgent. Vous avez simplement à savoir ceci : je suis un vampire végétarien et elles sont modificatrices, tout comme les Quileutes. »
Quelques feulements persistaient, montrant clairement la tension qui était présente. Chacun restait attentif à l'autre, guettant le moindre signe d'agressivité ou d'attaque. Alors que les deux autres chefs allaient ouvrir la bouche pour commenter, mon père leva la main, les faisant taire une nouvelle fois.
« J'ai dis que j'expliquerais, je le ferais au moment opportun. Mais vous devez savoir ceci : les Volturri sont en route pour exterminer les modificateurs. Nous sommes venus vous délivrer ce message. Vous faites partis des derniers portant un tel gêne. » affirma-t-il. « Nous sommes parvenus à trouver plusieurs traces de groupes amérindiens, et seulement deux sont toujours en vie. Les porteurs de gênes viendront ici dans quelques temps. Une bataille va avoir lieu à Forks. » déclara-t-il sombrement.
« Comment pouvez-vous savoir tout cela ? » le provoqua l'alpha.
J'aperçus dans l'esprit de ma mère ses propres souvenirs, se mélangeant ainsi avec les miens. Elle grogna férocement sur les modificateurs présents, les faisant se ratatiner. Elle pouvait se montrer si effrayante et menaçante quand elle le souhaitait … je soufflais lentement, et mon père me lança un regard de biais. Je détournais mon visage, reniflant l'air autour de nous.
« Notre propre famille amérindienne a été assassinée par ces vampires. Nous étions plus nombreux que vous, plus entraînés également, et pourtant … ma femme et ma fille en sont les seules rescapées. » expliqua-t-il.
« Ce n'est pas votre famille, sangsue ! » éructa alors le chef de meute.
Avant même que mon père ne réagisse, ma mère avait foncé sur l'alpha. Elle le percuta violemment, faisant craquer quelques os sous l'impact. Elle le repoussa plusieurs mètres plus loin, terminant fièrement son coup. Il avait atterri lourdement sur le sol boueux. Il peina à se relever et se tint les cotes alors que la rage pure émanait de lui.
« Tu devrais faire attention à ce que tu dis, loup ! Tu parles sans savoir. Et tu juges de la même façon. Cela pourrait se retourner très gravement contre toi. » déclara Charlie. « Les amérindiens m'ont accueilli à bras ouvert. Ils m'ont intégré parmi eux. J'étais un membre de leur famille tout comme ils étaient les miens. »
« Seul des imprégnés peuvent intégrés nos familles et tu ne peux clairement pas en être un buveur de sang ! » continua l'alpha, colérique.
J'eus un sourire, tout comme mes parents.
« Et bien tu comprends très bien pourquoi ils m'ont accueilli alors ! » ricana mon père. « Un vampire est avant tout un humain. Ou tout du moins, l'a-t-il été un jour. C'est ainsi que nous nous sommes imprégnés. Et l'attaque que j'ai subis n'aurait su détruire ce lien que nous avions alors. » informa mon père.
Il parlait lentement, semblant discuter avec un bébé impotent et stupide. Une mouche qui volterait autour de lui et le gênerait. Je ris à l'image et bien que ma mère fit de même, elle me reprit à l'ordre. Nous devions rester en alerte car la tension était toujours là. Le chef du clan de vampire se permit alors d'intervenir.
« Comment supportez-vous l'odeur, si je puis me permettre ? Votre imprégnation, votre lien, a-t-il été changé par votre transformation ? Et comment avez-vous pu enfanter, puisque vous avez présenté Isabella comme votre fille ? A-t-elle des particularités dû à notre espèce ? Son odeur n'est pas totalement celle des modificateurs et … »
« Carlisle ! » Le coupa violemment une femelle.
Il eut la décence de paraître gêner tandis que mon riait à gorge déployée.
« Nous discuterons de cela plus tard. Si vous le voulez bien. » dit-il doucement.
Les vampires hochèrent de la tête.
« Loups, vous voilà prévenus ! Appelez votre conseil, faites parvenir aux anciens les informations que je viens de vous donner. Tenez vous prêts, d'autres amérindiens vont arriver dans les jours prochains. Nous allons devoir vous apprendre à vous battre. Si ma femme peut agresser si facilement votre alpha, alors vous mourrez tous quand les Volturri seront ici ! »
« Comment vont-ils venir jusqu'ici ? » quémanda Carlisle.
« Par votre territoire. » fit calmement Charlie. Il ne laissait pas place à la discussion de toute façon. « Maintenant, montrez nous votre lieu d'habitation que nous puissions discuter stratégie. Les loups ne semblent pas bien compétents. » s'amusa-t-il à leur dépend, les provoquant allègrement.
