Alooooooors...

Donc ce que vous vous apprêtez à lire est un vieux projet, un très très vieux projet. En fait je me suis lancé sur POUR ce projet. Il se définit surtout par cette fiction, ''L'Héritage de Mathusalem'' mais à l'origine, je prévoyais d'en faire un trilogie, avec comme première partie, tadam, ''Confession''. (mon tout premier jet était même ''le noir absolut'', les anciens sauront de quoi je parle)

SAUF QUE!

Et bien récemment, je me suis rendu compte que je me forçait un peu à écrire pour confession, une écriture rébarbative, mais néanmoins nécessaire car l'intrigue de ''L'héritage de Mathusalem'' se déroule après certains événements précis qui AURAIT du être décrit dans ''Confessions''.

Ce qui est ennuyeux, vous en conviendrez...Puisque confession est en pause, voir même en hibernation pour le moment, mais j'y reviens.

Donc voila ce que je me suis dit, je vais écrire l'Héritage, mais je vais le modifier un peu pour pouvoir faire référence à des événements passés (de Confession) et les expliquer, je penses que c'est un bon compromis.

Autre corolaire, ''Futurs antérieurs'' va en fait servir de simili-Confessions. En gros, tous les chapitres non marqués ''HS'' de cette fiction sont Canon à l'histoire de Confession, et donc de L'Héritage. Cela dit, ils seront peut être un jour directement réécrit pour Confession.

Voila voila...Ce fut long.

Donc, cette fiction est très difficile à écrire, vous comprendrez pourquoi, et je ne penses donc pas l'update souvent, mais bon...

Bonne lecture bien sûr!

Je perd mon regard dans celui de mon reflet. Es-ce vraiment moi, cette gamine au regard aussi vivant que celui d'un mannequin de cire ? Cette enfant que toute joie semble avoir quittée ? Il semblerait. Sauf si mes yeux me trompe, bien entendu, mais j'ai depuis longtemps appris à déceler le vrai, du faux. Et ce reflet aux yeux rougis par la fatigue me parait relativement en accord avec la difficulté que j'ai à continuer cette bataille de regard avec moi même.

Je fixe plus intensément mes lèvres, elle sont très pâles, presque bleutées par endroit. Je ne suis pas que, plus que, le jouet de la fatigue, de cette chaîne m'empêchant de quitter ma table de travail ou cette blouse dont la blancheur immaculée m'aurait en un temps fait sourire. Non, désormais, un autre facteur est entré en jeu. La maladie est ralentit, mais elle reste présente, Non, l'Apotoxine n'est, en définitive, pas sans risque. Même pour le faible pourcentage de survivant, la descente aux enfers continu par les effets négatifs du poison sur le sang.

L'ironie. Je pensais mourir par ma création, à ma surprise, je survie, et quand enfin la dernière barrière à ma survie et brisée, voilà que mon souhait premier est exaucé.

Mon regard se pose sur une couverture rouge, toute proche, celle d'un livre en l'occurrence, en temps normal j'aurais apprécié un compagnon de chambre aussi lettré, mais cette fois-ci, ce compagnon n'est pas si différent du reflet que j'abandonne. Et Dieu sait à quel point je haïrais tomber sur moi même en compagnon de chambre. C'est d'ailleurs le problème de cet appartement, il à beau être luxueux, même le meilleur hôtel est invivable si ses habitant son d'effroyables tueurs asociaux.

Je hausse un sourcil, un vient de toquer. On toque rarement à ma porte, d'autant que celle-ci est toujours ouverte. Cela ne peut donc venir que d'un être particulièrement limité.

''C'est Edogawa.''

Gagné.

Je l'entends rentrer. Je n'ai aucune idée de la raison qui le pousse à marcher aussi lentement.

''Explique moi Haibara...''

Il entre dans la pièce.

''Qu'es-ce que c'est que cette manie de toujours fermer tes rideaux ?''

Je hausse les épaules, en quoi cela peut il l'intéresser ?

''Je ne sais pas, peut être la peur d'être prise pour cible par un tueur embusqué sur un toit.''

Je jette un œil derrière moi, mon ami le grand détective doit se douter de quelque chose. Il écarte deux barreau du store, laissant passer un rai de lumière jusqu'à la moquette rouge sang au sol.

Mais je suppose que ce n'est pas la moquette qui l'intéresse. Peut être plus ce qu'il y a au dessus.

Il se dirige vers interrupteur. Je me retourne vers mon écran. Je ne sais même plus sur quoi je travaillais, mais tout sera de toute façon plus intéressant qu'une énième discussion plate avec Edogawa.

La lumière s'allume. Je peux entendre un soupir de sa part. Et je ne peux m'empêcher d'en être un peu amusée.

Je sent quelque chose se poser sur le dossier de ma chaise, elle se retourne brusquement et je fait face à son visage inexpressif, Il n'a presque pas changé depuis plus d'un ans. Enfin, je peux tout de même voir les effets de son empoisonnement. Lui aussi à l'air pâle et fatigué, moins que moi cela dit.

''Tu as une chambre pour dormir, tu sais ?''

Mais cet homme ne s'exprime plus qu'en question ma parole. Il me montre une couverture du doigt. Je la connais, c'est celle qui a eu la bonté de m'accueillir cette nuit. Je n'ai trouvé aucun matelas en revanche. Dommage.

Il ouvre la porte menant à l'immense lit à baldaquin dans la pièce voisine. Je n'y entre jamais, mis à part pour y récupérer des couvertures quand besoin il y a.
''Pourquoi tu dors là bon sang...Tu as un lit assez grand pour abriter un boulimique, un sumotoris et leur familles !''

''Joli métaphore Kudo.''

''Je sais.''

Enfin, puisqu'il tient à savoir, de toute façon il serait contre productif et chronophage de chercher une excuse.

''Je suppose que ce n'est pas le genre de chambre qui me plaît, j'ai 'impression d'étouffer dans ce lit, il n'y à aucun bruit, aucun mouvement. Je me perd dans l'obscurité des couches de draps, ça...''

J'hésite un instant, mais je me reprends, depuis longtemps, j'ai appris à me séparer de mes considérations personnel pour rester le plus efficace possible.

''Ça me rappels un autre lit, celui où je dormais quand je m'appelais encore Shiho Miyano.''

C'est étrange d'entendre ce nom, et encore plus venant de ma voix. L'organisation est tombée, il y a plusieurs mois déjà, nous l'avons réduite en poussière, anéantit sans aucun remord. Ce n'était, au final, qu'une barrière de bois véreux encerclant un tombeau obsidienne. Et celui-ci ne serra pas anéantit tant que son habitant y sera présent.

Et j'y suis présente.

''...Au moins dans ce bureau, il y a un bruit. C'est un camarade de chambre certes un peu morose, mais lui au moins à la décence de ne pas me poser des questions sur mes préférences de lieux de repos.''

Je ferme mon ordinateur, de toute façon, il continu à ronronner, et je ne me rappes plus de la raison qui m'avait poussée à l'ouvrir.

''Et tu ne crois pas qu'une radio serait un camarade plus loquace ?''

Je cherche une once de moquerie dans son regard mais il à l'air d'être sérieux.

''Je ne m'abaisserais pas à ça. Je préfère entendre un ordinateur ronronner que des politiciens se disputer, les deux sont aussi répétitifs, mais au moins, l'un me laisse penser ce que je veux.''

Il pouffe. Je crois que je ne m'en tire pas trop mal, d'ordinaire, nos débats s'éternisent tellement qu'à leur terme, on ne sait plus ce qui les a provoqués. Et ils se terminent en général quand l'un fait rire l'autre. Ou au moins sourire, par les temps qui courent, le rire est un luxe difficilement abordable.

''Bon, je suis venu te dire que nous sommes convoqués au bureau communication. On avait cinq minutes pour se préparer mais je crois qu'elles sont écoulés.

Bureau des communications. Je grave le lieu dans mon crâne.

''Vas y, je m'habille en conséquence et je te rejoins.''

Il tourne les talons, j'ouvre l'un des tiroirs de mon bureau. Pour circuler librement dans le bâtiment un badge est nécessaire. Le miens, comme celui de mon camarade si indiscret, est facilement reconnaissable, rouge et doré, il symbolise probablement quelque chose mais j'ai une très forte mémoire sélective, ainsi qu'un faculté prodigieuse à ne pas m'intéresser à ce genre de futilité.

Enfin, je le retrouve, un nom marqué sur son dos, le même écrit tout en haut de ce bâtiment, sur les portes de celui-ci, ainsi que sur les centaines de milliers de boites d'Apotoxine vendus chaque jours partout dans le monde :

''Mathusalem company''