Hellow ! Bon bah... Voilà ! Ma nouvelle histoire. Après "les Cinq Légendes", voilà à présent "Epic". J'espère qu'elle plaira autant que la précédente a plu ! Bon, je dis tout de suite, je n'ai pour l'instant que trois chapitres, en plus du pitit prologue ci dessous, de prêts. Je ne suis pas encore tout à fait sure du nombre de chapitres au total, mais pour l'instant, on tourne autour de 15... M'enfin, on verra bien !
Bon, allez, je vous laisse en tête à tête avec ce prologue et je retourne à mon écriture, mouah... ^^
Mes OC m'appartiennent, le reste est aux studios BlueSky et a... attention roulement de tambours, William Joyce ! Le papa des Cinq Légendes ! 8DDD *PAF*
Brefouille !
Prologue…
La nuit encore fraîche du vent d'hiver teintait les bourgeons à peine sortis des arbres centenaires entourant Moonhaven de couleurs douces. La lune se contemplait dans le miroir du lac à peine troublé par la brise, tel un doigt plongeant dans l'onde pour provoquer des auréoles concentriques, son reflet étincelant sur l'eau noire comme diamant dans son écrin de velours. C'était la seule source de lumière, avec les timides étoiles qui clignotaient faiblement dans le ciel. Les lucioles et les vers luisants n'étaient pas encore réveillés de leur long sommeil hivernal, comme la plupart des habitants de la Forêt, mais quelques silhouettes altières montaient la garde avec vigilance en arpentant les reliefs de pierre luisant d'un éclat encore froid sous l'œil de la lune. Presque rien n'échappait au regard des Hommes Feuilles.
Presque.
De l'autre coté de la calme et paisible étendue d'eau, dénuée en cet instant des nénuphars éclatants de vie, se dressait un arbre gigantesque, qui semblait presque vouloir s'imposer par rapport à ses voisins. Ses hautes ramures dénudées se tendaient vers le ciel comme des doigts griffus, et son tronc épais exposait une écorce solide, rugueuse et qu'on devinait épaisse. Cependant, il y avait quelque chose de gênant dans ce géant végétal, quelque chose qu'on devinait comme étant anormal. Les autres arbres qui l'entouraient semblaient vifs et vigoureux, prêts à se réveiller au son du printemps en explosant littéralement avec la vie qui ne tarderait plus à fourmiller sous le couvert de la Forêt.
Ce géant là n'avait pas de bourgeons.
Ses branches ne montraient aucune graine, aucune pousse verte qui promettrait le cycle habituel des feuilles naissant, verdissant, étincelant sous le soleil, se teintant de pourpre avant de venir mourir sur le sol aux cotés de leurs semblables précédemment tombées. C'était comme s'il n'y avait rien à attendre de lui. Aucune vie, aucun espoir… Rien.
Le calme de la nuit fut soudainement rompu par un craquement inquiétant, venu de la base de l'arbre anormal.
Entre deux racines massives, ramassées sur elles mêmes comme des membres blessés, des éclats d'écorces jaillirent soudainement en volant dans tous les sens, morceaux coupants avides de mordre la chair qui s'offrirait à eux. De la fumée épaisse et noire jaillissait du trou qui venait d'être provoqué, cachant l'espace d'un instant la vue à quiconque aurait espéré percer l'obscurité naissant du cœur de l'arbre. Mais les morceaux de l'écorce arrachés par l'explosion étaient déjà en eux-mêmes plutôt explicatifs quant à la raison d'une telle noirceur : l'intérieur, normalement tendre et clair, se recroquevillait sur lui-même sous l'attaque empoisonnée de la pourriture qui le consumait, à l'agonie.
Et du trou surgit alors une main puissante, à la peau grisâtre, dont les griffes allèrent plonger dans la texture rugueuse du bois comme un couteau découperait le beurre. Creusant un sillon haineux dans l'écorce, la main fut suivit d'un bras, puis d'un buste…
Et finalement, la silhouette imposante jaillit complètement de ce qui avait été sa prison végétale, serrant dans son autre main un sceptre recouvert au bout d'une substance épaisse et huileuse, couleur pétrole, qu'il abattit sans état d'âme sur la racine dont il était le plus proche. A son contact, le bois parut presque gémir et fut rapidement réduit à l'état de poussière et de poudre pâteuse.
La lune parut vouloir percer l'obscurité pour dénoncer le responsable de cette atrocité, mais c'était impossible. Sous sa cape en peau de chauve souris, l'être fixa l'œil de la nuit d'un regard cruel et couleur poison, avant de baisser les yeux vers Moonhaven, si proche et pourtant si inaccessible.
Combien de temps avait-il rêvé de retrouver à nouveau l'air libre ! Ils le pensaient tous morts, ce qui tombait plutôt bien pour lui. La vengeance se prépare avec soin, après tout…
La haine l'envahit comme des bouffées toxiques. Il n'oubliait rien, et n'oublierait jamais rien. Ce n'était pas une option pour lui, mais maintenant que la Forêt avait une nouvelle reine, il allait devoir trouver autre chose pour la détruire, quelque chose à laquelle même l'âme de la Forêt était soumise.
Quelque chose comme…
Un mauvais sourire étira ses lèvres, faisant étinceler des dents pointues sous la faible lueur de la lune, puis il se détourna vers son territoire, loin, beaucoup plus loin que la source aux pieds de laquelle Moonhaven s'élevait. Il avait du pain sur la planche, comme disaient les piétineurs, mais cette fois ci, rien ne se mettrait en travers de son chemin. Rien !
Jurant désolation au territoire des Hommes Feuilles, Mandrake, le roi des Boggans, entama alors le long voyage jusqu'à ses propres terres… et sa vengeance.
Alors, verdict ? Complètement pourri ? A peindre avec des tomates pourries ?
