CHANGER DE VIE(S)


Disclamer: hélas, les persos ne m'appartiennent pas, sauf Ephraïm.

Je sais que le thème est banal, mais il me tient à coeur.

Spèciale dédicace à l'ordinateur de WIlfried.

Gaffe au Warning: attaque de guimauve, selon Wilfried et Alf-sig... mais bon, c'est normal j'étais en manque de chocolat...


Chapitre 1 :

POV de Wufei

Je pousse la porte ; l'odeur de la cuisine m'assaille. Quand je pense qu'il y a deux mois, à peine, je me serrai servi une bière et j'aurai réchauffé les restes de la veille ; mais maintenant, quand je rentre il y a toujours quelqu'un qui m'attends. Je souris en voyant le second casque posé sur la console du couloir, et oui, deux mois c'est assez long pour Changr une vie. Je rentre dans la cuisine et m'approche de lui. Je ne peux m'empêcher de passer mes bras autour de son cou. Je le sens tressaillir quand je pose ma tête sur ses épaules. J'aime son odeur, cannelle ; j'enfuis mon nez dans son cou. Il se retourne pour me faire face et me repousse légèrement en souriant.

-Wufei, s'il te plait… arrête je t'en prie…

Toujours cette même voix, craintive et suppliante ; deux mois ne suffissent donc pas à Changr une vie. Je me recule et lui attrape la main que je porte à mes lèvres. Je me suis mis à aimer toutes ces petites intentions ; je dois lui montrer que jamais je ne le laisserais…

-Que nous as-tu préparer de bon ?

-Oh, j'ai fait avec ce qu'il restait dans les placards, il faut vraiment que j'aille faire les…

Il s'arrête subitement de parler, il s'est sans doute rendu compte que sa réponse n'était pas celle que j'attendais. Il se met à bredouiller, je soupire :

-On ira demain, je ne travaille pas.

Je le regarde baisser la tête et l'entends murmurer :

-Tu n'es pas obligé de m'accompagner…

-J'ai envie d'être avec toi…

Il redresse la tête et me sourit.

-Merci...

Je lui souris à mon tour en levant ma main pour lui caresser la joue, son mouvement de recul me fait soupirer.

-Je vais mettre la table.

-Non, laisse je m'en occupe, tu as du avoir un journée éprouvante.

-D'accord, est-ce bientôt près ou je peux aller prendre une douche ?

-Non, vas-y…

-A tout de suite.

Je le laisse s'occuper de tout, je ne peux m'empêcher de penser au jour où je trouverai celui qui est la cause de son comportement. Ce jour-là, je lui ferai regretter de s'en être pris à Ephraïm.

Lorsque je redescend au salon, il a mit la table et arrive juste avec le plat. Je lui enlève des mains, lui vole un baiser et lui fait signe de s'asseoir. Il n'a pas vraiment changé pendant ces deux mois, toujours à surveiller ses paroles devant moi, comme si il me craignait, comme si j'étais LUI. Je me souviens de notre première rencontre, elle était on ne peut plus étrange.

-Tu as l'air pensif Wufei. Quelque chose ne va pas ?

-Je pensais à notre rencontre.

FLASH BACK

Nous avons enfin fini notre journée, je vais pouvoir rentrer chez moi. D'un certain coté j'envie Barton et Yuy, eux au moins ils ont ne sont pas seuls.

-Messieurs.

-Commissaire ?

Si le commissaire prend la peine de descendre aux vestiaires c'est qu'il se passe quelque chose. Je surprends les regards noirs que Yuy adresse à Kushrénada. Barton me regarde en haussant les épaules.

-Nous allons avoir besoin de vous.

-Encore ?

-Oui, les mœurs nous ont demandé de faire une descente pour eux.

-Les mœurs ?

-Donc on va passer la nuit à faire des vérifications d'identités.

-Exactement Yuy, vous y voyiez un problème ?

-Eh bien disons que passer la nuit avec des prostituées ne m'enchantent guère...

Direct, c'est Yuy tout craché quoi que je me demande si Maxwell n'aurait pas une mauvaise influence sur lui ?

Minuit moins dix, nous nous mettons en route. Les fourgonnettes des bleus suivent nos motos, plus pratique pour interpeller ceux qui voudraient s'enfuir.

Nous sommes enfin sur les lieux. Un quart d'heure plus tard, le tour est fait et les fourgonnettes sont pleines.

-Eh, reste là, toi !

Je tourne la tête vers l'éclat de voix. Un lieutenant était aux prises avec un jeune homme, ce dernier tente de lui échapper, pour rattraper un homme qui s'enfuit en courant. Le prostitué se laisse glisser à terre, en frappant de ses poings le sol. Le policier le relève sans ménagement et le traîne jusqu'au fourgon.

Commissariat

-Oh, c'est ici que ça se passe !

Mon 'interlocutrice' daigne enfin tourner sa tête vers moi. Elle me montre d'un signe de la main la table voisine.

-Non, mais temps que vous y êtes vous n'avez qu'à organiser un tournante, aussi ?

-Pardon ?

-Vous lui avez refilé le flic le plus pervers de toute la PJ et son client s'est barré avec son pognon... Il va se faire tuer.

-Il attendra avant de payer sa came, c'est tout

-Non, vous n'y êtes pas du tout! Ephraïm ne se drogue pas. Je n'ai jamais vu quelqu'un comme lui...

Mais Wufei ne l'écoutait plus, tourné vers le jeune homme.

-Ephraïm?

Un murmure. Deux regards qui se croisent.

-J'ai l'impression de toujours l'avoir connu.

-Il y a une telle détresse dans ses yeux.

C'était comme si le monde autour d'eux avait disparu, les bruits s'étaient estompés; seulement eux deux... Les yeux se suppliaient...

-Aide moi... Sauve moi...

Une gifle le rappela à l'ordre.

POV d'Ephraïm

Mais pourquoi me frappent-ils tous? Je ne faisais que le regarder... me noyer dans ses yeux noirs... Une telle force s'en dégage... J'aimerais lui ressembler. Le voici justement qui se lève. Il va sûrement rentré chez lui, embrasser sa femme et ses enfants: vivre.

Tiens, il s'approche de son collège, sûrement pour lui dire au revoir. Il ne m'accordera aucun regard. Je ne suis rien pour lui...

-Je te remplace!

-Mais...?

-Je te remplace, insista Wufei

-OK, mais c'est bien dommage tu commençais à me plaire...

Il me saisit le menton d'un geste brusque, me sourit avant de prendre sa veste et de quitter le commissariat. Je passe les doigts sur la joue qu'il a giflé.

-Il t'a fait mal?

Je relève la tête pour croiser deux orbes onyx.

-Je... un peu...

Il se lève.

-Suis moi!

Bien sur, il va accepter de me laisser partir à condition que je couche avec lui, comme tous les autres. Je le suis à l'étage. Il toque à une porte.

-Non, non. Ça y est je rentre chez moi. Catherine m'attend.

-Désolé Po, mais tu vas devoir rester encore un peu.

Quelqu'un ouvre la porte. Une femme apparaît.

-Chang, je t'apprécie beaucoup mais là, vois-tu, te me gonfles !

-Tu peux t'occuper de lui ?

S'occuper de moi... Mais, c'est un médecin...Il veut m'aider ?

-Uhm... Entrez et asseyez vous!

-Si cela vous retarde, ce n'est pas important... Je peux...

-Tut tut asseyez vous. Dit donc Chang, tu fais des interrogatoires à cette heure-ci !

-Pas un interrogatoire... une descente.

-Ah ! Pour les moeurs ? Tu veux bien ôter ta chemise.

-C'est ... obligatoire?

-Si je veux te soigner oui...

Je retire mon haut. Je sens leurs regards sur mon torse, il porte encore les marques de mes précédents clients.

POV de Wufei

Pendant que Sally l'examine, j'en profite pour lui poser les questions habituelles. Lorsque nous redescendons, je vois Barton et Yuy ranger leurs affaires et se dirigeaient vers les vestiaires. Ephraïm, quant à lui, se dirige vers un groupe de trois personnes qui l'attendent dehors, deux femmes et un homme... trois prostitués comme lui.

Je vois une des femmes lui arrangeait les cheveux en parlant. Il hoche la tête et croise mon regard.

-Salut Chang, à demain.

-Salut.

Je passe au vestiaire, je suis le dernier... Ils sont encore tous les quatre là.

-Ephraïm?

Ils se tournent vers moi.

-Accepterais-tu de venir prendre un café avec moi ?

-Eh bien, je...

-Vas-y, le coupa une des femmes.

-Mais...

-Allez

Il se tourne vers moi et me sourit.

-Avec plaisir.

Nous buvons nos commandes en silence, osant à peine nous regarder et encore moins nous toucher.

-Pourquoi n'essayes-tu pas de t'en sortir?

-Pour aller où ? Je serais à la rue. Je n'ai nulle part à aller... Je ne sais faire que ça.

-Non, je ne pense pas, tu as l'air d'une personne intelligente...

-Ils s'en fichent tous... ce qui les intéresse c'est mon corps et rien d'autre!

Il regarde sa montre et se lève en soupirant.

-Je suis désolée, je dois y aller...

-Attends!

Je lui saisis le poignet que je relâche presque aussitôt, comme si ce toucher m'avait brûlé.

-Voici mon adresse.

-Je... d'accord... merci.

Je lui tends un morceau de papier. Je reste assis là encore un moment, fixant la rue où il a disparut. Sur le trajet du retour, je n'ai cesse de penser à lui, de revoir ses traits. J'ai eu envie de le serrer dans mes bras pour ne plus jamais le lâcher, plus jamais le voir souffrir.

Il est si beau et si fragile... 23 ans...S'il continue cette vie, il en mourra.

On sonne, je me lève pour aller ouvrir, en me demandant qui cela peut bien être à une heure aussi tardive. La première chose que je vois est la pluie qui tombe avec rage, et les éclaires qui illuminent le ciel. Puis lui, il est là, attendant que je parle.

-Ephraïm ? Qu'est-ce que... ? Entre, tu dois être trempé.

Comble de l'ironie, j'ai devant les yeux la personne qui occupe mes pensées depuis hier soir. Il rentre à l'intérieur, gardant ses yeux obstinément pointés vers le sol.

-Je...

Il se frotte les bras pour se réchauffer.

-Viens t'asseoir au salon. Je reviens...

Je monte à l'étage pour lui chercher des vêtements secs et décents. Je redescends et lui tends mes trouvailles. Il lève la tête...

-Je vais à la cuisine préparer quelque chose de chaud. Du chocolat. Profites-en pour te changer.

Il acquiesce. Je le rejoins quelques minutes après avec deux tasses de chocolat chaud. Je lui en tends une. Mes yeux dérivent vers les vêtements qu'il portait quand il est arrivé.

-Je suis parti... Je ne savais pas où aller... J'avais votre adresse... Mais...

-Tu as bien fait de venir...

Un silence gêné s'installe. Il souffle sur son chocolat avant de le boire.

-Je ne veux pas déranger... Je ne sais pas pourquoi je suis venu ici... J'ai... fait une erreur, comment j'ai pu penser que vous alliez m'aider... Je ...

Ephraïm se releva et se dirigea vers la porte, je lui attrape le poignet.

-Attends, si je t'ai donné mon adresse c'est pour que tu viennes me trouver si tu en as besoin.

-J'en avais besoin.

Un murmure, un souffle, un appel à l'aide.

-Reste... avec moi...

-Pourquoi ?

-Parce que tu es venu me voir... et que je ne peux pas te laisser partir comme ça. Je ne veux pas...

-Je...

Des larmes roulent doucement sur ses joues. Je l'attire vers moi. Ses mains s'accrochent à mon pull, comme une ultime sortie de secours.

-Ca va aller. Je vais chercher des couvertures. Le canapé fait lit.

- Mais vous êtes peut-être marié et moi qui...

-Je l'ai été. Meiran est morte il y a 3 ans.

-Je suis désolé...

-Oh ce n'est rien... mais tu dois être fatigué...

Je lui tends les couvertures et un oreiller.

-Merci.

-Bon... Ma chambre est à l'étage, la première porte à droite après l'escalier.

-D'accord.

Je le laisse seul en lui souhaitant une bonne nuit.

Je me réveille en sursaut, j'ai eu du mal à trouver le sommeil, je pensais à lui, j'ai envie de le voir, de regarder son visage. J'enfile rapidement une chemise avant de me diriger vers la porte. J'ai à peine posé la main sur la clenche que la porte s'ouvre, laissant entrer Ephraïm.

-Première porte à droite après l'escalier.

Il laisse tomber la couverture qui le recouvre, dévoilant son corps nu. Il se rapproche de moi et me pousse vers le lit. Il s'assoit sur mon bassin et se penche vers mes lèvres.

-J'ai compris le message, dit-il avant de m'embrasser.

Je savoure le contact de ses lèvres tant désirées sur les miennes, avant de comprendre et de me reculer subitement.

-Non...je.

Il me regarde puis se décale avant de m'attirer sur lui. Ses mains enlèvent mes vêtements mais son regard reste obstinément loin de moi. Je l'oblige à tourner son visage vers moi. Il relève les yeux. Il retient à grande peine ses larmes. Je l'embrasse à mon tour et éteint la lumière, avant de le prendre dans mes bras et de fermer les yeux. Je le sens se tendre avant de se relâcher. Au bout d'une demi-heure, je le sens même se blottir encore plus dans mes bras.

Le lendemain matin, lorsque Ephraïm se réveille, il se sent étrangement bien. Il sursaute quand deux bras l'enlacent. Puis toute la soirée lui revient en mémoire. Il s'était comporté comme...une pute envers cet homme qui l'avait accueillit, mais Ephraïm ne put s'empêcher de se sentir bien dans les bras du chinois ; il savait que cela n'allait pas durer. Une fois réveiller, l'homme allait sûrement le mettre à la porte ou le réduire à l'état de pute domestique... Ephraïm soupira et se blottit encore pus dans les bras de Wufei ; alors autant en profiter, non ?

Wufei fut surpris lorsqu'il sentit le corps du jeune homme se serrer davantage contre lui, il devait sûrement être encore endormi.

Comme il est beau, Ephraïm rougit à sa pensée... Il ne devait surtout pas tomber amoureux, cela serait encore plus douloureux quand il devrait partir... Il posa sa main sur le torse du chinois.

Wufei soupira, il était vraiment dans de beaux draps, il ne connaissait même pas ce jeune homme, mais, en sa présence il se sentait... apaisé et heureux.

Il glissa une main dans les cheveux du jeune homme.

Les mains se posèrent en même temps, ce qui rompit le charme car maintenant, chacun savait que l'autre était réveillé. Ephraïm se redressa, se couvrant de la couette et recula loin de Wufei. Celui-ci le vit alors rougir et baisser la tête. D'une poigne ferme mais douce il obligea le jeune homme à se rallonger à ses côtés.

-Je n'ai jamais cru au coup de foudre... enfin, jusqu'à avant-hier ! Depuis que je t'ai vu, je n'ai eu qu'une envie : passer du temps avec toi, t'aimer... Je crois que je suis... tombé amoureux de toi.

-J'ai... aimé du premier regard un capitaine de police...je...

Ephraïm releva les yeux pour se plonger dans ceux de Wufei.

-Tu ne dis pas ça pour rester ici ?...

-Non, c'est la vérité !

Wufei approcha ses lèvres de celles de son vis-à-vis.

-Seulement...je ne pourrais pas...

-Chut ! Ne t'inquiètes pas...

Leurs lèvres se scellèrent en un baiser qui insufflait confiance, amour et sincérité.

Wufei caressa la joue d'Ephraïm.

-Quand tu seras prêt et pas avant...

-Merci.

Ephraïm se jeta au cou de Wufei ; celui-ci pouvait sentir son parfum, son odeur...

Mais la sonnerie du réveil brisa la magie du moment. Ephraïm ne semblait pas décider à bouger.

-Ephraïm.

Ce dernier attrapa la main de Wufei qui caressait sa joue.

-Est-ce que... ce soir... je dois... ?

-Ephraïm ?

Wufei lui releva la tête.

-Personne, tu m'entends, personne n'as le droit de te toucher si tu ne le veux pas...

FIN FLASH BACK

Et, depuis tout ce temps, il est resté ici... avec moi... ensemble.

Nous débarrassons la table et montons nous coucher... Je m'endors en le tenant serrer contre moi... je ne veux plus qu'il retrouve la même vie que celle qu'il a eu à mener avant.

-Dors bien, tianshi.

FIN CHAPITRE 1

Et voilà déjà un chapitre de terminé. Le chapitre deux étant encore en cours d'écriture, il mettra un peu plus de temps à être publié: environ une ou deux semaines. Les autres chapitres étant déjà écrit, j'en publierai un toutes les semaines. voila voila alors reviews!