Ca, c'est en réponse à une des reviews de Théalie. Merci de m'avoir donné cette idée ! La rencontre de Nova et de Quatre ne m'étais pas apparue comme vraiment importante. Et pourtant… Vue la place qu'occupe la sœur du pilote de Sandrock dans la suite de mes fics, ça tombait vraiment sous le sens maintenant que j'y pense…
Bien évidemment, les personnages ne sont pas à moi. Pas la peine de prétendre le contraire, personne ne me croirait de toute façon. N'empêche, une loi devrait prévoir qu'à force de cogiter sur une fic, un auteur pourrait prétendre récupérer un personnages ou deux non ?
Le ton m'est venu totalement par hasard. Pour ceux qui connaissent mes autres fics, j'ai peur de vous surprendre un peu. Mais c'est le genre de situation où je voulais voir nos chers pilotes depuis un moment… alors je me suis fait plaisir, égoïstement. Je profite de l'occasion pour rendre à César ce qui est à César, c'est à dire à Sakurazukamori 8 ce qui lui appartient : je me suis inspirée de sa fic « très cher prof » pour le coup de la porte dans le chapitre quatre (et un petit peu de pub pour les amies…). J'ai trop aimé la technique !
Ah oui, encore un truc et je vous fiche la paix : au niveau chronologique, cette fic vient cinq années après 29+4. Nos tits zamours sont donc âgées d'une vingtaine d'années… Vous suivez ?Vi ? Nan ? Po grave '
Chapitre 1
Dîtes-le avec des fleurs !
L'aube pointait à peine à l'horizon. L'air frais du matin se chargeait des embruns du large pour venir à l'assaut du visage de l'intrus. Il marchait à pas de loup sur le pont passager du paquebot, attentif au moindre de ses gestes. Dans un souci de discrétion, ses vêtements étaient sombres mais pas vraiment noirs, de sorte qu'il pouvait passer pour un employé zélé chargé de l'entretien du navire, ou,mieux encore pour un livreur quelconque.
Sauf qu'il avait déambulé bien trop longtemps dans les coursives du bateau, et que la navette du matin était repartie depuis plus d'une heure. Pour parachever de discréditer le malheureux, l'accès aux cales étaient placées exactement à l'opposé de l'endroit où il se trouvait… c'est-à-dire bien trop près des cabines des passagers au goût des deux sentinelles lancées sur ses pas. Et, pour un pseudo perdu, il se déplaçait sans éclairer, se contentant de la pauvre lueur des veilleuses.
Alors qu'il s'apprêtait à gravir une série de marches, il se sentit violemment agrippé par les cheveux, tandis qu'on lui tordait le bras avec force. Il n'eut même pas le temps de crier sa douleur d'une main dure le bâillonna :
- Un mot, un seul, et je t'étrangle, murmura une voix froide à son oreille.
Son agresseur le poussa vigoureusement contre la paroi la plus proche, si vigoureusement d'ailleurs qu'il s'y cogna la tête, tandis de deux coups de pieds savamment placés lui écartèrent les jambes.
- Fouille-le ! ordonna la même voix.
- J'aime vraiment pas sa tronche, plaisanta une seconde voix plus joviale.
- Je ne te demande pas de l'épouser ! grommela le premier. Seulement de lui faire les poches.
- Ha bon ? Et moi qui voulais te rendre jaloux…Tant pis ! Mais si toi aussi tu te mets à réveiller mes vieux démons de pickpocket…
Malgré le ton enjoué, le complice commença à palper l'intrus de ses deux mains alertes. Et diablement efficaces : les aisselles, la poitrine, les flans, les jambes… et des doigts agiles s'introduisirent dans les poches.
- Ah ! Fit-il triomphant. Regarde !
Il extirpa plusieurs objets, dont un sécateur et un couteau étrange, à la lame courbe et très courte, ainsi qu'une curieuse bobine de rafia vert.
- Bizarre comme arme, commenta le joyeux luron en jouant avec le couteau. Ca doit faire de beaux dégâts dans une gorge.
Par jeu, il approcha l'instrument du visage de leur prisonnier. Malgré la pénombre, le malheureux put voir l'éclat d'yeux améthyste et un sourire des plus effrayants. Ce mec était un malade…peut-être même plus atteint que l'autre maniaque aux façons de mercenaires.
- C'est bien ce que je pensais ! fit la Brute entre ses dents. Cet homme est un ennemi. Je vais m'occuper de son cas…
Le prisonnier fit mine de prostester, malgré la menace. Celui qui le tenait d'une poigne de fer cessa de le bâillonner avec sa paume, mais ce fut seulement pour appliquer sur sa tempe un cylindre froid et dur qu'il n'eut aucun mal à identifier.
- C'est un silencieux, expliqua le dangereux sadique dans un murmure. Pas plus de bruit qu'un éternuement de mouette. Il est hors de question que nous courrions le risque de réveiller celui qui dort dans cette suite, tu comprends ?
Affolé, l'intrus ouvrit des yeux démesurés, mais acquiesça en silence.
- Ce monsieur est quelqu'un de terriblement occupé ! commenta le second. Et il a vraiment besoin de dormir. D'autant qu'il se marie demain le pauvre… Alors si j'étais toi, je ne ferais pas d'histoire…
- Je récapitule : Melia raffole des roses bleues. Normalement, Rachid a dû en faire embarquer hier. Je sais que Réléna aimerait confectionner le bouquet de bienvenue elle-même. Par contre, elle est sujette au mal de mer.
- Qui ? Réléna ?
- Non Melia. Il faudra veiller à ce qu'elle dispose bien de ses comprimés et que la climatisation de sa chambre soit correctement réglée. Le médecin de bord est prévenu en principe. Lys, Rose et Silène elles, ont demandé à partager la même suite…
Sur le pont du paquebot affrété pour l'occasion régnait cette ambiance particulière qui précède les grands évènements. Le soleil généreux de la matinée tirait des reflets d'or de la chevelure du futur marié. Une tasse de thé trop chaude à la main, à laquelle il n'avait d'ailleurs pas encore goûtée il passait en revue le déroulement de la journée à venir. A ses côtés, patient, se tenait un de ses garçons d'honneur. La mine farouche, les épis bruns malmenés par le vent marin, les bras croisés, sa taille moyenne ainsi que ses vêtements décontractés lui donnaient un air d'adolescent plus vrai que nature…Sauf qu'il flirtait avec les vingt-trois ans selon les estimations de ses amis.
- … Ces triplettes ne se sont jamais quittées, continuait son compagnon blond en évitant un serveur qui marchait en sens inverse d'un pas pressé. J'aimerais qu'un bouquet de mimosa les accueille : elles adorent le jaune. Je crois même que leurs tenues seront de cette couleur. Iris et son époux Zack attendent un heureux événement et…
- Je croyais que les filles Winner ne pouvaient pas porter d'enfant ? s'étonna Heero en l'interrompant. Heu…Du mimosa tu dis ?
- Une fleur qui pousse en Provence, au fort potentiel odoriférant. Personnellement, elles me provoquent des migraines à la longue. Pour en revenir à mes sœurs : porter un enfant oui. Concevoir et accoucher naturellement non, à moins d'accepter d'en mourir. Nous espérons que la prochaine génération pourra se passer de l'étape in vitro et de l'utérus artificiel que nous devons utiliser en fin de grossesse. En moyenne, mes sœurs …
L'esprit du garde du corps fonctionnait à un régime anormal. Du mimosa… un nom de fleur assez facile à comprendre, même dans une langue étrangère à fort accent. Il tentait vainement de se concentrer sur un embryon d'idée, sachant confusément qu'elle était importante, tout en s'efforçant d'avoir l'air d'écouter Quatre. Exercice périlleux s'il en était.
- …peuvent garder leurs bébés environ quatre mois avec elles, c'est déjà un sérieux progrès par rapport à nos aînées qui ne pouvaient absolument pas porter leurs enfants, continuait le leader des colonie, sans se rendre compte de la tempête cérébrale qui secouait son garçon d'honneur. Iris en est à son quatre-vingt dixième jour. Il convient que sa suite soit au calme,…
- Quatre?essaya le Japonais aux yeux bleus
- …et proche du poste médical. On n'est jamais trop prudent.
- Quatre ? tenta encore Heero.
Il fallait absolument que le débit de parole du futur marié se calme, afin que le Japonais puisse recouvrer l'usage habituel de ses neurones. Se concentrer sur tant de problèmes différents n'était vraiment pas pour lui. Donc le mimosa… fleur odoriférante… pas livrée…Mais comment Winner arrivait-il à gérer tous ces détails en même temps ? Ce gars-là n'avait rien d'humain finalement…
- J'attends l'arrivée par hélicoptère de huit de mes neveux…
- Quatre….soupira-t-il.
- …qui poursuivent leurs études sur Terre. Le commandant m'a informé que les conditions météorologiques n'étaient pas favorables hier, mais qu'ils devraient être là dans trois heures. C'est l'anniversaire de deux d'entre eux : les jumeaux Isatis et Canna. Ils fêteront leurs quatorzième anniversaire demain, tu te rends compte ? A leur âge, j'étais sur le point de partir au combat.
- QUATRE ! éclata Heero en désespoir de cause. On ne va quand même pas revoir tout le planning ?Ce mimosa tu l'attends pour quand ?
Le leader des colonie interrompit enfin son monologue, un peu surpris. La voix légèrement hésitante, il répondit :
- Il aurait dû arriver tôt ce matin, avec les derniers extras lors de l'ouverture de 4h00. Le fleuriste n'a pas encore donné signe de vie. Noin a promis de le relancer vers midi.
Comment Duo s'y était-il pris pour équiper le paquebot du même système furtif que son ancien Deathscythe, ça, Quatre l'ignorait. Les plans de leurs anciens Gundam avaient disparu avec leurs concepteurs jadis, ces cinq savants plus ou moins fous. Maxwell, bricoleur de génie, s'était inspiré du système de miroir holographique à la technologie réputée perdue. On ne pouvait ni détecter ni même voir le bateau, encore moins y embarquer, sans ces fameuses « ouvertures » contrôlées par le commandant de bord, Quatre et Réléna.
Pour se donner contenance, le jeune homme fit mine de plonger son nez dans sa tasse. Le parfum qu'exhalait le breuvage noir lui tira une grimace de surprise : du thé en sachet ! et pas des meilleurs s'il se fiait à son odorat…Il détestait ça !En soupirant, il releva la tête. Dire qu'il imposait ce liquide infâme à ses invités…
- Rachid m'a parlé de l'épouse d'Auda, reprit Quatre en s'appuyant contre le garde-corps, les yeux perdus dans le vague, jouant avec sa tasse de thé. Elle aussi est enceinte. On devrait pouvoir l'installer dans une suite à proximité de Théa et Zack. Bien sûr Auda risque de protester si on l'éloigne trop de son chef. Aussi faudra-t-il veiller à ce que Rachid lui-même ait une cabine sur le même pont. Le problème étant que…Attention !
Le leader des colonies venait d'être percuté de plein fouet par une jeune serveuse. Ils tombèrent tous les deux à la renverse, tant et si bien que Quatre en lâcha sa tasse encore fumante, qui se brisa sur le parquet du pont. La pauvre jeune fille, une petite brune incroyablement fluette, affublée de lunettes épaisses, se sentait tellement confuse que, tout en se répandant en excuses, elle gardait la tête baissée.
- Ce n'est rien mademoiselle, sourit Quatre en l'aidant à se relever. J'espère ne pas vous avoir brûlée avec le thé ?
- Non monsieur Winner. Je suis vraiment navrée.
La voix n'était qu'un murmure. Elle tremblait de tous ses membres.
- Votre thé…je suis désolée. Je vous en ramène un autre immédiatement.
- Ce n'est pas la peine, vous savez, commença le blond.
- J'insiste ! S'il vous plait, n'en acceptez pas d'autre, que je puisse me rattraper.
Elle se mit à courir comme une folle en direction des cuisines. Les deux compagnons l'observèrent un moment.
- Comment peut-elle se déplacer aussi bien sur ce pont ? commenta Quatre. Elle est arrivée avec les extra ce matin et elle a déjà le pied marin. Je n'ai pas encore retenu son nom… ça m'étonne…
Le leader des colonies soupira : cela ne lui ressemblait guère ce genre de négligence. La fatigue peut-être ? Il se promit de rattraper cette erreur à la première occasion. Il enchaîna :
- Il faut faire quelque chose pour Zeck. Il doit arriver sous peu avec les personnes engagées par ma belle-mère, mais on est toujours sans nouvelle de son hélicop…
- QUATRE TU M'ECOUTES ?
Heero venait d'élever la voix, chose qui lui était totalement étrangère. Interloqué, le leader des colonies ouvrit des yeux ronds.
- Oui Heero ?
- Tu ne te maries que demain après-midi. Cela fait deux semaines que nous sillonnons les mers à la recherche de la famille, et nous n'avons eu aucun problème de sécurité…
- Je sais bien, reconnu le jeune homme. Et c'est surtout grâce à toi…
- En partie. Il faut avouer que Rachid et les autres sont plutôt efficaces. Mais ce n'est pas là où je veux en venir.
Le malheureux blond, si perspicace d'ordinaire, semblait totalement perdu devant l'attitude de Yuy. Le garde du corps de sa fiancée, une des personne en qui il avait le plus confiance et ami très proche qui plus était, semblait contrarié. Non, pire : en colère. Il avait beau se creuser la tête, il ne voyait pas ce qui avait pu le mettre dans un état pareil.
Ca ne pouvait pas venir du choix de son témoin, puisqu'ils s'étaient mis d'accord sur l'identité de ce dernier. La suite qu'il occupait avec Duo semblait lui convenir, et pour cause : le couple l'avait choisie avant même que les autres invités ne soient arrivés. Il avait même obtenu du chef cuisinier des menus japonais. Ce soir on dînerait d'un assortiment de sushi et de sashimi, qu'on aurait tout le loisir de déguster à la baguette. La sauce de soja était arrivée la veille, ainsi que le miso.
Côté sécurité, on avait sacrifié à toutes ses exigences, à savoir changer de capitaine tous les deux jours, adopter un itinéraire aléatoire, passer au crible tous les fournisseurs, créer de toutes pièces pour l'occasion une compagnie de transport héliporté… Quatre le soupçonnait même d'avoir obtenu des Prévenders une double surveillance satellitaire et sous-marine… A moins que…
- Heero ?
- Rachid et moi savons pertinemment comment recevoir et Winner et Maganac et autre Peacecraft. Je te promets de mettre Duo, Trowa et Wufei dans le coup, mais tu vas me faire le plaisir de te reposer.
- Me… me reposer ?
Quatre fixait son ami, l'air ébahi et les bras ballants.
- Oui, te reposer ! Tu es tellement stressé que ces petits détails deviennent disproportionnés. Tu as dormi combien d'heure cette nuit ?
- A vrai dire…
L'ancien pilote du Sandrock semblait pris au dépourvu. Dormir ? Alors qu'il recevait toute sa famille ? et quelle famille ! Si du côté de la promise le compte était vite fait, il n'en allait pas de même du sien. Toutes ses sœurs et leurs enfants, plus tous les Maganacs, anciens et présents, accompagnés bien évidemment de leurs descendants, trop honorés d'être conviés aux noces de leur maître pour lui faire faux-bond. Bref, en ne comptant que les passagers, il s'agissait de recevoir correctement plus de cinq cent personnes. Sans oublier les vœux qu'il s'apprêtait à échanger avec Réléna…
- C'est bien ce qu'il me semblait, reprit Heero. Tu vas me faire le plaisir d'avaler ce fichu thé à la menthe (il saisit la tasse que la petite serveuse venait de ramener sur un plateau), et tu retournes te mettre au lit. L'un de nous viendra te prévenir en cas de problème.
Duo travaillait consciencieusement son bronzage, allongé sur un transat à l'avant du bateau, le plus loin possible de la piscine. Il profitait de ce que les gamins déjà présents dormaient encore pour prendre un peu de répit : sa popularité était telle qu'ils s'en trouvaient toujours une demi-douzaine autour de lui. En bermuda, le corps enduit de crème solaire, les lunettes de soleil vissées sur le nez, il goûtait pleinement les joies du soleil terrien, si différent de celui qu'on recevait sur les colonies. Il ne sursauta même pas lorsqu'une tête vint lui faire de l'ombre, et que des lèvres douces déposèrent un baiser léger sur les siennes.
- Ca aurait pu être n'importe qui ! grommela Heero.
- Jaloux ? défia le natté.
- Méfiant, répliqua le Japonais. Tu as du succès auprès de certains serveurs…
- Ils sont trop moches pour m'intéresser… et puis, ça doit bien faire dix minutes que tu es derrière moi à ruminer. Ma vertus était donc à l'abri. Profiterons-nous de ce que les enfants dorment encore ? ajouta-t-il d'un air malicieux, ses lèvres réclamant un second baiser.
Le garde du corps haussa un sourcil. Décidément, son Shinigami personnel savait le surprendre. Il n'avait pourtant pas dit un seul mot, se contentant de l'observer en silence, hésitant à perturber son repos. Heero vint s'installer sur une chaise à côté de son amant.
- Ils ne sont pas tous aussi moches que tu le prétends ! maugréa le Japonais. Dis voir Duo ? Le gars qu'on a neutralisé tôt ce matin ?
- Oui et bien ?
- Il a parlé ?
L'ancien pilote du Deathscythe fit glisser ses verres solaires sur son nez pour fixer Heero de ses yeux améthyste. Son Japonais d'amour semblait inquiet…non, ennuyé. C'est avec un sérieux retrouvé qu'il lui répondit :
- Il a hurlé un moment à fond de cale, sans même que je le touche. Mais il a un tel accent que j'ai eu du mal à comprendre. Pas tous moches tu dis? Tu en as repéré un de potable ?
- Laisse tomber, ils sont quelconque finalement. Qu'est-ce qu'il a dit ?
- Il ne démord pas de sa version. Il criait comme un fou qu'il était là pour livrer des trucs… et qu'il s'était perdu en route… et que la navette était partie sans lui… des bêtises puisqu'il y avait le même nombre de personne à bord au départ qu'à l'arrivée. J'ai vérifié moi-même. Dis voir ? tu n'étais pas censé être avec Quatre là ?
- Je l'ai envoyé au lit, maugréa le Japonais. En plus d'avoir des cernes aussi larges que des soucoupes, il fallait absolument que je l'éloigne un peu du théâtre des opérations.
- Alors ? Un serveur en vu ? revint à la charge le Shinigami.
- Tu racontes des bêtises. Du mimosa ?Les trucs, c'était du mimosa ?
- Du mimosa… reprit le Natté l'air pensif. Ouais…peut-être…Et puis le bateau de Zech n'est toujours pas annoncé… ça la fiche mal pour le frère de la mariée non ? Un garçon de cabine alors ?
- Hn…
- Hn ?
Habituellement, Shinigami était assez doué pour décoder les « hn » de son amant. Il y avait le « hn » positif et le « hn » négatif. Pour les différencier, il suffisait de suivre la conversation. Le « hn » réflexion, plus ardu à repérer, ponctuait une hésitation de son garde du corps préféré. Restait le « hn » embarrassé, celui qui annonçait soit une fuite d'eau dans la salle de bain, soit le début d'une nouvelle guerre à l'échelle galactique.
- Duo…Heu … par bateau Merquize ?
- Ouais… On longe les côtes du territoire Italie depuis cette nuit. Il doit nous rejoindre avec une navette légère. Il n'est pas seul d'ailleurs : l'esthéticienne, la coiffeuse et l'habilleuse l'accompagnent. Paraîtrait que ces demoiselles sont charmantes. Je ne sais pas pourquoi mais Noin fait la gueul…Heero ? s'interrompit le Natté devant la mine de son amant.
Je crois qu'on a merdé, soupira Heero en se prenant la tête à deux mains. Gravement merdé même…
Echelle galactique ! paniqua l'ancien pilote du Deathscythe. Echelle galactique…
L'enfer n'est-il pas pavé de bonnes intentions, ainsi que le prétend le proverbe populaire ? Ben oui, même le soldat parfait peut faire des boulettes…La suite au prochain chapitre
Cachoucat !
