Titre: Cher Journal (manque d'inspiration total commun à la plupart des auteurs, sans blague)

Scribouilleuse : Miss-Neokitsune, en l'occurrence moi. Rwar!

Rating : T ou M… mettons un M très petit, ou un T un peu gros. Bah, j'essaie, parce que je connais pas bien la sévérité du site sur les ratings… w

Fandom : Naruto

Pairing : … ouin, c'est un OroKabu très soft. Mais pas implicite. Quoique légèrement malsain ^^. Oh, et un KakaOro est impliqué.

Type : POV Kabuto, romance et arrachage de cheveux de sur la tête (lire : angoisse)

Disclaimer : Masashi Kishimoto a la propriété sur ces persos! J'ai pas voulu leur faire de mal, je jure!! Oh, et une citation qui vient d'une pièce de théâtre québécoise… dont je ne me souviens malheureusement ni du nom de l'auteur, ni du titre.

YAOI! (Z'aimez pas? Lisez pas!) REVIEW PLIIIIIIIIIIZEUH! … no flames plizeuh?? OwO;;

Cher Journal

Cher journal,

Je crois que j'ai fait une gaffe aujourd'hui; je ne te raconte pas la galère pour me sortir de là. C'était extrêmement embarrassant de tenter de faire croire à mon maître que j'étais entré pour faire le ménage et que je ne savais pas qu'il y était. Enfin bon : quand j'ai entendu l'eau couler dans la douche, je me suis dit que, comme d'habitude, le maître se lavait et se purifiait avant la journée. Cependant, au bout de quelques minutes, j'ai entendu des cris et des grognements : je me suis dit que le maître faisait une rechute et que ses bras le faisaient de nouveau souffrir – pas autant qu'avant, mais quand même… Bref, je suis entré.

Il n'avait pas fait de rechute. Ses bras ne le faisaient pas souffrir. Il… il n'était pas seul non plus. Il était avec un homme, et ils faisaient l'amour. Enfin, ils ont dû s'arrêter quand je suis entré : j'avais quand même défoncé la porte…

Maître Orochimaru a à peine relevé la tête et il m'a regardé droit dans les yeux; ça m'a glacé le sang, cette façon de m'observer… Ensuite, il a parlé. Calme, comme d'habitude. J'aurais peut-être même préféré qu'il crie ou qu'il m'engueule. Non, il a seulement levé la tête et dit : « Tu peux t'en retourner : le show est fini. »

Tu peux t'en retourner : le show est fini… J'aurais vraiment préféré qu'il m'engueule.

Je ne sais pas si je suis resté figé ou si je suis parti tout de suite; tout ce que je sais, c'est que ça m'a pris quinze minutes pour faire partir mon érection… Seigneur, il était quand même nu, complètement alangui et couvert d'eau… Des gouttelettes ruisselaient partout sur sa peau si blanche, sans imperfections… merde. Il va falloir que je la fasse repartir, elle est revenue.

J'ai honte. J'ai peur, à penser que nous devrons avoir à discuter à propos de ça tout à l'heure…pour l'instant, il peut bien continuer à faire l'amour à cet homme : je vais encore devoir me satisfaire en m'imaginant que c'est moi qui le fait crier ainsi dans un scénario semblable.

*

- Kabuto?

- Oui, maître?

- Ce que tu as vu tout à l'heure…

- Quoi? Qu'est-ce que j'aurais dû voir?

- Rien. Absolument rien.

- Je n'ai rien vu.

- Parfait. Oh, et… si tu vois Kakashi Hatake… laisse-le-moi. Je m'en chargerai personnellement.

*

Cher journal,

Je n'en reviens pas. Oh Seigneur oh Seigneur oh Seigneur oh Seigneur oh Seigneur oh Seigneur oh Seigneur oh Seigneur. Merde. Ce… cet homme dans la douche, c'était lui. Pas étonnant que je ne l'aie pas reconnu, sans ce masque qui cache habituellement son visage, et les cheveux aplatis par la douche… Aaah, je n'arrive pas à croire que c'était lui! Enfin… c'est peut-être un coup bénéfique pour Oto no Kuni : de toute façon, maître Orochimaru sait ce qu'il fait, il est assez intelligent pour avoir mesuré tous les risques et éventualités qui relevaient de cette relation. Il doit agir ainsi par nécessité, pour un certain accord dont je ne sais rien… Gaspiller ainsi sa vertu! Il va vraiment loin pour le bien d'Oto… c'est qu'il doit vraiment tenir à ses convictions. Il est exceptionnel : offrir ainsi son corps à un ennemi pour le bien des siens… Il en devient encore plus honorable, d'après moi… Bordel, c'est mièvre mais c'est vrai.

*

Cher journal,

Le crétin d'hier n'est pas revenu. Tant mieux. Aujourd'hui, maître Orochimaru s'est reposé toute la journée, puisqu'il doit avoir été complètement crevé après la journée d'hier… Il s'est levé vers les 19 heures pour souper; j'espère qu'il ne découvrira pas ce que j'ai fait cet après-midi, sinon je suis dans la merde jusqu'au cou. Maître Orochimaru dormait encore vers les 15 heures; moi, je terminais la lessive puisque c'était moi qui devais la faire cette semaine. Je ramenais ses vêtements soigneusement pliés quand je me suis rendu compte qu'il dormait. Il ne ressemblait plus vraiment à l'homme froid et cruel que je connaissais : il avait même l'air innocent, ingénu. Terriblement craquant, enroulé comme il l'était sous les couvertures, serrant un peu plus l'oreiller sur lequel sa tête était appuyée, comme pour le rapprocher de lui. On pouvait voir l'enfant qu'il avait déjà été à travers lui grâce à cette petite moue ravissante qu'il arborait, le visage à moitié caché par ses cheveux et l'oreiller serré dans ses bras. Il était vraiment adorable.

Je n'ai pas pu m'empêcher de tendre la main pour caresser délicatement sa joue : par pur réflexe sûrement, il a penché la tête de côté pour caler son visage au creux de ma paume. J'ai sursauté : pendant un instant, j'avais cru qu'il s'était réveillé, mais non. Il n'avait pas cessé de dormir, bienheureux qu'il était.

Son contact me troublait profondément. J'étais comme privilégié par ce moment d'intimité volé à son sommeil. Sa peau était douce, très douce et aussi très fraîche; la sensation de la toucher n'était pas désagréable, seulement étrange. Comme toucher un pétale, tiens : doux, satiné, mais froid. C'était un moment unique, calme et serein, comme je savais qu'il en serait peu dans mon existence à ses côtés.

Doucement, avec mon autre main, j'ai repoussé les longues mèches noires qui barraient son beau visage : il avait l'air tellement innocent, à dormir ainsi! Je n'ai pu m'empêcher de laisser glisser mes doigts le long de sa mâchoire, appréciant la douceur et la texture satinée de sa peau. Presque indépendamment de ma volonté, mon pouce était passé sur ses lèvres. J'ai frissonné : elles avaient la même texture que le satin. Ça m'a donné envie de l'embrasser. Je me suis penché prudemment, comme si n'importe qui aurait pu nous surprendre, même si j'étais la seule âme qui vive dans la bâtisse. Doucement, avec délicatesse même, mes lèvres ont effleuré les siennes. Mon cœur battait la chamade dans ma poitrine quand j'ai réitéré le geste, un peu plus longtemps cette fois. C'était étrange mais agréable, ce baiser volé à son sommeil : ses lèvres douces, ce picotement dans le cœur, cette sensation d'interdit…

J'ai quitté sa chambre sur la pointe des pieds, faisant le moins de bruit possible pour ne pas le réveiller. D'une certaine façon, j'avais honte d'avoir dû profiter du sommeil de mon maître pour lui voler ce moment d'intimité, mais en même temps, j'avais envie de le refaire, comme quelqu'un qui prend goût à la drogue en sachant que c'est dangereux de s'y abandonner complètement, mais sans pouvoir s'en empêcher. C'est ainsi pour moi, sauf que ma drogue est une sensation en elle-même, pas une substance capable d'en donner. C'est imparable, cette façon de se laisser envoûter par la transgression d'un tabou; cette faiblesse de l'homme, qui nous rend malléables au point de vouloir outrepasser les conventions qui nous brident délibérément, tout ça pour un simple sourire, c'est dans cette faiblesse-là que je me suis enlisé pour mieux me perdre. Me perdre dans ce regard doré, dans les modulations subtiles de sa voix, dans les toiles et filets que créent ses beaux cheveux d'ébène en ondulant dans la brise, dans la pureté de sa carnation, dans son jugement dur et implacable; me perdre dans son être, si froid et complexe mais aussi si invitant et captivant…

Ça m'effraie. J'ai peur qu'il ne découvre ce que j'ai fait, et qu'il me rejette. J'ai peur de le dégoûter. Mais j'ai envie de recommencer. Ça fait puéril, je trouve, comme un enfant qui aime à tester l'autorité de ses parents. De qui suis-je en train de tester l'autorité? Celle des autres? Celle d'Orochimaru? Celle de Dieu? Non, celle que je m'impose à moi-même. C'est douloureux de se rendre compte de ça… mais pas assez pour m'empêcher de rêver de le refaire.

Je crois que je vais le refaire. Vite dit comme ça, ça a l'air voyeur, voire même obsédé. Malsain. Terriblement attirant.

****

Hé! C'est pas fini! Ne quittez pas! Le second chapitre de ce two-shots sera bientôt posté! (En fait, il est déjà écrit, mais j'ai la flemme de le taper à l'ordi ce soir, donc…) See ya! Review pliiiiiiiiizeuh!!