C'était il y a un an. Je venais tout juste d'emménager. Au début, Je n'aimais pas mon nouveau chez moi. C'était différent de la maison familiale et je ne me sentais pas près pour un tel changement. D'un manoir à un vulgaire appartement.
L'endroit était trop étroit. J'avais besoin d'air frais, j'avais l'impression de suffoquer. J'allai sur le petit balcon et j'inspirai profondément. Je ne le savais pas à l'époque mais j'allais passer beaucoup de temps ici. J'observai les alentours. C'est à ce moment que je l'ai vue. Elle vivait dans un appartement similaire au mien dans le bâtiment en face.
-"Hermione Granger..."
Elle aussi prenait l'air sur son balcon. Elle était assise et lisait l'Histoire de Poudlard. Je l'observai, elle n'avait pas changer depuis nos études. C'est là qu'elle posa son livre et m'aperçut.
Nous nous regardâmes dans le blanc des yeux sans rien. Je décidai de briser le silence.
-"Hey..."
-"Malefoy ? C'est bien toi ? Tu vis ici, enfin je veux dire là juste en face de chez moi ?"
Elle n'était pas hostile, juste intriguée.
-"Comme tu le vois. Je viens d'emménager."
-"C'est surprenant. Tu es conscient que ce sont des immeubles mixte ? Sorciers et moldus. Tu ne peux pas pratiquer la magie devant eux. Ils ne doivent pas savoir que..."
Elle parlait beaucoup trop, je la coupai :
-"Je le sais, Granger. Je ne suis pas idiot."
-"Et cela ne te dérange pas ? Être entouré de moldus ?"
-"Les temps ont changés. Je ne déteste plus les moldus bien que je ne les aime pas pour autant."
Elle sourit brièvement.
-"C'est une bonne chose que les temps aient changés alors." dit-elle en rentrant dans son appartement.
Quelques minutes plus tard, j'entendis quelqu'un frapper à ma porte.
-"Drago, ouvre !"
Je reconnu la voix de Blaise Zabini et allai lui ouvrir.
-"Alors comment se passe ton déménagement ? Tout tes cartons sont déballé ?" demanda-t-il en sortant un paquet de cigarettes.
-"Tu vas fumé ton truc de moldu sur le balcon."
-"Rabat-joie, on dirait ma mère."
-"Pourquoi tu es venu ?"
-"Parce qu'en tant qu'ami je m'inquiète pour toi, mon petit Draco."
Je le regardai en biais.
-"Pansy t'a envoyé c'est ça ?" supposai-je.
-"J'avoue. En réalité, je ne voulais pas supporter ton sale caractère et tes complaintes mais cette chère Parkinson s'inquiète de ton bien-être."
-"Pourquoi n'est-elle pas venue elle-même ?"
Blaise sourit et roula les yeux.
-"Elle ne voulait pas supporter ton sale caractère et tes complaintes. Comme moi."
-"Je suis si horrible ?"
Il fit semblant de réfléchir puis croisa mon regard meurtrier.
-"Non, non, tu es charmant, tout-à-fait charmant. À se demander pourquoi tu es célibataire. Si je n'étais pas avec Pansy je t'aurais déjà sauter dessus."
Nous éclatâmes de rire et quelques passants levèrent la tête vers mon balcon.
-"Génial les gens ici ! On a plus le droit de rire sans se faire regarder bizarrement !" s'exclama Blaise pour que les personnes dans la rue l'entende.
-"Blaise, arrête un peu et regarde en face. L'appartement juste là."
Il fronça les sourcils, plissa les yeux puis il la reconnu.
-"Et tu ne me l'as pas dit dès mon arrivé ? Miss-Je-Sais-Tout, ta pire ennemie après Saint Potter !"
-"Blaise, ça date d'avant la guerre."
Il jeta sa cigarette puis me dit :
-"Tiens, toi célibataire endurci, tu n'aimerais pas avoir une femme avec qui partager ton appart'."
-"Et avec qui ? Et comment ça célibataire endurci ?"
Blaise ne dit rien mais il fixait toujours Granger qui se déplaçait dans son appartement.
-"Tu n'insinues quand même pas..."
-"Oh oui je l'insinue !" dit-il avec un sourire moqueur.
-"T'es un grand malade ! Mon père ferait un infarctus si je me ramenais au dîner de famille avec Granger comme petite amie."
-"Je ne souhaiterais rien de tel à ce cher Lucius. Je plaisantais bien sûr."
-"Évites de plaisanter alors."
Nous rentrâmes dans l'appartement et l'on entendit le bruit familier de quelqu'un apparaissant par transplanage.
-"Drago ! Comment ça se passe la liberté, l'indépendance, tout ça ?"
-"Pansy ? Blaise m'a dit que tu ne voulais pas venir."
-"Oui mais j'ai eu des remords. Laisser deux incapables comme vous, livrez à eux-mêmes. J'ai eu pitié."
-"Eh ne mélange pas tout ! Je ne suis pas à un niveau aussi bas que Blaise !"
-"Oui c'est vrai, je te l'accorde."
-"Ça fait toujours plaisir, mon meilleur ami et ma copine qui s'accordent pour dire que je suis un assisté."
-"À l'entendre, nous le victimisons." dis-je.
-"Et encore Drago, tu ne sais pas ce qu'il dit en notre absence. Il se ferait passer pour un homme battu !"
-"C'est ça, moquez-vous. Vous verrez, j'aurais ma revanche."
-"Trêve de plaisanterie !" s'exclama Pansy. "Tu as de quoi boire, Drago ?"
