Hello les amies...

Nouvelle fic ... aux chapitres très courts... vous me connaissez ;)

Un grand merci à Chrys qui a accepté de traquer mes fautes...

MAJ : grâce o quelques gentilles corrections de mon amie LyraParleor Fanfic

Bonne lecture

Disclaimer : Les personnages de Twilight appartiennent à S. Meyer, ils ne font que peupler mes nuits et stimuler mon imagination

CHAPITRE 1 Question

Vendredi 7h30

Être gardien d'immeuble avait ses inconvénients et ses avantages.

L'un des avantages était que parfois la première personne que vous croisiez le matin à votre prise de poste, était Mme Cullen.

Elle avait toujours un mot gentil pour moi ...

- Bonjour M Black. Comment allez- vous ce matin ? J'ai vu qu'il avait encore gelé cette nuit. Je vous remercie d'avoir enlevé le givre sur les marches devant l'immeuble.

La reconnaissance de mon travail. Et ses muffins étaient les plus savoureux que j'ai jamais dégustés. Elle aurait été disponible, je l'aurais demandé en mariage rien que pour cela. Au risque d'avoir un fils aussi glacial qu'Edward Cullen.

ooOoo

POV Edward

Les yeux fermés, seul dans le noir, je laissais passer le temps sans bouger.

Comme d'habitude, seul mon réveil avec la voix de Michael Bloomberg avait pu me sortir du sommeil lourd qui me paralysait comme tous les matins.

Je mis plusieurs secondes à reprendre contact avec la réalité en me frottant paresseusement le front. J'étais tellement bien dans le monde coloré des songes. Un sourire léger errait encore sur mes lèvres au souvenir de la clairière. Lumineuse et isolée, son sol herbeux était recouvert de petites fleurs sauvages que j'étais incapable de nommer. Le vent faisait bouger lentement les corolles multicolores et parfumées qui m'entouraient. Ce lieu hantait mes nuits depuis quelques jours. J'étais là-bas, marchant nonchalamment sur ce tapis chatoyant et je voyais ma belle venir vers moi. Je la devinais plutôt, j'étais incapable de décrire son visage, comme toujours dans mes rêves idiots. Je préférai ne pas réfléchir au sens de tout cela. Ce songe, ô combien captivant, faisait suite à une longue nuit blanche où j'avais tenté d'aligner, sans succès, des mots sur mon clavier. Hier, avait été un jour « sans ». Un jour noir et frustrant.

Toujours allongé, je m'étirai dans mes draps froissés, en écoutant distraitement le speaker raconter, avec un entrain forcé, les joies de la journée qui nous attendaient. Il nous annonçait que le soleil était de retour, en ce mois de janvier. Je sentais d'ailleurs sa chaleur sourdre à travers les rideaux de ma chambre et réchauffer doucement mon bras. La brise qui pénétrait à travers la fenêtre entrouverte, faisait trembler les stores légers qui cliquetaient doucement, la tiédeur semblait suivre ce mouvement sur ma peau sensible. Je pouvais même sentir le parfum délicat des arbres en fleurs quelques mètres en contrebas. J'aimais prendre le temps de ressentir cela. J'avais à cet instant l'impression d'être vivant, de ne plus être enfermé à l'intérieur de mon corps.

Le discours insipide de Bloomberg s'éternisait. D'après lui, passer une heure dans les embouteillages pouvait être un plaisir pour ceux que cela concernait. Je grimaçai. Je n'étais plus concerné. Plus jamais je ne pourrais l'être.

Il enchaînait avec enthousiasme, sur une affaire passionnante : la dernière sortie de prison de Babybieber. J'étouffai un bâillement derrière mes doigts, comme ma mère me l'avait appris. Je n'allais pas subir cela plus longtemps.

D'un geste précis de la main, je coupai définitivement le flux de paroles de cet homme. Il faudrait vraiment que je prenne le temps de régler définitivement ma radio le soir. Je fis la moue en me souvenant de ce qui me retenait. Cette peur que la station choisie, ne me donne pas autant envie de l'éteindre que cela. C'était assez retors, je le savais, mais c'était toujours mon premier geste de la journée couper la parole à Mickael Bloomberg. J'en retirais un plaisir sadique qui me donnait le tonus nécessaire pour commencer une nouvelle journée.

La radio enfin éteinte, les bruits de la rue montèrent alors jusqu'à moi dans le silence relatif de mon appartement du dixième étage. Ils étaient stridents, mais assourdis, et paradoxalement rassurants. La vie était là. Juste dehors.

Je m'assis sur mon lit et songeai à cette journée qui s'annonçait compliquée.

Bree arrivait dans deux jours et tout devait être prêt pour l'accueillir. Je soupirai en pensant aux derniers préparatifs.

Je devais aussi retrouver Esmée pour déjeuner à midi au Jackson Hole, le petit restaurant en bas de la rue. Elle allait encore m'envelopper de son étouffante affection maternelle. Heureusement, elle repartait pour Seattle cet après-midi et je pourrais enfin reprendre tranquillement le cours de ma vie. Je tendis l'oreille pour savoir si elle était encore là. Mais je ne l'entendis pas bouger dans la chambre en dessous, ni s'affairer dans ma cuisine, elle devait être déjà partie faire les courses afin d'accueillir Bree correctement. Esmée aimait s'occuper de moi et me « faciliter » la vie. J'aurai dû lui expliquer qu'au contraire, je préférerais qu'elle ne change pas le café de placard, ni ne déplace les cadres photos dans mon salon lorsqu'elle avait décidé de faire la poussière. Seulement, c'était ma mère et je l'adorais malgré sa tendance protectrice exacerbée. Je comprenais son angoisse, mais refusais de la partager maintenant. Après un mois passé avec elle, à me cogner dans les meubles et objets qu'elle changeait de place, je serais heureux de retrouver ma solitude.

Laissant courir mes doigts le long des murs, sans même passer un peignoir dans la tiédeur de l'appartement, je me dirigeai vêtu de mon seul bermuda de sport vers la salle de bains et effectuai sans y penser, les indispensables rituels du matin. J'essayai tant bien que mal de discipliner mes boucles rebelles, mais je savais depuis près de vingt ans, que c'était peine perdue. Dans mon souvenir, j'avais toujours eu ces cheveux châtains aux reflets roux, impossible à coiffer, au grand désespoir de ma mère. Cela faisait longtemps que j'avais relégué cette énigme au rang des futilités ne méritant pas que je m'y attache.

Cependant mes doigts frôlèrent ma joue et furent irrités par la barbe de trois jours ou une semaine peut-être. Une autre fille aimerait sûrement le look que cela me donnait, mais je doutai que ma Bree apprécierait. Sa peau douce serait irritée par le piquant de mon menton. Pour elle, je commençai un rasage qui était censé me redonner figure humaine…

Les derniers mois avaient été compliqués et mes courtes nuits n'amélioraient évidemment pas mon aspect physique. Je devais faire des efforts pour ne pas l'effrayer. Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vue, un an exactement, et je tenais à retrouver notre complicité et notre amour.

Edward sans peur et sans reproche. Un peu comme les héros des livres que je lisais avec elle, il y a quelques années.

J'essayai d'imaginer l'homme qu'elle voyait. Grand, mince, un visage qu'on disait « beau ». Le manque d'activités physiques de ces derniers mois n'avait pas affecté ma silhouette, je savais que je plaisais toujours aux femmes, même si cela m'indifférait totalement maintenant. C'était d'ailleurs devenu un problème supplémentaire à gérer. J'espérais, de façon assez indigne, que la présence de Bree à mes côtés pourrait éloigner celles qui me poursuivaient de leurs assiduités, et ce malgré l'air froid et indifférent que j'affectais toujours en public.

De retour dans ma chambre, j'ouvris le premier tiroir de la commode et attrapai le pantalon en jean qui était posé sur le dessus de la pile. La chemise assortie se trouvait obligatoirement juste à côté et je portai, sans réfléchir, le tissu légèrement parfumé à mon nez, reconnaissant l'odeur fraîche de l'assouplissant utilisé par Angela, mon «assistante-à-tout-faire ».

Je la regrettais un peu. J'avais été un peu dur avec elle durant toutes ces années. Sept ans de collaboration. J'avais maintenant un peu de remords à propos de mon attitude distante envers elle. J'aurais dû prendre le temps d'apprendre à mieux la connaître. C'était une bonne assistante et une chic fille aussi, surement. Charmante et pas envahissante. Elle avait su rester à sa place et m'accompagner de son mieux sans jamais chercher à franchir la barrière que j'instaurais entre le monde et moi.

Elle m'avait quitté pour se marier avec le jeune Ben, il y a un mois. J'avais presque dû la sortir de chez moi en la poussant, tellement elle était inquiète et pleine de remords de « m'abandonner ». Son Ben avait été très patient. Cela faisait un an qu'elle repoussait la date du mariage pour m'assister encore et toujours. Elle avait été présente dès le début de ma carrière, puis avait pris inévitablement une place plus importante. Après.

Je devais avouer que maintenant, je me sentais un peu livré à moi-même. Je détestais de plus en plus cette sensation d'être dépendant. À vrai dire, je ne la supportais plus. Le mariage, le départ d'Angela, avait été le déclic qui me faisait prendre conscience de mon état. J'étais sûr d'être capable de démarrer une machine à laver, certain de pouvoir prendre soin de mon linge et même de planifier mon agenda sans Angela. J'avais donc hâte de retrouver cette liberté de mouvements, cette indépendance relative. Je commettrai des erreurs, sûrement, mais je pensais pouvoir survivre au drame de porter des chaussettes dépareillées ou un pantalon déteint.

Esmée s'inquiétait de la gravité de mes « futures erreurs », c'est d'ailleurs pour cela qu'elle avait abandonné Carlisle pour la première fois en 33 ans de mariage. Elle refusait que je reste seul après le départ d'Angela. Mon père s'était incliné devant la volonté de sa femme. Au téléphone, il m'avait avoué qu'il appréciait de manger tranquillement assis sur le canapé, un plateau sur le genou, devant une vieille rediffusion hollywoodienne en noir et blanc. J'avais souri à cette image de mon père en mode « célibataire », puis Esmée avait interrompu notre conversation téléphonique pour me prier de venir à table. Lui comme moi, avions éclaté de rire d'un bout à l'autre des States.

Seul dans ma cuisine, je sirotai mon indispensable café noir du matin en me disant que jusqu'ici, j'avais laissé les femmes me cocooner comme un bébé. Ma mère aimait ce rôle. Angela aussi sûrement. Un frôlement sur mes chevilles, puis un léger bruit à proximité de ma main m'avertirent que Luna venait de se réveiller et de bondir sur le comptoir. Je caressai son pelage soyeux, elle se frotta contre mon bras pour me remercier et me quémander son repas. Évidemment, je m'exécutai immédiatement comme toujours et lorsque ma compagne à quatre pattes fut installée devant sa pâtée de luxe, je me replongeai dans mes réflexions.

Je saurais prouver à ma famille, qu'à presque trente ans, Edward Cullen, vivant solitaire avec son matou, assez confortablement de son relatif talent d'écrivain, pouvait à nouveau rester seul.

Le plus important était de me le prouver à moi-même.

Ce fut cette pensée qui m'effleura et m'effraya lorsque j'ouvris la porte de mon bureau pour m'asseoir devant mon ordinateur dernier cri, afin de tenter de dompter mes muses.

Voila pour ce premier chapitre...

Un p'tit clin d'œil à Debby qui aura compris ;)

La suite dans quelques jours si tout va bien... Je suis prête à entendre...je veux dire lire...toutes vos critiques

Kiss

Nic