Bonjour à tous, c'est la première fois que j'écris une fanfiction, j'espère pouvoir vous divertir un tant soit peu^^

The Evil Within m'a marqué de façon suffisamment significative pour me pousser à écrire. J'ai toujours voulu savoir ce qu'il était advenu de Ruvik une fois dans le monde réel, du coup chaque nuit je m'imagine un scénario sans jamais arriver jusqu'au bout de mon histoire...

Je dois vous avertir que j'ai une nette préférence pour Ruvik/Sébastian, nous verrons très peu les autres personnages (en dehors du physique de Leslie). Regardez impérativement la série avant de lire cette Fanfic, je vais essayer d'être fidèle au maximum à l'histoire initiale (pardon néanmoins si je me trompe sur certaines informations.)

Sur ce, bonne lecture à tous^^

-La baignoire...Le logo de Beacon...Une lumière aveuglante puis des coéquipiers... C'est les premières choses que j'ai put voir en réalisant que je venais de quitter ce cauchemar...J'ai pu sulement sortir de la salle de réception, en chancelant, les cheveux poisseux et les vêtements couverts de sang et de transpiration, avant qu'une fine silhouette blanche attire mon regard... Sa façon de marcher, sa petite taille, ses cheveux blancs...il avancait si calmement...c'était Ruvik! Comment il a put s'en sortir bordel?! Je venais de le vaincre dans le STEM! Ensuite, je me suis avancé vers les escaliers pour voir si je n'étais pas en train d'halluciner mais une douleur me lança à la tête à m'en faire baisser les yeux. En les relevant trois secondes plus tard, il n'était plus là.

Sebastian soupira en regardant le verre d'eau qu'on lui avait donné puis son psychologue de pacotille qui parvenait néanmoins toujours à écrire quelque chose en plus dans son carnet à chaque séance alors qu'il racontait pour la énième fois son histoire...

Trois mois s'étaient écoulés depuis l'incident, son patron l'avait forcé à consulter s'il voulait reprendre le boulot, c'était bien sa veine.

Le psychologue termina sa rédaction avant de relever ses yeux un peu livides sur le bel hispanique :

-Je vois... et depuis vous cherchez cet agent du nom de Kidman c'est cela?

-Ouais, mais impossible de savoir où elle est passée, même le patron qui l'avait employé etle RH n'ont rien trouvés dans son historique... Elle peut pas avoir disparut comme ça d'un coup bordel!

Il venait de lever la voix et de cogner la table où le verre qui se trouvait là se renversa. C'était la deuxième fois en une semaine qu'il brisait quelque chose ici, le professionnel ne put retenir un petit froncement de sourcil en se levant, sans doute embêté de devoir changer sa vaisselle aussi souvent... Cela permis de clôturer la discussion pour aujourd'hui, le grand détective repartant non sans agacement... Combien de temps devait-il encore le voir?! Cela ne résolvait rien de lui coller une Tatiana de remplacement, bien au contraire... La seule thérapie efficace, c'était l'alcool, et il se rendit là où il en trouverait à foison pour noyer tous ses ennuis tout en trinquer aux morts ainsi qu'aux disparus...La liste s'étant allongée tandis qu'il buvait un verre par personne : Sa fille Lilly, sa femme Myra, son partenaire Joseph, Kidman, Mobius...Ruvik...

Les deux derniers noms lui firent terminer la bouteille. Il allait en commander une quatrième, mais le patron refusa sa commande : il connaissait bien Sebastian à force de le voir chaque nuit, et il savait à quelle moment il atteignait sa limite avant de le voir en loque.

-Si tu veux finir sous la table, ce ne serait pas chez moi, ajoute-il à notre héros éméché qui se relevait péniblement.

Maugréant dans sa barbe, le détective sortit mais ne partit pas à la conquête d'un autre bar, il arrivait à peine à marcher, et il était mort de fatigue.

Il rentra alors chez lui au beau milieu de la nuit, la maison en piteux état : Des cadavres de bouteilles s'étalaient dans le salon, des boîtes de pizzas vides dépassaient de la poubelle et se mélangeaient à la poussière ainsi qu'aux toiles d'araignées... Plus rien avaient de sens pour lui hormis retrouver Mobius, c'étaient les seuls qui pouvaient répondre à toutes ses questions et qui le hantaient chaque nuit. La tête lui tourna tandis qu'il s'endormit tout habillé dans son lit à l'étage, les vieux fantômes du STEM reviendraient le hanter dès qu'il fermera ses yeux injectés de sang.

-Pourquoi tu ne m'as pas sauvé papa?...

Sept heure du matin, Sébastian se réveilla encore une fois en sursaut, le poid des regrets et des remords lui nouant l'estomac encore imbibé d'alcool. En sueur, il prit rapidement une douche froide avant d'aller à la cuisine, ouvrant le frigo pour attraper la première bière qui lui tomberait sous la main. Vide. Le frigo était vide. Il avait tout terminé hier en oubliant de faire des courses...

-Et merde! PUTAIN!

Il referma brutalement le tout en passant son manteau pour faire ces satanés courses, revoir Lilly à moitié consumée par les flammes durant son sommeil avait été tellement violent qu'il devait vite tout oublier, et ce processus commençait par une bonne bouteille de Vodka, de Whisky, ou n'importe quel autre alcool à fort degré.

Sur la route il n'y avait quasiment personne, les magasins ouvrant à peine leur rideau. Alors qu'il venait de se garer et de quitter sa voiture, une douleur à la tête le lanca un peu... Boire ne le réussissait pas, mais il n'avait pas le choix, c'était la seule manière qu'il avait trouvé pour se remettre de tout ça. Peu importe qu'on le juge, de toute façon, les seules personnes qui lui importaient n'étaient plus là pour voir sa déchéance.

Tandis qu'il terminait ses achats, se disant qu'il serait bien d'acheter en plus de quoi se se sustenter, il put progressivement sentir la faim saisir son estomac en rangeant la nourriture dans le coffre. Une autre douleur à la tête apparue soudainement, plus forte cette fois, alors qu'on entendit hurler vers l'entrée, le coin regorgeant d'SDF. Sebastian ne faisait plus attention à eux depuis longtemps, ces types étant aussi poivrots que lui si ce n'est plus, et ils devaient sans doute se battre pour une bouteille ou une couverture...Cependant la conversation lui fit tendre l'oreille :

-ESPECE DE MERDEUX TU TE PRENDS POUR QUI?! RENDS MOI CE SANDWICH CONNARD!

Sebastian reconnu la voix : c'était un employé du magasin, peu aimable au naturel, et encore moins avec les voleurs. Il allait cogner le petit SDF dont il tenait fermement le bras, le chapardeur devait bien faire une tête de moins que son agresseur, les mains tenant toujours le fameux sandwich sans bouger, sans doute mort de peur par l'autre abruti qui était sur le point de lui donner un coup de poing. Sebastian stoppa brutalement son geste pour le plaquer contre le mur. Ce n'était vraiment pas la journée pour maltraiter des merdeux sous son nez, surtout quand il s'est mal réveillé... Alors que le type grogna sous le choc, Sebastian ne le laissa pas parler et lui fila un billet de cinq euros dans les mains.

-JE TE LE PAYES TON PUTAIN DE SANDWICH, hurla-t-il tandis que le commerçant changea de couleur en reconnaissant le détective à cause de sa tenue et de son arme à la ceinture, ALORS TU TE CALME SI TU VEUX PAS QUE JE TE COFFRE, PIGÉ ?!

Le type hocha de la tête en tremblant comme un feuille avant de vite partir, laissant Sebastian et le jeune SDF seul à seul, ce dernier n'ayant toujours pas bougé.

Sebastian regarda un peu sa tenue : il avait un blouson trop large pour sa petite carrure, une capuche sur la tête tandis que ses main très maigres et pâles laissaient deviner qu'il avait passé pas mal de temps dehors et qu'il était peut-être même malade... Ses pieds-nus confirmant les craintes du détective qui soupira: Il avait beau avoir faim, il n'allait pas partir et laisser un sans abri aussi jeune içi... Cependant quelque chose le gênait chez lui sans pouvoir trouver ce que c'est. Il s'approcha donc, intrigué...Ce n'était peut-être pas qu'un simple SDF...Il semblait ressentir quelque chose de familier chez lui…

-Tu vas bien petit ?

La personne ne répondit pas, au contraire, elle fit demi-tour et commença à courir, maladroitement, sans doute à cause de la faim. Sebastian lui fonça alors dessus et utilisa la même méthode qu'avec l'employé du magasin pour l'arrêter, mais ce coup-ci il l'écrasa contre une voiture, non un mur et avec moins de force que le type précédent au vu de la différence de carrure.

-Putain me dis pas que t'es un camé ? C'est bien ma v...

Lorsqu'il le retourna face à lui, Sebastian fut tellement choqué qu'il en perdit la parole. Cette façon de se tenir malgré sa respiration saccadée suite à la course, et cette manière de soutenir son regard avec cet air hautain... Ces traits angéliques et ces poches rouges sous ces yeux...C'était Leslie ! Ou plutôt son corps... Ruvik avec l'enveloppe charnelle de Leslie! Il n'avait donc pas rêvé, Ruvik était bien vivant…

-Bordel de m...HMPF!

Ruvik le cogna au visage, mais sa force était tellement faible que cela fit simplement l'effet d'une claque. Même si ce n'était rien face à tous ce qu'avait traversé notre détective dans sa vie, la surprise le fit lâcher prise un instant, laissant sans doute un faible espoir à Ruvik de s'enfuir, avant que ce dernier ne se prenne violemment un coup de poing de la part du représentant de l'ordre. A ce stade, il laissa éclater sa colère envers le petit être encapuchonné qui se fit de nouveau plaquer contre la voiture, encaissant en silence chaque coup porté par Sebastian. Aucun mot ne sortait, seuls les actes parlaient d'eux-mêmes ainsi que quelques soupirs de rages pour l'un, de douleurs pour l'autre.

Au bout d'un moment, Sebastian s'arrêta, passant une main sur la veste crasseuse de sa victime pour dévoiler enfin le visage du jeune albinos. Son regard ne laissait passer aucune émotion, aucune faiblesse malgré les coups qu'il venait de prendre. Seule sa respiration et son visage rouge laissait deviner sa souffrance. Le souffle court, il parvint malgré tout à articuler quelque chose, faiblement, mais suffisamment fort pour que cela parvienne aux oreilles du grand brun :

-C'est tout ce que tu es capable de faire ?

Il haletait, un sourire perfide en coin tandis que Sebastian l'attrapa par le col, une vague de rage le submergeant une fois de plus alors qu'il préparait de nouveau son poing…

-PUTAIN JE VAIS TE...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que Ruvik tomba dans les pommes, Sebastian portant alors à un seul bras tout son jeune corps inerte. Leslie avait-il toujours été aussi léger ? Comment se fait-il que Ruvik ait terminé à la rue avec toutes ses capacités? Pourquoi est-il resté ici alors qu'il est en cavale ? Pleins de questions s'enchaînaient dans sa tête alors qu'il récupéra le corps de Ruvik pour le mettre dans sa voiture, hormis l'employé de tout à l'heure, personne ne les avaient vus, et quand bien même, personne ne viendrait l'emmerder alors qu'il porte une arme et un badge attestant de son appartenance aux forces de l'ordre.

En entrant dans la voiture, il put voir de plus près le visage de Ruvik encore rouge et transpirant à grosse gouttes. En posant sa main sur le front, il put comprendre qu'il avait de la fièvre. Sans doute avait-il prit froid, en vivant dehors, pieds-nu et trop peu habillé en pleine période d'hiver... Alors que Sébastian démarra, il devait faire un choix : allait-il remettre Ruvik aux mains de la justice ? Ou bien allait-il faire vengeance lui-même à l'abri des regards ? Il posa le pour et le contre, puis baissa les yeux sur ce jeune homme dont les bleus commençaient à transformer la couleur de sa peau par endroit.

-Tu es bien trop dangereux pour être jugé... Il faut que j'en finisse moi-même...

Il posa les mains sur le volant et démarra. Il connaissait parfaitement sa destination pour en finir une bonne fois pour toute.