Voici le résultat de l'union de deux cerveaux fans de POI (pas toujours sensés…)

Cette fic a été écrite en commun par Coljayjay et moi et nous nous sommes bien amusées à la rédiger

Nous espérons qu'elle vous plaira, bonne lecture !

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John patientait, assis au bord du premier lit, tandis que Lionel s'était allongé dans le second. Puisqu'ils étaient tous deux inspecteurs, les infirmiers les avaient réunis dans la même chambre.

La dernière mission avait requis toute les forces disponibles sur le terrain et chaque membre de l'équipe avait, en quelque sorte, "payé de sa personne".

John avait pris un coup qui lui avait ouvert l'arcade sourcilière. Rien de bien grave en soi mais il s'était vu prier d'attendre qu'un infirmier vienne lui poser des points de suture.

Lionel avait évité de justesse une fâcheuse rencontre avec la lame de couteau d'un de leur adversaire, s'en tirant avec une longue entaille qui réclamait quelques soins

Root avait été assommé mais elle était solide et il n'était pas douteux que l'examen que le médecin lui avait imposé serait rassurant.

Restait Finch. Légèrement électrocuté lors d'une manipulation, il avait été juste un peu secoué, mais c'était bien ce qui perturbait l'ex agent. D'abord il n'aurait jamais dû être exposé. Ensuite, de part la nature de sa blessure, il avait été emmené dans un autre service. Et John ne supportait pas d'être éloigné de lui et de ne pas pouvoir veiller à ce qu'il aille bien. Il poussa un énième soupir.

-« Dis donc, t'es bien nerveux. La menace est neutralisée pourtant ? » Remarqua Fusco

-« Oui »

-« Alors plus de problème à ce sujet »

-« Non » Reese remua de nouveau.

-« T'as mal au crâne ? »

-« Non »

-« Ou ailleurs ? » suggéra l'inspecteur. Cette fois John ne répondit pas.

-« Ca te rends monosyllabique ou muet, c'est pratique » marmonna Fusco.

L'ex agent haussa les épaules et se leva, faisant les cent pas dans la chambre.

-« Tu me files le tournis à tourner comme un lion en cage » se plaignit l'inspecteur.

-« Je ne vois pas pourquoi ils nous gardent ici » constata John agacé.

-« Ca a peut être un rapport avec ton arcade sourcilière ? T'as remarqué qu'elle était un peu…abimée ? » Ricana Fusco

-« Rien dont je ne puisse m'occuper seul » marmonna John

-« Enfin seul ou avec ton infirmier personnel » répliqua Lionel

-« C'est trop long. Je n'ai pas de temps à perdre » éluda Reese en se dirigeant brusquement vers la porte de la chambre.

-« Hey ! T'es censé rester là ! » Protesta son équipier.

-« J'ai mieux à faire ! »

-« Comme retrouver Finch ? »

John pinça les lèvres de se sentir si prévisible.

-« Il a peut être besoin de moi » fini t-il par répondre.

-« Il est entre de bonnes mains » affirma l'inspecteur « Même si je sais que pour toi c'est entre les tiennes qu'il est le mieux »

L'ex agent fronça les sourcils devant l'insinuation.

-« Je dois veiller sur lui Lionel »

-« Tu dois ou tu veux ? »

-« C'est pareil »

-« Il y a une différence entre le devoir et le besoin » rétorqua Fusco « et chez toi c'est clairement le besoin qui domine ! »

-« N'exagère pas Lionel »

-« C'est moi qui exagère ? C'est toi qui est en apnée depuis qu'on est arrivé ici et que tu l'as perdu de vue je te signale ! »

Cette fois John le fusilla du regard.

-« Pas la peine de me faire ton regard de tueur. Y'a que la vérité qui blesse ! » Constata son équipier.

-« Je ne vois pas de quoi tu parles » tenta Reese que l'insistance de Lionel commençait à agacer sérieusement. Depuis quand était-il si perspicace ?

-« Je suis sûr du contraire ! »

-« Lionel… » Gronda Reese d'un ton menacant.

-« Ok. Je me tais. Mais tu devrais penser à faire ton examen de conscience tu sais ? »

-« Je ne vois pas à quoi ça me servirais » jugea l'ex agent « Je n'ai pas besoin de comprendre ce que je sais déjà » songea t-il.

-« A t'ouvrir les yeux sur le lien entre toi et Finch. Et si tu les as déjà ouvert, à comprendre que tu devrais faire quelque chose »

-« Finch est mon patron, mon associé et mon ami, c'est tout »

-« Ouais. A d'autre » répliqua Fusco

-« Tu es envahissant Lionel ! »

-« Logique seulement. Tu ferais mieux d'y réfléchir »

-« Et quand bien même ? Ça ne changerait rien à notre situation »

-« Tu pourrais avoir des surprises !» affirma Fusco sûr de lui.

-« Tu fais fausse route Lionel. Et d'abord je ne vois pas de quoi tu te mêles ! »

-« N'empêche, t'as pas nié et tu en parles ! Ça prouve que ça cogite dans ton cerveau ! » Jubila Fusco.

-« Lionel tu… » Commença Reese énervé. Il fut interrompu par l'infirmier qui se décidait à venir assurer les soins « Pas trop tôt » grogna t-il en s'installant sur le lit.

Fusco le regarda faire avec un petit sourire. Satisfait d'avoir exprimé ce qu'il avait sur le cœur. Et aussi que John n'ait pas put répliquer davantage. Il avait peut être été un peu loin cette fois mais il en avait assez de voir ces deux là se tourner autour sans jamais se décider à faire un pas vers l'autre.

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Root entra dans la chambre d'Harold. Elle le trouva assit sur le lit, les mains masquées par d'énormes bandages.

-" Ca ne va pas plaire au grand ténébreux!"

Finch leva les yeux au ciel, pendant que Root attrapait la plaquette des constantes de son ami.

-" Qu'est-ce qu'on vous a dit?"

Harold montra ses mains

-"Brûlures superficielles sur 80% de mes mains mais qui nécessite un soin particulier si je veux éviter de ressembler à un zombie".

Root sourit.

-"Et vous, qu'a donné votre scanner? Je suppose que si vous êtes ici, c'est que tout va bien".

-" Une simple contusion."

Elle consultât sa montre et sourit à nouveau. Harold la regarda faire cherchant à comprendre ce qui la faisait sourire à ce point.

-"Cela vous amuse Miss Groves?"

Elle s'approcha de lui et s'assit sur le fauteuil à côté.

-"Non, je me demande juste combien de temps tiendra John avant de venir vous voir."

-"Vous avez des nouvelles?"

-" On s'inquiète pour son chouchou?"

Harold fronça les sourcils et tenta tant bien que mal de ne pas virer au rouge.

-"Je m'inquiète pour chacun d'entre vous".

-"Et pourtant vous n'avez pas demandé de nouvelles de Lionel"

Il ouvrit la bouche pour rétorquer, prit en flagrant délit, mais Root le stoppa et posant sa main sur son bras.

-" Vous avez le droit d'avoir un préféré Harry. Bon évidement, je suis un peu jalouse de ne pas être celle là, mais il faut reconnaitre que John s'occupe beaucoup mieux de vous que moi."

-"Miss Groves, je vous rappelle que c'est pour cela que j'ai engagé monsieur Reese. C'est son travail."

-" Vous le payez pour qu'il vous apporte des petits gâteaux et du thé?"

Elle lui fit un clin d'œil.

-" Vous êtes tellement choux tous les deux."

Harold écarquilla les yeux et pria pour que quelqu'un vienne interrompre cette conversation dont il n'arriverait pas à se dépêtrer connaissant la curiosité de son amie. Il allait à nouveau parler quand Root recommença :

-" Je ne vous voyais pas, quand même, être attiré par ce genre là. Je pensais que vous chercheriez quelqu'un... comment dire? Avec un niveau intellectuel équivalent aux nôtres. Non, pas que John ne soit pas intelligent mais bon, vous savez ce que je veux dire."

-"Vous seriez surprise par Monsieur Reese."

Root sourit, ayant réussit à vexer son ami.

-"Je ne veux pas savoir Harry. Ce que vous faites tous les deux ne me regarde pas. Enfin, je pense que vous ne faites pas grand chose encore."

Elle s'approcha du lit

-"Vous avez déjà penser à..."

Harold se redressa immédiatement

-"Miss Groves! Je vous en prie, quoi que vous alliez dire, gardez-le pour vous ! Pour votre information, bien que cela ne vous regarde absolument pas, John et moi ne sommes pas...nous sommes de très bons amis."

Ils furent interrompu par la porte de la chambre et Root se mit à rire et regarda sa montre. John entra.

-" 1h30. Bravo John. Je pensais que tu craquerais avant"

John ne releva pas et s'approcha immédiatement du lit en s'inquiétant de voir les mains de son partenaire sous d'épais bandages.

-" Qu'est-ce qu'on vous a dit? C'est grave?"

-" Non, ne vous en faites pas Monsieur Reese. C'est superficiel. Ils ont dû cependant m'enduire de crème et les protéger pour le moment".

-" Je suis sûre que tu aurais préféré le faire toi-même, hein?" Dit Root.

John et Harold tournèrent la tête pour la regarder en même temps.

-"Ne faites pas attention à elle, je pense que sa contusion l'a fait délirer."

-" Apparemment c'est contagieux alors. J'ai dû supporter Lionel tout ce temps et prendre sur moi pour ne pas l'euthanasier."

Finch sourit et regarda John en observant son arcade

-"Et vous, combien de points?"

-" Cinq. Une cicatrice de plus. "

Root l'observa à son tour.

-" Il parait que les cicatrices à l'arcade ça fait très sexy. Vous en pensez quoi Harry?"

Un infirmier entra avec des papiers à la main, interrompant la discussion.

-"Monsieur Wren, voilà votre ordonnance. Vous pouvez sortir. Il vous faudra renouveler la crème d'ici 4 heures et refaire les bandages. Je vous ai mis une ordonnance pour une infirmière à domicile"

Il fût immédiatement coupé par Root.

-" Il n'en n'a pas besoin, je suis sûre que John se fera un plaisir de jouer les infirmiers. Pas vrai?"

John se tourna vers l'infirmier

-" Excusez-moi, vous avez un peu de cyanure qui traine dans le coin? Ca restera entre nous."

L'homme regarda étrangement l'homme au costume. Ces gens là avaient l'air bizarre. Harold décida d'intervenir.

-" Ne faites pas attention à eux Monsieur. Je me demande souvent si ils ont atteint l'âge adulte."

L'infirmier sourit et tendit l'ordonnance à Harold mais réalisa immédiatement son geste. Evidement, Root en profita une énième fois.

-" Donnez-la à son infirmier personnel"

La réaction ne se fit pas attendre

-"Miss Groves!"

John demanda à nouveau à l'infirmier

-"Un sédatif? Ca vous avez le droit non?"

L'infirmier rit. Donna l'ordonnance à John et sortit. Harold semblait maintenant furieux.

-" Qu'est-ce qui vous prend Miss Groves?"

Root se leva.

-" Arrêtez de faire votre précieux Harold. Vous savez très bien. Il faudrait être aveugle pour ne pas voir qu'il y a quelque chose entre vous deux. J'essaye juste de vous donner un petit coup de pouce."

Harold devint rouge immédiatement et John se tourna pour récupérer les affaires de son partenaire, cherchant une échappatoire. Ni l'un, ni l'autre n'avaient cependant réfuté les propos de la jeune femme. Ce que réalisa Finch. Peut-être qu'elle n'avait pas tort.

-" Bon on y va? Sinon Lionel va encore dévaliser la machine à bonbons."

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Fusco, posté au bout du couloir, observait Reese qui aidait son associé à enfiler son manteau puisqu'ils avaient l'autorisation de quitter la clinique.

-« Avec la façon dont il le regarde depuis qu'il l'a rejoint je me demande bien à qui il pourrait faire croire qu'il est avec son "patron" ! » marmonna t-il

-« Entièrement d'accord avec toi Lionel » affirma une voix dans son dos le faisant sursauter car il n'avait pas entendu arriver la jeune femme.

-« Pour une fois ! » répliqua t-il

-« Il serait temps de faire évoluer les choses »

-« T'as un plan ? » questionna Fusco intéressé.

-« Peut être bien »

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Ils quittèrent l'hôpital tout les quatre. Parvenus sur le parking, John se dirigea vers sa voiture.

-« Je vais rentrer au commissariat histoire de faire acte de présence » annonça Fusco

-« Ok Lionel » Approuva Reese en tenant la portière pour son associé

-« Et vous Miss Groves ? » demanda Finch en prenant place

-« J'ai un truc à faire. On se retrouvera plus tard » éluda la jeune femme

Finch n'insista pas et se cala dans le siège passager pendant que John s'installait au volant.

-« Je vous dépose à la planque. Je vais juste faire un arrêt à la pharmacie pour récupérer vos médicaments »

-« D'accord M Reese. Mais je pourrais tout aussi bien retourner à la base »

-« La planque sera plus confortable » répliqua John « De toute façon avec ça vous êtes contraint au repos ! » ajouta t-il en désignant les bandages.

-« On dirait que ça vous fait plaisir » marmonna Finch vaguement agacé devant son air satisfait.

-« Que vous soyez obligé de vous reposer beaucoup. Mais pas que vous soyez blessé » répondit Reese redevenu sérieux.

L'informaticien vit son air contrarié.

-« Je sais » dit-il alors radouci « Toutefois… » Commença t-il

-« Si la machine a besoin de nous elle saura nous le faire savoir » l'interrompit son agent.

Finch préféra ne pas continuer devant la détermination de Reese. Le silence retomba dans l'habitacle. Un peu tendu. Le poids des non dit se faisait sentir. Les deux hommes réfléchissant chacun dans leur coin, cherchant à deviner les pensées de l'autre.

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Fusco attendait dans la voiture que Root le rejoigne.

-« C'est bon. On va les surveiller de loin et dès que John sera rentré chez lui on passe à l'attaque » annonça la jeune femme

-« Je suis pas sur que se soit une bonne idée » marmonna l'inspecteur

-« Ce n'est pas le moment de changer d'avis Lionel »

-« Ouais mais si ça ne marche pas on va prendre cher ! » jugea ce dernier en démarrant pour suivre les deux associés

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John ouvrit la porte et laissa passer son associé. Il s'empressa de l'aider à ôter son manteau, en profitant pour le frôler au passage.

-« Vous avez besoin de quelque chose ? » demanda t-il « Allez vous installer je vais vous chercher un verre d'eau pour prendre vos cachets »

-« Merci M Reese » répondit Finch en s'installant dans le canapé. John lui apporta le verre d'eau et lui tendit les cachets

-« Hum. Ca va aller ? » Interrogea t-il devant la difficulté de son associé pour saisir les gélules et maintenir le verre.

-« Oui, oui » affirma précipitamment le blessé de peur de se trouver exposé à quelques gestes un peu gênant dont son associé aurait bien été capable pour l'aider.

-« Autre chose ? »

-« Non. J'ai tout ce qu'il me faut M Reese, merci » Il termina le verre d'eau et le lui rendit « Vous devriez rentrer chez vous prendre un peu de repos. La nuit a été agité »

John aurait volontiers rétorqué qu'il préférait rester près de lui et se reposerait aussi bien dans leur planque mais il songea que son associé avait peut être envie d'être un peu seul. Du reste lui aussi avait envie de s'isoler un peu.

-« D'accord » concéda t-il. Il consultât sa montre « Je reviendrais dans trois heures pour changer vos bandages »

-« Je pourrais essayer de me débrouiller » hasarda Finch.

John eut un petit rire

-« Je ne suis même pas sur que vous puissiez les enlever seul Finch ! Alors les refaire… »

-« Vous avez raison » avoua l'informaticien avec un mince sourire « Je crains d'être un peu présomptueux cette fois »

-« Je confirme ! » approuva l'ex agent « appelez moi en cas de besoin… enfin... » ajouta t-il en réalisant que les pansements risquaient fort d'empêcher son partenaire de manier son téléphone.

-« Ne vous inquiétez pas » le rassura Finch en suivant son raisonnement « Miss Groves a installé une application sur mon portable, je peux envoyer des messages en les dictant »

-« Ah parfait ! Alors à tout à l'heure Finch ! »

-« A plus tard M Reese » murmura l'informaticien en le suivant des yeux. Il allait pouvoir se détendre un peu. Les insinuations de Root commençaient sérieusement à devenir gênantes, il allait devoir en discuter avec elle avant que la situation ne devienne vraiment trop embarrassante.

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-« Allez Lionel c'est le moment il est rentré » affirma Root

-« Ouais mais qu'est ce que je dis moi ? » grogna Fusco

-« Je ne sais pas. Fait marcher ton imagination »

-« Facile à dire ! »

-« C'est simple. Met toi dans la peau de John et fait comme s'il se décidait enfin à ouvrir les yeux ! »

Lionel poussa un soupir à fendre l'âme

-« Et tu trouves que c'est facile ? En plus si ça foire j'ose pas penser à ce que superman va me faire ! »

-« Raison de plus pour être convaincant ! » trancha Root « Allez un petit effort Lionel. Moi je m'occupe d'Harold ! »

-« Bonne chance avec ça ! » marmonna Fusco

-« On se retrouve dans une heure ! » lança la jeune femme en quittant la voiture

-« J'aurais pas dû me laisser entrainer dans ce plan, c'est la pire des combines que j'ai jamais connu ! » se plaignit l'inspecteur une fois seul. Mais il était un peu tard pour reculer sachant que Root, elle, ne renoncerait pas. Il prit son téléphone, réfléchi un moment et commença à rédiger un message. Il hésita avant de l'envoyer puis finalement déclencha l'envoi.

Finch tourna la tête en entendant la sonnerie de son téléphone annonçant un nouveau message. Il s'en saisit tant bien que mal et consulta la missive.

-[Tout va bien Harold ? ]

Il sourit. Ca ne faisait même pas une demi heure qu'il était parti « Toujours aussi attentif » songea t-il. Il déclencha l'application qui lui permettrait de répondre et dicta son message :

-[Oui John tout va bien]

Fusco lut la réponse. « Bon. Il est dispo. J'aurais presque préféré le contraire ! » songea t-il en composant un nouveau message :

-[J'aurais dû rester près de vous pour vous aider]

Finch ne pouvait nier que ces mots lui faisaient plaisir. Mais il ne pouvait l'avouer bien sur.

-[Ne vous inquiétez pas. Je peux me débrouiller M Reese]

-« M Reese par sms ? Non, sans blague ! » S'amusa Fusco

-[En êtes vous certain ? ] insista t-il

-[Oui] répondit l'informaticien. Puis il envoya un second message : [Et je vous attendrais pour les pansements, je sais]

-[Je serais à l'heure] répondit Fusco

Finch commenta, amusé :

-[Je n'en doute pas. Vous me rendez la politesse]

-« Sur qu'il a l'occasion de jouer les infirmiers plus souvent qu'à son tour » constata Fusco

-[Avec plaisir] répondit-il

Il tapa ensuite un autre message, l'effaça, recommença, puis finalement envoya ce qu'il trouvait le plus logique

-[Vous me manquez]

Finch observa le message, perplexe.

-[Vous venez de partir M Reese] envoya t-il en réponse

Fusco espérait justement une réponse de ce genre

-[Le temps est toujours plus long loin de vous] écrivit-il aussitôt

L'informaticien relut deux fois le dernier message. Il ne s'attendait pas à une déclaration de ce genre et ne savait pas trop quoi répondre « Il doit encore essayer de me taquiner » songea t-il

-[Je ne suis pas très loin] répondit-il finalement.

-« Bonne réponse » jugea Fusco « Bon continuons ! » s'encouragea t-il

-[Vous êtes toujours trop loin de moi dès que vous n'êtes plus à mes côtés]

Cette fois Finch se troubla.

-« Qu'a-t-il en tête ? » murmura t-il

-[Vous êtes d'humeur taquine M Reese]

-[Non. Je suis sérieux Harold]

Finch mis quelques minutes à répondre.

-[Vous allez bien M Reese ?]

-« Evidemment il est étonné » jugea Fusco. Il insista :

-[J'ai juste envie d'être près de vous]

A nouveau Finch se demanda quoi répondre. Il s'inquiétait surtout de ces paroles se demandant ce qu'elles pouvaient signifier réellement. Il se remémora celles de Root et le fait que John ne l'avait pas contredite. Que devait-il croire ?

-[Nous nous verrons dans trois heures] envoya t-il finalement, prudent.

Fusco réfléchit puis répliqua :

-[J'ai hâte de vous rejoindre. Ce matin je ne supportais pas d'être tenu à l'écart]

-[Vous deviez recevoir des soins John]

-« Ah ! Il passe au prénom » remarqua l'inspecteur

- [Ni de vous savoir blessé] ajouta t-il comme si son précédent message avait été interrompu

-[Ce n'est pas si grave] temporisa Finch

-« Ouais, là je sais quoi répondre ! » s'amusa Fusco qui commençait à se prendre au jeu.

-[Grave ou pas je n'aime pas vous voir souffrir]

-« Ca je sais » songea spontanément l'informaticien

-[Moi non plus] répondit-il

-[Je prendrais soin de vous] répliqua Lionel. Il laissa passer quelques secondes puis rédigea un autre message « Ca devient sérieux » songea t-il vaguement stressé à l'idée qu'ils se soient trompés

-[ Je crois que Root à raison]

Finch sentit son cœur s'accélérer à l'évocation de la jeune femme

-[A quel sujet ?] Demanda t-il

-[Je tiens à vous plus que je ne le devrais]

Finch sentit une douce chaleur l'envahir en lisant ces mots. Avant qu'il ne puisse répondre un nouveau message s'afficha :

-[J'ignore si vous accepterez de l'entendre mais j'avais besoin que vous le sachiez Harold]

L'informaticien inspira profondément puis envoya :

-[Nous sommes amis John]

-« Bon. C'est le moment de vérité » marmonna Fusco.

-[Vous êtes bien plus que cela pour moi Harold]

Finch attendait impatiemment la réponse. Il ferma les yeux après l'avoir lu. Ne sachant ce qu'il souhaitait le plus : que John avoue ou qu'il se taise !

-« Car s'il avoue je crains de céder moi aussi » murmura t-il. Il resta immobile, réfléchissant à ce qui serait le mieux pour eux.

Fusco attendait une réponse. Stressé de ne rien recevoir en retour, il décida d'insister :

-[J'aimerais vous le dire. Vous le prouver. Mais pouvez vous m'entendre ?]

Finalement une réponse lui parvint et lui rendit le sourire :

-[Je peux tout entendre de vous John]

-[Je n'ai plus envie de me taire. J'ai seulement peur de votre réponse] envoya t-il

Finch ne put s'empêcher de sourire malgré son trouble :

-[Vous n'avez jamais peur John] répliqua t-il

-« C'est pas faux. Enfin là il se défile » estima Lionel. « Quitte ou double » ajouta t-il en envoyant le message suivant :

-[Je voudrais pouvoir vous tenir dans mes bras]

Finch rougit en lisant ces mots. Il comprit que son agent n'était plus décidé à garder le silence sur ses sentiments. Et il réalisa que lui non plus.

-[Je vous attends] dicta t-il simplement
Il s'était rarement sentit aussi stressé de sa vie, ni aussi impatient ! Mais il sentait que le temps des explications était venu.

C'est l'esprit rempli de ces contradictions qu'il attendit l'arrivée de son agent.

-« Je crois que je ne me suis pas trop mal débrouillé ! » jugea Fusco « Ce n'était pas si difficile au fond, le suspect était prêt à avouer ! » s'amusa t-il « enfin maintenant j'espère que l'autre allumée a bien fait sa part du boulot sinon je ne vois pas comment on va rattraper ce coup là ! » s'inquiéta t-il

Le mieux était encore d'aller vérifier…