Hello les gens, voici une fic sur notre couple adoré "Densi". Bien qu'habituellement je n'aime pas le fait de mettre enceinte mes personnages, là, j'aimais bien l'idée.
Je publierai une suite par semaine.
Bonne lecture ;)
- Deux semaines, pointa l'agent Hanna du doigt Deeks.
- Six jours, s'exclama à son tour Callen.
Assis à leur bureau, les deux hommes déposèrent une liasse de billets devant eux tandis que le lieutenant Deeks écrivait sur une page vierge d'un calepin.
- Pari tenu. Vous savez que Nell et Eric ont parié qu'il arriverait avec trois jours de retard ?
Les deux partenaires se lancèrent un regard entendu.
- Ils ont fait des calculs, commença Callen.
- Sauf qu'ils ne prennent pas en compte le facteur principal, continua Sam.
- Et pas le moindre !
Deeks les regarda avec étonnement.
- Ok, les gars. D'habitude j'arrive à vous suivre. Mais là, j'dois dire que j'ai du mal.
- Kensi, déclarèrent-ils en même temps.
- Kensi?
- Kensi, hochèrent-il la tête.
- C'est elle votre facteur principal ?
Les deux agents du Ncis se levèrent avant d'aller s'installer sur le bureau de Deeks.
- Vu comment elle râle, elle n'acceptera jamais qu'il ait du retard, expliqua Callen en s'emparant de l'agrafeuse afin de s'occuper les mains.
- Et c'est bien connu, les bébés ressentent les émotions de leur mère.
- L'humeur massacrante de Kensi devrait le faire venir plus tôt.
Marty les écoutait parler, un sourire angoissé aux lèvres.
- Vous déconnez, hein ?
- Absolument pas.
- Kensi râle. Et ce ne sont pas ses hormones qui agissent, crois-nous.
- Arrêtez, les mecs. Kensi a, certes, envie de reprendre sa vie d'avant mais de là à ce que ça influence sur le bébé.
- Elle est exécrable, retourna à sa place Callen.
- De mauvaise humeur, fit de même Sam.
- Penses-y Deeks. Tu vas être papa avant l'heure.
Le lieutenant de police déglutit avant de froncer les sourcils.
- C'est vrai qu'elle est parfois difficile et capricieuse ma…
- Qui est difficile et capricieuse ?
Les yeux grand ouverts d'étonnement, il grimaça tout en se pinçant la lèvre inférieure alors qu'il se retournait pour faire fasse à la personne qui venait de prononcer ces mots.
- Kensi, sourit-il gêné. Qu'est-ce que tu fais là ? Tu ne devrais pas à la maison en train de te reposer ?
- J'attends la réponse Deeks, ignora-t-elle ces questions.
Il lança un rapide regard au reste de l'équipe qui le fixait, de grands sourires moqueurs aux coins des lèvres.
- J'suis pas difficile, juste exigeante, n'attendit-elle pas la réponse. Et j'suis pas capricieuse. J'en ai juste marre de ressembler à une baleine et de devoir rester confinée chez nous alors que toi tu viens bosser.
Deeks se pinça les lèvres.
- Je sais, ma puce.
- Et vous, se tourna-t-elle vers les deux autres garçons, j'aimerai bien vous y voir. Exécrable et de mauvaise humeur, hein ?
- Oui. Mais on t'adore comme tu es, lui sourit Callen.
- Tu restes notre agent de terrain préféré, renchérit Sam en écartant les bras comme pour appuyer ses dires.
- Exact. Et on attend ton retour avec impatience.
Deeks observait la scène, un air ahuri sur le visage. Il avait crut que Kensi allait décharger sa colère sur eux. Et au lieu de ça, ils s'en sortaient avec des pirouettes de compliments.
- Oh, merci les gars, avança-t-elle aussi vite que son ventre rebondit le lui permettait vers eux. Vous bossez sur quelle enquête en ce moment ? Deeks ne veut rien me dire, prétextant que c'est un ordre d'Hetty. Mais vous, vous allez me dire, dîtes ?
-Oh ...
- Et bien…, se gratta Callen le front.
L'excitation qui régnait sur le visage de la jeune femme s'effaça.
- Allez, s'il vous plait les mecs. J'vous jure que j'dirais rien. Vous me dites une simple info et j'pars avant même que quelqu'un d'autre ne sache que j'suis venue.
Devant leurs mines désolées, son cœur s'emballa quand ils baissèrent brusquement la tête sans même prendre le temps de lui répondre.
- Je peux savoir ce que vous faites ici, Agent Blye ? Retentit la voix d'Hetty.
Aussitôt, la principale concernée se retourna, un sourire crispé aux lèvres.
- Hetty, s'exclama-t-elle d'un ton faussement enjoué. J'suis contente de vous revoir.
- J'aimerais en dire autant sauf vous devriez être chez vous allongée sur un canapé plutôt que dans ces locaux.
- Je sais, dit-t-elle comme une excuse. Mais j'avais vraiment besoin de venir.
- Et je peux savoir par quel moyen de transport vous êtes arrivée ? Lui demanda doucement Hetty.
Une certaine raideur s'empara de Kensi à l'entente de cette question. Elle l'aurait volontiers évitée.
- En voiture. Mais j'ai été prudente, précisa-t-elle aussitôt.
La vieille femme secoua la tête pour montrer son désaccord tandis que de petits rires étouffés s'élevaient derrière elle. Et la jeune femme savait pertinemment qu'ils ne venaient pas de son compagnon. Elle attendait sa réaction, qui ne tarda pas à venir.
- Pardon?
- Quoi ? Se retourna-t-elle alors vers lui.
- Comment ça, quoi ? Haussa-t-il le ton. T'es venue en voiture… Avec un ventre…
- Enorme ? L'aida-t-elle.
- Oui. Enfin non, bredouilla-t-il devant le regard assassin qu'elle lui lançait. Mais tu imagines si t'avais eu un accident ?
La jeune femme fronça les sourcils, la colère habitant toujours son visage.
- J'suis enceinte Deeks. Pas handicapé du cerveau ! J'peux toujours atteindre les pédales et le volant ! Que je sois à côté de toi dans la voiture ou dans un bus, les risques sont les mêmes !
La confusion put se lire sur les traits du Lieutenant de police. Que répondre à une telle vérité ? Et malheureusement, il ne pouvait pas être constamment derrière elle à l'espionner et à la couver.
- C'est vrai. Mais tu devrais te ménager.
- J'me ménage depuis cinq jours. J'pense être assez reposée.
- Mais le médecin a dit qu'il te fallait du repos…
- Et que tout allait bien, le coupa-t-elle.
- Tu n'aurais tout de même pas dû faire le déplacement, n'approuva-t-il pas.
- Surtout dans votre condition, Mademoiselle Blye, confirma Henrietta. Je sais que ça ne doit pas être simple pour une femme aussi active que vous mais la prudence n'a jamais tué personne.
Kensi observa tour à tour Deeks, Hetty, Callen et Sam. Tous la regardaient soucieusement.
- Je vous remercie de vous inquiéter pour moi. Sincèrement. Mais je vais bien et ce petit bonhomme aussi, désigna-t-elle du doigt l'être dans son ventre.
- On te croit, Kens'. Mais il serait peut-être préférable que Deeks te ramène, lui conseilla gentiment Callen.
- Pour éviter que nous ne nous fassions trop de soucis, appuya Sam.
De nouveau, elle fit le tour de son équipe.
- Très bien. Mais j'prends le taxi. Et ceci n'est pas négociable, déclara-t-elle en levant son bras pour faire taire son conjoint. Vous avez du travail et visiblement j'en suis exclue. Alors faites.
- Kensi...
- On se voit ce soir, Deeks, tourna-t-elle les talons.
La jeune brune se dirigea vers la sortie tout en sortant son téléphone portable pour appeler une agence de taxi. Tous la regardèrent partir avec sa démarche si particulièrement qu'elle avait depuis que son ventre s'était arrondi.
Marty ne supportait pas de voir sa partenaire dans un tel état. Elle semblait fragile à l'extérieur mais à l'intérieur, c'était tout l'inverse.
- C'est ridicule, s'exclama-t-il en prenant son manteau et ses clés de voiture. J'vais la ramener.
- Monsieur Deeks, laissez-là. Elle va se calmer, l'arrêta Hetty.
De son côté, la future maman ne décolérait pas. Certes, elle était consciente qu'elle n'aurait pas dû prendre la voiture mais être enceinte ne signifiait pas calvaire, solitude et ennui. S'interdire des plaisirs les plus banals, n'était certainement pas dans sa vision des choses. Et tant pis, si ça ne plaisait pas. Mais pour le retour, elle avait promis de rentrer en taxi et elle s'y tiendrait. Par respect pour son équipe.
Quinze minutes plus tard, le chauffeur s'arrêta à son niveau. Elle s'installa à l'arrière et donna l'adresse avant de reposer sa tête sur le dossier. Elle observa le ciel bleu qui annonçait un merveilleux été avant de reporter son attention sur le conducteur. De courts cheveux bruns, il semblait jeune et de taille moyenne. Regardant le rétroviseur, elle vit ces yeux étaient de couleurs gris et exprimaient une profonde haine.
- Vous n'avez pas de GPS ? Interrogea Kensi alors qu'elle constatait qu'aucun plan ou appareil électronique ne lui indiquait la route.
L'inquiétude commençant à la gagner face à l'absence de réponse du chauffeur.
- Vous savez où nous allons, au moins ?
De nouveau, seul le silence alarmant lui répondit.
- Je ne voudrais pas être en retard. Mon mari m'attend et il est vraiment du genre à flipper grave si vous voyez ce que je veux dire, tenta-t-elle dans l'espoir de le faire réagir.
Mais rien. Il restait de marbre face à ses paroles.
Elle regretta aussitôt la présence de cette vitre au milieu de la voiture. Elle lui aurait volontiers touché l'épaule pour lui rappeler sa présence.
- Ok. On va s'arrêter là. J'ai besoin de faire une course, lui signifia-t-elle en dirigeant sa main vers la poignée.
Son cœur s'emballa.
- C'est quoi ce merdiez ? Parla-t-elle à haute voix en constatant qu'elle ne pouvait ouvrir aucune des deux portières. Faites-moi descendre. Immédiatement.
Son ton –bien qu'angoissé- était ferme. Du moins, c'est ce qu'elle essayait de faire paraître. L'affolement qu'elle ressentait, pulsait à travers ses veines et un mal de tête commença à la gagner.
Il fallait qu'elle sorte d'ici. Et au plus vite.
- Arrêtez la voiture et garez-vous !
Mais comme précédemment, il ne bougea pas et ne cilla pas.
La colère et l'énervement prirent alors le dessus sur la panique.
- Oh ! Frappa-t-elle sur la vitre avec son poing. Vous m'entendez ? Je veux descendre. Ce n'est ni une requête, ni une suggestion. C'est un ordre !
Un espoir s'empara d'elle quand elle le vit tourner la tête. Il la contempla deux secondes avant de reporter de nouveau son attention sur la route.
Mais son espoir s'envola quand le doigt du chauffeur alla s'appuyer sur le bouton trois des stations radios.
Bordel, il va mettre le son pour ne plus m'entendre, rumina-t-elle.
Cependant, aucun bruit ne lui parvint. Au lieu de ça, un gaz s'échappa doucement des enceintes situées au niveau des portières.
La panique la gagna aussitôt.
Oh, non, non, non, se mit-elle à chercher rapidement un moyen pour sortir d'ici.
L'air devint de plus en plus irrespirable et elle commença à tousser. Elle porta aussitôt sa main à sa bouche dans l'espoir de faire barrière entre le gaz et elle. Mais elle sentit malgré tout, ses forces s'échapper. Bientôt, elle allait passer de l'autre côté.
En désespoir de cause, elle tenta de casser la vitre mais tout ce qu'elle gagna, c'est une douleur à son poignet.
A bout de force, elle laissa les profondeurs de la nuit l'emporter quand son corps s'affala de tout son long sur la banquette arrière.
