Bonsoir, bonsoir !

Hier, c'était la nuit du FoF, mais notre super site a bugué et nous n'avons pas pu communiquer ni donner de thèmes. Cependant, Kumi-no-kotoba et moi étions réunies, et pas question de ne pas écrire, ne serait-ce qu'un petit peu. Nous avons donc reçu des thèmes d'une personne extérieure et nous sommes mises à écrire. Peut-être publierons-nous d'autres OS que nous aurons écrits sur les mêmes thèmes par la suite !

Pour lire les écrits de Kumi-no-kotoba sur les mêmes thèmes, je vous invite à aller lire son recueil Quand la nuit fait défaut ou les Ratés du Sept.

Sur, ce bonne lecture !

7 février 2015

Premier thème : Marteau

Personnages impliqués : Albus S. Potter


Marteau

. . .

« BAM, BAM... BAM... BAM-BAM-BAM-BAM-BAM. »

– Saleté de lit, c'est pas croyable. Ça ne veut vraiment pas, grommela-t-il la tête en bas.

« BAM, BAM, BAM, BAM-BAM. »

– J'en peux plus. Vingt-trois heures quarante-cinq et je ne trouve rien de mieux à faire que de réparer mon lit avec un foutu marteau. C'est vraiment pas croyable.

– Je te le fais pas dire, grogna une voix derrière lui qui le fit sursauter.

Dans sa surprise, il se releva brusquement et se cogna la tête à la colonne de son lit à baldaquin, puis il lâcha l'instrument qu'il avait entre les mains, qui tomba au sol dans un grand fracas.

Une main sur la tempe, où un bleu allait se former, il en était sûr, et l'autre grande ouverte au bout de son bras tendu, à la recherche du marteau tombé par terre, Albus Potter se tenait en équilibre sur les genoux à un coin de son lit, et affichait un air agacé qui le rendait ridicule – un ridicule accentué par le pyjama à motifs de pingouins dont il était vêtu.

Derrière lui, de l'autre côté du lit, un Scorpius Malefoy tout aussi agacé l'observait avec un calme relatif et des yeux qui lançaient des éclairs. Il avait repoussé le rideau qui occultait l'intérieur du lit d'Albus du reste du dortoir et plissait des yeux, ébloui par la lumière soudain trop forte qui éclairait le lit – la chambre était au contraire plongée dans l'obscurité.

– Qu'est-ce que tu fiches ? maugréa Scorpius d'un ton qui laissait entrevoir quelques petites insultes bien placées qu'il aurait volontiers servies à son ami.

– Miiiiince, je croyais que mon sortilège de Diminution Sonore avait marché, s'excusa aussitôt Albus en se retournant vivement pour adresser un regard désolé au jeune blond qui semblait cruellement manquer de sommeil.

– Il a marché, râla ce dernier, mais ça fait vibrer toute la pièce, ton histoire. 'Y a le plafond qui va bientôt nous tomber dessus, à ce rythme-là !

La tête déjà tournée vers l'arrière, Albus fit suivre le reste de son corps et s'assit dos à la colonne, contre laquelle il s'appuya en soupirant.

– Merlin, je suis vraiment idiot, parfois.

– Mmmh, fit Scorpius, avec l'air de celui à qui on n'apprend rien de nouveau.

– Il y a un fichu clou qui ne veut pas rentrer dans le pied de mon lit, même avec des sorts. Du coup, je me suis dit que j'allais employer les grands moyens. Autrement dit, les moyens moldus. Mais non, rien à faire, il reste là, il ne bouge pas d'un poil. J'ai beau taper dessus comme un malade, ça ne change rien. Et pour couronner mes pitoyables efforts, j'oublie qu'il n'y a pas que le bruit qui peut vous gêner.

– Et qu'est-ce qu'il t'a fait, ce pauvre clou ? s'enquit Scorpius en étouffant un bâillement. Il t'empêche de dormir en te racontant ses histoires de cœur ?

– Non, je... Il est juste là, tout le temps, et je ne sais même pas à quoi il sert. Ça m'énerve, tu comprends ? marmonna Albus en se frottant nerveusement les mains. C'est quand même bizarre que je ne puisse pas l'enfoncer, non ? Ni avec la magie, ni avec ce marteau.

– Il est où ton clou ? soupira son ami. Tu vas voir, ce que j'en fais, moi, de ton clou, ajouta-t-il.

Albus se décolla de son dossier improvisé et fit un geste à Scorpius pour que celui-ci le rejoigne de l'autre côté du lit. Il lui montra ensuite le pied du lit, où une pièce métallique dépassait du bois avec provocation.

Scorpius pinça l'objet entre son pouce et son index et le retira du pied du lit, comme s'il s'était agi de beurre mou.

– Et voilà ! déclara mollement le garçon. Bon, allez, bonne nuit.

Muet, les yeux toujours glués au petit trou, Albus ne sut que dire, ni que penser. Il ne réagit pas quand son meilleur ami ressortit de ses rideaux, et resta encore quelques minutes à observer son pied de lit, qui semblait encore plus le narguer qu'avant.

Mais il était épuisé. Soupirant une dernière fois, il haussa les épaules, envoya un regard meurtrier au bois de chêne, et lui tourna le dos pour aller se cacher sous ses couvertures.

Tant pis si son lit perdait un pied au milieu de la nuit.


NOTE

S'ensuit un second OS pour la nuit dernière.